Une carte ca a une legende, des couleurs choisies, des données choisies et mises en valeur, une raison d'exister. Bien entendu que ca a une interpretation, et que ca peut etre manipulé. Comme une citation tronquée, ce que tu viens de faire. Mais je dois etre paranoiaque.
La carte, son interpretation, nous fait penser a deux camps equivalents , alors que d'un coté on a une alliance avec énormément de points de vue divergents ( europe de l'est, ouest, usa, turquie...) et de l'autre un pays avec une volonté unique. D'un coté une alliance défensive, pas spécialement centrée sur la russie, avec aucune volonté d'attaque, de l'autre une dictature prouvant jour apres jour qu'attaquer ne la gene pas.
Une carte, c'est un mode de représentation de la réalité, ou de mise en évidence de certains éléments de la réalité.
Pourquoi je te montre ces cartes là (si tu n'est pas d'accord, tu es libre d'en montrer d'autres, ça ne me pose aucun problème : je me contente de proposer des choses, rien d'autre) ?
Simplement pour tenter de te faire comprendre pourquoi, du point de vue Russe, on a pu en arriver à cette extrémité. Je crois qu'elles peuvent permettre d'y contribuer. Et je crois que c'est important dans le contexte actuel, si on souhaite revenir à un apaisement durable, qui ne pourra PAS se faire SANS la prise en compte du point de vue russe. Tout simplement.
Ma citation n'était pas "
tronqué", mais "
sélectionnée". Alors comme tu me pousses à m'expliquer, je n'ai pas eu envie de rebondir sur le reste de ton message, qui ne présentait à mes yeux aucun intérêt. Je trouvais que c'était plus constructif de rebondir sur la nature et la critique d'une source.
Au demeurant, tout Etat en situation d'exercer un forme d'hégémonie ou d'impérialisme a besoin d'un "ennemi", ce qui constitue l'acte politique fondamental selon Carl Schmidt.
En attendant, à la différence de ce que tu réponds à Ex-Voto, beaucoup de gens ici ont clairement affirmé à de multiples reprises que cet élargissement de l'OTAN n'était pas un problème, ne pouvait être retenu comme un élément en mesure de permettre de comprendre la marche à la guerre.
NB : tu es très férocement naïf si tu crois sincèrement que l'OTAN permet "
énormément de points de vue divergents" à ses membres... Les patrons, ce sont les Etats- Unis, les membres, se sont les supplétifs des Etats- Unis. Ne rêve pas, il n'y a jamais eu d'égalité, et et il n'y en aura jamais, et il n'y a jamais eu de débat sur cette réalité indiscutable. Trump avait dit que les Européens devraient payer pour leur défense (ce qui est indispensable pour leur redéploiement face à la Chine), et tout le monde s'en est offusqué (et de quel droit ? Quand on est protégé par un autre, on est sous sa dépendance, et on part de cette réalité là...). Mais c'est Biden qui a tenu la promesse de Trump, et les 100 milliards d'€ de réarmement allemand (comme si ça ne posera pas de problèmes aux pays membres de l'UE et de l'OTAN assez rapidement...), ça sera 100 milliards de matériel américain...
La vache, le niveau de désinformation énorme ici. Il n'y a aucun endroit où la l'armée Russe à avancée depuis 2 semaines, voir même 3 semaines. Aucun. C'est même le contraire, ils reculent à quelques endroits. Le jeu est pour l'instant plié pour l'armée Russe, qui ne peut que bombarder lâchement à distance là où elle a accès, en perdant massivement des hommes, des engins et du matériel. Ca ne pourra pas durer très longtemps pour l'armée Russe, clairement.
Excuse- moi, mais j'ai pris la peine d'écrire ceci en préambule de ce que tu cites :
De ce que j'ai cru comprendre (beaucoup de pincettes, parce que je ne regarde pas l'information en continue) :
J'aurais souhaité que tu en tiennes compte, puisque je fais moi- même remarquer que mes informations ne sont pas forcément à jour (je ne passe pas mon temps sur la TV ou les RS).
En revanche, il va falloir que tu m'expliques comment l'armée russe encercle Kiev sans avoir avancé nulle part, ou assiège et bombarde une série de "viles martyres" si elle n'est pas là...
