L'enseignement en France et à l'étranger

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la nouvelle ministre de l’Éducation nationale a demandé, lundi devant la presse, de mettre un terme au « chapitre des attaques personnelles ». Une façon, pour Amélie Oudéa-Castéra, de tourner la page de cette affaire.
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Elle dit qu'elle veut tourner la page et elle le demande gentiment. Donc, on oublie et on passe a autre chose. ...
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Publié par Murmures
Je parie qu'on aura un "oui mais c'est légal"

En outsider, le classique "oui mais les autres font pareil"

Sinon, il reste le "oui mais vous êtes trop con pour comprendre" simple et efficace.
Un os à ronger qui s'il l'est jusqu'à la moelle sera tout bénef pour Marine et Jordan
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Publié par Anthodev
(vu le profil des familles qui passent là-bas, c'est dans le même sac qu'Henri IV, bref une population qui n'a pas vraiment de problème d'argent pour financer très grassement l'enseignement de leur gosse).
J'ai oublié, mais Henri IV c'est pas public comme Louis le Grand?
Mediapart a réussi à mettre la main sur le rapport concernant l'établissement privé Stanislas (celui où se trouve les gosses de Oudéa-Castéra), et il ne semble pas respecter la loi :
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Le portrait dressé de cet établissement privé sous contrat du VIe arrondissement de Paris, où sont scolarisés les trois enfants de la ministre, est édifiant. Quatre inspecteurs ont été saisis en mai 2023, après les révélations de Mediapart sur l’établissement, et ont auditionné 106 personnes avant de remettre leurs conclusions cet été.

Ce rapport de trente pages montre que l’établissement, qui compte des classes de maternelle, primaire, collège, lycée et classes préparatoires, ne respecte pas la loi en obligeant tous ses élèves à suivre une heure hebdomadaire de catéchèse (l’enseignement de la religion catholique), de la maternelle aux classes prépa. Dans ces cours, des intervenant·es tiennent des propos homophobes, anti-avortement, font la promotion des thérapies de conversion et demandent à « pardonner aux violeurs ».

Ainsi, tous les élèves sont contraints de se rendre à la chapelle de l’établissement pour les temps consacrés à la confession. Le rapport révèle aussi de graves dérives lors de l’heure de catéchèse. « Certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l’Église catholique, par exemple sur l’IVG en tenant des propos remettant en cause la loi, ou susceptibles d’être qualifiés pénalement sur l’homosexualité », peut-on lire.

Les classes de 4e, par exemple, apprennent dans des livrets de catéchèse que « l’avortement signifie [...] toujours tuer volontairement une personne humaine innocente ». Plusieurs parents interrogés estiment aussi que cette formation a « une tendance au prosélytisme », qu’« il y a une incitation à être baptisé », « les élèves baptisés devant lever le doigt... si vous [une élève] n’êtes pas baptisée, vous serez damnée et irez en enfer », ou qu’elles donnent lieu à des « critiques contre les autres religions ». [...]

Dans le détail, les inspecteurs documentent de graves dérives dans l’application du contrat d’association avec l’État. Selon la loi, dans le privé sous contrat, les cours et les exercices religieux sont facultatifs. « Pourtant, les familles qui souhaitent inscrire leur enfant à Stanislas n’ont pas le choix, l’assistance aux cours religieux est obligatoire », pointe la mission. [...]

Le collège-lycée Stanislas exige même dès l’inscription une « adhésion au volet “formation chrétienne” du projet éducatif », avec l’obligation pour chaque élève d’assister aux cours religieux sous peine d’exclusion. Le dossier d’inscription comprend des renseignements relatifs à la religion, date et lieu du baptême, à la première communion et à la confirmation. Ces précisions étaient obligatoires jusqu’en 2022 et sont devenues facultatives après les révélations de Mediapart.

« Un élève d’une autre confession que catholique, ou bien athée, est obligé de suivre ces cours de formation chrétienne, présentés par la direction et l’encadrement de Stanislas comme un apport culturel dans la formation de l’élève », constate la mission d’inspection, qui « s’interroge sur les conditions du respect de la liberté de conscience auquel l’établissement s’est engagé en signant le contrat d’association alors que, à l’inscription, est exigé le respect par les élèves du caractère obligatoire de la catéchèse ».

