[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Touful Khan
Ah bah c'est sur, l'esclavage a plein d'avantages pour le maitre. Sinon c'est juste ton expérience perso, j'ai vu aucune différence et j'ai jamais eu de soucis avec les taxis.
Y'en avait des tas pourtant : voitures dégueulasses et/ou qui puent (la clope, mais pas que) refus de carte bleue, taxi commandé en retard ou absent... Pas pour rien que mon père et quelques collègues avaient un carnet de clients suffisant pour bosser sans radio : quand le client est avant tout un client et pas systématiquement considéré comme un mouton à tondre, il a tendance à revenir.

Ca va mieux aujourd'hui, fini la 407 (maintenant 508) avec une plaque de tôle en guise de tapis, où tu te demandes si tu serais pas entré dans un camion à ordures, fini aussi le chauffeur qui sent la pisse (littéralement). Uber, c'est le meilleur truc qui pouvait arriver aux taxis.
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Publié par Kocinsky
Après tu pouvais encadrer cette uberisation. (En Turquie) tu commandes via Uber un vrai taxi, l'avantage apporté pour le client c'est de pas se faire arnaquer sur le trajet et le prix, mais t'es quand même monté dans un vrai taxi et pas VTC.
Non mais ça c’est possible uniquement si tu discutes avec des gens raisonnables. La corporation des taxis c’était des gus qui sortaient les battes de baseball et les barres à mine lors de leurs « démonstrations de force » annuelles. Comme si ils allaient accepter qu’une application américaine contrôle leurs combines.
Je crois vraiment que beaucoup ont oublié ce que c’était les taxis avant.

A mon avis tes taxis stambouliotes, ils ont surtout vu que c’était soit accepter ce deal avec Uber, soit se faire ratiboiser les parts de marché comme ailleurs.
Tu y vois de l’encadrement, j’y vois de l’opportunisme. Ils ont été malins.

Dernière modification par Kumamon ; 12/07/2022 à 02h05.
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Publié par Anthodev
Au début on pensait que c'était éventuellement une bonne chose l'arrivée d'Uber dans le milieu (et à l'époque j'étais beaucoup informé qu'aujourd'hui sur ces sujets), mais trop de choses importantes ont été concédés et on voit le résultat aujourd'hui (par contre j'avais toujours trouvé cela étrange de les faire travailler en auto-entrepreneuriat alors que ça ressemblait clairement à du salariat).
Les services offerts par Uber à ses débuts et aujourd'hui n'ont plus grand chose à voir.
Citation :
Publié par Kocinsky
. Peut être qu'en attribuant plus de licence et en n'autorisant que les taxis ça pourrait marcher ?
Dès qu'on veux toucher au licences tu as les taxis qui fojt le bordel... Ça serait pas solutions mais compliqué.
A la surprise générale... Uber Files: comment un lobbyiste de la firme a aidé Emmanuel Macron à financer LREM – Libération (liberation.fr)
Oh bah çà alors dis donc, quelle surprise!

Du coup à quelle moment on va entendre le mot "corruption" prononcé?

Citation :
Corruption active, délit commis par un particulier qui propose, directement ou indirectement, offres, dons, présents ou avantages pour obtenir d'une autorité publique, d'une personne investie d'une mission de service public ou d'un élu, l'accomplissement ou non d'un acte relevant de ses fonctions ou facilité par elles. (La corruption active d'un magistrat est un crime si le bénéficiaire ou la victime fait l'objet de poursuites criminelles.)
C'est marrant parce que la presse internationale n'hésite pas à le dire mais curieusement, je n'ai pas lu ce mot une seule fois dans cette affaire dans les médias français.
Message supprimé par son auteur.
Donc y'a un lobbyiste qui a aidé Macron à trouver des fonds pour son parti après avoir quitté le groupe pour lequel il travaillait.

C'est quoi le problème ? Il est lobbyiste, c'est littéralement son boulot de convaincre les gens. (À changer les lois, ou ici à trouver des sous).

C'est pas Uber qui a envoyé des sous à Macron hein. Je sais que vous rêvez de trouver une affaire bien juteuse pour vous payer le président, mais sincèrement celle-ci elle m'a l'air bien foireuse.