Quel est le sens de l'expression "bombarder lâchement à distance" (c'est stupide
), puisque tout bombardement est par nature à distance. Que vient faire la "lâcheté" là- dedans (ça fait quand même des siècles que l'artillerie est fondamentale sur les champs de batailles européens, et qu'on ne gagne plus des batailles à la charge héroïque de cavalerie).
Quelle est ta connaissance de l'armée russe, de son histoire, de ses pratiques, de ses matériels, etc. En clair, sur quels éléments factuels te fondes- tu pour avoir un tel niveau d'affirmation dans ton propos ? Merci de me répondre précisément et rapidement, ou de ne plus m'asséner ce qui, hors source, n'est rien de plus qu'une affirmation gratuite.
De ce que je lis, ça fait plusieurs jours qu'elles ont cessé d'avancer.
Il y a beaucoup de rapports de contre-offensives ukrainiennes et de territoire repris, aucune idée du degré de confirmation.
De quand datent tes infos ?
Sinon, ce n'est pas parce qu'une armée n'envoie pas des colonnes de chars et des centaines d'assauts aériens qu'elle est effondrée. Pare que si c'est ça le critère, la Russie s'est effondrée depuis quelques jours lol.
Si l'armée ukrainienne s'était effondrée, la Russie avancerait, quels que soient ses problèmes logistiques.
Bah en l'occurrence de mon café de ce matin devant CNews, BFM et LCI avant d'éteindre toutes ces chaînes. Après, j'ai peut- être mal compris (j'ai très mal dormi).
En revanche, ce dont je suis certain, c'est que le nombre de personnes ayant une véritable information de terrain sur l'Agora en ce moment est très probablement proche de 0. Et que nous sommes tous aspirés dans un torrent massif de propagandes en tous genres.
Enfin concernant l'armée Ukrainienne, et je crois que c'est ce qui marche, tu ne verras pas de batailles rangés. Les mecs sont en guérillas, se déplacent vites, attaquent les ravitaillements et colonnes Russes avec les informations des satellites Américains/européens. Et ils les bloquent, les obligent à bombarder salement. Les Russes n'étaient pas préparés à ça et niveau logistique ca semble être proche du zéro.
Donc, ils ne peuvent pas faire autre chose. Ils résistent, mais ils ne sont pas en mesure de contre- attaquer et de libérer l'Ukraine de la présence russe. Ils s'adaptent à la réalité du terrain et tentent de maximiser leur situation du fort au faible (et c'est tout à fait payant comme situation).
Les Soviétiques ont fait la guerre des partisans sur les arrières de la Wehrmacht pendant des années, puis, ils ont intégré les partisans dans l'Armée Rouge une fois les offensives de reconquêtes menées à leur terme. Concrètement, là, on en est encore très loin.
S'il ne faut pas négliger la volonté et la capacité de résistance du peuple ukrainien, il ne faut pas non plus sous- estimer l'armée russe et son expérience récente du combat urbain (Tchétchénie, Syrie).
Ca reste très ouvert, et dans tous les cas, je continue à dire que je ne comprends pas ce qui a poussé Poutine à se lancer dans cette aventure, dont je vois mal les gains par rapport aux pertes.
Ben le plus gros recul en plusieurs siècles, il est causé par l'effondrement de l'URSS. Pas parce que les russes étaient d'accord...
Pour moi, tu mélanges les causes et les conséquences.
Cause: Effondrement de l'URSS
Conséquence: Recul de l'URSS, création de PECO, Etats indépendants, etc...
Cause: Poutine revient et remet la Russie en premier plan
Conséquence: Les pays les plus proches de la Russie rejoignent l'OTAN.
Et depuis, Poutine a:
-Causé la sécession de l'Abkhazie/rejoint la Russie
-Repris la Crimée
-A placé ses pions en Biélorussie
-A "repris" le Haut Karabagh et placé ses pions en Arménie/Azerbaidjan ou a confirmé/réaffirmé une position de force.
-"Repris" le Dombass
-Est en train d'envahir l'Ukraine
C'est que le calcul des pays qui ont rejoint l'OTAN n'était pas si mauvais, et la peur justifiée.
