Politique et économie au Royaume-Uni

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Hellraise l'écrivait sur le fil "inflation" les mois à venir se présentent singulièrement mal


Citation :
Avec un taux d’inflation annuel supérieur à 10 % et un pic prévu à 13 % dès octobre, les Britanniques endurent les pires hausses de prix des pays du G7. Le coût des denrées alimentaires s’envole tandis que celui de l’énergie, faute de bouclier tarifaire, aura quasiment triplé en un an.

Conjuguée à une croissance en berne, cette hausse vertigineuse des prix produit la pire situation économique enregistrée depuis les années 1970. Si l’on ajoute les dégâts du Brexit et du Covid-19, le Royaume-Uni menace de régresser en « un marché émergent », analyse la banque danoise Saxo.

Sortant de leur réserve, les dirigeants du Service national de santé (NHS) mettent, de leur côté, en garde contre le risque d’« une crise humanitaire » liée à l’appauvrissement de la population.


Grèves pour des hausses de salaires, grèves des paiements
Citation :
Dans ce contexte, la multiplication des grèves destinées à obtenir des augmentations de salaire n’a rien d’étonnant. Après les cheminots et les employés du métro londonien, les 1 900 membres du syndicat Unite employés dans le port de Felixstowe (est de l’Angleterre), qui traite 40 % du commerce britannique par conteneurs, ont commencé, dimanche 21 août, une grève de huit jours pour réclamer « une augmentation de salaire correcte » et non les 7 % proposés par la direction.

A ces mouvements s’ajoutent des mouvements de la société civile, comme « Don’t Pay UK », qui menace d’une grève du paiement des factures d’énergie.

Et programme Thatcherien
Citation :
La situation politique ne fait que renforcer l’impression d’un pays en roue libre. Moins de deux mois après avoir été évincé de la tête du Parti conservateur, le longtemps vibrionnant premier ministre Boris Johnson ne fait qu’expédier les affaires courantes. La charge de désigner son successeur, dont le nom sera connu le 5 septembre, incombe bizarrement aux 200 000 adhérents des tories, qui, plutôt âgés, fortunés et très conservateurs, ne représentent nullement la population.


Les deux candidats qui se disputent leurs suffrages – la ministre des affaires étrangères, Liz Truss, favorite des sondages, et l’ancien chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak – rivalisent de promesses de baisses d’impôts et de révérence envers Margaret Thatcher, icône de l’ultralibéralisme des années 1980.


En promettant des coupes claires dans les budgets sociaux, en assénant, comme Mme Truss, que les Britanniques devraient « bosser plus »




Bref : les dernières années ont été mauvaises, mais les mois à venir seront pires
Citation :
La crise économique et l’instabilité pourraient accroître la tentation d’actionner les rhétoriques antieuropéenne et nationaliste. Au moment où les menaces s’accumulent partout en Europe, mettant en lumière la nécessité de renforcer les solidarités, la crise au Royaume-Uni sonne comme un avertissement pour tous ses voisins.
https://www.lemonde.fr/idees/article...8752_3232.html
Ça va très sévèrement tanguer en UK à partir de début Octobre, il est prévu que les prix de l'énergie quasi-double, ce qui signifie qu'une large partie de la population sera dans l'incapacité de faire face à ces hausses :


Des calcules ont été fait, ça fera en gros qu'entre un tier et la moitié des revenus d'un foyer seront aspirés par l'énergie, autant dire qu'en comptant le loyer et le reste des charges incompressibles, ça deviendra impossible de vivre.
Citation :
Publié par Anthodev
Ça va très sévèrement tanguer en UK à partir de début Octobre, il est prévu que les prix de l'énergie quasi-double, ce qui signifie qu'une large partie de la population sera dans l'incapacité de faire face à ces hausses :