Je prends les paris que ça ne débouchera sur rien... parce qu'il y a rien.
J'ai un vague souvenir mais peut être trompeur que Macron avait rencontré des PDG et notamment celui d'Uber lors de ses déplacements à Londres et / ou Las Végas ou il collectait des dons pour sa campagne.
A vérifier ... mais même si c'est vrai ça ne prouve toujours rien.
En fait, Macron a vendu son cul et celui de la France sur le modèle des crédits à la consommation : prenez maintenant, payez plus tard. Et comme il n'est pas stupide, il n'y a bien entendu aucun pacte de corruption. Il a juste fait le calcul qu'il pouvait compter sur la reconnaissance du grand capital.
On a :
- Macron qui rencontre un lobbyiste d'Uber et facilite l'implantation de la société en France, allant jusqu'à faire dégager la DGCCRF de leurs locaux ;
- Le même lobbyiste d'Uber qui facilite la création de LREM et son financement ;
Mais promis juré, ces deux choses n'ont aucun rapport entre elles. C'est juste le hasard qui fait bien les choses.

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Citation :
Publié par Matharl
On a :
- Macron qui rencontre un lobbyiste d'Uber et facilite l'implantation de la société en France, allant jusqu'à faire dégager la DGCCRF de leurs locaux ;
- Le même lobbyiste d'Uber qui facilite la création de LREM et son financement ;
Mais promis juré, ces deux choses n'ont aucun rapport entre elles. C'est juste le hasard qui fait bien les choses.
Il ne me semble pas avoir lu de la part de quiconque que ce n'était pas lié. En revanche, la question de la légalité de ce lien, ce n'est, a priori, pas prouvé. C'est plutôt ce que je lis ici.

Que tu considère à raison ou pas que la nature de ce lien ne soit pas moral, aucun pb, ça n'en fait pas pour un autant un acte illégal.

A nouveau, tant qu'il n'y a pas d'éléments permettant d'invalider la légalité de tout ça.
Citation :
Publié par Matharl
On a :
- Macron (joue son rôle de ministre de l’économie,) rencontre un lobbyiste d'Uber et facilite l'implantation de la société en France (dans l’optique de créer des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés)
- allant jusqu'à faire dégager la DGCCRF de leurs locaux (mais laissant faire quelques mois plus tard le contrôle fiscal qui va créer une panique chez Uber)
- Le même lobbyiste (qui a depuis quitté Uber, mais a apprécié travailler avec Macron va plus tard) faciliter la création de LREM et son financement ;
Quelle affaire mes aïeux. Quelle affaire…

La vérité c’est que le gouvernement Hollande (comme les précédents) avait peur des taxis. Une petite mafia capable de beaucoup de nuisance. Macron est passé dans leur dos pour dynamiter le système, grand bien lui fasse.

Dernière modification par Kumamon ; 12/07/2022 à 11h17.
Citation :
Publié par sardaucar
Que tu considère à raison ou pas que la nature de ce lien ne soit pas moral, aucun pb, ça n'en fait pas pour un autant un acte illégal.
Ca ressemble tout de même beaucoup à ce que l'on appelle du trafic d'influence.
Pour la moralité de Macron on n'avait pas besoin de ce nouvel épîsode pour savoir qu'il est malveillant.
Citation :
Publié par Kumamon
Quelle affaire mes aïeux. Quelle affaire…

La vérité c’est que le gouvernement Hollande (comme les précédents) avait peur des taxis. Une petite mafia capable de beaucoup de nuisance. Macron est passé dans leur dos pour dynamiter le système, grand bien lui fasse.
Certains semblent oublier que Uber, à l'époque, c'était déjà une société qui recrutait des auto entrepreneur pour les considérer comme des employés (d'où la requalification en CDI dans de nombreux pays) mais ce faisant, en les privant des arrêts maladie, accidents de travail, salaire minimum, congés payés et de protections sociales (dégagement de la plate forme qui équivaut à un licenciement). Je rajoute que si ces entreprises avaient mis en place un kill-switch, c'est forcément qu'il y a déjà des problèmes de base.