Et pour Poutine, l'OTAN est un problème. L'OTAN a été créé pour contrer une expansion russe, à la base. Si l'organisation a perduré c'est car hier c'était l'URSS, aujourd'hui la Russie qui présente encore ces opportunités expansionnistes. Poutine voit en l'OTAN une menace (une épée), alors que c'est essentiellement un bouclier.
Et là où les états rejoignent l'OTAN de leur gré, la Russie le fait par la force/par les coups de force.
Primordiale, la nuance
Et à priori justifiée, comme le montre l'Ukraine.
Tout à fait.
Mais envahir l'Ukraine n'est pas une solution.
Les fragilités intérieures propre au totalitarisme soviétique, aggravée par des évènements internes (Tchernobyl) et externes (guerre en Afghanistan, enlisement liée à l'intervention américaine et à l'instrumentalisation du djihadisme) mènent à son impossible réforme (Gorbatchev : Pérestroïka / Glastnost) et finalement à son effondrement, dans son glacis d'abord (Pologne, Allemagne de l'Est), puis au coeur même du pouvoir (Moscou).
L'URSS disparaît, et avec elle les promesses internationalistes, ce qui ramène de fait aux question nationales antérieures à l'URSS (en gros on en revient au début du XXème siècle).
L'URSS disparaît et quinze pays apparaissent (1991). Sauf que leurs frontières ne correspondent à rien : ce sont des limites administratives internes qui ne posaient aucun problème du temps de l'URSS mais qui ne peuvent pas ne pas être hautement problématiques dans le cadre international post- URSS.
Problème qui ne pose pas pour les PECO, dont les frontières sont issues des accords de Yalta et de Potsdam et sur le défaite de l'Allemagne en 1945.
Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine a en fait concerné les PECO dans les années 1990, de manière pacifique (règlement de la frontière germano- polonaise sur la ligne Oder- Neisse lors de la réunification allemande, séparation de la Tchécoslovaquie) ou tragique (guerre civile yougoslave et ses conséquences).
Poutine a eu à stabiliser la frontière Sud de la Russie dans le Caucase. Ca s'est passé par une série de conflits (Tchétchénie principalement) et ça s'est en fait poursuivie en dehors de Russie (Turquie, Iran, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, et même Syrie). Frontière partiellement menacée du fait de la destruction du pivot irakien par les Etats- Unis (mais aussi par des problèmes internes à la Russie dans cette région de marges et d'affrontements traditionnels entre empires et civilisations).
Il est normal que les anciens Etats satellites qui se sont pris des décennies d'occupation soviétique aient eu le besoin de se chercher un protecteur face à la Russie. Dans les années 30, c'étaient la France et la Grande- Bretagne, ou l'Allemagne (présence de minorités allemandes dans de nombreux PECO) face à l'URSS de Staline. Aujourd'hui, ce sont les Etats- Unis.
Enfin,la Russie se cherche toujours suite à la disparition de l'URSS. Nation impériale ? Empire national ? La question n'est pas tranchée. Les frontières de la Russie actuelle ne sont que les frontières administratives de l'ancienne RSS de Russie en définitive, et il y a toujours l'espoir de faire vivre une hypothétique CEI. Bref, on est dans le règlement tragique de ces problématiques. J'avoue que je ne sais pas si toutes ces frontières ont été définitivement actées et reconnues par des traités internationaux (j'imagine évidemment que oui) ou si en fait on a juste entériner une situation de fait (ça me semblerait un poil bizarre pour le coup). Il n'en demeure pas moins que la question des "pieds rouges" et de l'étranger proche va continuer d'être un problème majeur des relations internationales (notamment en Asie Centrale).
J'ai l'impression que certain voient encore la guerre comme à Verdun ou du temps de Napoléon...
Alors qu'elle a radicalement changée... On a pas vu des colonnes de chars en Libye ou en Afghanistan ou même en Syrie...
De même, on ne peut pas dire que les russes assomme l'Ukraine à coup de Mig qui tiendraient le ciel...
Oui, merci, j'ai pris connaissance depuis un petit moment que la guerre était "hors limites"...
Il n'en demeure pas moins qu'un moment, on parle d'opérations militaires. Et que ça implique des armées. Pas juste des miliciens et trois RPGs.