Ah oui, le tertiaire... c'est ça l'économie depuis 15 ans, le seul moyen de faire du pognon, c'est à partir de vent (et le résultat aussi, mais c'est encore autre chose).
Et sinon, pour la démarrer ton entreprise de service, Jean-Eudes habitant moyen des cités avec des parents inexistants et aucune épargne, il se lance comment ? Mettons notre gugus là, il démarre une petite entreprise de webservice, du classique. Il démarche qui/quoi comme clientèle ? Ses potes de cité ? S'il veut attaquer le marché de sa ville, il fait comment pour se faire connaitre ? Évidement vu les coûts, la pub et communication classique ça va pas être possible par les moyens classiques...
Et tant qu'à parler de services et de marges, combien reste-t'il déjà dans la poche d'un petit indé avec son équipe de 2/15 personne qui vendent du dev basique ? Après que les clients aient fait déborder les échéanciers de 3 à 24 mois, et les paiements avec, à force de violer les cahiers des charges dans toutes les positions; et tous ces petits traquas que l'on gère quotidiennement dans ces milieux (j'en suis depuis 15 ans, du coup je connais pas trop mal). Bref, le 60% brut, il fond bien vite. D'autant que je ne sais combien de contrats Jean-Eudes, banlieusard, réussira à attraper... du coup son brut sera déjà pas bien élevé.
M'bref, je sais bien que Ernest & Young, KPMG et consort se font des couilles en or. Mais ces boites ne sont pas partis d'un Jean-Eudes, banlieusard fils d'immigré. Faut être réaliste un moment, pour qu'un banlieusard moyen puisse sortir du schéma classique tout tracé pour sa vie, faut avoir à côté des milliers de cas de mêmes personnes qui vont devoir rester la gueule dans la merde. Il est là, notre équilibre. Comme pour qu'on puisse acheter des merdes Apple/Samsung "pas cher", faut que des milliards de pauvres gens crèvent la dalle à l'autre bout du monde. On peut bien s'en offusquer, en attendant c'est comme ça et on fait rien pour changer cet état de fait.
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