Les films du moment

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Publié par L'Oiseau
Boarf c'est toute la filmographie de Tarantino qui est comme ça.
Ce n'est que mon avis, mais je trouve qu'au moins avant il savait raconter une histoire. J'ai revu Jackie Brown il n'y a pas longtemps d'ailleurs, vraiment remarquable ce film quand j'y pense, incroyablement sous côté.

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Publié par Eckop
Je sors d'Une vie cachée de Terrence Malick

Le film est une prodigieuse merveille esthétique (ce genre d'univers rural et naturaliste lui va si bien), les acteurs sont excellents, la mise en scène épurée, la destinée de ce couple est vraiment poignante.
On retrouve tous les gimmicks (jump cuts, caméra à l'épaule, pas de profondeur de champ, contre plongées, grand angle, portraits serrés) et thématiques habituelles (le divin, la quête du sens de la vie) de Malick.
Y'a quelques trucs qui m'ont un peu irrité : absence quasi totale de dialogue vs voix off omniprésente, un mix anglais/allemand un peu déconcertant, une trame de fond pas hyper lisible de temps en temps.
Et puis bon c'est du Malick, on connait son style lent et contemplatif, mais tu retires 15 minutes dans chacune des "3 parties" et le film serait quand même plus digeste.
Mais c'est tellement jouissif de voir ce réal se foutre des codes habituels du cinéma et donner l'impression que son histoire n'est qu'un prétexte à s'attarder sur du beau de manière quasi hasardeuse (mais tellement captivante) qu'il ne faut pas non plus bouder son plaisir.
Ah bah tiens merci, faudrait que je pense à le voir celui là, j'avais zappé qu'il était sorti.
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Publié par Sayn
Un film qui en dit long sur lui, c'est sûr, un film par et pour lui en somme, un peu le problème de Tarantino aujourd'hui.
Si tout les réalisateurs pourrait en faire autant , le cinéma aujourd’hui serait bien plus hétéroclites car je préfère 1000 x voir une œuvre "raté" qu'une œuvre formaté
Je dois dire que je ne vois pas bien le rapport entre l'opinion que j'énonce (Tarantino fait parfois du cinéma autocentré) et le fait que ce soit formaté ou non.
Si c'est autocentré sur le réalisateur il y a peu de chance que ca soi formaté en même temps a moins que le réalisateur est une personnalité mmédiocre. Tout ca pour dire que le cinéma d’aujourd’hui prend pas asse de risque
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Publié par .K.
Il y a d'ailleurs un rapport à l'histoire assez intéressant chez les derniers films de Tarantino. Inglorious Basterds avec l'exécution d'Hitler, Django unchained avec un esclave noir qui prend sa revanche, et celui-ci mais avec un domaine qui l'affectionne tout particulièrement, le cinéma et son univers, mais aussi la période hippie, époque révolue que l’assassinat de Sharon Tate terminera d'enterrer.

Il y a une nostalgie certaine chez Tarantino, pour la période qui lui correspond tout à fait, celle des mœurs légères, de la liberté, du sexe libre et des drogues, je trouve ça assez émouvant, on dirait un enfant qui utilise ses jouets pour refaire le monde, ça rejoint aussi la capacité du cinéma à être une version alternative de la réalité, en somme une fiction du réel, et ça Tarantino l'a bien compris. Dans l'univers d'Once Upon time...in Hollywood, Sharon n'est pas morte, donc tout est possible.
Pour qui connaît Tarantino, la fin est très largement prévisible et on la voit arriver à 10km. C'est le problème de Tarantino, c'est qu'il se caricature de plus en plus lui même.
Après, la fin, malgré le fait qu'elle est ultra prévisible, ça reste le meilleur moment du film. Le reste, c'est 2h30 de clins d'oeil, avec à peine un scénar qui ne sert à qu'à lier les clins d'oeil entre eux. Pour moi ça ne fait pas un bon film. Après pour les ultra fans de Tarantino, j'imagine qu'ils y ont trouvé ce qu'ils voulaient.
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Publié par Bal'E
Si tout les réalisateurs pourrait en faire autant , le cinéma aujourd’hui serait bien plus hétéroclites car je préfère 1000 x voir une œuvre "raté" qu'une œuvre formaté
Ca c'est clair. T'as des réalisateurs tu te demandes pourquoi ils font du cinéma. Ah si, pour gagner du pognon et de toute façon c'est pas eux qui dessinent leurs films. Mais bon, en tant que public on a le droit de ne pas suivre.
Message supprimé par son auteur.
Dire que c'est de la merde est très exagéré, maintenant, Once Upon... bon.. il y a eu bien mieux au cinéma cette année quand même. Enfin selon moi. Mais effectivement, Tarantino est un des rares réals à me faire aller au cinéma à chacun de ses films.
A mes yeux c'est son film le plus faible*, même si je trouve intéressant ce que j'ai pu exposer plus haut. Après ceux qui se plaignent des clins d’œil, Tarantino c'est un cinéma de référence quand même, en disant référence je pense surtout au fait qu'il ne cache pas s'inspirer du cinéma de toute sorte, Tarantino est vraiment passionné de cinéma, allant du film Z, au film d'auteur, ou commercial. Sur YT tu trouves facilement les refs utilisées.