Qu'un ministre de l'économie dans un gouvernement de gauche appuie ça dans le dos du président, bien que légal, ca reste très très discutable, est c'est justement pour ça que ça fait discuter.
Citation :
Publié par Matharl
On a :
- Macron qui rencontre un lobbyiste d'Uber et facilite l'implantation de la société en France, allant jusqu'à faire dégager la DGCCRF de leurs locaux ;
- Le même lobbyiste d'Uber qui facilite la création de LREM et son financement ;
Mais promis juré, ces deux choses n'ont aucun rapport entre elles. C'est juste le hasard qui fait bien les choses.
L'enquête du Monde semble plutôt dire que c'était politique et personnel l'engagement de cet ex Uber pour Macron, rien à voir avec la société.

Citation :
Citation :
Y a-t-il un lien, et si oui de quelle nature, entre UBER et le financement de LREM et / ou la campagne du candidat Macron ? (Je crois que avoir lu qu’un ex-lobbyiste d’Uber était en charge de la levée de fonds pour LREM)
Bonjour,
Mark MacGann, le principal lobbyiste pour Uber en Europe à l’époque, a participé à titre personnel au lancement d’En marche !. Il ne s’en cache absolument pas : il a fait un don (légal et personnel) au maximum possible de 7 500 euros à En marche !, et a également organisé des dîners de fundraising (levée de fonds) dans le secteur de la tech, en y invitant des connaissances de ses cercles personnels et professionnels. A l’époque, il n’est plus salarié d’Uber, mais est encore consultant pour l’entreprise durant plusieurs mois. Le consortium lui a posé la question de savoir pourquoi il a fait cela : il répond avoir agi par conviction personnelle, estimant qu’Emmanuel Macron était un très bon candidat, et des discussions que nous avons pu consulter le confirment. Rien dans les documents n’indique qu’Uber ait directement financé En marche !, ou que Mark MacGann ait agi sur ordre de l’entreprise. Notre analyse est plutôt que les salariés d’Uber à l’époque et Emmanuel Macron partageaient largement une même vision du monde ; vous trouverez ici davantage d’informations sur ce point.
https://www.lemonde.fr/politique/liv...25_823448.html

Citation :
Publié par Anthodev
Pour tous ceux qui disaient que Macron n'avait pas eu un gain direct à faire du lobying pour Uber, au final ça tourne à la "simple" potentielle corruption (ou échange de bons procédés)
Ah Ah Ah ... Non.

Vous allez vraiment vous casser les dents avec ces histoires, je viens de lire le live du monde sur cette enquête avec les journalistes qui répondent aux questions des internautes et clairement il y a pas de soupçon de corruption, l'affaire porte plutôt sur la faiblesse du fonctionnement de l'état en matière de transparence sur ses échanges avec des structures de lobbys (trop permissif selon eux et là dessus je suis assez d'accord), à aucun moment ils indiquent qu'il y avait parmi la centaine de milliers de documents des preuves compromettantes pour Macron et qui pourraient le rattacher à des faits de corruption avec Uber.

Dernière modification par Arcalypse ; 12/07/2022 à 15h06.
Citation :
Publié par Arcalypse
Vous allez vraiment vous casser les dents avec ces histoires, je viens de lire le live du monde sur cette enquête avec les journalistes qui répondent aux questions des internautes et clairement il y a pas de soupçon de corruption, l'affaire porte plutôt sur la faiblesse du fonctionnement de l'état en matière de transparence sur ses échanges avec des structures de lobbys (trop permissif selon eux et là dessus je suis assez d'accord), à aucun moment ils indiquent qu'il y avait parmi la centaine de milliers de documents des preuves compromettantes pour Macron et qui pourraient le rattacher à des faits de corruption avec Uber.
Pour MacGann peut-être mais Macron ? Il a pu être "conciliant" avec les pontes d'Uber parce que justement il savait que ça allait lui permettre l'accès à des personnes qui pourront le financer quelques années plus tard pour sa campagne présidentielle (parce que la décision de se présenter pour la présidence ça ne se fait pas du jour au lendemain).

Donc MacGann a pu être de bonne foi, mais pour Macron ça pouvait parfaitement être un coup calculé de sa part (sans mettre au courant MacGann), en plus du fait que ça l'arrangeait idéologiquement parce qu'il est pour une libéralisation importante du travail.
Sur 170 milliards de bénéfices par les entreprises du CAC 40, ces sociétés n'ont payé que 10 milliards d'impôts (5,88% de leurs bénéfices) :
Citation :
Du jamais-vu : 174 milliards d’euros de bénéfices ! Ces profits réalisés en 2021 nous ont été communiqués par les entreprises du CAC 40 elles-mêmes. Elles nous ont aussi dévoilé le montant de leurs impôts payés en France. Il a fallu parfois insister mais ces mastodontes de l’économie française ont fini par nous transmettre des données fiscales qu’elles gardent d’ordinaire secrètes. Une grande première.

