Netflix est là !

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Publié par Caniveau Royal
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J'ai regardé Power, les acteurs sont bons, en particulier Joseph Sikora (Thomas / Tommy Egan). J'aimais bien aussi le menaçant Enrique Murciano (Felipe Lobos),
mais la série est quand même longue... Six saisons, avec un produit cartésien entre tous les acteurs : chacun interagit une ou plusieurs fois avec chaque autre, et la nécessité de le faire semble parfois artificielle.
Du coup, vers la saison quatre, j'ai laissé tomber. Pourtant, c'est une bonne série.
De mémoire j'ai stop vers la troisième, l'intrigue de toutes les saisons aurait pu tenir en un seul épisode si les personnages avait une discution de plus de 5 min entre eux.
Et la boucle de (insérer tommy ou ghost) tu es mon frere > tu es un traitre > a mais non tu es mon frêre.... ça devenez relou.
La série fait beaucoup parler d'elle, pourtant sauf erreur de ma part il n'y en a pas eu un mot ici : Adolescence.

Seulement 4 épisodes, chacun tourné en un seul plan séquence. Le rythme est donc relativement lent, mais le déroulement de l'histoire reste particulièrement prenant. Puis techniquement parlant, c'est une grosse claque car il n'y a pas que du huis clos, loin de là. Je suis pas spé cinoche comme un Nyu, mais le travail de coordination que ça doit demander me semble dingue. Aussi, le jeu d'acteur est assez incroyable.

Si vous l'avez pas encore regardé je la recommande chaudement.
Citation :
Publié par B£iss
La série fait beaucoup parler d'elle, pourtant sauf erreur de ma part il n'y en a pas eu un mot ici : Adolescence.

Seulement 4 épisodes, chacun tourné en un seul plan séquence. Le rythme est donc relativement lent, mais le déroulement de l'histoire reste particulièrement prenant. Puis techniquement parlant, c'est une grosse claque car il n'y a pas que du huis clos, loin de là. Je suis pas spé cinoche comme un Nyu, mais le travail de coordination que ça doit demander me semble dingue. Aussi, le jeu d'acteur est assez incroyable.

Si vous l'avez pas encore regardé je la recommande chaudement.
J'en ai beaucoup entendu parler en bien.

Par contre ce n'est pas une histoire hautement déprimante et anxiogène ?
Citation :
Publié par Hellraise
Par contre ce n'est pas une histoire hautement déprimante et anxiogène ?
Si, surtout le dernier épisode fout vraiment une claque dans la gueule. Surtout quand t'es parent et que tu peux t'identifier.

Le jeu d'acteur du père est superbe.

Le gamin joue très juste aussi. L'épisode 3 est assez glaçant.
J'ai regardé The Electric State sur une baisse de garde malencontreuse :

C'est familial, bon enfant, limite gnangnan. Une dystopie sur la place des robots, mais qui sait pas si elle doit le traiter de façon sérieuse ou de façon légère et qui oscille entre les deux en permanence. Je trouve que ça ne donne aucune image ou ambiance au film. Les acteurs en minimum syndical, le méchant stéréotypé. Même les twists sont téléphonés.

Bref la qualité de ce film c'est les graphiques, le fait de pouvoir le voir en famille et de passer un peu de temps à suivre une histoire certes convenue mais bien déroulée.

Rien de foufou
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Publié par skywise
J'ai regardé The Electric State sur une baisse de garde malencontreuse :

C'est familial, bon enfant, limite gnangnan. Une dystopie sur la place des robots, mais qui sait pas si elle doit le traiter de façon sérieuse ou de façon légère et qui oscille entre les deux en permanence. Je trouve que ça ne donne aucune image ou ambiance au film. Les acteurs en minimum syndical, le méchant stéréotypé. Même les twists sont téléphonés.

Bref la qualité de ce film c'est les graphiques, le fait de pouvoir le voir en famille et de passer un peu de temps à suivre une histoire certes convenue mais bien déroulée.

Rien de foufou
J'suis bon public avec les incohérence technologique et physique, mais là j'ai eu beaucoup de mal avec les putain d'écran cathodique qui affiche la tête du pilote de drone.

Ca n'a aucun intérêt.
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Publié par Toga
Vivement !

Les nouvelles voix, ça fait zarb, mais après tout, pourquoi pas !
Nan, c'est nul.
Le look plastique @Toy story, Obelix qui a une voix de maigre, Panoramix qui a la voix d'un gamin de 20 ans. Non, non, non, non. Quelle horreur.

