L'interruption volontaire de grossesse

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Publié par Quild
Parce qu'une gamine qui prend la pilule contraceptive c'est la porte ouverte à la non-utilisation du préservatif. La pilule est uniquement un moyen contraceptif, et la prévention contre les MST est en chute libre, les jeunes n'y pensent pas, n'y croient pas... Même pour un premier rapport entre deux vierges, le préservatif est à utiliser.

Quand on ne peut pas faire confiance aux jeunes pour être responsable, il faut des moyens de les responsabiliser.
Euh t'es au courant que le préservatif est loin, très loin d'être un " bon " contraceptif ? Mauvaise utilisation, perforation pendant l'acte, préservatif défectueux... Encore plus pour de jeunes " pratiquants " qui vont dans de très très nombreux cas ( si ce n'est la majorité ) mal l'utiliser... A lui seul non la capote n'est pas un bon contraceptif, c'est surtout une protection contre les MST.

La pilule reste, et de très loin, le meilleur contraceptif, à part de très rares cas, la seule possibilité d'erreur c'est l'oubli.

Quand tu es responsable tu prends la capote ET la pilule.

De reste c'est magnifique de voir des hommes parler de contraception féminine, alors qu'ils n'y comprennent rien, t'es au courant que la pilule elle ne sert pas que comme contraceptif et qu'une très grande majorité de femmes l'utilise pour avoir des règles régulières et plus supportables ? Sans pilule y a beaucoup de femmes qui ont des règles ingérables, totalement irrégulières et abondantes ? La pilule sert avant tout aux femmes à pouvoir contrôler leurs cycles et rendre les règles beaucoup plus supportables... Y a énormément d'ados qui prennent la pilule sans avoir ne serait - ce que l'ombre d'une vie sexuelle hein....
Citation :
Publié par Quild
Maintenant ce qui me gêne, c'est si l'état donne aux enfants des moyens de cacher à leurs parents des choses qu'ils aimeraient savoir. [...]
Savoir à quel âge parler de sexualité à ton enfant quand il fait tout dans ton dos, c'est pas facile.
.
Il faut quand même remettre les choses dans le contexte : pour les mineurs, l'accord des parents reste préconisé et mis en avant. Il n'est pas obligatoire, mais la mineure sera très fortement incitée à avertir ses parents et à obtenir leur consentement.
Cependant, meme sans ce consentement, une mineure peut avorter, c'est vrai. Mais il faut tout de même dans ce cas être accompagné d'un majeur. On suppose que celui-ci est capable de discerner s'il faut ou non avertir les parents, et que s'il accepte de prendre ses responsabilités, c'est que la mineure a de bonnes raisons. C'est ptet pas vrai dans 100% des cas mais il faut reconnaitre que les règles ne sont pas si laxistes que ca. Un avortement, a fortiori pour une mineure, ca ne se décide ni ne se fait pas comme cela en 5 minutes sur un coup de tête. D'où la connerie du terme "de complaisance".

En tant que parent, il faut aussi accepter qu'un adolescent, même encore mineur, commence en vieillissant a avoir des droits et des devoirs, qui arrivent avant sa majorité. Notamment, avant 18 ans, on est déjà pénalement responsable de ses actes, entre autres. Il est logique que ces devoirs s'accompagnent de droits, et le droit de disposer de son corps en est un. Je ne dis pas qu'une situation où une gamine de 15 ans ne dit rien a ses parents est une bonne chose, je dis qu'il est fondamentalement important que légalement, la décision finale lui revienne à elle, et à elle seule. Parce que le risque de dérives est trop important.

Et, pour bien clarifier les choses, je ne fais aucune leçon de morale : évidemment, il est très difficile d'être parent. J'espère qu'une telle situation ne m'arrivera jamais mais je suis loin de dire que je m'en sortirai correctement si c'était le cas.
Mais pour moi, si une fille de 15 ans refuse de parler à ses parents quand elle en arrive là, c'est qu'il y a un problème en amont. Qu'il y ait ce problème, c'est pas une honte, je dis pas que ca m'arrivera pas, mais c'est un fait. Mais si la loi ne permettait pas a une ado d'avorter, les dérives seraient bien plus graves. Un manque de communication parent / enfant suite à un avortement, c'est une situation grave, mais pas irréparable. Une grossesse forcée, c'est irréparable.