Des calculs ont été fait, ça fera en gros qu'entre un tier et la moitié des revenus d'un foyer seront aspirés par l'énergie, autant dire qu'en comptant le loyer et le reste des charges incompressibles, ça deviendra impossible de vivre.
outre les prix de l'énergie, tout augmente très rapidement


une étude pessimiste pour début 2023
Citation :
expected the consumer prices index to breach 18% in the first quarter of 2023, while the retail prices index inflation rate would soar to 21%.
mais on a aussi des prédiction à 13% (banque centrale) ou 15%



https://www.theguardian.com/business...as-electricity






les entreprises, qui n'on aucun bouclier tarifaire souffrent, avec des exemples extrême, genre les centres de bronzage qui se prennent du +350%, les factures de gaz des restaus


https://www.theguardian.com/business...y-energy-bills
Citation :
Publié par Anthodev
Ça va très sévèrement tanguer en UK à partir de début Octobre, il est prévu que les prix de l'énergie quasi-double, ce qui signifie qu'une large partie de la population sera dans l'incapacité de faire face à ces hausses :


Des calcules ont été fait, ça fera en gros qu'entre un tier et la moitié des revenus d'un foyer seront aspirés par l'énergie, autant dire qu'en comptant le loyer et le reste des charges incompressibles, ça deviendra impossible de vivre.
Ça va finir par les clients qui ne paient plus, les sociétés qui font faillite et l'Etat qui nationalise pour éponger.

L'Etat français le fait avec EDF et les autres fournisseurs poussent les clients à retourner chez EDF. La libéralisation du secteur de l'énergie est un échec cuisant.
J'avoue que ne comprend pas pourquoi le RU prend aussi cher. Je veux dire ok les tories font de la merde, brexit etc. mais là c'est juste dingue. Et le pays ne m'a jamais paru particulièrement vulnérable au niveau énergétique.
Citation :
Publié par ClairObscur
J'avoue que ne comprend pas pourquoi le RU prend aussi cher. Je veux dire ok les tories font de la merde, brexit etc. mais là c'est juste dingue. Et le pays ne m'a jamais paru particulièrement vulnérable au niveau énergétique.
Il semble que ça arrive aussi chez nous, mais pour l'année prochaine :

Citation :
Publié par ClairObscur
J'avoue que ne comprend pas pourquoi le RU prend aussi cher. Je veux dire ok les tories font de la merde, brexit etc. mais là c'est juste dingue. Et le pays ne m'a jamais paru particulièrement vulnérable au niveau énergétique.

Les posteurs qui habitent là-bas te répondront plus précisément, mais il me semble que l'Angleterre fonctionne de plus en plus à l'image des États-Unis.

Donc plus capitaliste que nous : un secteur public réduit par les privatisations, un taux d'imposition plus faible, et les individus doivent se débrouiller. Par exemple l'inscription en fac "lambda" là-bas coûte 9000 livres.

Le principal service public auquel les Britanniques sont très attachés, c'est la NHS mais elle reste plus mal financée qu'en France (et c'est pas peu dire).

Bref, indépendamment des questions autour du brexit, dans la dynamique, il y a une véritable divergence entre la Grande-Bretagne et le continent.

Et puis bien entendu il y a le problème du politique et de la gouvernance. Boris Johnson bien sûr mais quand tu regardes le programme de Truss...



Pour l'énergie ce sont tout simplement les prix du marché et de toute manières ils sont identiques quel que soit le pays à partir du moment où on est dans une économie de marché. C'est juste qu'en Grande-Bretagne ils sont appliqués plus directement au consommateur à la hausse comme à la baisse.

Dernière modification par znog ; 26/08/2022 à 13h50.
Cette douille la prix change n'importe quand sans régulation de l'état ? Cette hiver on va être a 0.5 le KWH non ?

Je suis content d'avoir mis une pac a 17000 euros pour me chauffer au bois au final !
Je ne sais plus si Liz Truss a une réputation de gaffeuse ou pas -> résolu*

Mais lors de l'avant-dernier meeting pour l'élection au poste de premier ministre, elle a déclaré que "la question n'était pas encore tranchée" de savoir si le président de la république française était "un ami ou un ennemi".