Par contre, seul point positif : je suis certain que ça va faire hurler les anti-wokes maladifs qui vont trouver anormal que les gauloises distribuent des baffes.
Chabat est l'auteur du meilleur Astérix du cinéma de très très très loin, et l'une des meilleures comédies françaises toutes époques confondues.

Après est-ce que les voix différentes par rapport à l'époque ça fait bizarre, bien sûr, mais c'est comme tout, on va s'y habituer. Et puis bon, c'est pas comme si il pouvait faire bosser Claude Rich depuis son cercueil, ou qu'on avait envie de retrouver Depardieu en Obélix. Est-ce qu'on aurait préféré ça en live action ? Peut être, mais ici c'est plus proche de l'esprit BD du coup, et ce n'est pas parce que un coup de génie a été réussi en live action que c'est forcément le format à favoriser.

Bref, ne pas lui donner sa chance, quand on est amateur ne serait-ce que lointain du travail de Alain Chabat, ou qu'on aime un peu Astérix en général, est une hérésie, surtout que les premiers retours sont bons.

On pourra juger sur pièce une fois la série sortie et regardée, mais dire que c'est nul à partir d'un seul extrait d'une scène de bagarre...
J'ai terminé Adolescence.

J'ai adoré, j'ai trouvé ça fascinant. Le jeu d'acteur est globalement très bon, et même comme dit plus haut excellent pour le père et le fils. Le scénario est solide et s'enchaîne bien. Le plan-séquence est original et fonctionne bien.

Le format fait que l'on n'a pas réellement de réponse sur les motivations du meurtre par contre, peut-être qu'un cinquième et ultime épisode du point de vue de Jamie Miller aurait pu être la cerise sur le gâteau. Après je ne suis pas si dérangé que cela, la série raconte une histoire et des personnages sans juger (ce qui, dans les films/séries qui se permettent de porter un jugement, à tendance à tomber dans la caricature et la moraline), au fond je crois que ça me plaît mieux comme ça.

Par contre, je suis perplexe sur le fait que certains médias aient présenté la série comme étant une série sur le "masculinisme toxique". Alors que le sujet est seulement abordé pour montrer que Andrew Tate existe dans l'univers mental des jeunes garçons britanniques (d'ailleurs je doute que ce soit le cas chez les Français ?), tout en nous donnant le sentiment que le gamin en question rejette ce type de pensée.

En fait, la seule position vraiment forte que la série semble porter se fait paradoxalement sur un sujet annexe : l'école britannique est présentée dans l'épisode 2 comme étant totalement à bout de souffle avec des professeurs dépassés et du personnel éducatif à la ramasse, favorisant une atmosphère de harcèlement, de violences, etc.
La saison 7 de black est sorti. tjrs aussi glauque.

j'ai vu que les 3 permiers episodes a ce stade: le 1er est un classique de la mentalité de la série pour ceux qui découvrirait la série a ce stade. le 2eme n'est pas ouf au final. le 3eme: la claque, énorme épisode malgré son coté netflix woke forcé.
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Publié par Sang-blaireau
Par contre, je suis perplexe sur le fait que certains médias aient présenté la série comme étant une série sur le "masculinisme toxique". Alors que le sujet est seulement abordé pour montrer que Andrew Tate existe dans l'univers mental des jeunes garçons britanniques (d'ailleurs je doute que ce soit le cas chez les Français ?), tout en nous donnant le sentiment que le gamin en question rejette ce type de pensée.
Le sujet est abordé de façon plutôt subtile, mais il est bien là. C'est l'épisode 3 qui le met le plus en avant de souvenir, celui avec la psy.

Jamie dit bien que vu comment la fille s'est foutue de sa gueule, qu'il n'a rien fait (sur le meurtre), mais que ça n'aurait pas été immérité pour autant. On voit aussi que lorsque la psy le titille sur l'image que renvoi son père, ça le fait surréagir. Et globalement, y a pas un mot sur sa mère, comme s'il en avait rien à foutre, c'est pas central pour Jamie. D'ailleurs, ça renvoie à la phrase de sa mère dans le 1er épisode, qui est étonnée et dégoutée que Jamie demande son père en tant qu'adulte de confiance.