*Ah non y'a l'immonde boulevard de la mort
Perso Tarantino je suis très mitigé, j'ai toujours trouvé dès Pulp Fiction qu'il était surcoté, mais c'est un bon réalisateur tout de même, avec quelques films géniaux (notamment jackie Brown pour ma part que j'ai adoré). En ce qui me concerne depuis Kill Bill inclus, petite oeuvre de faiseur technicien ridiculement montée en épingle, rien ne m'a enthousiasmé plus que ça, même si les films sont tout de même bons à passables. Django par contre j'ai vraiment pas aimé, ce film est ultra malsain pour moi, une oeuvre de petit facho; Celui avec les nazis dont j'ai oublié le nom est pas beaucoup mieux, il y'a une sorte de jouissance malsaine à vouloir redresser les torts historiques dans la violence et la torture, qui est très dérangeante et pas un message clair et me semble t il un message de piètre niveau, potentiellement dangereux quand on pense au public majoritaire.
Mais d'un point de vue technique, scénario, travail c'est toujours intéressant. Par contre il n'y a que dans Jackie Brown que j'ai ressenti vraiment une émotion, une connexion profonde. Pour moi c'est propre et techniquement valable, mais c'est froid / à réchauffer. Ca manque de personnalité et de puissance, ça compense par l'érudition cinématographique et artistique, de manière il est vraie douée. Au moins ça laisse pas trop indifférent, ce qui est déjà une qualité.
En ce qui concerne Gad Elmaleh le pauvre est au fond du trou, il va surement connaitre sa traversée du désert, mais pour ne pas tirer sur l'ambulance, sa série est pas si mal, et je pense que la personne a beaucoup de ressort même s'il a pompé largement pour ses sketchs, c'est pas non plus la dernière des merdes imo. J'espère pour lui qu'il va retrouver un peu sa flamme de refaire des sketchs, originaux, et peut être plus travailler pour mériter sa position.

Dernière modification par Don Patricio ; 23/12/2019 à 03h23.
Pour moi, Jacky Brown est également de très loin mon préféré de Tarantino. Déjà parce que le scénario est bon, et les personnages ont de la profondeur. Ce qui ne l'empêche pas par ailleurs d'avoir plein de clin d'oeil et beaucoup d'humour.
Mais ses autres films avaient pour moi quand même l'intérêt d'avoir de l'action et des dialogues percutants et drôle. Je vois rien de ça dans Once upon a time in Hollywood. Je ne dis pas que c'est de la merde, parce que il y a une très belle reproduction des années 60, et la performance de Di Caprio est impressionnante, mais ça n'empêche pas que je me sois bien fait chier, parce qu'il se passe rien et qu'il y a pas d'humour, contrairement à un Pulp Fiction, un Reservoir Dogs ou un Inglorious Bastards.
Il y a que les 10 dernières minutes où j'ai pris un peu de bon temps même si c'est du grand guignol et que ça vole pas très haut pour le coup.

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Publié par .K.
*Ah non y'a l'immonde boulevard de la mort
Personnellement j'aime bien. Mais à la différence de Once Upon a Time in Hollywood, c'est un film d'action. Le scénar tient sur un ticket de métro mais y a des scènes d'action ultra impressionnantes. Le film se veut d'ailleurs ouvertement une série B, c'est pas un film ambitieux et il fait très bien ce qu'il veut faire. Et il dure 1h40, donc même si on aime pas, au moins c'est pas long, Once upon... il dure 2h40.
C'est comme Kill Bill (qui est plus ambitieux quand même), on peut critiquer le scénario ou le propos, on peut pas lui enlever ses scènes d'action, donc c'est pas chiant en tout cas pour moi.
Et puis de toute façon j'aime beaucoup Kurt Russell, les 5mn où on le voit dans Once Upon..., c'est un des rares moments du film où mon intérêt s'est éveillé.

Le seul reproche que je peux faire à Boulevard de la mort, c'est de pas avoir poussé le trip jusqu'au bout en faisant un vrai film petit budget parce qu'avec 30 millions de dollars, c'est peu pour un Tarantino, mais c'est beaucoup plus que ce que Carpenter (auquel il rend hommage) a jamais mis dans ses films.