Ce à quoi Emmanuel Macron a répondu que "Si la France et la Grande-Bretagne ne peuvent dire si elles sont amies ou ennemies, et ce n'est pas un terme neutre, alors nous nous dirigeons vers de sérieux problèmes"
S'il lui était posé la même question, il "n'hésiterait pas une seconde. La France est une amie du peuple Britannique".

(enfin, il a quand même taclé à son tour : "So yes, of course the British people, the nation which is the United Kingdom, is a friend, strong and allied,
whoever its leaders are, and sometimes in spite of the leaders,
and the small mistakes they can make in their speeches.")


(bien sûr, derrière, tout le monde côté ambassades ou politique interne lui saute dessus)

Dans les commentaires du Guardian, l'un veut Macron pour Premier Ministre, parce que la retraite publique est décente et l'énergie n'a augmenté que de 4% [et pas 80%, ajoutent d'autres]...

* d'un autre :
C'est une gaffeuse poids-léger. Elle n'aura pas besoin de défaire ses malles quand elle arrivera au N°10.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 26/08/2022 à 14h52.
Citation :
Publié par Anthodev
Il semble que ça arrive aussi chez nous, mais pour l'année prochaine :

Mouais. Je ne m'y connais pas spécialement dans le domaine mais ça m'a l'air à prendre avec de sacrés pincettes ce genre de courbes. on est largement dans la spéculation et surtout d'ici 2023 tout le parc nucléaire français aura repris son service
Citation :
Publié par Caniveau Royal
@Anthodev tu te fies et cites des tweets d'extrême-droite, toi, maintenant ? Bon, tout change...

Mais Georges Kuzmanovic me paraît fondé à faire des prévisions à la serpe : j'aurais, personnellement, du mal à m'y fier.
C'est plutôt que le tweet a été partagé par des comptes auxquels je fais relativement confiance (et qui ne sont pas d'extrême-droite). Le chart semble véridique et il n'y a pas eu de débunk (auquel cas ça aurait été rapide). À priori ces tarifs c'est surtout à cause de l'ARENH et du prix européen de l'énergie (indexé sur le gaz).
Citation :
Publié par Caniveau Royal
@Anthodev tu te fies et cites des tweets d'extrême-droite, toi, maintenant ? Bon, tout change...
Kuzmanovic il est d'extrême droite ? Il faut croire que la définition même de ce qu'est l'extrême droite change elle aussi.


Sinon de mémoire les Allemands doivent s'attendre à une augmentation annuelle de 600€ pour la facture de gaz, la hausse est généralisée.
Citation :
Publié par cyber clochard
N'importe quoi, tu as une source de ce que tu racontes ou bien c'est une etiquette qui sort de ton imagination?
Disons qu'il a un peu dérivé depuis son départ de LFI. Quand tu reçois le soutien d'Asselineau et que tu défends les massacres d'Assad, ça pose question à certains.

LFI : un parti où les rouge-bruns se déchirent avec les islamogauchistes sous l'oeil rigolard du marionnettiste trotskyste
Citation :
Publié par cyber clochard
N'importe quoi, tu as une source de ce que tu racontes ou bien c'est une etiquette qui sort de ton imagination?
Il y a eu une confusion de ma part à cause du contenu de son wiki. j'en parlerai sur le fil LFI, si vous voulez puisqu'il a été candidat en 2017 pour ce parti.
Je suis désolé pour le H.S.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 26/08/2022 à 15h47.
Citation :
Publié par Anthodev
Le chart semble véridique et il n'y a pas eu de débunk (auquel cas ça aurait été rapide). À priori ces tarifs c'est surtout à cause de l'ARENH et du prix européen de l'énergie (indexé sur le gaz).
On est d'accord que le graphe linke représente les prix du MW en contrat "forward" donc les contrat à terme, qui sont des produits purement financier et absolument pas des prix de ventes effectifs de électricité ?