Du coup, je vois pas trop en quoi Jamie rejette ce type de pensée. Au contraire (ou alors j'ai mal compris le sens de ta phrase).
Citation :
Publié par B£iss
[...] Jamie dit bien que vu comment la fille s'est foutue de sa gueule, qu'il n'a rien fait (sur le meurtre), mais que ça n'aurait pas été immérité pour autant.
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La gamine en question lui a mis un râteau et s'est foutue de sa gueule... mais ensuite elle l'a surtout impitoyablement harcelé sur les réseaux sociaux. Que Jamie lui en veuille n'a rien de surprenant. De mon point de vue ça n'a rien à voir avec du masculinisme et tout à voir avec le harcèlement scolaire et l'engrenage des réseaux sociaux qui en cumulé peuvent avoir un impact particulièrement douloureux et grave sur la psychologie de la victime. C'est encore plus brutal dans ce contexte d'une déception amoureuse.


Citation :
Publié par B£iss
On voit aussi que lorsque la psy le titille sur l'image que renvoi son père, ça le fait surréagir. Et globalement, y a pas un mot sur sa mère, comme s'il en avait rien à foutre, c'est pas central pour Jamie. D'ailleurs, ça renvoie à la phrase de sa mère dans le 1er épisode, qui est étonnée et dégoutée que Jamie demande son père en tant qu'adulte de confiance.
Je ne vois pas de "masculinisme" à avoir davantage confiance dans sa figure paternel que dans sa mère. Surtout qu'ici, le père de Jamie est présenté comme un bon père de famille, il inspire le respect.
Donc je n'interprète pas du tout les réactions de Jamie sur les questions de la psy par rapport à son père comme du masculinisme non plus : il respecte son père et soupçonne la psy de vouloir le traîner dans la boue (ce qui n'est pas totalement faux d'ailleurs, la psy cherche à savoir si c'est un père violent, alcoolique, etc).

Il ne parle pas de sa mère parce que la psy ne lui pose pas de question dessus. Après je t'avoue que je ne suis pas un expert, mais il ne me semble pas que le masculinisme soit le fait d'avoir un problème avec "les mères", il s'agit au contraire plutôt d'une essentialisation des femmes en général et de préjugés. Imo on peut très bien avoir un problème avec sa mère (ce n'est pas le cas de Jamie) et ne pas être dans le masculinisme, c'est deux choses totalement différentes.

Jamie est particulièrement travaillé par l'idée de décevoir son père. Imo c'est magistralement montré dans l'épisode 4 :
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Jamie appelle son père pour lui souhaiter bon anniversaire et ne peut plus se retenir de lui avouer qu'il va modifier sa plaidoirie. C'est à dire, en creux, qu'il lui a menti dans l'épisode 1 en disant qu'il était innocent.

Du coup, on peut aussi imaginer que, à chaud, Jamie a choisi son père en sachant que ce dernier allait le croire innocent sur parole : il éprouve une certaine culpabilité d'avoir fait ça.


Citation :
Publié par B£iss
Du coup, je vois pas trop en quoi Jamie rejette ce type de pensée. Au contraire (ou alors j'ai mal compris le sens de ta phrase).
Dans l'épisode 3, la psy aborde le sujet, lui demande ce que ça veut dire (il me semble que cette séquence de la conversation démarre sur le sujet des incels et que ça en arrive au masculinisme) et de mémoire, il s'explique et dit explicitement que lui ne pense pas cela.

Citation :
Publié par B£iss
Le sujet est abordé de façon plutôt subtile, mais il est bien là. C'est l'épisode 3 qui le met le plus en avant de souvenir, celui avec la psy.
Le sujet est effectivement abordé, mais je fais une interprétation totalement différente de la tienne : pour moi le sujet est abordé pour mieux être écarté et il n'est absolument pas central dans la série.
Citation :
Publié par Sang-blaireau
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La gamine en question lui a mis un râteau et s'est foutue de sa gueule... mais ensuite elle l'a surtout impitoyablement harcelé sur les réseaux sociaux. Que Jamie lui en veuille n'a rien de surprenant. De mon point de vue ça n'a rien à voir avec du masculinisme et tout à voir avec le harcèlement scolaire et l'engrenage des réseaux sociaux qui en cumulé peuvent avoir un impact particulièrement douloureux et grave sur la psychologie de la victime. C'est encore plus brutal dans ce contexte d'une déception amoureuse.
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Oui enfin... à mon sens tu occultes un point légèrement capital. Que ce soit douloureux et que Jamie lui en veuille c'est une chose, et je te rejoins là-dessus. Mais il l'a tué à coups de couteau... C'est un peu extrême comme contre-mesure. Ensuite, même avant le harcèlement, il a quand même fait sa pupute le Jamie, puisqu'il profite du moment de faiblesse de la gamine pour faire le gentil et essayer de la serrer.