Citation :
Publié par Belzebuk
C'est bien faire comprendre à l'individu que ce n'est pas un acte anodin, qu'il peut être très lourd de conséquence et que commencer à le pratiquer c'est commencer à se responsabiliser (contraception and cie).
Mais au delà de l'aspect purement médical, c'est aussi un acte fort en émotion et implication psychologique, quoi qu'on puisse en dire aujourd'hui.
C'est bien le rôle de l'état, et de l'éducation, de parler du premier point.
Mais pas du second. Le second, c'est aux parents de l'inculquer, s'ils le souhaitent, et s'ils partagent ton avis. Ce n'est d'ailleurs pas un fait que tu présentes là mais un avis.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Quild
Parce qu'une gamine qui prend la pilule contraceptive c'est la porte ouverte à la non-utilisation du préservatif. La pilule est uniquement un moyen contraceptif, et la prévention contre les MST est en chute libre, les jeunes n'y pensent pas, n'y croient pas... Même pour un premier rapport entre deux vierges, le préservatif est à utiliser.

Quand on ne peut pas faire confiance aux jeunes pour être responsable, il faut des moyens de les responsabiliser.
En attendant y'a des jeunes femmes qui n'utilisent rien (en témoigne le nombre d'IVG)...
En plus, rendre la pilule accessible de manière anonyme ne signifie pas la mettre en libre service, il faut une ordonnance, passer devant un médecin qui peut vérifier si la pilule est bien adaptée à sa situation, lui rappeler l'intérêt de chaque type de contraception en fonction de la situation des personnes etc
Citation :
Publié par wattizzis
Tu parlerais d'hypersexualisation, à la limite je pourrais te suivre, mais banalisation de l'acte sexuel, franchement... L'acte sexuel est un acte banal de la vie courante.
Le problème ne vient pas de la contraception mais de la banalisation de l'acte sexuel et de tout ce qui est en rapport direct ou indirect avec la sexualité. Il est là le problème de fond.
Donc, indirectement, l’hyper sexualisation en fait parti aussi.
Citation :
C'est bien le rôle de l'état, et de l'éducation, de parler du premier point.
Mais pas du second. Le second, c'est aux parents de l'inculquer, s'ils le souhaitent, et s'ils partagent ton avis. Ce n'est d'ailleurs pas un fait que tu présentes là mais un avis
Je précise bien que l'état à un rôle à jouer mais j'estime qu'il n'est pas le seul.
Les parents sont censés" préparer" leurs enfants à la vie d'adulte. La sexualité en fait partie et le B.A.BA dans ce domaine sont les moyens contraceptifs.
J'estime donc que c'est un devoir chez les parents de le faire. Après, l'art et la manière de le faire, c'est un autre sujet.
Citation :
Publié par Timinou
En attendant y'a des jeunes femmes qui n'utilisent rien (en témoigne le nombre d'IVG)...
Et on le leur rembourse ? Pourquoi ?

@Mizuho : On est d'accord, les deux c'est mieux. Mais au choix celui qui doit avoir la priorité pour moi est le préservatif. La mauvaise utilisation est difficilement un bon argument, pour le coup y'a pas besoin d'avoir fait des études, et google it quoi... A te lire on se demande comment certaines font pour avoir une vie sexuelle plusieurs années sans pilules et sans tomber enceintes . L'utilisation de la pilule à des fins de régulation du cycle je vois pas en quoi ça va à l'encontre de ce que je dis comme quoi je vois pas pourquoi une mineure prendrait la pilule en cachette de ses parents. C'est justement le bon moment pour ouvrir la discussion même si la mineure n'a pas de vie sexuelle. Ou le début des règles d'ailleurs.

@wattizzis : Oui, l'acte sexuel est quelque chose de banal. Mais l'attitude des enfants face au sexe n'est elle pas un sujet banal, les MST, la procréation et l'avortement ne sont pas des choses banales non plus.
Citation :
Publié par Quild
Et on le leur rembourse ? Pourquoi ?
Pour éviter qu'elles ruinent leur vie et celle de leur gosse?
Parce que ça crée une inégalité suivant le milieu social dont elles proviennent?

