Ils chercheront à aller jusqu'au bout. La ligne idéologique de Poutine le soutient dans ce sens et ils ne cachent pas leur but derrière de faux prétextes comme peuvent le faire leurs "idiots utiles" en Occident :
https://ria.ru/20220512/bayden-1787998469.html
Euh, tu crois un des plus délirants propagandistes russe, maintenant ?
Dernièrement il y a plusieurs signes d'une recherche de porte de sortie, au moins temporaire, pour les russes, ou au moins un certain rétropédalage par rapport à leur pic d’agressivité d'il y a 2-3 semaines :
- grosse atténuation des menaces nucléaires ou de s'en prendre à d'autres pays,
- critique par les médias d'état de ceux qui vont trop loin dans la chasse au traitre, les discours genre il faut annihiler l'Ukraine, etc... remplacés par une mise en avant de la gentillesse russe
- insistance sur l'objectif le moins dur à atteindre, la formation d'une nouvelle république ""'indépendante"" à Kherson, plutôt que sur la conquête de toute l'Ukraine ou même tout le Donbass, qui peut être la préparation d'une transition de la propagande vers du "on a gagné" s'ils ne sont pas en situation d'aller plus loin (si ce n'est pas totalement probant, vu qu'une nouvelle DDR à Kherson peut aussi servir à y justifier des mobilisations pour au contraire poursuivre le conflit,
certains analystes voient ça comme un signe de Poutine voulant réaliser ses gains et s'arrêter là pour l'instant)
- insistance sur la reprise de négociations à la condition qu'elles incluent les sanctions (ce qui serait plutôt indicatif d'une volonté de règlement allant au delà d'une simple trêve, une pause d'au moins plusieurs années, vu qu'obtenir un adoucissement de celles ci puis rompre un tel accord garantirait de s'en prendre le triple)
Après c'est dur à dire si c'est juste un cycle (souffler le chaud et le froid ils le font depuis le début du conflit), mais vue leur situation militaire (et économique à venir) ce serait assez logique qu'ils se préparent à chercher une sortie de crise (s'ils risquent d'avoir du mal à en trouver une qu'ils puissent présenter comme une victoire, ce qui est l'impératif pour ce type de régime ne pouvant s'avouer faible).
D'où je pense que Biden est spot on, quand il s'interroge sur ce que peux faire l'occident pour leur en offrir une. La question maintenant est d'en trouver une assez "honorable" pour que le régime russe ne voie pas l'accepter comme une menace pour sa survie (aka reconnaitre une défaite), mais sans pour autant que ce soit trop au détriment de l'Ukraine (par exemple, ne pas accepter cette république de Kherson où autre conquête post 2014), et qui garantisse qu'ils ne remettront pas ça trop rapidement / que le conflit ne continue pas sous une forme gelée/sporadique (il faudra nécessairement maintenir certaines sanctions ralentissant le réarmement russe,, etc..).
Au passage, Zelensky, quand il évite d'évoquer autre chose qu'un
retour aux frontières du 23 février dans ses dernières déclarations, semble sur la même ligne de ne pas vouloir que le conflit s'éternise, il n'ira pas céder sur Kherson ou autre conquête récente, mais ne s'acharnera pas à vouloir aller au delà, si les russes peuvent être convaincus d'accepter un tel repli.
Enfin c'est l'intérêt des trois camps (et de tous les neutres aussi) que la guerre cesse avant que ses conséquences économiques se fassent trop sentir, après c'est juste une question de trouver un compromis acceptable par toutes les parties, et idéalement qui garantisse d'aller vers une solution durable.