[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Ex-voto
Je me demande qui pense comme toi dans ton deuxième paragraphe.
Moi aussi.
St Pierre et Miquelon ? Si j'en veux aux voyageurs dans l'avion, je les laisse partir.
En plus rappelons qu'une grosse partie du problème vient de comment le prix de l'électricité est fabriqué en Europe.
Et d'ailleurs c'est ça qui est incompréhensible, absolument rien n'a été fait pour corriger le tir.... au lieu de ça on va laisser couler des boites alors qu'il aurait suffit d'intervenir sur le prix en bloquant le mécanisme, ça aurait coûté moins cher que le laisser faire....

Ce qui est encore moins compréhensible cette passivité, c'est que l'UE avait bien mieux réagis pour le covid afin de protéger l'outil industriel européen... Là on a jamais eu de pénurie de gaz/pétrole au final, mais à cause de ce foutu mécanisme du prix de l'électricité on flingue littéralement nos industrie et même les PME etc... pourquoi ? je ne comprends pas y a absolument rien qui justifie de ne pas être intervenu....
Parce que là les conséquences vont pas se limiter juste pour quelques mois, mais à long termes. Quelle entreprise va investir en Europe, quand elle peut s'installer au USA ou autre pays "stable" et fréquentable avec les infrastructure et de l'énergie moins cher.

Là on envoie le message, n'investissez plus chez nous, l'énergie est cher..... Et le tout avec un discours où on veut réindustrialiser....


Vraiment je ne comprends pas, parce que y avait des choses à faire, certes coûteuse. Mais moins que regarder le massacre se faire, et laisser se dégrader la situation au niveau de la trésorerie des entreprises.... les mêmes qui en 2020 sont intervenus pour éviter le massacre, les mêmes se sont comportés comme des lapins pris dans les phares d'une voiture... complètement paralysé. Si quelqu'un a une explication je suis preneur, parce que perso je ne comprends pas comment au niveau des états et de la commission européenne voyant le problème venir, et que la guerre allait durer, et vu les enjeux, y ait pas eu la même mobilisation que pour le covid.
Encore une fois, on parle pas ici de pénurie, on parle juste d'un bip de mécanisme de fabrication de prix, qui aurait pu être mis même temporairement de côté afin de gérer la situation et afin que les entreprises puissent faire face....

On s'évitait non seulement les usines qui s'arrêtent donc aggravation de tension/pénurie sur certaines productions, on s'évitait l'inflation induite par le coût de l'explosion du prix de l’électricité etc...
Parce qu'autant sur le gaz on pouvait pas faire grand chose (sauf peut être se montrer intraitable avec les spéculateurs pour éviter une envolé des cours totalement absurde et déconnecté de la réalité) mais sur l'électricité....
Citation :
Publié par Thesith
Parce qu'autant sur le gaz on pouvait pas faire grand chose (sauf peut être se montrer intraitable avec les spéculateurs pour éviter une envolé des cours totalement absurde et déconnecté de la réalité) mais sur l'électricité....
Je dirai qu'une bonne partie du problème se résume à : Allemagne. L'Allemagne est très dépendante du gaz pour son énergie. Donc a tout intérêt à ce que le prix de l'électricité soit indexé sur le gaz. Si on désindexait le prix de l'électricité au gaz, l'Allemagne finirait par avoir une électricité bien plus cher que ses voisins... Et donc perdrait beaucoup en compétitivité (notamment face à la France).

