Non je ferais pas ca, ce serait de la mauvaise foi, un peu comme prendre Eden comme représentatif des yorakekchose... :P
Plus sérieusement "c'est fini" je mets derrière un pic de l'épidémie derrière nous (et pas atteint fin avril, sinon c'est pas "fini"), des malades restant résiduels, des hopitaux qui reviennent à un état peu ou prou équivalent à avant, en gros, un pays sorti du stade épidémique. Ca me parait pas excessif comme définition du "c'est fini".
Oh quand même. J'ai du mal me faire comprendre.
J'ai jamais dit qu'on aurait deux millions de morts.
J'ai dit que dans l'hypothétique cas où on aurait deux millions de morts, ça ne serait pas l'apocalypse et on pourrait s'en remettre en tant que société.
Cette phrase ne se rapporte pas au coronavirus spécifiquement mais à toute crise menant à la mort de 2 à 3% de la population. Par exemple la seconde guerre mondiale, la plus grave crise du 20eme siècle, 4% de la population mondiale décédée, à la fin on a juste eu une recomposition politique majeure (ce qui est normal pour une guerre, un virus tuant 4% de la population mondiale n'aurait probablement pas le même effet politique)
L'effondrement social, et l'effondrement culturel, qui sont les derniers stades de l'effondrement ("l'apocalypse" en quelque sorte), on en est loin, même avec une guerre mondiale. Ou même avec une première guerre mondiale doublée de la grippe espagnole.
Perso je table sur une option pessimiste, entre 1000 et 40 000 morts liés au CoV.
Evidemment si la France casse le thermomètre et arrête de faire des tests et donc de comptabiliser les cas.. on aura beaucoup moins.
Changement complète de recommandation à la Pitié-Salpêtrière, désormais on ne teste plus que les cas graves qui nécessitent une hospitalisation.
L'immense majorité des tests que j'ai prescrit vendredi, ne rentre pas dans ces critères. Il semble que les capacités du meilleur hôpital de France selon Newsweek soient déjà dépassées.
Il semblerait que la France casse le thermomètre.
Si on ne teste pas les cas non graves, alors qu'ils représentent 85 à 95% (selon ce qu'on entend par grave?) des infectés, le chiffre de contaminés comptabilisés n'aura juste rien à voir
avec la grandeur qu'on chercherait à mesurer. Ce serait comme chronométrer un coureur en cassant le chronomètre arrivé à 5% du parcours.
Le problème aussi c'est que si on arrête de comptabiliser des cas, ça fausse totalement la statistique de mortalité et il devient totalement impossible de pronostiquer quoi que ce soit.
Si on repart sur l'exemple du diamond princess, on aurait 0.5% de mortalité réelle.
Je ne sais pas, d'un côté il y a l'argument sanitaire, comme le dit
@Slashpaf, en ne dépistant en priorité que les malades nécessitant des soins tu décharges le système de santé de l'autre ça peut aussi être une décision politique. Moins de dépistage = moins de cas.
L'intérêt du dépistage c'est de permettre de mettre en quatorzaine les cas bénins mais contagieux.
Un malade non dépisté c'est 2.4 contaminations directes 6 contaminations indirectes (au deuxième degré seulement) et peut-être 1 cas grave parmi ces 6.
Et les Français, de culture latine, sont indisciplinés. Si on leur dit "restez chez vous même en cas de simple rhume", ils vont voir "1000 cas dans la France entière" et se dire qu'il y a très peu de chances pour qu'ils l'aient. Plus on fait des tests, et plus les gens se disciplineront avec ça.
Si un test leur garantit qu'ils l'ont, ça maximise les chances qu'ils restent chez eux. S'ils n'ont pas de test mais voient "600 000 cas en France dont 90% bénins mais contagieux" ça va également augmenter les chances qu'ils restent chez eux, pour ne pas contaminer et créer d'autres cas graves.