Twitter reste un espace privé libre de définir ses propres règles (comme JoL ou les commentaires sous les articles de presse). A priori l'UE ne l'entend pas exactement de cette oreille, mais je doute vraiment que l'on puisse construire un corpus de règles aptes à régir comme on le voudrait (ou comme il le faudrait ?) ces réseaux sociaux. Le temps que l'on n'aura pas défini ce que l'on attend de ces espaces de discussion, il sera difficile de définir ce que l'on ne veut pas y voir.
Pour ma part, je trouve que ces débats sur Elon Musk, sa vie, son œuvre et ses intentions cachées sont un peu le cache-sexe de questions autrement plus importantes :
- La place prise par les réseaux sociaux dans la vie politique, démocratique et plus encore journalistique, et dont Twitter est une illustration patente.
- L'inexistence de réseaux sociaux de droit européen qui pourraient plus facilement correspondre aux attendus culturels et juridiques de ce continent.
- La radicalisation des idées sur un peu tous les sujets qui rend vite inacceptable (et parfois même intolérable) l'expression d'opinions éloignées des uns ou des autres.
- L'absence de débat de fond sur ce que devrait être un réseau social (comme Twitter par exemple) pour améliorer la Société.
On passe à côté de l'essentiel et l'on s'indigne de pas grand chose. Qu'Elon Musk soit ou non à la tête de Twitter ne changera pas significativement la politique de modération et plus encore la nature même de Twitter où l'on côtoie souvent le pire, même si l'on se surprend parfois à lire des messages réellement intéressants.
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