Ca explique au moins en partie, selon moi, que rien n'a été fait.
Citation :
Publié par Gardien
Je dirai qu'une bonne partie du problème se résume à : Allemagne. L'Allemagne est très dépendante du gaz pour son énergie. Donc a tout intérêt à ce que le prix de l'électricité soit indexé sur le gaz. Si on désindexait le prix de l'électricité au gaz, l'Allemagne finirait par avoir une électricité bien plus cher que ses voisins... Et donc perdrait beaucoup en compétitivité (notamment face à la France).
Ca explique au moins en partie, selon moi, que rien n'a été fait.
C'est pas comme ça que fonctionne le marché de l'électricité. Même l'Allemagne, malgré sa forte proportion d’électricité fossile (pas oublier que y a beaucoup de charbon aussi, pas que du gaz) n'aurait pas vu des prix de l’électricité aussi élevés si le prix du marché SPOT n'avait pas été le prix de la dernière centrale appelée. Donc a moins que tu vois un intérêt direct a payer très cher son électricité, je ne vois pas ce qu'elle y gagne là dessus (après elle gagne via ce marché ouvert à la concurrence sur d'autres points, comme la mise à mal d'EDF ou du nucléaire)
Citation :
Publié par SekYo
C'est pas comme ça que fonctionne le marché de l'électricité. Même l'Allemagne, malgré sa forte proportion d’électricité fossile (pas oublier que y a beaucoup de charbon aussi, pas que du gaz) n'aurait pas vu des prix de l’électricité aussi élevés si le prix du marché SPOT n'avait pas été le prix de la dernière centrale appelée. Donc a moins que tu vois un intérêt direct a payer très cher son électricité, je ne vois pas ce qu'elle y gagne là dessus (après elle gagne via ce marché ouvert à la concurrence sur d'autres points, comme la mise à mal d'EDF ou du nucléaire)
Non mais je parle à long terme. Le marché SPOT prend le tarif le plus cher, ce qui est complètement contraire à une logique économique... Si on avait une vrai concurrence, ca devrait être le contraire... Mais si on faisait çà, le nucléaire aurai la part belle, ce qui horrifie les allemands.

Donc si on avait changer le systeme pour régler le souci actuel, l'aurai t'on remis après ? Probablement pas, on aurai surement trouvé un système moins stupide qui aurai pénalisé à long terme l'Allemagne. D'ou le statu co @ tout le monde dans la merde plutôt que moi tout seul.
Post
Citation :
Publié par Gardien
Non mais je parle à long terme. Le marché SPOT prend le tarif le plus cher, ce qui est complètement contraire à une logique économique...
Le marché spot fixe un prix au point de rencontre des courbes d'offre et de demande, qui correspond donc au prix de vente le moins cher permettant de satisfaire l'ensemble de la demande et au prix d'achat le plus élevé permettant de rencontrer la courbe d'offre.

C'est un fonctionnement assez classique en fait. Par contre ce qui ne fonctionne pas, c'est que le marché ne rémunère que la part variable du coût de production (car l'électricité ne se stocke pas), conduisant structurellement à des prix très sous évalués et intenables à terme.

Par contre ce que je comprends pas, c'est pourquoi tout le monde semble s'offusquer de ce fonctionnement maintenant, alors que depuis 10 ans le marché a fixé des prix excessivement bas, laissant les producteurs exsangues et interdisant toute possibilité d'investissement en Europe
Citation :
Publié par Soumettateur
Le marché spot fixe un prix au point de rencontre des courbes d'offre et de demande, qui correspond donc au prix de vente le moins cher permettant de satisfaire l'ensemble de la demande et au prix d'achat le plus élevé permettant de rencontrer la courbe d'offre.

C'est un fonctionnement assez classique en fait. Par contre ce qui ne fonctionne pas, c'est que le marché ne rémunère que la part variable du coût de production (car l'électricité ne se stocke pas), conduisant structurellement à des prix très sous évalués et intenables à terme.

Par contre ce que je comprends pas, c'est pourquoi tout le monde semble s'offusquer de ce fonctionnement maintenant, alors que depuis 10 ans le marché a fixé des prix excessivement bas, laissant les producteurs exsangues et interdisant toute possibilité d'investissement en Europe

[Je n'ai pas compris].
Le marché spot est bien une sorte de bourse de l'électricité ou offre et demande se rencontrent, sauf que dans une vraie bourse quand le vendeur et l'acheteur trouvent que le prix leur convient la vente est faite au prix de cet instant T et la cotation continue avec les autres acheteurs/vendeurs.
Avec le marché spot, si j'ai bien compris, on attend de savoir quel est le prix maximum et tout le monde vend à ce prix là.
En fait je devrais dire vendra puisque le prix du marché spot déterminé aujourd'hui est en fait le prix de vente de demain et pas celui du jour même (logique vu le temps que ça prend de mettre en route une centrale, même à gaz).
Les prix actuels du marché spot rémunèrent suffisamment les producteurs qui produisent au plus cher pour qu'ils soient rentables, c'est le principe du système actuel, et il sur-rémunère largement tous les autres.