Les inspecteurs ont constaté que le contenu des enseignements en lien avec l’éducation à la sexualité, en SVT (sciences de la vie et de la Terre) et en EMC (enseignement moral et civique), ainsi que dans d’autres disciplines, n’est que très partiellement, voire pas du tout renseigné sur la plateforme numérique de l’école. Un seul professeur de tout l’établissement respecte les programmes officiels en traitant de la contraception en classes de 4e et de 3e. « Tous les côtés que je considère extrêmes à Stan viennent du fait que certaines familles demandent ça. Sociologiquement, on a beaucoup de familles catholiques un peu réactionnaires », justifie un préfet (l’équivalent dans l’établissement du conseiller principal d’éducation) interrogé par la mission. [...]

« Le parti pris de certains professeurs de SVT de ne pas parler des infections sexuellement transmissibles (IST), les propos tenus lors des conférences d’éducation à la sexualité sur les dangers de la contraception chimique, et enfin les dérives relevées en catéchèse sont susceptibles pour la mission de porter atteinte à la santé des élèves », pointent les inspecteurs, qui dénoncent l’absence de contraception d’urgence disponible dans l’établissement. [...]

Si les parents rencontrés par la mission sont, dans leur grande majorité, favorables à l’exercice de l’autorité tel que pratiqué par les personnels d’encadrement, la mission pointe de nombreuses dérives. Des préfets sont mis en cause pour leurs méthodes brutales et autoritaires. [...]

Lundi 15 janvier, Mediapart révélait comment Gabriel Attal avait été alerté par un parent d’élève qui dénonçait l’exclusion brutale de sa fille. Le motif ? Avoir dénoncé le racisme et l’homophobie des membres du personnel de Stanislas.

Dans ce rapport, les inspecteurs confirment l’intégralité de ces accusations et montrent que la direction de Stanislas a « dissimulé la vérité » et même « monté dans la précipitation » un dossier à charge pour tenter de justifier l’exclusion de la jeune fille et travestir ses motifs. Ils accusent à tort cette élève d’avoir harcelé des camarades. « Il ressort des pièces transmises que le problème posé par cette élève se situe ailleurs, dans un conflit personnel entre le préfet et elle, relayé par le censeur – directeur du lycée, en raison en réalité de ses prises de position assimilées à du militantisme », relèvent-ils. [...]

Pour la mission, la direction de Stanislas entretient des stéréotypes sexistes, notamment à travers sa façon de régir les tenues des filles. « La mission relève sur vingt ans une préoccupation constante de l’apparence du corps féminin, qu’il faut cacher : vêtements opaques, épaules (couvertes), ventre (hauts sur le bas des hanches), cuisses (longueur des jupes et des robes), poitrine (pas de décolletés). Ce niveau de détails relève du sexisme. Il renvoie la jeune fille à une image sexuelle de son corps qui attire et perturbe les garçons. » [...]

Enfin, le rapport révèle un contournement de la procédure nationale Parcoursup : « Certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup au moment de la finalisation du dossier en échange de la garantie d’être admis sur leur vœu dans une classe préparatoire de l’établissement. » Ce qui est contraire à la philosophie initiale de la plateforme, qui consiste à favoriser une égalité des chances sur le choix d’orientation dans le supérieur.

En guise de conclusion, les inspecteurs livrent de nombreuses recommandations pour que l’établissement se mette en conformité avec la loi. Et notamment :
  • Faire respecter le caractère facultatif de l’instruction religieuse.
  • Renforcer le contrôle sur les intervenants dans la catéchèse afin de prévenir les propos contraires aux valeurs de la République, voire pénalement répréhensibles.
  • Demander aux corps d’inspection de contrôler l’effectivité des enseignements de sciences de la vie et de la terre (SVT) en lien avec l’éducation à la sexualité, en particulier ceux relatifs à la prévention des risques (grossesses non désirées, IST, VIH/sida) afin de ne pas porter atteinte à la santé des élèves.
  • Demander aux corps d’inspection de contrôler l’effectivité de l’information et de l’éducation à la sexualité prévue par l’article L 312-16 du Code de l’éducation.
  • Travailler à une évolution du projet éducatif et des règles de vie, notamment relatives à la tenue vestimentaire, afin de renforcer, conformément aux valeurs de la République, l’égalité filles-garçons et le respect des différences au sein de l'établissement...
Il semble pas mal séparatiste cet établissement (discriminations, sexisme, harcèlement, désinformation, ne respecte pas le corpus pédagogique minimum, pratique religieuse obligatoire, etc...)

