Hier samedi, retour d’un rendez-vous en ville, je traverse à pieds le petit centre et passe devant des commerçants qui discutent sur le trottoir.
C’est jour de marché, à l’aller c’était bondé, au retour la rue principale est presque vide et silencieuse.
- Mais ils sont où les passants soudainement ?
- Là regarde, encore eux (il montre l’autre côté, quelques gens qui marchent au milieu de la rue)
- Oh putain, ils sont pas fatigués sérieux ?
- Ah, "Libertés", ha ! Ahaaa ! (une banderole blanche avec écrit en gros "Libertés" ouvre un cortège de manifestants)
- Libertés, ah mais... mais... (très énervé) Ils ont qu’à aller en Corée du Nord s’ils veulent défendre la liberté bordel de cons
Je passe donc, et vois un groupe d’à peine une centaine de personnes, avec un drapeau français, des panneaux non aux vaccins, danger, discrimination, sélection, 5G, et la grande banderole Libertés en tête qui prend la largeur de la rue et fait contraste avec la petite taille du groupe.
Ils étaient plus de 400 le mois dernier avec la police en tête et en queue pour sécuriser.
Ils sont moins de 100 cette semaine, la police n’est pas présente visiblement.
Ni à moto ni à pieds ni cachée là où elle se "cache" habituellement.
Derrière les piétons, une file de voitures qui bouche rapidement la circulation dans tout le centre ville. En cas de besoin d’intervention urgente, c’est mort, et curieusement je ne vois aucun véhicule d’escorte, pour la première fois depuis l’été, que "ces gens-là" manifestent.
En suivant ma route, j’entends plusieurs remarques pas du tout amicales envers les manifestants, des passants entre eux ou au téléphone, genre "quels cons, encore, pfff, n’importe quoi" etc.
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