Dernière modification par Borh ; 23/12/2019 à 06h54. Motif: Auto-fusion
Le lac aux oies sauvages : sur le plan formel, une réussite indéniable, je crois n'avoir jamais vu une photo aussi belle de nuit, sur le plan du récit par contre, c'est pas le même rythme qu'un thriller coréen c'est sur, à défaut d'être captivé par l'intrigue, la deuxième moitié du film étant presque soporifique, j'ai apprécié le côté docu avec une facette de la Chine rurale qu'on ne voit pas souvent.
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Publié par Sayn
J'ai revu Jackie Brown il n'y a pas longtemps d'ailleurs, vraiment remarquable ce film quand j'y pense, incroyablement sous côté.
Tu m'avais fait chier bêtement sur GOT mais je dois avouer que sur ce coup tu as tout à fait raison.

A noter aussi Donnie Brasco, dans un tout autre genre.
Vu L'adieu (The Farewell) : film qui traite d'un sujet sérieux mais sans jamais vraiment l'approfondir (doit-on cacher à quelqu'un le fait qu'il est sur le point de mourir d'une maladie dans le but de lui assurer des derniers moments heureux et entourés de ses proches) avec bien évidemment des pour et des contre au sein de cette famille chinoise éparpillée au quatre coins du monde.
Le film aborde également d'autres sujets comme le respect de certaines traditions, le fait d'être déraciné et d'avoir quitté son pays ainsi que la différence de culture entre l'occident (les Etats-Unis) et l'orient (La Chine) ou encore l'évolution de la Chine.
En revanche, tout ces sujets sont peu approfondies, dommage :/ Mention spéciale à l'actrice qui interprète la mamie condamnée et sa petite fille qui ont une relation très attachante.
Autre petit Bémol, la BO qui est vraiment inégale, à des moments elle va (un peu) sublimer certaines scènes, alors qu'a d'autres moments elle n'a aucun intérêt.
Ceci dit, c'est un film que je conseille, c'est pas un chef d’œuvre, loin de là mais c'est un bon film qui se laisse regarder

Vu Le lac aux oies sauvages : tout pareil que Sayn.

Sinon je me tâte à aller voir Les Siffleurs, si jamais des Joliens l'ont vu je veux bien leur avis
Vu 1917 en avant première, c'est une réussite absolue! Tout le film est en plan séquence, ils ont du utiliser des techniques magiques spécialement pour l'effet, mais en tout cas, j'y ai vu que du feu. Le film est très très beau visuellement, il y'a des scènes où t'es en mode Wouaah! C'est un film qu'il faut absolument voir au cinéma. Sinon pour l'histoire, elle est simple, mais très efficace.
Pour ceux qui pensent voir un film qui ressemble bourré d'action à la "Dunkirk" ou "Il faut sauver le soldat Ryan", c'est différent. Sinon, mieux vaux éviter de voir la bande annonce, elle spoil un peu.

Dernière modification par Boultox ; 19/01/2020 à 08h50.
J'ai vu Les enfants du temps (Weathering with you). C'est un animé japonais du même réalisateur que Your name, du coup j'en attendais beaucoup.
C'est l'histoire d'un garçon en fugue à Tokyo, d'une pluie qui ne s'arrête pas, et d'une fille-soleil.

C'est une jolie histoire, avec des images magnifiques. Il mêle des émois adolescents et des éléments fantastiques à des considérations plus terre-à-terre comme le destin des mineurs qui perdent leurs parents au Japon, avec en toile de fond une réflexion sur la météo et le climat. Mais pour moi c'est une déception tout de même car le film est moins riche en émotions et en aventure/suspense que Your name. Il reste tout de même très bien et je vous le conseille. Je n'ai pas vu beaucoup d'enfants dans la salle, je ne saurais pas dire à partir de quel âge c'est accessible.
Play : le concept est simple, revisiter l'adolescence et le passage à l'âge adulte d'une bande d'amis à partir de vieilles cassettes vidéos, la première partie va parler aux trentenaires et quadras tellement la ficelle nostalgique est grosse : tout y passe, la coupe du monde 98, la tempête de 1999, le passage à l'an 2000 + tous les sons de l'époque, la deuxième partie est plus mielleuse, carrément gnangnan même mais le tout n'est pas déplaisant, c'est plutôt drôle et bien fait, Boublil est bon même si on a l'impression qu'il joue son propre rôle et le vieillissement des protagonistes est vraiment convaincant. J'ai passé un bon moment.

