Je me pose la question aujourd'hui a savoir ce qui au final sera le pire entre
- une politique de confinement avec psychose généralisé , des morts quand même même si réduit, une économie qui s'effondre littéralement, un taux de chômage et de pauvreté qui explose dans des proportion dantesque.
- ou laisser le virus circulé librement et partir sur 150.000 -200.000 Mort .
Je suis on ne peut plus d'accord avec ce message. À mon sens, l'unique priorité, celle qui devrait dicter toutes les mesures, c'est la protection de l'économie. En un sens, ce n'est pas sans lien : le Japon et la Chine ont grandement limité l'impact de l'épidémie dans leur pays, ce qui fait qu'aujourd'hui leurs économies fonctionnent nettement mieux que les nôtres (et l'impact sera vraisemblablement bien plus faible).
Néanmoins, maintenant que la maladie est présente partout sur notre territoire, je ne suis pas du tout convaincu que la réponse effectuée soit la bonne. L'arrêt des chantiers a par exemple été décrété hier à Genève et dans le canton de Vaud... Quel est l'intérêt économique de cette mesure ? La volonté politique d' "aplanir" la courbe ne risque-t-elle pas de rallonger l'épidémie et donc d'augmenter son impact économique ?
À mon sens, la priorité politique aurait dû être, depuis janvier, d'augmenter les capacités de soin (afin de mieux gérer des pics plus importants) et d'assurer le plein fonctionnement des structures économiques. Typiquement, tous les services de livraison sont saturés, Amazon en tête ; à mon avis, permettre à ces entreprises de faire face à cette surcharge temporaire devrait être une priorité majeure pour l'État, car cela permet non seulement de limiter la contamination, mais aussi de faire fonctionner l'économie. C'est pareil pour le télétravail : je pense que le plus important n'est pas de forcer tout le monde à passer au télétravail, mais d'assurer l'efficience de ce télétravail, de faire en sorte que les entreprises souffrent le moins possible de ce changement de modèle (quitte à ne pas l'autoriser pour les entreprises pour lesquelles cela représenterait une perte sensible de leur efficience).
Plus globalement, je pense que la priorité devrait être de favoriser des alternatives plutôt que d'interdire. Plutôt que de fermer les cinémas, il faudrait faciliter l'accès digital aux films (par exemple en permettant à n'importe qui de voir depuis chez lui les films actuellement en salle). Plutôt que de fermer les universités, il faudrait développer les cours en ligne. Plutôt que de fermer les salles de sport, il faudrait inciter au sport à domicile (via des appareils dédiés ou simplement les cours dispensés via YouTube ou d'autres plateformes). Plutôt que d'imposer le télétravail, il faudrait développer les solutions permettant de le mettre en oeuvre, notamment via le
cloud. Plutôt que de fermer les commerces, il aurait fallu leur offrir des solutions de livraison à domicile.
Je pense que ce virus aurait pu être une belle opportunité d'accélérer la transition numérique, qu'il aurait fallu s'en servir en injectant de l'argent au préalable dans les secteurs qui en ont besoin plutôt que de s'occuper après coup de ceux qui sont en soin palliatif. Au lieu de cela, j'ai l'impression que chaque pays se contente de bêtement copier ce que font les autres (Italie --> Espagne --> France --> Suisse --> Royaume-Uni) sans réfléchir à la pertinence réelle de ces mesures en-dehors de la pression populaire.