D'ailleurs tes prix excessivement bas qui empêchent tout investissement j'aimerai bien savoir d'où ça sort.
Je n'ai pas l'impression que les investissements dans les renouvelables ou dans le nucléaire ait été nuls ces dernières années.
Les problèmes de non réalisation des projets étant plus dû à des contentieux juridiques qu'à un manque de volonté d'investir, en France en tout cas.
Après, c'est sûr que si tu compares avec la période 1990/2010 où la production globale d'électricité est montée en flèche (quasi +30% en 20 ans), c'est sûr que ces dix dernières années c'est assez plat (voire même un poil en recul).
Mais c'est du à l'adaptation l'offre à la demande et à le durée très longue d'amortissement des investissements.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89...3%A9_en_Europe

En France on allait pas continuer à construire des centrales nucléaires au rythme des années 80 alors que celles qu'on avait déjà suffisaient largement à la demande. Et on allait pas en éteindre certaines parfaitement productive (et très rentables parce que déjà amorties) juste pour le plaisir d'en construire de nouvelles.
C'est d'ailleurs une des causes principales du moindre développement des renouvelables en France : on en avait pas trop besoin contrairement aux allemands qui devaient remplacer énormément de centrales fonctionnant aux énergies fossiles et au nucléaire qu'ils ont décidé d'arrêter du jour au lendemain.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 15/11/2022 à 05h51.
Non le système actuel ne "sur rémunère" pas, ni ne sous rémunère d'ailleurs, ces qualificatifs ne conviennent pas. Son fonctionnement est propre aux règles établies du marché de l'électricité. En l’occurrence, comme dis au dessus, il rémunère sur la base des coûts variable de la centrale appelée la plus chère.

Par exemple il ne tiens pas compte des coûts fixes. Par conséquent, il ne garantie pas que la différence de coût variable soit suffisante pour couvrir les coûts fixes de telle ou telle centrale, il ne s'y intéresse pas. Ou bien des coûts d'investissements, de renouvellement etc.

Il ne rémunère pas suffisamment les producteurs pour qu'ils vivent, il rémunère suffisamment pour s'assurer que la demande = offre demain, ie que tous le monde ai de l'électricité chez soit. Ça s'arrête là.
Citation :
Publié par aziraphale
Je n'ai pas l'impression que les investissements dans les renouvelables ou dans le nucléaire ait été nuls ces dernières années.
[...]

En ce qui concerne l'investissement dans le nucléaire, on pourrait en discuter, mais on constatera qu'en France la dernière centrale mise en service l'a été en 2000 et qu'une seule tranche est en cours de construction, mais c'est surtout le cas des renouvelables qui montre que tu n'as même pas cherché à t'informer et qui en réalité va dans le sens de démontrer le contraire de ce que tu souhaites.

Donc les renouvelables, un peu partout en Europe et notamment en France, ne sont pas concernées par le marché de l'électricité et ont par différents mécanismes des prix de rachat largement subventionnés. En France, par exemple, les renouvelables ont un prix de vente garanti, indépendamment du marché, et un accès prioritaire au réseau. D'ailleurs, si les renouvelables devaient se vendre sur le marché, leur prix de mise sur le marché serait environ de 0 euros/MWh (puisque leur coût variable de production est quasiment nul). Belle illustration de pourquoi le marché ne permet pas aux producteurs de vivre et donc à terme de maintenir ou de construire des installations.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 15/11/2022 à 06h02.
On approche des 100000 licenciements dans la tech juste pour 2022.

