comme moi d'ailleurs, sont éberlués qu'on fasse jouer une reine d'Angleterre à une femme noire, mais dans le même temps s'en prennent avec la même violence, auprès bien sûr des communautés auxquelles ils sont acquis, aux malheureux qui joueraient un rôle non-blanc en étant blanc. Ceci même quand ça n'a aucune espèce d'incidence. Que Malcom X soit joué par un blanc fasse un taulé, ce serait à raison qu'on s'entende bien. Mais il y a une foultitude de rôles où la couleur importe peu.
Je me fous totalement que la reine d'Angleterre soit jouée par une femme noire ou un Martien unijambiste, la couleur de peau, l'orientation sexuelle & co, n'a jamais été pour moi un critère d'appréciation d'une œuvre.
Si le réalisateur a décidé d'être au plus proche du matériau historique, dans ce cas, il choisira un acteur ou une actrice adhérant au plus près à l'histoire et sa représentation, c'est une volonté et un souhait dont lui seul est le décisionnaire (hormis cinéma de commande, mais c'est une autre histoire). Dans tous les arts, je laisse aux auteurs la liberté dont ils ont besoin pour créer, je ne m'aventurerais pas à poser des limites subjectives et arbitraires pour régenter la création, le respect de l'histoire, d'un point de vue purement personnel, c'est le dernier de mes soucis, ça n'en est pas un d'ailleurs.
Si se positionner contre le workisme, consiste à reproduire les mêmes erreurs, emprunter des rhétoriques similaires mais à l'opposé du catalogue des couleurs, très peu pour moi. Mon maitre mot restera, liberté.
Concernant la traduction, l'idéal étant de lire dans la langue d'origine, d'autant plus concernant la poésie qui est une discipline extrêmement riche et complexe. Les traductions ont l'avantage de rendre accessible des œuvres littéraires/poétiques étrangères, mais il manquera toujours quelque chose relatif à la langue d'origine, il y a de bonnes traductions comme de mauvaises, c'est pour ça, quand on s'intéresse à la poésie ou la littérature, certains conseillent une traduction plus qu'une autre et qu'il en existe des différentes, elles sont souvent débattues et remaniées, voir mises de coté pour certaines.
Un exemple ici avec Baudelaire, venant de la très intéressante chaine Youtube Mediaclasse. On peut y constater l'infini complexité et la portée de la poésie, la poésie est, au delà de la littérature, ce qui se fait de mieux et de plus complexe dans la manipulation des mots et du langage. Une traduction, fatalement, laissera en chemin une partie de son armature formelle et donc de sa puissance évocatrice.