Pas super cool de tronquer mes messages une fois de plus, c’est facile et feignant.
Et oui le TDAH n’est pas une personne, cependant on ne va pas se faire plus stupide qu’on l’est réellement, ma formulation restait claire je parlais de la personne. Je suis un humaniste et ce sont les gens qui m’intéresse.
De toute façon pas la peine de continuer sur le TDAH c’était un exemple pour illustrer l’inclusivité, ses buts et stratégies.
Cependant, il y a deux choses intéressantes dans vos réponses, et qui boucle avec le sujet LGBT et Lego qui s’est fait lock (on relance pas cette discussion svp) : c’est l’influence du langage, l’influence du choix des mots sur nos représentations et nos façons de penser une problématique. Et comment, des fois, en changeant les mots, on peut changer les perspectives et les solutions qu’on apporte à ce problème.
Et par soucis de clarté, je ne pose pas de jugement de valeur morale sur ce que vous avez dit. J’essaye d’être didactique.
Vous définissez les personnes avec TDAH par leur trouble et non leur potentiel. Je sais, cela semble utopique. Mais ramener, percevoir et penser, un individu avec toute sa richesse et sa complexité en le réduisant à son trouble, c’est limitant et excluant. C’est penser une situation, créatrice de limitations et d’inégalités, comme finalement normale et acceptable.
Ensuite Aloisus tu dis « leur handicap » comme si il leur appartenait et en était peut être responsable. Une bien meilleure formulation c’est de dire « en situation de handicap » et tout de suite on se dit c’est du bullshit politiquement correct, du moins c’est ce que j’ai pensé quand on m’a présenté cette expression. Mais comme dans le boulot j’ai été impliqué dans des problématiques d’accessibilité, j’ai fait l’expérience que penser « situation de handicap » est plus efficace pour aboutir à une solution. Ça permet de voir le mur (du dessin plus haut), et le mur il est souvent extérieur à la condition de la personne et aussi souvent le résultat de normes arbitraires.
Un personne qui n’a pas l’usage de ses jambes perd son potentiel de déplacement, c’est une situation de handicap. Avec un fauteuil roulant, elle retrouve son potentiel de déplacement. Elle veut aller à la mairie mais est bloquée par un escalier, perte de potentiel et situation de handicap crée par le « mur » escalier. Une rampe est la situation de handicap est résolue, le potentiel retrouvé. Et ainsi de suite. Pour moi c’est une méthode de résolution de problèmes concrets. Ça demande juste de challenger des habitudes et certaines croyances.
Penser comme cela, avoir ces ambitions et la volonté de faire évoluer des situations qui perdurent injustement, c’est humaniste. Le seul coût c’est un peu d’empathie et d’introspection (et un peu de thunes pour les aménagements

mais bon on a assez de milliardaires)
Pour revenir sur le jeu vidéo, ces dernières années il y a eu beaucoup d’effort sur l’accessibilité, réduire les murs qui créent des situations de handicap. J’étais impliqué sur ce sujet et ce qui m’a convaincu c’est que beaucoup de ces améliorations bénéficient à la majorité des joueurs. De 40 à 60% (de tête) des joueurs utilisent des sous titres. Des meilleurs sous titres, plus visibles, avec un meilleur contraste, des codes couleurs pour passer plus d’informations, customisable … ça bénéficie à tout le monde. Et même si vous ne les utilisez pas maintenant vous allez vieillir et votre vue va baisser, ça vous sera utile à terme.