A moins que je me trompe le forward c'est un pari sur le fait qu'au terme définit par le contre le prix réel de ce qu'on a signé soit plus bas pour le vendeur / plus haut pour l'acheteur et c'est utilisé comme mécanisme de compensation par les grosses structures de finance avec des forward a l'inverse de leurs autres investissements pour être sur de pas tout perdre si un marché se casse la gueule.

C'est sur ces "marchés" que le baril de pétrole s'est retrouvé avec un prix négatifs durant la crises du COVID.
Je m'y connais pas assez pour pouvoir prédire si ça peut être significatif sur les prix réels par contre, surtout à 5ans.
Citation :
Publié par Nneek
On est d'accord que le graphe linke représente les prix du MW en contrat "forward" donc les contrat à terme, qui sont des produits purement financier et absolument pas des prix de ventes effectifs de électricité ?
À priori ce sont les prix de vente réel à l'heure actuelle :
Citation :
Six mois après le début du conflit russo-ukrainien, la flambée des prix de l'électricité se poursuit en Europe occidentale. Ils atteignent respectivement 850 et même 1000 euros le mégawattheure pour l'Allemagne et la France sur les contrats d'un an.

Dans une semaine folle pour les cours de l'énergie en Europe, les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France ont battu vendredi de nouveaux records à respectivement 850 euros et plus de 1.000 euros le mégawattheure (MWh). Il y a un an, les prix étaient pour ces deux pays d'environ 85 euros/MWh.

Source : https://www.bfmtv.com/economie/les-p...208260415.html
Tu as d'une part les tarifs forward qui correspondent à une transaction à terme c'est-à-dire « à quel prix je peux m'assurer d'être livré en électricité dans 3 mois » et d'autre part les prix spot « à quel prix je peux acheter d'électricité immédiatement ». Il faudrait voir le comportement de ces deux marchés.

Les deux marchés sont bien sûr volatiles et les tarifs forwards ne sont pas forcément indicatifs des prix spot dans 3 mois (par exemple si les centrales nucléaires françaises redémarraient plus tôt que prévu) mais ce sont les anticipations sur ces futurs tarifs.

Les forwards sont particulièrement utiles économiquement : par exemple les forwards agricoles permettent de savoir si ça vaut le coup de planter tout de suite pour récolter et livrer au tarif forward qui est conclu/bloqué d'avance.
Citation :
Publié par Anthodev
À priori ce sont les prix de vente réel à l'heure actuelle :
Je trouve que des articles dans des journaux grands publiques qui parlent de "le prix de gros de l’électricité" et du "court du MW/h" tous en précisant que c'est le prix aujourd'hui pour 2023 et je ne m'y connais pas assez dans ce domaine pour trouver des informations plus détaillé.

Mais plusieurs choses m'amènent à penser qu'il s'agit bien de marché à terme et pas des prévisions des prix qui auront lieu entre les acteurs réel de l’énergie.

- Le graphique poster dans le tweet est la seul chose qui ressemble a mes yeux a une source primaire et il indique un prix "forward".
- Les articles de journée parlent de court, d'évolution de prix quotidien pour 2023 (donc de transaction aujourd'hui pour un produit dans 6mois, ça ressemble à du forward).
- J'ai du mal a imaginé que les acteurs de l’énergie négocient des tarifs qui évoluent quotidiennement 6 mois a l'avance, surtout sur un marché aussi tendu.

Je peux bien sur me tromper mais les antécédent m'amène a considérer que les journaux parlent à tous vas des courts d'un marché qu'ils ne comprennent pas vraiment en faisant des liens avec le marché réel et le quotidien des lecteurs qui n'ont pas lieu d'être pour vendre du clique (ou parce qu'eux même ne comprennent pas de quoi ils parlent).
Un peu comme le click bait sur le prix négatif du baril de pétrole a l'époque.

Après, je pense que les prix de l’énergie vont augmenter, sans doute pas mal. Mais pour que ça soit multiplié par plus de 100 en un ans, il faut clairement qu'il y ai de la spéculation.
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