Pour ceux qui veulent le rapport, il est à la fin de l'article.

Dernière modification par Anthodev ; 16/01/2024 à 20h05.
C'est toujours sympa une ministre qui dénonce les supporters homophobes dans le football (à juste titre) et met ses enfants dans un établissement qui l'est ouvertement.

Après vous parlez tous de son background, le seul BG qui compte pour Macron c'est que son mari c'est l'ancien DG de la Société Générale et la Fédération Bancaire Française, le nouveau PDG de Sanofi, son copain, le reste il en a rien a foutre. (C'est marrant c'est aussi la nièce de Patrice Duhamel, Nathalie St Criqc et Alain Duhamel, la cousine de Benjamin Duhamel, vous savez nos formidables éditorialistes politiques, du bel entrisme).

Dernière modification par Okhalem ; 16/01/2024 à 20h15.
Citation :
Publié par Anthodev
Mediapart a réussi à mettre la main sur le rapport concernant l'établissement privé Stanislas (celui où se trouve les gosses de Oudéa-Castéra), et il ne semble pas respecter la loi :

Il semble pas mal séparatiste cet établissement (discriminations, sexisme, harcèlement, désinformation, ne respecte pas le corpus pédagogique minimum, pratique religieuse obligatoire, etc...)

Pour ceux qui veulent le rapport, il est à la fin de l'article.
Le rapport a été remis depuis 6 mois à Attal qui n'a rien fait. Et Oudéa-Castera a affirmé :
Citation :
Je vais être très claire, ce rapport d’inspection n’est pas sur mon bureau », déclarait Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier au micro de Mediapart
De toute façon, elle est maintenant en plein conflit d'intérêt. Elle va devoir se décharger du dossier.

Enfin bon, franchement, encore un boulet à l'éducation nationale. Quelle tristesse.
Citation :
Publié par Aedean
De toute façon, elle est maintenant en plein conflit d'intérêt. Elle va devoir se décharger du dossier.
Le problème c'est que sur ce type de dossier, je ne suis pas certain qu'il se passe quelque chose, car c'est une question de classe sociale et/ou de classe idéologique. Il est possible (voir probable) que la personne qui aura la charge du dossier ne fasse rien soit parce que ça peut menacer ses avantages de classe (avoir son gosse chez Stanislas / continuer à étendre son réseau / ne pas fâcher quelqu'un de son réseau) soit qu'il est en accord avec la conduite pédagogique de l'établissement.

Il faudrait surtout déporter le dossier à une administration indépendante pour éventuellement voir les choses bouger.
Citation :
Publié par Anthodev
[*]On apprends qu'un seul de ses enfants a été à l'école publique, pendant 6 mois, en maternelle

[*]Pas super surprenant qu'à partir du moment où elle a sorti le premier du public, les autres aient suivi directement dans le privé. Mais ouais, ça a été une courte expérience.

Citation :
[*]Qu'elle a potentiellement changé d'établissement (en partie) parce que les profs de l'école publique ne voulait pas faire sauter des classes à ses gosses

[*]J'ai du mal à être critique sur ce point parce que ma fille intègre le privé (catholique) justement parce qu'on est pas super sûrs qu'étant née en 2019, le public l'accepte en CP
Ma compagne bosse à l'Éducation Nationale. Elle n'est plus enseignante mais Conseillère Pédagogique, elle voit donc les Inspecteurs très régulièrement, 0 réflexion.
Fun fact: A la base on habite dans ce quartier pour profiter de son école publique .

Le bashing du privé n'est pas forcément légitime. Les établissements privés ne sont pas responsables des difficultés que peut avoir le public.

Je sais plus quel Jolien avait à un moment demandé des avis sur mettre sa fille dans le public pas ouf auquel la carte scolaire l'assignait ou dans le privé. Etant plutôt pro-public, ça l'embêtait de "tricher" là-dessus. Les JoLiens avaient majoritairement dit "déconne pas, mets la dans le privé". Et quand elle s'est retrouvée dans le cycle suivant avec des élèves qui venaient du public ou elle aurait du aller, il y a un monde de différence.
Y'a vraiment des choses à régler au niveau de l'Education Nationale sur le public, mais à un moment faut pas trop jeter la pierre aux parents qui veulent de l'élitiste pour leurs enfants (tant que ça ne les broie pas j'entends).