Pour les grands groupes, Meta vient de remporter le pompon avec 11000 licenciements mais Amazon prépare aussi une annonce dans ce sens (on parle de 10k+).

C'est un peu la merde en ce moment. Je viens de chopper un contrat de six mois et je passe déjà des entretiens pour me préparer à l'après. C'est la première fois que je m'y prend autant en avance. Heureusement de contrat me permet de rajouter quelques cordes à mon arc.

J'ai pas de chance avec les crises moi.

Je crée ma boîte de recrutement en 2008 deux mois avant la crise financière (oui très inspiré).

Je passe freelance dans la tech pendant le confinement et 1 an avant une crise majeure où tout le monde se fait virer.

Nique sa mère.
Citation :
Publié par Jyharl
On approche des 100000 licenciements dans la tech juste pour 2022.

Pour les grands groupes, Meta vient de remporter le pompon avec 11000 licenciements mais Amazon prépare aussi une annonce dans ce sens (on parle de 10k+).

C'est un peu la merde en ce moment. Je viens de chopper un contrat de six mois et je passe déjà des entretiens pour me préparer à l'après. C'est la première fois que je m'y prend autant en avance. Heureusement de contrat me permet de rajouter quelques cordes à mon arc.

J'ai pas de chance avec les crises moi.

Je crée ma boîte de recrutement en 2008 deux mois avant la crise financière (oui très inspiré).

Je passe freelance dans la tech pendant le confinement et 1 an avant une crise majeure où tout le monde se fait virer.

Nique sa mère.
C'est dû à une baisse de la demande dans le secteur (mouvement de fond) où plutôt à cause de l'éclatement de la bulle boursière avec les politiques monétaires (conjoncturel) ?


Edit : Bon bah après m'être lancé dans la banque en 2007 j'ai eu du flair en me lançant dans le Webdev en 2022 apparemment

Dernière modification par Okhalem ; 16/11/2022 à 09h55.
Citation :
Publié par Okhalem
C'est dû à une baisse de la demande dans le secteur (mouvement de fond) où plutôt à cause de l'éclatement de la bulle boursière avec les politiques monétaires (conjoncturel) ?
De mon point de vue probablement les deux. Les grosses annonces les plus retentissantes, type twitter ou facebook, c'est assez conjoncturel parce que pour des raisons diverses la fin de la récré est sonnée et que pour des modèles qui peinent à trouver une rentabilité, bah ca se traduit par un dégraissage massif.

Mais c'est aussi que jusqu'au covid, les boites qui ont un modèle plus pérenne / habituel étaient continuellement en croissance et que ca n'est plus le cas, donc les créations de postes ne compensent plus forcément les suppressions. La phase de grosse mobilité post covid (probablement conjoncturelle également) se ralentit, et comme l'activité économique ne repart pas, ben, plus de commande, et ca finit par se ressentir de manière globale sur le secteur. Globalement, faut pas se leurrer, la plupart des boites n'investissent pas aujourd'hui dans des projets tech, les seuls sujets c'est ceux qui permettent une bonne réduction des couts. Donc si ca reste comme ca, ca sera plutot un mouvement de fond.

Après évidemment, quand les boites type GAFAM font des très grosses annonces, ca fait apparaitre un truc énorme, alors que le structurel est plus lissé et quand meme moins énorme.
Citation :
Publié par Bjorn
Après évidemment, quand les boites type GAFAM font des très grosses annonces, ca fait apparaitre un truc énorme, alors que le structurel est plus lissé et quand meme moins énorme.
Non non. Ce n'est pas uniquement les grosses annonces des GAFAM. Quasi tout le monde licencie dans la tech là.

C'est un mix de plusieurs facteurs. Coût de l'énergie qui explose, chute de l'euro face au dollar, la fête du slip des investisseurs en Europe depuis quelques années qui arrosent les startup à coup de millions et les startup qui burn du cash comme des dingues à se structurer comme des GAFAM alors qu'ils sont loin d'avoir ce genre de besoins et du coup perdent leur flexibilité et rapidité d'exécution, etc.

