[POGNAX][débats variés] La culture de l'annulation

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Publié par Xh0
Mais ces "intégristes progressistes" (dont il faudrait d'ailleurs définir les contours) sont-ils si nombreux ? Parce qu'en dehors des RS, on n'en croise finalement assez peu. Sur l'Agora par exemple, pourtant assez hétéroclite en terme de positionnement politique, on n'en voit pas beaucoup non ?
Tu veux dire des personnes donnant à certains interlocuteurs des étiquettes malsaines sous prétexte qu'ils n'affichent pas comme eux une vision manichéenne des choses ?

Pas beaucoup sur Jol.....giphy.gif
Citation :
Publié par Xh0
Mais ces "intégristes progressistes" (dont il faudrait d'ailleurs définir les contours) sont-ils si nombreux ? Parce qu'en dehors des RS, on n'en croise finalement assez peu. Sur l'Agora par exemple, pourtant assez hétéroclite en terme de positionnement politique, on n'en voit pas beaucoup non ?
Pas besoin d'être nombreux pour avoir un réel pouvoir de nuisance.

Sinon, la France ne serait pas dirigée par des bourgeois, pour des bourgeois.

Maintenant, c'est surtout aux US que le débat est présent, comme toujours, ça arrive en France avec ~10 ans de retard.
Citation :
Publié par Sakka Purin
En privé j'en sais rien. Mais en public sur Facebook elles font parfois du mea-culpa oui. Car il faut "se remettre en question pour avancer sur le bon chemin"
Bah, euh, se remettre en question, remettre en question ses aprioris, c'est une pratique mentale saine. C'est ce qui permet d'évoluer en tant qu'individu, et d'éviter de se laisser aveugler trop longtemps par les nombreux sophismes sur lesquels notre esprit se jette goulument.
On peut même au passage en profiter pour vérifier ses privilèges, ça ne fait pas de tort et ça aide à travailler son empathie.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Bah, euh, se remettre en question, remettre en question ses aprioris, c'est une pratique mentale saine. C'est ce qui permet d'évoluer en tant qu'individu, et d'éviter de se laisser aveugler trop longtemps par les nombreux sophismes sur lesquels notre esprit se jette goulument.
On peut même au passage en profiter pour vérifier ses privilèges, ça ne fait pas de tort et ça aide à travailler son empathie.
C'est quoi les privilèges ?
Citation :
Publié par Ron .J.
C'est quoi les privilèges ?
C'est quand, toutes choses étant égales par ailleurs, une personne bénéficie d'un avantage social de manière arbitraire, immérité. Souvent, les privilèges découlent des systèmes de hiérarchisation/domination ayant cours dans la structure où on les observe (patriarcat, racisme, normes de beauté, etc).

"Vérifier ses privilèges" n'est en rien similaire à pratiquer l'auto-flagellation/dénigrement ou s'excuser, comme on voit souvent cette mécompréhension à droite à l'extrême-droite. Cela permet d'avoir un regard plus juste sur ses actes, de pouvoir se remettre en question, et d'améliorer son empathie comme le mentionne Nof. Par exemple, j'ai réalisé une scolarité relativement bonne, mais ce n'est pas de l'auto-dénigrement que d'avoir conscience qu'être blanc, homme, valide, hétérosexuel, et enfant d'enseignants (c'est à dire des traits pour lesquels je n'y suis rien et qui m'ont évité d'avoir à surmonter des obstacles supplémentaires) a aussi contribué à cette réussite, et pas uniquement mon travail ou mes facultés innées.
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Keyen
Est-ce des privilèges ou des droits basiques? Parce que j'ai quand même l'impression qu'on confond un peu trop régulièrement les deux. Je me sens pas privilégié parce la police ne contrôle pas régulièrement mon identité (malgré l'existence avec d'autres catégories de population), et je ne pense pas que la solution passe par l'abolition de ce privilège.
C'est un débat récurrent sur ce sujet . Est-ce que le terme "privilège" est bien adapté pour ce qui devrait être la norme ? Personnellement je n'ai pas de réponse parce que ça ne m'intéresse qu'assez peu. Qu'on désigne le groupe dominant comme "privilégié" ou qu'on désigne les dominés comme "désavantagés" (ou quoi que ce soit d'autre), ça revient au même. La crainte que ce choix sémantique puisse entraîner une "abolition des privilèges" qui soit un nivellement par le bas me semble assez peu fondée historiquement.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Par exemple, j'ai réalisé une scolarité relativement bonne, mais ce n'est pas de l'auto-dénigrement que d'avoir conscience qu'être blanc, homme, valide, hétérosexuel, et enfant d'enseignants (c'est à dire des traits pour lesquels je n'y suis rien et qui m'ont évité d'avoir à surmonter des obstacles supplémentaires) a aussi contribué à cette réussite, et pas uniquement mon travail ou mes facultés innées.
Je mets de côté ton ascendance sociale, ton absence d'handicap, ton hétérosexualité il reste quoi quand je te croise dans la rue?
Un homme blanc, donc tu proposes ni plus ni moins une vision racialiste qui pour se donner bonne conscience va lister une myriade de facteurs qui ne regardent en définitive que les personnes concernées et celles qui ont connaissance de leurs fêlures. Donc pour jauger le privilège de chacun tu demandes une bio ou finalement la couleur de peau est ta boussole ?
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
C'est quand, toutes choses étant égales par ailleurs, une personne bénéficie d'un avantage social de manière arbitraire, immérité. Souvent, les privilèges découlent des systèmes de hiérarchisation/domination ayant cours dans la structure où on les observe (patriarcat, racisme, normes de beauté, etc).