Il faut se rendre à l'évidence, dans certains cas elles ne pourront pas réaliser cet avortement (ou dans des conditions inacceptables cf. les faiseuses d'anges). Tu veux les punir pour ne pas avoir utilisé de contraception en gros. La peine est peut-être un peu lourde.

Dernière modification par Slumdog ; 08/03/2012 à 20h04.
Citation :
Publié par Kafka Datura
Sinon on peut aussi baiser comme on veut, ça vous a effleuré l'esprit ?
This. La société doit mettre à disposition de ses membres tous les moyens nécessaires d'avoir une sexualité épanouie, c'est à dire information, contraceptifs (divers et variés), moyens de protection, moyens de rencontrer des partenaires potentiels (là encore divers et variés) et moyens d'avorter.

Et pour qu'une mise à disposition soit réelle, elle doit être accessible, discrète et gratuite.

Le reste, ça ne regarde que l'individu et lui (ou elle) seul(e). Pas la société, pas la famille, et certainement pas Marine Le Pen.
Etant donné qu'à chaque fois que Louis Aliot ou Marine Le Pen parle "d'IVG de confort" c'est pour l'opposer à "l'IVG thérapeutique", et que chez moi l'IVG thérapeutique ça s'appelle une IMG, c'est bien de toutes les IVGs qu'ils parlent quand ils parlent d'IVG de confort.
Bon, il y a quand même des énormes conneries qu'il ne faut pas laisser passer

Citation :
This. La société doit mettre à disposition de ses membres tous les moyens nécessaires d'avoir une sexualité épanouie, c'est à dire information, contraceptifs (divers et variés), moyens de protection, moyens de rencontrer des partenaires potentiels (là encore divers et variés) et moyens d'avorter.
Non, désolé, mais se faire avorter c'est pas la même chose que d'acheter un préservatif, c'est pas la même chose que d'acheter la pilule et c'est pas la même chose que d'acheter un snickers au supermarché du coin. C'est quand même assez grave les conneries qu'on peut entendre.

On peut être pour ou contre l'IVG mais ça reste un acte très grave qu'il ne faut certainement pas prendre à la légère et faire croire aux gens que c'est tout à fait "normal" d'avorter. Je suis pour le droit à l'avortement, mais pas pour la banalisation de celui-ci, toutes les études scientifiques montrent que le foetus ressent la douleur et a ce que tout le monde peut considérer comme une certaine forme de vie (et pas besoin d'être un intégriste catholique pour croire celà, d'ailleurs je suis athée). De ce fait, l'avortement n'est certainement pas un acte anodin.

Citation :
Le reste, ça ne regarde que l'individu et lui (ou elle) seul(e). Pas la société, pas la famille, et certainement pas Marine Le Pen.
Non ça ne regarde pas que l'individu. Cf point plus haut.
Ce qu'il y a de rigolo, c'est de parler d'éducation sur ce genre de sujet, qui concerne un public qui n'a en général absolument aucun sens critique, et qui est déjà abreuvé de contre vérité de toute part, contre lesquels des cours viendront simplement s'ajouter et ne pourront tout simplement pas effacer l'ensemble des conneries qu'ils ont entendu et qu'ils croient (non, je peux pas être enceinte, parce qu'on l'a fait seulement debout ... et dans une filière sanitaire et sociale). Il y a un problème de maturité qui me semble difficilement soluble, même avec la meilleure volonté du monde.

Citation :
Le reste, ça ne regarde que l'individu et lui (ou elle) seul(e).
Oui, si l'individu est conscient et responsable. On passe assez loin du prérequis. Et si on pouvait éviter de nous basarder une définition universelle de "sexualité epanouie", je m'en porterai pas plus mal.
Citation :
Publié par Rov
Bon, il y a quand même des énormes conneries qu'il ne faut pas laisser passer

[...]Je suis pour le droit à l'avortement, mais pas pour la banalisation de celui-ci, toutes les études scientifiques montrent que le foetus ressent la douleur et a ce que tout le monde peut considérer comme une certaine forme de vie (et pas besoin d'être un intégriste catholique pour croire celà, d'ailleurs je suis athée). De ce fait, l'avortement n'est certainement pas un acte anodin.



