Le problème d'avancer à petits pas, c'est que les dangers liés à la fin de la croissance d'une part, et au climat d'autre part, ont une échéance bien trop proche (en fait, on commence à sentir les secousses, certains pays ont même déjà bien dégusté) et une magnitude bien trop élevée. De plus, plus il nous restera de moyens, et plus il sera facile de faire cette transition. Si on se retrouve à devoir entreprendre une refonte des villes et des transports alors qu'on est déjà frappés de plein fouet par la pénurie et les conséquences du changement climatique, ça risque de ne pas être très drôle.
Je ne vois qu'une seule solution : faire comprendre aux adultes d'aujourd'hui que ce qu'ils risquent, c'est que leurs enfants -et probablement eux-mêmes, d'ailleurs- vivent dans un monde extrêmement déplaisant, et soient exposés aux guerres, maladie, violence (ce n'est PAS une hyperbole. En France, au moins, on risque moins de faire face à des famines). Et d'un autre coté, avoir un projet de société qui mette bien en évidence ce que l'on a à y gagner : renforcement du lien social (le "faire société" de Bihouix), proximité avec la terre, retour du sens dans le travail.
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