Citation :

Et on apprends aussi qu'il y a un rapport qui est gardé secret sur le fonctionnement de Stanislas (et qu'une partie du gouvernement est impliqué dans le blocage de la disponibilité du dit rapport et des actions à entreprendre). On apprends aussi que Stanislas est arrosé d'argent public (source), alors que c'est un établissement privé pour "l'élite" (vu le profil des familles qui passent là-bas, c'est dans le même sac qu'Henri IV, bref une population qui n'a pas vraiment de problème d'argent pour financer très grassement l'enseignement de leur gosse). Mais sinon tout va bien
Je ne crois pas que les rapports de l'inspection aient vocation à être public (oh oh oh) à la base.
Pour l'arrosage d'argent public, en ayant seulement accès à la partie gratuite de l'article, ça semble commencer par parler... Du fait que les enseignants sont payés par l'Etat. Comme dans n'importe quel privé sous contrat en fait.

Je ne serai pas surpris qu'un certain nombre d'enseignants du privé y soient partis par ras-le-bol d'enseigner dans le public. Genre c'était ça ou la reconversion. Les parents y sont pas forcément moins chiants que dans le public, mais chiants différemment et vont souvent au moins demander à leur gosse de bosser.

A la base, Macron semble quand même contre les établissements élitistes. Dissolutions de l'ENA, fin de la sélection sur dossier à Louis le Grand et Henri IV. C'est un peu étonnant qu'il couvre ça.
Citation :
Publié par Okhalem
C'est toujours sympa une ministre qui dénonce les supporters homophobes dans le football (à juste titre) et met ses enfants dans un établissement qui l'est ouvertement.

Après vous parlez tous de son background, le seul BG qui compte pour Macron c'est que son mari c'est l'ancien DG de la Société Générale et la Fédération Bancaire Française, le nouveau PDG de Sanofi, son copain, le reste il en a rien a foutre. (C'est marrant c'est aussi la nièce de Patrice Duhamel, Nathalie St Criqc et Alain Duhamel, la cousine de Benjamin Duhamel, vous savez nos formidables éditorialistes politiques, du bel entrisme).
Aaaahhh.. . le secteur bancaire n'est jamais loin. Macron n'oublie pas ses 1ers amours ! Tout comme Prisca Thevenot "Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement" dont le mari travaille au Crédit Suisse.

Pour l'enseignement, je ne sais pas, mais si vous voulez placer votre argent, adhérez à Renaissance !


@Quild : oui mais bon, comme profil pour rendre l'EN plus efficace, j'ai des doutes.
Le problème ce n'est pas le choix individuel de chaque famille qui dépend d'un grand nombre de facteurs et qui peut tout à fait s'entendre selon les situations.

Par contre, quand on se rend compte qu'un certain nombres de responsables politiques mettent leurs enfants dans le privé, et pas dans un privé lambda, mais des établissements privés élitistes, on peut s'interroger sur leur volonté à agir pour améliorer le public.
Citation :
Stanislas est en revanche célèbre parmi les spécialistes pour son homogénéité sociale record. « 0,4 % des élèves du collège sont d’origine défavorisée et 90 % sont d’origine très favorisée, contre un élève sur deux à l’échelle de Paris », rappelle Julien Grenet, chercheur à l’Institut des politiques publiques et spécialiste de la mixité scolaire. Sur les classes de lycée, la proportion d’élèves très favorisés atteint 93 %, toujours pour 0,4 % d’élèves défavorisés.
Avec une offre dans le public qui n'est pas à la hauteur :
Citation :
Stanislas, comme d’autres établissements privés cotés de la capitale, bénéficie par ailleurs d’un système d’allocation des moyens plus souple que le public, qui lui permet de proposer une plus large offre pédagogique dans les années qui précèdent le baccalauréat. Comme l’avait démontré Le Monde en janvier 2023, le lycée Stanislas dispose, pour l’ensemble de ses élèves, d’un supplément d’environ quarante heures par semaine par rapport à un établissement public de taille équivalente. « A Paris, vous aurez bientôt une école des riches et une école des pauvres », s’alarme Pierre Ouzoulias, qui dénonce « une vision néolibérale, qui consiste à dire que l’enseignement est un marché comme un autre où il est normal de mettre en concurrence les différents établissements ».
Quant au rapport sur Stanislas, il est, a priori, sur le bureau du ministre Attal depuis 6 mois sans qu'a priori toujours, aucune action n'ait été menée depuis.