Non ça ne regarde pas que l'individu. Cf point plus haut.
Pourtant, le délai en france est de 10-12 semaines pour avorter. Et pour l'instant, les études scientifiques tendent à montrer qu'un foetus ne peut pas encore ressentir de douleur à cet age. (plutôt a partir de 15-20 semaines voir un peu plus selon les études).
Citation :
Publié par Rov
toutes les études scientifiques montrent que le foetus ressent la douleur et a ce que tout le monde peut considérer comme une certaine forme de vie (et pas besoin d'être un intégriste catholique pour croire celà, d'ailleurs je suis athée). De ce fait, l'avortement n'est certainement pas un acte anodin.
Tu peux nous les montrer toutes ces études?
Celle-là? Qui nous dit qu'avant 24 semaines les connexions dans le fœtus ne sont pas encore formées et qu'il ne peut donc pas ressentir de douleur (l'IVG c'est avant 12 semaines en France pour info).

Et la masturbation sinon? Génocide ou massacre de masse?

Personne ici n'a prôné la banalisation de l'avortement au passage, en premier lieu parce que c'est loin d'être une expérience agréable pour la personne qui le subi (d'où la condamnation du terme IVG de "confort").
Citation :
Publié par Quild
Et on le leur rembourse ? Pourquoi ?
Sur un plan purement financier, ça coûtera moins cher de leur rembourser l'IVG que de rembourser une grossesse.
Sur un plan humain, ça évite également des morts de personnes qui avorteront de toute manière, mais qui n'en ont pas les moyens financiers.
Citation :
Publié par Slumdog
Tu peux nous les montrer toutes ces études?
Celle-là? Qui nous dit qu'avant 24 semaines les connexions dans le fœtus ne sont pas encore formées et qu'il ne peut donc pas ressentir de douleur (l'IVG c'est avant 12 semaines en France pour info).

Et la masturbation sinon? Génocide ou massacre de masse?
En effet, mea culpa, le foetus ne ressent pas encore la douleur avant 12 semaine, néanmoins son coeur bat et son cerveau a une activité.

Je ne vois pas ce que la masturbation vient faire ici, sauf si tu penses que faire une IVG c'est aussi anodin que s'astiquer mais bon je pense qu'il est plus facile de rentrer tout de suite dans les caricatures, j'avais oublier ce qu'était le niveau de l'Agora.

Citation :
Personne ici n'a prôné la banalisation de l'avortement au passage, en premier lieu parce que c'est loin d'être une expérience agréable pour la personne qui le subi (d'où la condamnation du terme IVG de "confort")
Je réagissais au post de Nof qui mets le droit à l'avortement au même plan que celui d'acheter une capote
Je reconnais que c'était une caricature mais le discours sur la défense de la vie du fœtus se retrouve souvent dans la bouche de certains anti-IVG qui vont parfois jusqu'à condamner la contraception en général ; toujours au nom du respect de la vie.
Citation :
Publié par Rov
En effet, mea culpa, le foetus ne ressent pas encore la douleur avant 12 semaine, néanmoins son coeur bat et son cerveau a une activité.
Et donc ? Il ne peut pas vivre sans sa mère vois tu. C'est balo.

Je suis tout à fait d'accord avec Nof, l'IVG doit être un droit et ce au même niveau que "acheter des capottes", je dis bien un droit, ceci ne veut pas dire qu'on ne peut pas orienter les choix des femmes vers d'autres choix. On doit leur donner la possibilité d'arrêter une grossesse, avec des limites arbitraires bien sûr.
Citation :
Publié par Brenwan
C'est une idée de merde.

Mais il y a un problème de fond : de plus en plus d'IVG pratiqués à répétition sur des femmes de plus en plus jeunes.

C'est tout l'aspect contraception qui doit être réétudié dans son ensemble. Pas juste balancer une mesure injuste comme ça.

Appel du pied de MlP aux cathos ? Erreur ou bonne idée ?

Je suis assez d'accord avec ça, il y a un réel problème avec l'IVG aujourd'hui qui n'est plus un recours contre une grossesse non désirée mais un moyen de contraception gratuit. Il est important de plus sensibiliser les gens, et de rendre plus accessibles, les moyens de contraception.

