Ça rend sa sortie encore plus forte je trouve.
La lutte désespérée contre quelque chose qui a déjà gagné le combat.
J'ai tjs aimé ce combat linguistique des québécois. Je vais souvent me référer à l'oqlf, plus qu'à l'académie française d'ailleurs.
Justement je trouve ça curieux qu'ils mènent cette lutte honorable sans (j'ai l'impression) prêter la moindre attention à l'usage de l' anglais dans leur langage courant qui est largement plus prégnant qu'en France.
Tous les fucking, man, cute, gun, job, gang, lighter, ouatcher (??), brake, bumper, tires (bcp de termes liés à la voiture globalement), anyway, douchebag, "that's it" ... Sont des termes qui peuvent être remplacés mot pour mot par des termes français sans aucune perte de sens. Et je trouve ça curieux qu'on ne s'attaque pas autant là-bas à ce qui relève d'une porosité assez forte de la langue. Même les structures syntaxiques sont influencées par l' anglais parfois.
C'est un peu paradoxal du coup, il y a une volonté de protection linguistique assez virulente, largement plus qu'en France, alors que le langage courant au Québec est beaucoup plus anglicisé qu'ici sans que ce soit remis en question. En France ce sont des mots isolés qu'on va garder en anglais mais souvent prononcer à la française ; là-bas ces mots-là seront traduits par contre ils vont pondre des phrases en franglais sans y voir la moindre contradiction et le langage de la vie de tous les jours va être beaucoup plus teinté d' anglais.
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