Citation :
Publié par Quild
A la base, Macron semble quand même contre les établissements élitistes. Dissolutions de l'ENA, fin de la sélection sur dossier à Louis le Grand et Henri IV. C'est un peu étonnant qu'il couvre ça.
L'ENA, c'est devenu l'INSP, mais ça existe toujours.
J'ai pas la chronique sous la main que j'ai entendu sur fr info mais deja se dire que l'enseignement peut avoir pour modele des entreprises (...) moi ca me fou en rogne...

Ya quelques chiffres la :
https://www.francetvinfo.fr/sports/a...s_6306966.html
Ils sont de base subventionné par l'etat dans leur fonctionnement normal, ok soit. Mais en plus et apres que le rapport le concernant ai ete emis (aout 2023), on lui octroie une subvention de presque 0.5M d'euro de maniere totalement volontaire. Absolument rien ne les y obligeaient.
Et dans la chronique donc ,j'entendais que l'etablissement a un EBE de 3M d'euro.

(¬_¬ )

S'ils arrivent a faire leur jobs sans aides, qu'on les leur retire, et ils pourront balancer toutes les ... qu'ils veulent, je m'en fou, au moins on payera pas pour ca, et si les derivent sont trop importantes ca passera par la Midiluves.
La ya une enquete, des subenvtions d'etat (habituelles) et des aides totalement optionnelles a des montants important... Ya rien qui va encore une fois.

"Mais c'est legal". Comme nos ministres mis en examen.
J'ai l'impression qu'avec Macron particulierement, et dans bcp de chose qui tourne autour de l'etat en general, la notion de trigger warning, ou de principe de precaution, n'existe pas. Au contraire, c'est un pretexte "c'est encore legal" pour presque justifier les actions...

Dernière modification par Jack Augoulot ; 17/01/2024 à 12h11.
Les gens qui découvrent que ceux qui ont les moyens mettent leurs enfants dans le privé ...

L'éducation nationale française est en perdition depuis des années et si on peut un peu taper sur la droite pour les économies faites sur le personnel et la formation, la gauche est encore plus responsable idéologiquement car très ancrée dans les métiers de "profs".
D'où les idées de m... où il faut en permanence réinventer l'enseignement et qui le tirent toujours un peu plus vers le fond.
Quelle "magnifique idée" pour ne pas traumatiser les chérubins de ne plus donner des notes ... Alors oui comme ça on épargne un peu les fragiles à qui on dit "courage tu dois progresser" au lieu de "tu es nul il faut progresser" mais tu ne tires jamais le meilleur de l'être humain avec des mots doux, la preuve avec la dégringolade des élèves français.

L'école publique c'est une machine à broyer les esprits intelligents pour que tout le monde sorte au même niveau de médiocrité, vive l'égalité.

Après je n'oublie pas qu'il faut aussi composer avec l'abrutissement de la société et des parents qui pensent que si Kevin est un cancre c'est forcément parce qu'il est HPI.
Citation :
Publié par Quild
[*]Je sais plus quel Jolien avait à un moment demandé des avis sur mettre sa fille dans le public pas ouf auquel la carte scolaire l'assignait ou dans le privé. Etant plutôt pro-public, ça l'embêtait de "tricher" là-dessus. Les JoLiens avaient majoritairement dit "déconne pas, mets la dans le privé". Et quand elle s'est retrouvée dans le cycle suivant avec des élèves qui venaient du public ou elle aurait du aller, il y a un monde de différence.

[*]
C'était il y a 8 ans et il a eu un long débat toujours intéressant
https://forums.jeuxonline.info/p/28019952

Attention je n'habite pas dans l'un des arrondissements les plus riches de la ville la plus riche de France, je suis en REP (et même en REP+ en fait).

Si on habitait dans le 6ème arrondissement, la question du privé ne se serait pas posée.