First love, le dernier yakuza : dernier film de Takashi Miike, un film de gangster avec une deuxième partie plus proche du burlesque qu'autre chose, c'est pas mauvais, c'est rythmé sans être passionnant, ça rappelle Sion Sono en moins jusqu'au-boutiste mais aussi Guy Ritchie en plus forcé et c'est là tout le problème je dirais, un film qui va être vite oublié pour ma part.
Je viens de voir Little women et j'ai adoré. Bon je savais à l'avance que j'allais aimer parce que j'avais adoré Lady bird de Greta Gerwig et que je suis un fan absolu de Saoirse Ronan.
Je n'ai pas eu de mal a suivre le script qui va et vient dans le temps et je trouve même que c'était une bonne idée pour partager cette histoire par le biais une narration plus contemporaine.
Il y a une véritable alchimie entre Ronan et Chalamet qui rend leur amitié tout de suite crédible.
On dirait bien que Gerwig a adapté cette histoire pour Saoirse Ronan tant la peau de Jo lui va comme un gant, mais j'aurais très bien pu voir Florence Pugh dans le rôle du tomboy.
Car Florence Pugh est la véritable star de ce film, le développement qu'elle apporte a son personnage par son jeu est extraordinaire et je ne serais pas étonné si elle gagnait l'Oscar du second rôle pour le travail qu'elle a fournit dans ce film.

Florence Pugh je l'ai découverte dans la série d'espionnage, the little drummer girl où elle est d'un charisme fou, puis dans Midsommar, où sa prestation a faillit lui valoir une nomination alors qu'il s'agit d'un film de genre, c'est dire. Dans ce film, elle m'a estomaqué.

Si j'ai une profonde admiration pour ces deux jeunes actrices, dont Ronan pour son côté surdoué et travailleuse acharnée, Pugh est pour moi la future grande dame du cinéma, sauf si elle préfère se concentrer sur les planches à Londres, mais il faudra qu'on en reparle dans 20 ans si je suis vivant.
Un peu tard, mais un retour sur Frozen II : c'était vraiment chouette. Les suites de qualité sont assez rares chez Disney (quand ce ne sont pas uniquement Direct to video) et ici c'est une bonne surprise. L'histoire est assez classique, les scénaristes semblent s'être grandement inspirées du Pocahontas de 1995, et un des deux "twists" de l'intrigue est facilement cramé dès le prologue.

C'est le principal reproche que je peux faire au film.

Dans l'ensemble il m'a semblé plus mature que le premier, les thèmes abordés : le passage du temps, la dimension éphémère de l'existence, la manipulation et le mensonge (une nouvelle fois) le sont de manière relativement intelligente, même si le trait est parfois un peu gros, notamment en ce qui concerne les rapports entre les Scandinaves et les Samis (donc entre les Amérindiens et les colons, et, d'une manière générale, entre tous les peuples individualisés et ceux qui le sont moins). La partie de l'intrigue qui se concentre sur le développement des personnages principaux est pour sa part plutôt intéressante, et devrait plaire aux fans.

L'humour est plutôt bon, même Olaf a quelques bons moments . Mention spéciale à la chanson de Kristoff, j'étais plié de rire.

Les graphismes sont absolument splendides et frôlent le photoréalisme lorsque les personnages ne sont pas présents à l'écran (une des dernières scènes est magnifique). Certains décors un peu plus abstraits sont tout aussi saisissants.

Les différents niveaux de lecture qui faisaient le charme du premier (un peu comme dans un bon Pixar) sont également présents ici. Le film joue sur les codes traditionnels des Disney et sait aussi bien les exploiter que les tourner en dérision. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il y avait du potentiel pour un visionnage "fun" entre ami.e.s.

Le film comporte autant de chansons que le premier, mais elles sont réparties de façon plus homogène tout au long de l'intrigue, jusqu'au dénouement (alors que son prédécesseur plaçait 50% de ses chansons dans ses 20 premières minutes). Elles sont plutôt sympas, même si aucune ne reste en tête comme "Let it Go". J'ai particulièrement apprécié "All is found" et "Show Yourself".

D'une manière générale j'ai eu l'impression que le film avait été pensé en vue d'une adaptation Broadway, plus que son prédécesseur. Le rythme de certaines chansons, la réalisation, les scènes articulées de façon concentrique autour d'un point clef du décor, etc... presque tout ici se prête à une adaptation sur scène.
Citation :
Publié par lndigo
Si j'ai une profonde admiration pour ces deux jeunes actrices, dont Ronan pour son côté surdoué et travailleuse acharnée, Pugh est pour moi la future grande dame du cinéma, sauf si elle préfère se concentrer sur les planches à Londres, mais il faudra qu'on en reparle dans 20 ans si je suis vivant.
Pareil, si les deux continuent comme ça, elles vont clairement marquer l'histoire du cinéma. Elles sont tout simplement parfaites dans Little women.
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