"Vérifier ses privilèges" n'est en rien similaire à pratiquer l'auto-flagellation/dénigrement ou s'excuser, comme on voit souvent cette mécompréhension à droite à l'extrême-droite. Cela permet d'avoir un regard plus juste sur ses actes, de pouvoir se remettre en question, et d'améliorer son empathie comme le mentionne Nof. Par exemple, j'ai réalisé une scolarité relativement bonne, mais ce n'est pas de l'auto-dénigrement que d'avoir conscience qu'être blanc, homme, valide, hétérosexuel, et enfant d'enseignants (c'est à dire des traits pour lesquels je n'y suis rien et qui m'ont évité d'avoir à surmonter des obstacles supplémentaires) a aussi contribué à cette réussite, et pas uniquement mon travail ou mes facultés innées.
Chaque fois qu'on nous ressortira cette fable sémantique, je ressortirai cet article...
Citation :
Tribune. Je suis une femme noire et je suis contre le privilège blanc. Je suis contre le concept de « privilège blanc », expression devenue courante en France chez une partie des militants antiracistes [elle désigne le statut préférentiel dont profiteraient certains en vertu de la couleur de leur peau, de leur genre ou de leur sexualité]. Un débat ahurissant fait rage sur les réseaux sociaux. Des personnalités blanches expliquent à leurs amis blancs pourquoi ils ont tort de récuser le terme privilège blanc. Un débat d’autant plus tendu qu’il a lieu dans le sillage des manifestations contre les violences racistes, suite au meurtre de George Floyd, le 25 mai, par la police de Minneapolis (Minnesota).
Les comparaisons entre la France et les Etats-Unis se multiplient, elles sont inévitables. Elles sont parfois justes, mais souvent caricaturales. Elles méconnaissent les différences historiques entre nos deux pays, et leurs conséquences sur nos contextes politiques, économiques, sociaux et culturels respectifs.

Le débat sur le privilège blanc en est l’exemple flagrant. Le privilège blanc est une traduction directe du « white privilege » américain. Ce concept né des sciences sociales aux Etats-Unis est devenu un instrument de lutte antiraciste pendant les mouvements pour les droits civiques dans les années 1950 et 1960, contre la ségrégation raciale, racisme d’Etat. Etre Blanc était donc un privilège institutionnel, conférant des droits exclusifs. Le white privilege est ainsi resté dans le langage courant de la lutte antiraciste aux Etats-Unis, d’autant que le concept de « white supremacy » reste revendiqué par des organisations ayant pignon sur rue, jusqu’à la Maison Blanche de Trump.

En France, la lutte contre les privilèges est entendue comme une lutte contre des inégalités d’ordre patrimonial, économique et social. C’est l’héritage de la Révolution française. Importer en France l’expression « privilège blanc », c’est vouloir plaquer l’histoire des Etats-Unis sur l’histoire de France, sans respecter ni l’une ni l’autre. C’est fabriquer un non-sens historique. Dans le contexte français, parler d’abolir le privilège blanc, c’est donner à croire que la lutte antiraciste serait un combat contre le statut de Blanc. Si ça n’était qu’inepte, ça ne mériterait pas une tribune. Mais c’est bien plus que cela, c’est grave et dangereux.

Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est faire un énorme cadeau à l’extrême droite et aux polémistes de la France rance. Ceux qui agitentla peur du « grand remplacement » auprès des populations blanches qui vivent au bord de la précarité, dans des zones économiquement sinistrées, loin des services publics, et qui ne se sentent pas du tout privilégiées. C’est faciliter la tâche de tous ceux qui se servent de la misère sociale comme arme de propagande raciste.
Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est faire le jeu de l’identitarisme, qui oppose les clans communautaristes au bloc nationaliste raciste. C’est sortir du nécessaire combat républicain contre le racisme pour tomber dans l’essentialisme qui réduit des femmes et des hommes à la couleur de leur peau.
Lire aussi « Le racisme tue, ici, là et partout » : des milliers de manifestants rassemblés à travers le monde
Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est donner raison à ceux qui se plaignent du « racisme anti-Blancs », autre concept fallacieux des débats identitaristes. Oui, il y a des personnes de couleur qui sont racistes envers les Blancs. Non, il n’y a pas de discriminations systémiques contre les Blancs.

Le racisme est une réalité française. Les discriminations raciales systémiques sont connues. Elles traversent toutes les classes sociales et tous les secteurs de la société française. Elles sont une profonde injustice contre les personnes qui en sont victimes. Elles sont une atteinte insupportable aux principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.
Appréhender le racisme par le biais d’un prétendu privilège blanc, c’est prendre le problème à l’envers. On ne fait pas reculer le racisme en tentant de culpabiliser individuellement et collectivement les Blancs. C’est le même contresens que commet cette partie de la gauche tombée dans le communautarisme victimaire quand elle organise la lutte antiraciste par la « non-mixité raciale ». Un terme qui heurte mon cœur de métisse.

Ces approches sont contre-productives. D’abord pour des raisons pragmatiques de leviers de pouvoir. On ne peut pas faire avancer la cause des minorités ethniques sans soutiens dans « la majorité blanche ». De la même manière qu’on ne fait pas progresser les droits des femmes sans des hommes acquis à la cause féministe, et qu’on ne conquiert pas de nouveaux droits pour les personnes LGBT [lesbien, gay, bi, trans] sans alliés cisgenres hétérosexuels.

Mais surtout, ces choix politiques de lutte antiraciste sont contraires au sens de l’histoire de notre République et à la réalité de nos luttes collectives pour le progrès humain depuis plus d’un siècle. J’allais dire que ces choix politiques sont voués à l’échec. Mais peut-être pas. Car je n’exclus pas qu’une partie des promoteurs du concept de privilège blanc et des organisateurs de manifestations dites « racisées non mixtes » soient parfaitement conscients de ce qu’ils font : ils veulent pousser la République dans l’engrenage de l’identitarisme et donc du séparatisme.

Profitant du silence gêné de la majeure partie de la gauche – embourbée dans ses échecs passés en matière d’intégration et de lutte contre les discriminations –, ils s’appliquent à banaliser les arguments d’un communautarisme différentialiste. Ce faisant, ils nourrissent en miroir les coups de gueule de la droite extrême et de l’extrême droite.
La République a besoin que la gauche se réveille. Nous avons abandonné le champ de bataille des luttes contre les discriminations aux franges les plus radicalisées. L’escalade entre identitarisme communautariste et identitarisme nationaliste disloque la société. Il nous faut réinventer la cohésion républicaine. En commençant par regarder en face l’état de la France, la réalité des discriminations systémiques. En osant ensuite se réapproprier le mot « identité » abandonné à l’extrême droite, car l’identité française nous appartient collectivement.
Combattons le racisme partout et sans relâche, avec les mots justes, à partir de nos valeurs. La République, c’est le respect de la dignité de tous les êtres humains.
Corinne Narassiguin(secrétaire nationale à la coordination du Parti socialiste)
Ras-le-bol de ce délire orwellien permanent de cette pseudo-gauche essentialiste.