Faire payer une partie de l'IVG en fonction des revenus serait déjà un bon point de départ pour responsabiliser les gens
[ Edité par Darwyn ]

Dernière modification par Darwyn ; 10/03/2012 à 11h42.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Quild
Et on le leur rembourse ? Pourquoi ?

@Mizuho : On est d'accord, les deux c'est mieux. Mais au choix celui qui doit avoir la priorité pour moi est le préservatif. La mauvaise utilisation est difficilement un bon argument, pour le coup y'a pas besoin d'avoir fait des études, et google it quoi...
Rappelons que les études faites par l'organisation mondiale de la santé disent que le taux d'échec du préservatif en tant que moyen de contraception au bout d'un an est de 2 % quand le préservatif est utilisé de manière parfaite.
En situation réelle, le taux d'échec est de 15 %.

Ca veut dire qu'un jeune qui a une vie sexuelle régulière de 14 ans à 18 ans et qui se servirait systématiquement du préservatif aurait une probabilité de 7,7 % d'être confronté à une grossesse en supposant qu'il utilise le préservatif de manière irréprochable.
En supposant qu'il utilise le préservatif de manière normale, cette probabilité monte à... 47 % !!!!


Conclusion : le préservatif est un bon moyen de contraception pour des relations sexuelles espacées et ponctuelles. Il est un très mauvais moyen de contraception pour des relations régulières.
Et si je peux me permettre, il y a un bon paquet d'adultes qui feraient bien de se renseigner un minimum sur le sujet.


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Efficac...des_naissances
Citation :
Publié par Kafka Datura
"IVG de confort". Rien que l'expression me donne envie de cogner.

Regardez deux fois cette vidéos : http://player.canalplus.fr/#/605174

La première fois, l'ordure est visiblement mal à l'aise, mais à la deuxième, on réalise que même lui n'a pas osé le dire en entier et se coupe dans son élan.
au passage, voici l'article dont il fait allusion.
Citation :
Certains gynécologues-obstétriciens se détourneraient de cette pratique à cause des dérives constatées ces dernières annnées.
La pénurie annoncée de praticiens de l'avortement ne serait pas uniquement liée à un problème de restructuration hospitalière ou de renouvellement de génération, mais au désinvestissement de professionnels qui se posent de plus en plus de questions face à la consommation» de l'IVG. C'est en tout cas ce qu'observe le Dr Grégoire Moutel, responsable du laboratoire d'éthique médicale de l'université Paris-Descartes. «Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd'hui de regard après avoir trop vu de glissements sur la pratique, explique-t-il. À l'origine, les indications d'un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme, elles sont aujourd'hui plus de l'ordre du confort, ce qui n'est pas dans l'esprit de la loi.»
Ce médecin en veut pour preuve le nombre de «récidives» : alors qu'une femme sur dix avait subi deux ou trois avortements il y a dix ans, elles sont aujourd'hui deux sur dix, révèle une de ses études. De même, du fait du rallongement du délai de 10 à 12 semaines, certaines femmes, lors de l'échographie du premier trimestre, feraient «passer des petits doutes d'anomalies sur des IVG», évitant ainsi l'IMG (interruption médicale de grossesse) soumise, elle, à l'avis médical rigoureux d'une collégialité d'experts.
Autre glissement : aux côtés de couples qui «se retrouvent légitimement à devoir faire une sélection sur cinq ou six embryons» après une assistance médicale à la procréation, «d'autres le font pour une simple gémellité !» observe-t-il. Autant de raisons, selon lui, qui font lever le pied à ses confrères sur la pratique. «Ils finissent par se dire qu'ils n'ont pas choisi la gynéco-obstétrique pour faire ça.» Selon lui, la révision des lois bioéthiques doit précisément être l'occasion, non pas de remettre l'IVG en cause, mais de repenser son accès et la façon dont ses indications sont posées.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2...ements-confort
et puis on parle bien deja d'amniocentese de confort (pour detecter les maladies eventuelles du foetus), alors pourquoi pas d'avortement de confort?

enfin bon c'est vrai que moi je suis habitué a payer pour tous mes soins (habitant en norvege), une visite chez le docteur c'est 22€ de ma poche, donc qu'on ne rembourse pas un acte medical ca doit moins me poser de probleme que vous j'imagine.
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