Qui sait, ils en ont peut-être marre des fachos qui veulent abattre ceux qui vole un oeuf et de ceux qui pensent que les flics sont responsables de tout. [...]
This.
Une fois n'est pas coutume et surtout une incapacité à dormir suite à un gros rhume et gorge atteinte font que je vais faire un message.
Est-ce que j'aurai tiré dans la même situation ?
Non.
La loi est suffisamment précise quoique les esprits chagrins veuillent lui faire dire. Il y a un principe d'absolue nécessité pour l'usage des armes.
Ceci étant dit, ma réponse se fait, comme toutes les autres, à plat, bien au chaud dans mon domicile et non sur le terrain avec deux motards poursuivant un véhicule ayant manqué de renverser un piéton et un cycliste et ayant déjà fait un premier refus d'obtempérer. Le niveau d'intensité est incomparable. Je remet juste les choses en perspective. La décision d'ouverture du feu est prise en un dixième de seconde.
J'ai pu lire ici ou ailleurs des observations sur le fait que les policiers avaient leurs armes de sortie. Ben... c'est tout à fait normal. Stou. On ne se présente pas devant ou à côté d'un véhicule qui vient de faire un refus d'obtempérer avec 3 personnes à bord en offrant son corps à la Nation. Sortir son arme ne veut pas dire en faire usage. Je l'ai sorti plusieurs fois et, Dieu/Allah/Vishnou m'en préserve, je n'en ai jamais fait usage.
Le policier invoque la dangerosité du conducteur et le risque qu'il "peut" faire courir à autrui, donc le 4° de l'article L435-1 du Code la Sécurité Intérieure. Sur la forme, ça peut effectivement tenir face à une juridiction pour peu que les investigations matérialisent les actes dangereux antérieurs au tir et qui pouvaient faire craindre un drame par la suite. Drame qui surviendra finalement lors du contrôle. Sur le fond, je note cependant que les policiers déclarent avoir immédiatement pris la notion du jeune âge du conducteur. Si ce n'est pas en soi un blanc-seing pour continuer à mettre en danger les passants, c'est néanmoins un élément déterminant, pour moi, dans le choix ou non d'une ouverture du feu.
J'ai entendu certains évoquer une falsification, un faux, par les policiers. Pourtant je n'en retrouve pas trace dans les déclarations du procureur ni ailleurs que sur des tweets incendiaires de l'application à trolls, celle qui bat régulièrement le record des commentaires les plus stupides, écrasant les déclarations des ivrognes des comptoirs des bars des années 50 à 80.
Je doute que les policiers aient eu le temps de produire un document mensonger, donc un faux, puisqu'ils ont dû être placés en garde à vue dans la foulée. Je met donc ça sur le compte des racontars qui entourent toutes les affaires à leur commencement. Je vous enjoins à lire la définition de ce qu'est un faux et un usage de faux avant de répondre.
Je passe sur le débat "casier judiciaire vierge ou pas". Quoiqu'il en soit, désolé mais factuellement le conducteur n'était pas un "
ange". Cela ne cautionne pas le fait de lui tirer dessus sans raison mais le process de faire du policier obligatoirement un salaud et de la victime obligatoirement un ange est toujours perturbant.
J'en profite d'ailleurs pour indiquer qu'il n'y a pas une mais deux vies brisées : bien évidemment celle du conducteur mais également celle du policier. Et in extenso celles de leur entourage respectif. Je vois poindre les remarques dignes de Twitter "
ouais t'es gentil mais pour l'un c'est définitif". Oui vous êtes aussi gentils mais dans ce cas rétablissez la peine de mort pendant que vous y êtes. Donc je maintiens, il y a deux vies brisées.
Et soyons clair de suite, hormis pour celles et ceux qui sont né(e)s avec un seul neurone et font passer Barbie (la poupée, pas Klaus) pour Einstein, un policier ou un gendarme ne se lève pas le matin en pensant à combien de gens il va pouvoir abattre dans la journée.
Je suis toujours abasourdi par les commentaires des personnalités, à chaud, sans rien connaître des faits que sur la base des réseaux sociaux. Mention spéciale à Mathieu Kassovitz qui n'arrive toujours à saisir la différence entre un policier et un gendarme lors d'un placement de produit. Ou à Valérie Damidot qui tweete plus vite que sa connexion neuronale. Mais le pompom pour moi c'est Assa Traoré qui vient se placer bien en évidence sur une vidéo à côté de la mère de Nahel puis lors de la marche blanche avec son fameux tee-shirt. Là niveau récupération, c'est imbattable. Au moins aurait-elle pu porter le tee-shirt blanc avec le nom de la victime du jour, mais non...
Réflexion faite, le dernier tweet de Sandrine Rousseau sur sa participation à la marche blanche arrive presque ex-æquo.
Et de l'autre côté je /facepalm en lisant certains syndicats policiers.
Que va-t-on sortir de ce drame ? Rien de bon, comme d'habitude.
L’exécutif, pour une fois, semble réagir correctement. LFI bien entendu joue la surenchère dans l'attente du Grand Soir et le RN attend toujours en embuscade.
Au final, je crains une nouvelle fois que le RN finisse par marquer des points, comme il le fait désormais régulièrement depuis l'élection présidentielle. LFI reste persuadé que Twitter est l'avenir et bien entendu se coupe de la plus grande partie de la population qui n'en a rien à foutre alors que le RN joue du velours et se lisse les moustaches en les regardant creuser leurs tombes tout en savourant les images des incendies qui vont aussi marquer l'opinion. Triste perspective.
On remerciera un ancien président LR, M. Sarkozy pour ne pas le nommer, pour avoir supprimé la police de proximité.
Aparté sur une polémique contre Cazeneuve et la modification des règles d'usage des armes. Je rappelle que les règles ont changé pour que les policiers aient les mêmes droits que les gendarmes. J'ignore totalement si ce changement de paradigme a fait l'objet d'une bonne prise en compte en école de police et surtout pour les policiers déjà sur le terrain. La formation est-elle à revoir ? On peut légitimement se poser la question. Encore faut-il que l'on ai le temps de le faire entre les interventions qui se succèdent et les procédures qui s'accumulent tant en nombre qu'en complexité. Mais ça, c'est l'éternel débat de la Justice, et dans un sens plus profond de l'ensemble de l'Administration, en France où l'on préfère empiler des ramettes de papiers plutôt que simplifier ce qui est simplifiable.
My 2 cents.