Chaque fois que vous utilisez ce terme trollesque en parlant de Jessica, caissière à 900 €/mois ou de Kévin, jeune chômeur vivant en milieu rural, juste parce qu'ils sont blancs vous les poussez dans les bras de Le Pen. Il vous faudra combien de Trump pour comprendre l'ineptie de votre délire racialiste ?
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
C'est un débat récurrent sur ce sujet . Est-ce que le terme "privilège" est bien adapté pour ce qui devrait être la norme ? Personnellement je n'ai pas de réponse parce que ça ne m'intéresse qu'assez peu. Qu'on désigne le groupe dominant comme "privilégié" ou qu'on désigne les dominés comme "désavantagés" (ou quoi que ce soit d'autre), ça revient au même. La crainte que ce choix sémantique puisse entraîner une "abolition des privilèges" qui soit un nivellement par le bas me semble assez peu fondée historiquement.
Justement ça ne revient pas au même.

En dénonçant un privilège, tu nivelles par le bas. Ce qui est typiquement du logiciel socialiste d'ailleurs.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
Ouh, chiche ?
Je vais être un des grands gagnants à ce jeu.
D'ailleurs j'ai fais le test des privilèges qu'ils utilisent aux US, et bien je suis classé comme " average discriminated "
Désormais, afin de clarifier vos propos, merci de vous excusez de vos privilèges avant de vous adresser à moi.
Rofl : tu peux me passer le liens de ton test, je viens d'en faire un sur buzzfeed (ouais désolé) et :

"You're not privileged at all. You grew up with an intersectional, complicated identity, and life never let you forget it."

J'vais commencer à penser au suicide je crois.

Citation :
Publié par Xh0
Chaque fois que vous utilisez ce terme trollesque en parlant de Jessica, caissière à 900 €/mois ou de Kévin, jeune chômeur vivant en milieu rural, juste parce qu'ils sont blancs vous les poussez dans les bras de Le Pen. Il vous faudra combien de Trump pour comprendre l'ineptie de votre délire racialiste ?
J'aimerais bien savoir aussi.
Citation :
Publié par Siuan
Rofl : tu peux me passer le liens de ton test, je viens d'en faire un sur buzzfeed (ouais désolé) et :
Je viens de le faire et

Citation :
Vous êtes défavorisé-e par rapport à la moyenne globale. Vous avez dû affronter énormément d'obstacles et vous vous battez au quotidien pour inverser la courbe. Il n'est jamais trop tard.
Citation :
Publié par Kitano Must Die
Je mets de côté ton ascendance sociale, ton absence d'handicap, ton hétérosexualité il reste quoi quand je te croise dans la rue?
Un homme blanc, donc tu proposes ni plus ni moins une vision racialiste qui pour se donner bonne conscience va lister une myriade de facteurs qui ne regardent en définitive que les personnes concernées et celles qui ont connaissance de leurs fêlures. Donc pour jauger le privilège de chacun tu demandes une bio ou finalement la couleur de peau est ta boussole ?
Je crains de n'avoir pas trop compris ton message. Je vais essayer de répondre malgré tout mais pardon d'avance s'il y a malentendu : j'aurais effectivement du employer le terme de "non-racisé", plutôt que "blanc". Dit autrement : je ne suis pas victime de racisme, ce qui a constitué un avantage (ou la norme si l'on préfère) dans ma réussite scolaire.

Citation :
Publié par Xh0
Chaque fois qu'on nous ressortira cette fable sémantique, je ressortirai cet article...

Ras-le-bol de ce délire orwellien permanent de cette pseudo-gauche essentialiste.

Chaque fois que vous utilisez ce terme trollesque en parlant de Jessica, caissière à 900 €/mois ou de Kévin, jeune chômeur vivant en milieu rural, juste parce qu'ils sont blancs vous les poussez dans les bras de Le Pen. Il vous faudra combien de Trump pour comprendre l'ineptie de votre délire racialiste ?
Je suis d'accord, il y a débat sur l'efficacité en terme propagandiste (sans aucun sens péjoratif ici) de cette expression/concept.

Citation :
Publié par Ron .J.
Justement ça ne revient pas au même.