Depuis ce temps-là mes enfants ont fait leur collège dans le privé, puis leur lycée l'une dans le public (ce que tu disais) et l'autre dans le privé (pas style Stanislas, mais très fort en IPS)

..... privé très "haut de gamme" qui se rapproche de Stan sans être aussi délirant qu'il vient juste de quitter pour aller en terminale dans le public (on lui refusait de changer de spécialité) son lycée est en REP+ d'ailleurs, mais cela n'a rien de désastreux : les profs sont un peu moins exigeants, mais pas moins bons, la directrice est excellente. Par contre, plus de grèves et de cours annulés.

Que ce soit sur JOL ou IRL, la navigation scolaire entre public et privé est complexe mais se passe bien pour nous : la seule fois où je me suis vraiment fait injurier pour l'orientation de mes enfants sur JOL, c'est quand ma fille a décidé d'aller en prépa / internat PTSI l'année dernière. En gros je me suis fait traiter de ***, on pourrait en reparler avec du recul de la prépa.




Hier matin il y avait un excellent article sur le monde qui récapitule très bien toutes les facettes de l'affaire


Extrait

Citation :
La ministre de l’éducation déchire par ailleurs le voile pudique qui recouvrait jusqu’ici une réalité bien connue à Paris : « Une bonne partie du personnel politique scolarise ses enfants dans le privé », glisse un ancien conseiller ministériel. Amélie Oudéa-Castéra assumerait, pour la première fois, un « réflexe de classe », avance même un ancien recteur, tandis qu’un autre rappelle que cette réalité s’est vue – de manière plus feutrée – « à droite comme à gauche » ces dernières décennies.

Sur les quatre ministres de l’éducation depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, deux ont fait leur scolarité dans l’enseignement privé (Jean-Michel Blanquer et Gabriel Attal), et deux y ont inscrit leurs enfants (Pap Ndiaye et Amélie Oudéa-Castéra). Loin d’être anecdotique, cette réalité pose de profondes questions de gouvernance, dans la mesure où le système public est administré par des politiques qui n’en sont pas les usagers.

https://www.lemonde.fr/education/art...8_1473685.html

Dernière modification par znog ; 17/01/2024 à 07h37.
La ministre de l'éducation a donc un créneau d'autoflagellation publique dans Télématin. Sa tante est responsable du service politique de France 2.

Tout est normal.

Dernière modification par Ex-voto ; 17/01/2024 à 09h36.
Citation :
Loin d’être anecdotique, cette réalité pose de profondes questions de gouvernance, dans la mesure où le système public est administré par des politiques qui n’en sont pas les usagers.
Phrase amusante : les politiciens sont en charge d'un paquet de trucs pour le peuple et qui ne les touche pas eux.


Que ce soit tout ce qu'ils peuvent défrayer lors d'un mandat alors que le quidam soit payer sur son salaire, des traitements spéciaux pour qu'ils ne soient pas touchés par les mesures infligées au peuple (retraites), une cour de justice spéciale, etc.

Malgré la révolution, la France est un des pays démocratiques où les dirigeants se rapprochent le plus de nobliaux privilégiés.
Citation :
Publié par Aragnis
Phrase amusante : les politiciens sont en charge d'un paquet de trucs pour le peuple et qui ne les touche pas eux.


Que ce soit tout ce qu'ils peuvent défrayer lors d'un mandat alors que le quidam soit payer sur son salaire, des traitements spéciaux pour qu'ils ne soient pas touchés par les mesures infligées au peuple (retraites), une cour de justice spéciale, etc.

Malgré la révolution, la France est un des pays démocratiques où les dirigeants se rapprochent le plus de nobliaux privilégiés.
J'ai du mal a voir un homme ou une femme politique comme un dirigeant dans le sens générique du terme, certains peuvent avoir une éphémère parenthèse laborale au gouvernement mais c'est au final un % très réduit de l'ensemble de la classe politique nationale, d'autres peuvent aussi être dirigeants politique de leur parti et avoir de l'influence dans la conduite de la législature mais là encore ils sont une minorité comparée à la masse de personel politique dans le pays, que ce soit au niveau local, régional ou national.