Là par exemple, je viens de rejoindre une boîte qui a reçu 250m€ d'investissement, qui copie le modèle organisationnel d'Amazon alors qu'ils ont 1000 employés, ils outsourcent rien et leur problématiques sont du niveau d'une startup de 200 employés...

À contrario, y a quelques années je bossais pour une boîte qui a reçu 500m€ d'investissement et leur approche c'était "on va faire comme si on avait rien reçu et on continue à grandir en adéquation avec notre revenu" bah eux licencient pas et sont toujours leader de leur domaine en Europe.
Citation :
Publié par Okhalem
C'est dû à une baisse de la demande dans le secteur (mouvement de fond) où plutôt à cause de l'éclatement de la bulle boursière avec les politiques monétaires (conjoncturel) ?

Edit : Bon bah après m'être lancé dans la banque en 2007 j'ai eu du flair en me lançant dans le Webdev en 2022 apparemment
Pour les GAFAM et d'autres très grosses boites tech, c'est conjoncturel. Ces débiles ont fait des perfs exceptionnelles en 2020 et 2021 (forcément, avec des gens coincés chez eux, les dépenses se reportent sur le numérique) et donc ils ont recruté à tour de bras... Sauf que forcément ces performances n'allaient pas se reproduire en 2022 une fois que les gens ont pu sortir à nouveau.
Mais ça reste des entreprises très solides. Par exemple pour Google, qui a été l'un des premiers à annoncer un gel des recrutements dès cet été (et des licenciements le mois dernier), on parle au troisième trimestre 2022 de 14 milliards de $ de bénéfices (je parle bien des bénéfices et pas de CA) contre 19 milliards en Q3 2021 (https://arstechnica.com/gadgets/2022...rnings-report/) . Alors certes c'est une grosse chute, mais je pense que y a beaucoup de multinationales qui rêveraient de faire 14Md de benef sur une année, alors sur un trimestre... C'est le chiffre de 2021 qui était anormal, pas celui de 2022.

Du coup ne t'inquiète pas trop pour ta reconversion, je pense que c'est juste un mouvement de correction suite à la bulle de recrutement (et des salaires tech) de ces deux dernières années, mais je ne crois pas à un mouvement durable.

Dernière modification par SekYo ; 16/11/2022 à 11h21.
Citation :
Publié par Jyharl
Non non. Ce n'est pas uniquement les grosses annonces des GAFAM. Quasi tout le monde licencie dans la tech là.

C'est un mix de plusieurs facteurs. Coût de l'énergie qui explose, chute de l'euro face au dollar, la fête du slip des investisseurs en Europe depuis quelques années qui arrosent les startup à coup de millions et les startup qui burn du cash comme des dingues à se structurer comme des GAFAM alors qu'ils sont loin d'avoir ce genre de besoins et du coup perdent leur flexibilité et rapidité d'exécution, etc.
Ben oui c'est ce que j'ai dit en fait
Mais forcément quand Meta annonce 11 000 licenciements, ca fait un foin énorme, et si ca fait 10% des licenciements du secteur dans l'année c'est assez logique. Et là on peut voir ca comme du conjoncturel. Mais oui, le reste du secteur réduit aussi ses effectifs, mais de manière plus lissée, donc ca fait moins de bruit... sauf que ca parait avoir une part structurelle plus importante.
Je rajoute à tes facteurs la crainte de récession globale qui fait que meme les boites qui tournent bien depuis longtemps, qui ne sont pas des startup et pour qui on ne peut pas parler de bulle, ont du mal à maintenir leur rythme.
Est ce que ces entreprises n'avaient pas simplement trop recrutés par leurs besoins ? Sans parler des emplois que l'on peut qualifier de bullshit job dont rien qu'au nom tu te demandes à quoi ils servent.