En dénonçant un privilège, tu nivelles par le bas. Ce qui est typiquement du logiciel socialiste d'ailleurs.
Bof. Lors de l'abolition des privilèges en France, ce sont bien les citoyens qui ont gagné du pouvoir et la petite minorité au pouvoir qui en a perdu, ça n'a pas été un nivellement global par le bas (enfin sauf au sens propre, si l'expression se réfère aux aristocrates massicotés).
(Par ailleurs, j'ai du mal à associer "socialiste" avec "nivellement par le bas". Je ne considère pas qu'avoir obtenu, entre autres, les congés payés ou la limitation du temps de travail soient des "nivellements par le bas", au contraire).
Citation :
Publié par Xh0
Chaque fois qu'on nous ressortira cette fable sémantique, je ressortirai cet article...

Ras-le-bol de ce délire orwellien permanent de cette pseudo-gauche essentialiste.

Chaque fois que vous utilisez ce terme trollesque en parlant de Jessica, caissière à 900 €/mois ou de Kévin, jeune chômeur vivant en milieu rural, juste parce qu'ils sont blancs vous les poussez dans les bras de Le Pen. Il vous faudra combien de Trump pour comprendre l'ineptie de votre délire racialiste ?
A mon avis tu pourras le ressortir 1000 fois, que els mêmes continueront à nous bassiner avec le privilège blanc.
D'ailleurs ce débat là a déjà eu lieu y quoi 1 mois, et hop revoilà le privilège blanc qui refait un retour triomphant...


D'ailleurs sur ce concept géniale, si on pousse le délire jusqu'au bout, ça veut donc dire que au USA par exemple le fait qu'un blanc ait moins de chance de se faire flinguer dans le dos par un flic au cours d'une arrestation c'est donc un privilège. Donc puisque c'est un privilège la norme c'est donc bien de se faire flinguer dans le dos tout en étant menotté.
Bref les gens qui manifestent devraient demander à ce que chaque personne dans la même situation puisse se prendre une balle dans le dos quelque soit sa couleur, afin que ça soit dans la norme.
Le langage remplie plusieurs rôles : s'il sert certes à structurer la pensée, il sert aussi (et je dirai même avant tout) à communiquer. Est-ce que l'expression est la bonne ? Peut-être pas. Mais c'est celle qui est d'usage, et donc celle qui permet de comprendre et de faire comprendre ce que l'on dit.
Est-ce qu'on peut discuter de faire évoluer cet usage ? Oui, le langage change et évolue, et parfois il le fait consciemment, pour éviter des expressions qui, comme évoqué plus haut, structure la pensée de façon particulièrement nocive.
Est-ce que l'intégralité des discussions sur ce concept doit systématiquement tourner sur les mots utilisés pour le désigner ? Cela ne semble pas raisonnable.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Le langage remplie plusieurs rôles : s'il sert certes à structurer la pensée, il sert aussi (et je dirai même avant tout) à communiquer. Est-ce que l'expression est la bonne ? Peut-être pas. Mais c'est celle qui est d'usage, et donc celle qui permet de comprendre et de faire comprendre ce que l'on dit.
Vu que régulièrement quand l'expression est utilisée sur JoL, l'interlocuteur demande à celui qui l'utilise de l'expliquer et que ça entraine un débat sur le fait que l'expression n'est pas appropriée, est ce qu'on peut vraiment encore considérer qu'elle remplit sa fonction de communication ?
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Bof. Lors de l'abolition des privilèges en France, ce sont bien les citoyens qui ont gagné du pouvoir et la petite minorité au pouvoir qui en a perdu, ça n'a pas été un nivellement global par le bas (enfin sauf au sens propre, si l'expression se réfère aux aristocrates massicotés).
L'abolition des privilèges réels de la noblesse.
Le privilège blanc n'existe pas.
En dénonçant un privilège blanc, tu places mécaniquement la norme au niveau du racialisé : nivellement par le bas.