Les accuser de mettre leurs enfants dans un école privée c'est un peu comme accuser n'importe quel quidam de dépenser son argent comme il l'entend. Le vrai problème c'est surtout le financement publique des écoles privées.
Citation :
Publié par Estal'exilé
Les accuser de mettre leurs enfants dans un école privée c'est un peu comme accuser n'importe quel quidam de dépenser son argent comme il l'entend. Le vrai problème c'est surtout le financement publique des écoles privées.
Non mais ça c'est l'homme de paille utilisé par l'exécutif pour essayer de tuer les vrais sujets qui sont :

- un ministre qui a menti ouvertement
- un établissement privé abreuvé d'argent public, séparatiste et incompatible avec les valeurs de la république et même probablement la loi
- des ministres qui ont apparemment participé à couvrir cet établissement contre les alertes lancées par l'administration

Après, oui, la démocratie ne va pas soi, et il faut des dispositions pour empêcher les élites de spolier la population et on peut constater que la 5eme république est extrêmement fragile à ce niveau.
Citation :
Publié par Soumettateur

- un ministre qui a menti ouvertement
J'ajouterais : a une question légitime, une justification foireuse et mensongère voulant masquer les véritables raisons, car ces raisons doivent amener à une action dans un sens qu'on ne veut pas prendre en étant pourtant ministre concerne.

Parce qu'en fait la réponse à la question c'est : parce que je fais ce que je veux de mon argent (certes) et que le système éducatif dont j'ai désormais la charge est élitiste, inégalitaire, et insuffisament finance et que donc comme je peux payer mieux je le fais. Ce qui effectivement se comprend. Sauf que la question suivante en devient qu'allez vous faire pour remédier à cela, et que la la réponse (en gros rien) sera bien moins acceptable
Suite à la diffusion du rapport, la mairie de Paris suspend les subventions concernant Stanislas :
Citation :
La Ville de Paris a décidé, mercredi 17 janvier, la suspension du versement des subventions à l’école Stanislas, relevant de l’enseignement privé catholique. La municipalité a ajouté, dans un communiqué, que cette décision était prise « à titre conservatoire, dans l’attente des clarifications requises de la part de l’Etat ». [...]

La Ville de Paris a versé, au titre de l’année scolaire 2022-2023, pour les écoles maternelle et élémentaire et le collège de l’établissement Stanislas un montant de 1 373 905 euros, correspondant aux 483 élèves scolarisés en école maternelle et élémentaire, et aux 1 329 élèves au collège, dans le cadre des règles sur le financement des établissements privés sous contrat par les collectivités.

Contactée par l’Agence France-Presse, la municipalité parisienne déclare que sera suspendu « le paiement des prochaines échéances » à l’établissement pour l’année en cours, sans entrer dans le détail.

Source : https://www.lemonde.fr/politique/art...03_823448.html
À noter qu'il semble que les actions nécessaires suivant les conclusions du rapport commence que maintenant à être prise en compte, j'ai envie de dire comme par hasard :
Citation :
L’école privée Stanislas va faire l’objet d’un « plan d’action » suivi avec « rigueur », a promis, mercredi, la ministre de l’éducation, mais la direction de l’établissement et le diocèse de Paris jugent que ce document ne valide pas les graves reproches relayés dans des médias. Le rapport « a été commandé en février 2023 et bouclé début août 2023. Et aussitôt, Gabriel Attal [alors ministre de l’éducation nationale] a demandé au rectorat et à l’inspection générale de suivre un plan d’action qui fait presque quinze mesures », a déclaré Amélie Oudéa-Castéra sur France 2. Ce plan « sera suivi avec toute la rigueur nécessaire », a-t-elle ajouté.
C'est marrant mais si Attal avait demandé un plan d'action à l'époque, il en aurait probablement parlé lui-même (et dès que l'histoire du rapport non diffusé a émergé), sauf qu'il a fallu attendre la diffusion du rapport pour les voir dire qu'un plan d'action sera initié (soit 6 mois plus tard après la remise du rapport alors qu'on parle d'un établissement qui ne suit pas le contrat pédagogique et est même séparatiste).
Citation :
Publié par Anthodev
Suite à la diffusion du rapport, la mairie de Paris suspend les subventions concernant Stanislas :

À noter qu'il semble que les actions nécessaires suivant les conclusions du rapport commence que maintenant à être prise en compte, j'ai envie de dire comme par hasard :
Et comme par hasard, la mairie de Paris a attendu avant d'agir que Dati soit nommée ministre de la Culture et ait annoncé sa candidature à la mairie de Paris.
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