Il faudrait regarder dans chaque société quels sont les services où les licenciements sont les plus important. Parce que si c'est le service inclusion et température dans les salles de réunion, c'est pas ce qui va mettre en péril la société. A l'inverse, si les postes concernent majoritairement les développeurs et les ingénieurs systèmes, là on peut se poser des questions.
Il faut quand même citer les facteurs propres à Meta et à Twitter :
  • Pour Meta, il y a de très forts investissements dans la réalité virtuelle, qui sont pour le moment lourdement déficitaires.
  • Pour Twitter, le rachat par Musk et tout ce que cela implique (endettement, départ des annonceurs, etc.).
Mon impression perso, c'est que par ces temps de trouble et de doutes, l'économie en général va passer par une phase de purification par le feu, où tout ce qui n'est pas indispensable va fortement décliner et aura de plus en plus de mal à se financer et à trouver des capitaux dans le futur.
Alors je ne dis pas que la tech rentre dans cette catégorie, les GAFAMs ont un rôle, ( encore que méta... ) mais ils sont très fortement surévalués à mon avis. La chute à laquelle on assiste depuis un an c'est surtout les pendules qui se remettent à l'heure amha.
Yep ils l'ont annoncé ce matin.

Pas mal le coup de mixer 10k de licenciement + départs volontaires pour avoir un chiffre officiel un peu plus bas que Meta...
Je suis curieux de voir ce que ça va donner niveau emplois dans la tech là-bas quand même. Je travaillerais aux US, je me chierais dessus de perdre mon job en ce moment et de me retrouver en concurrence avec des milliers d'ingés venus de Meta / Google / Amazon etc.
Ils lâchent du lest préventivement.
Ça met la pression sur l'administration américaine et appuie cette information que j'ai partagé sur le topic crypto :


Citation :
Publié par Ron Jet de Pise
QE x baisse des taux - aux USA en 2023

Je pense que vers 5% d'inflation les USA vont relancer l'imprimante à $.

Comme certains ici jusqu'à il y a peu durant le covid je pensais que le dollar était foutu.
Il s'avère qu'il est toujours un refuge, a fortiori quand les taux remontent.
Ceux qui sont anti GAFAM devraient etre content. Eux aussi vivent mal la crise.
Maintenant le défi sera de faire repartir la machine economique sachant que produire "local ou presque" sera un avantage compétitif.
Le tertiaire va refluer et les usines vont redevenir à la mode. Mais pas a cause du COVID-19.
Citation :
Publié par Ron Jet de Pise
Ils lâchent du lest préventivement.
Ça met la pression sur l'administration américaine et appuie cette information que j'ai partagé sur le topic crypto :





Je pense que vers 5% d'inflation les USA vont relancer l'imprimante à $.

Comme certains ici jusqu'à il y a peu durant le covid je pensais que le dollar était foutu.
Il s'avère qu'il est toujours un refuge, a fortiori quand les taux remontent.
Parce que pour ça il faudrait une alternative sérieuse, et y en a pas. C'est la simple réalité.

Tant que l'économie américaine reste globalement solide, tant que l'état de droit est la règle au USA et tant qu'il n'y a pas d'alternative sérieuse au $, la domination du $ va pas disparaitre comme ça.
Au final dans l'immédiat, la principale menace contre le $, c'est si les républicains continuent sur leur lancée de remise en cause du processus électoral etc... bref un état de droit mis en péril.

Parce que bon la Chine vu la politique de Xi, je ne vois pas comment la Chine pourrait devenir la 1ère puissance mondial. Et même si c'était le cas, faut il parler de l'état de droit en Chine ?.... qui va aller se réfugier vers cette monnaie vu la nature du régime, des aventuriers mais pas les autres.

Et le bitcoin, faut il vraiment commenter ?


Après sur la planche à billet, je ne sais pas ce que va faire la Fed, mais clairement la question va se poser. Après faut voir les chiffres globaux, si la tech perd de l'emploi mais que le reste de l'économie tourne et que le chômage n'explose pas et qu'en plus l'inflation reste autour de 5%, je ne crois pas que la Fed va relancer la machine.
Faudra vraiment de mauvais signaux sur l'économie pour que la Fed baisse ses taux et pas juste 5% d'inflation (vu que ça reste très haut).
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