Après, sur ta conclusion je suis plutôt d'accord avec toi. Au final, au delà de la notion de masculinisme, il avait avant tout un sacré grain le petit. Mais c'est là aussi que c'est ambigu, car si la psy le titille sur son père, c'est parce que ce doit être un schéma récurrent chez les psychopathes d'avoir un paternel nuisible. Là ce n'est pas le cas, et la série montre plein de petits passages où la réflexion sur le masculinisme se fait jour : la réflexion du jeune con qui se moque de l'autre gamin parce qu'il se fait tabasser par une fille, toutes les réflexions de Jamie + le fait qu'il met son paternel sur un piédestal, le fait qu'il prend son pied à faire peur à la psy, etc.
Pour les plus courageux ou les plus fous, le nouveau challenge est de s'infliger les Segpas 1 et 2, le malaise est palpable tant nos chances pour la France font preuve de quoicoubisteries qui fleurent bon le navet dignes d'une bonne tournante en banlieue.
Citation :
Publié par Sang-blaireau
J'ai terminé Adolescence.

[...]

Par contre, je suis perplexe sur le fait que certains médias aient présenté la série comme étant une série sur le "masculinisme toxique". Alors que le sujet est seulement abordé pour montrer que Andrew Tate existe dans l'univers mental des jeunes garçons britanniques (d'ailleurs je doute que ce soit le cas chez les Français ?), tout en nous donnant le sentiment que le gamin en question rejette ce type de pensée.

Et bien c'est justement ce que j'ai trouvé un peu dommage sur cette série, elle aborde de nombreuses problèmatiques, ouvre de nombreuses interrogations, mais les traite / fait avancer la réflexion de manière tellement superficielle qu'on passe facilement à côté.

Parce que pour moi, si c'est totalement le sujet, enfin en grande partie (avec d'autres traités de la même facon effectivement comme le système scolaire ou le harcèlement)

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Dans l'episode 3 on voit qu'en fait Jamie est manipulateur et colérique. Il tente de manipuler un peu sa psy, et on voit qu'il tient beaucoup à ce qu'elle ait une bonne opinion de lui. Mais la colère l'emporte plusieurs fois. Il a pris le couteau initialement pour faire peur à la gamine mais en fait la colère l'a emporté la aussi.

Et certes, dans l'épisode 3 toujours, il dit qu'il n'adhère pas aux théories incel mais il est également menteur, il réfute l'avoir tuée. Et puis surtout, on voit qu'en fait le discours résonne chez lui puisqu'il explique involontairement avoir proposé à la victime de sortir avec lui quand elle était en position de faiblesse, avoir tenté de profiter de sa faiblesse pour compenser le fait qu'il n'ait sinon aucune chance. C'est typiquement des théories incel.
C'est appuyé discrètement dans l'épisode 4 où le père dit que Jamie passait son temps sur son ordi, et que lui, son père, est tombé sur une vidéo probablement de Tate en faisant une recherche classique de truc à acheter - ça laisse à penser à une suggestion d'algo basée sur l'histoirique de connexion du foyer. C'est un élément pour nous dire la aussi que si, Jamie etait bien plus influencé par la masculinite toxique qu'il ne voulait l'admettre.

Toute la série est d'ailleurs faite sur cette ambiguïté, nous présenter Jamie comme un personnage auquel on va s'attacher (et l'acteur est hyper bon) alors que dans les faits, à froid, tout montre qu'il est gravement coupable. Et le fait qu'il ait été harcelé, la aussi c'est principalement dit par lui même. Son harcèlement en etait il vraiment, etait il si poussé que ça ? La dessus les faits montres sont moins accablants. Et en tout cas, il est évident que la réaction de Jamie est effroyablement disproportionnée.


Donc in fine, pour moi, un des gros message de la série il est là, sur à quel point les discours type mascu / incel, associé à des personnes fragiles, voire mentalement à problèmes, ça donne un cocktail dramatiquement explosif.





Mais cependant oui, comme dit plus haut, la série ouvre beaucoup de questions donc ben, on peut, je pense facilement passer à côté d'un message et je passe peut être à côté d'autres messages. C'est vraiment abordé en surface.