Citation :
(Par ailleurs, j'ai du mal à associer "socialiste" avec "nivellement par le bas". Je ne considère pas qu'avoir obtenu, entre autres, les congés payés ou la limitation du temps de travail soient des "nivellements par le bas", au contraire)
L'un n'exclut pas l'autre.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Le langage remplie plusieurs rôles : s'il sert certes à structurer la pensée, il sert aussi (et je dirai même avant tout) à communiquer. Est-ce que l'expression est la bonne ? Peut-être pas. Mais c'est celle qui est d'usage, et donc celle qui permet de comprendre et de faire comprendre ce que l'on dit.
Est-ce qu'on peut discuter de faire évoluer cet usage ? Oui, le langage change et évolue, et parfois il le fait consciemment, pour éviter des expressions qui, comme évoqué plus haut, structure la pensée de façon particulièrement nocive.
Est-ce que l'intégralité des discussions sur ce concept doit systématiquement tourner sur les mots utilisés pour le désigner ? Cela ne semble pas raisonnable.
pourquoi vouloir réinventer la roue ? je veux dire on a déjà un mot approprié pour qualifier la situation et la décrire bien mieux que ne le fera jamais ce concept fumeux de privilège blanc.
Ce mot c'est........ roulement de tambour..... DISCRIMINATION

Lui il ne souffre d'aucun interprétation, lui décrit parfaitement ce qu'il en est.

Et pourtant on a tout un tas de gens qui visiblement veulent réinventer la roue pour imposer un concept fumeux, qui loin de faire avancer la cause des discriminés, nourrit le discours de l'extrême droite; ET mieux que ça, c'est qu'il permet au raciste de se présenter comme victime d'une discrimination... Et donc de reprendre à leur compte le mot qui initialement est là pour décrire ceux qui subissent les vrais discriminations.

Alors a ton vraiment besoin de débattre sur un concept fumeux qui permet à l'extrême droite de faire avancer son agenda ? Moi je crois pas.

On a le bon mot, on a le bon concept est c'est DISCRIMINATION.
Le seul "privilège blanc" que j'ai trouvé après mure réflexion, c'est celui de pouvoir vivre indifféremment sous un gouvernement occidental d'extrême droite comme si de rien n'était. Autrement dit de pouvoir glisser un vote pour l'extrême droite dans l'urne sans se tirer une balle dans le pied.

Sinon, corrigez moi si je me trompe puisque j'aurais du mal à sourcer ça, mais il me semble que l'écrasante majorité des gens qui sont ciblés par des campagnes de dénigrement et de cancel culture sur les réseaux sociaux sont dans l'immense majorité des blancs. Mais on pourrait arguer que l'accès aux réseaux sociaux est en lui même un "privilège" (lol) blanc, donc...
Citation :
Publié par Thesith
pourquoi vouloir réinventer la roue ? je veux dire on a déjà un mot approprié pour qualifier la situation et la décrire bien mieux que ne le fera jamais ce concept fumeux de privilège blanc.
Ce mot c'est........ roulement de tambour..... DISCRIMINATION

Lui il ne souffre d'aucun interprétation, lui décrit parfaitement ce qu'il en est.

Et pourtant on a tout un tas de gens qui visiblement veulent réinventer la roue pour imposer un concept fumeux, qui loin de faire avancer la cause des discriminés, nourrit le discours de l'extrême droite; ET mieux que ça, c'est qu'il permet au raciste de se présenter comme victime d'une discrimination... Et donc de reprendre à leur compte le mot qui initialement est là pour décrire ceux qui subissent les vrais discriminations.

Alors a ton vraiment besoin de débattre sur un concept fumeux qui permet à l'extrême droite de faire avancer son agenda ? Moi je crois pas.

On a le bon mot, on a le bon concept est c'est DISCRIMINATION.
Je me demande si cela ne fait pas parti de la stratégie des sjw. En faisant semblant de ne pas comprendre que c'est le "concept" (et pas seulement l'expression choisie pour le nommer) qui pose problème, ils espèrent le faire entrer dans le langage courant sans avoir à argumenter grâce à des pirouettes rhétoriques telles que: "l'expression n'est pas parfaite mais il faut l'utiliser en attendant d'avoir mieux" ou le fameux "toutes choses étant égales par ailleurs" qui permet de balayer d'un revers de mains tous les autres facteurs contribuant à créer des situations de discriminations.

Comme tu le dis le concept est foireux de base, on essaye donc de l'imposer aux forceps en réduisant le problème à de la sémantique.
Citation :
Publié par Jeska
Autrement dit de pouvoir glisser un vote pour l'extrême droite dans l'urne sans se tirer une balle dans le pied.
A terme on se tire toujours une balle dans le pied en votant pour un extrême. Ne pas être le tout premier à souffrir d'une politique me rend pas privilégié pour autant.
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