Pour Tate, sûrement que les français sont moins influences de par la langue déjà, mais bon il y a bien d'autres relais y compris en français. C'est peut être aussi plus infusé mais c'est pas forcément mieux.
Citation :
Publié par Sang-blaireau
[la masculinité toxique] est effectivement abordé, mais je fais une interprétation totalement différente de la tienne : pour moi le sujet est abordé pour mieux être écarté et il n'est absolument pas central dans la série.
Je trouve fascinant de lire cela car la masculinité tout court est clairement l'un des sujets central de la série.
C'est pour cela qu'elle est centré sur des hommes.
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On a un épisode avec la psy en personnage principal, mais elle n'est là que pour parler du gamin. Le bechdel de la série est quasi à zéro, la seule scène bechdel ça doit être quand la prof parle à la pote de la victime pour lui parler de sa mère et de sa pote pendant 2 minutes sur les 4h de la série.
Chaque homme dans la série représente une facette de masculinité.
On a le gamin (et ses potes?) qui est un incel misogyne, malheureux, manipulateur, violent, frustré, aigri, mal dans sa peau.
On a le père, qui n'a aucun ami femme, qui dirige sa famille en patriarche et donne des ordres, il force son fils a faire du foot à la place du dessin, il essaie en permanence de renvoyer une façade solide alors qu'il en mène pas large, il fuit ses problèmes, il en discute pas et reste dans le déni le fantasme jusqu'à ce qu'il craque dans une crise de colère violente/irrationelle et soit obligé de les confronter.
Sa petite famille de femmes le suit en essayant de le temporiser, de le calmer lui. Elles aussi elles vont pas bien, mais c'est lui dont la souffrance parait ingérable et qui doit être rassuré. Jusqu'à sa propre fille va pour le rassurer et le calmer, lui.
Le flic, c'est un Jocks BG, et qui comprend que dalle à la vie de son fils qui est zéro populaire. Eux deux aussi c'est des représentation de masculinité, le cool kid et l'isolé. Le daron et le fils aussi c’est des handicapés de la communication, il faut qu'ils traversent une crise pareille pour qu'ils arrivent à se parler un peu.

Mais dans ces masculinités, il y a les éléments toxique. Le stoïcisme/répression des émotions, le renfermement sur soi/non-communication, le rejet des femmes/de la féminité, la violence, la colère, etc.
J'ai regardé les quatre épisodes aujourd'hui, c'était très bien ! Particulièrement l'épisode 3, ainsi que l'épisode 4 (qui est quand même un petit cran en-dessous).
Citation :
Publié par Bjorn
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Et le fait qu'il ait été harcelé, la aussi c'est principalement dit par lui même. Son harcèlement en etait il vraiment, etait il si poussé que ça ? La dessus les faits montres sont moins accablants. Et en tout cas, il est évident que la réaction de Jamie est effroyablement disproportionnée.
Pas du tout :
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La première personne qui aborde cela, c'est le fils du policier. Et en fait, la personne qui a le plus utilisé cette rhétorique... c'est Katie, la victime. C'est elle qui a désigné Jamie comme un "incel", elle qui a fait référence à la théorie du "80/20".

Et c'est un aspect que n'a pas du tout compris la police, qui était persuadé qu'elle était amie avec Jamie, parce qu'elle postait des messages (insultants, du coup) sur Instagram.

La masculinité toxique est évidemment un sujet essentiel de la série, mais imo, comprendre que Jamie en est un représentant, c'est être à côté de la plaque. Ce que je comprends personnellement, c'est que même si Jamie (et son père et probablement d'autres personnages) rejette ces éléments volontairement, il y a plein de facteurs extérieurs qui l'empêche de s'en soustraire : les remarques de Katie (et des autres), celle à l'école quand son ami est frappé par une fille, les questions de la psy qui tournent presque uniquement autour de ça, le vendeur, la vidéo sur laquelle tombe son père...

Ce dernier élément n'arrive à mon avis pas parce que Jamie consomme massivement les vidéos d'Andrew Tate, mais parce que c'est le type de contenus que poussent les algorithmes.

Et oui, il finit par intégrer plein d'éléments... mais justement, je trouve ça beaucoup plus percutant que ce soit parce que la société surexploite ces concepts plutôt que parce que Jamie a volontairement regardé plein de vidéos.
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