Résultat : les bénéfices sont encore supérieurs aux prévisions de l’agence Bloomberg (137 milliards d’euros) ou au décompte opéré par « les Echos » (160 milliards). L’an dernier, les 40 sociétés constituant l’indice phare de la Bourse de Paris, frappées de plein fouet par la crise du Covid, avaient dégagé des bénéfices quatre fois moindres. Le précédent record (100 milliards en 2007) est pulvérisé. Dopées par la reprise de la croissance et des échanges mondiaux, les multinationales du CAC auront donc l’an dernier explosé tous les compteurs

[...]

Au total, en 2021, les entreprises auront réglé un chèque à Bercy de 9,8 milliards d’euros. Une somme qui représente 4,5 % de la totalité des bénéfices mondiaux du CAC 40 avant impôts. Ce chiffre très bas contredit tous ceux qui crient depuis trente ans au « harcèlement fiscal » des grands groupes. Au-delà des pratiques habituelles d’optimisation – sièges sociaux, actifs incorporels basés dans des paradis fiscaux, comme des marques –, cette faible contribution au regard des mégaprofits engrangés tient d’abord à la mondialisation.

Logiquement, les multinationales qui exercent la majeure partie de leurs activités à l’étranger paient d’abord leur dîme dans les pays de production, là où elles créent de la richesse. Leur taxe mondiale s’élève du coup à 45 milliards d’euros, soit un taux de 21 %. Il est donc faux de soutenir que les grosses sociétés échappent systématiquement à l’impôt sur les bénéfices. Simplement, et même si la situation varie d’une entreprise à une autre, elles ne le paient plus sur le territoire national. Et c’est bien là le souci.

Commençons par celles qui assument ne rien payer. Elles sont deux. Renault et Total. Pourtant, le pétrolier réalise un bénéfice mondial de près de 16 milliards d’euros, emploie 35 000 salariés sur le territoire français, possède les plus grosses raffineries, anime un réseau de 3 300 stations-service. Mais il explique « avoir dégagé un résultat fiscal déficitaire » en France, donc avoir réglé zéro euro d’impôts. Il préfère mettre en avant « le rabais de 10 centimes par litre » qu’il consent cet été aux automobilistes.

Pour sa part, Renault, qui comptabilise un résultat net de près de 1 milliard, échappe également à l’impôt sur les sociétés en France. Faut-il en conclure que ses usines françaises ne lui rapportent rien ?

[...]

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Source : https://www.nouvelobs.com/economie/2...es-impots.html
Mais après ça dira qu'on ne sait pas où trouver l'argent pour payer les services publics et notre système social (et là en plus on parle que du CAC 40, pas de toutes les grosses sociétés ayant de l'exercice sur notre territoire).
Citation :
Publié par Anthodev
Sur 170 milliards de bénéfices par les entreprises du CAC 40, ces sociétés n'ont payé que 10 milliards d'impôts (5,88% de leurs bénéfices) :

Mais après ça dira qu'on ne sait pas où trouver l'argent pour payer les services publics et notre système social (et là en plus on parle que du CAC 40, pas de toutes les grosses sociétés ayant de l'exercice sur notre territoire).
En fait elles payent en France un faible % de leurs bénéfices mondiaux.

C'est dans ton quote :
Citation :
les entreprises auront réglé un chèque à Bercy de 9,8 milliards d’euros. Une somme qui représente 4,5 % de la totalité des bénéfices mondiaux du CAC 40 avant impôts

Leur taxe mondiale s’élève du coup à 45 milliards d’euros.

Il est donc faux de soutenir que les grosses sociétés échappent systématiquement à l’impôt sur les bénéfices. Simplement, et même si la situation varie d’une entreprise à une autre, elles ne le paient plus sur le territoire national.
Du coup que faut-il faire ? Leur demander de payer 2 fois leurs bénéfices à l'étranger ? Compenser la différence ?

Une fois comptabilisés les 45 milliards à l'étranger, combien y a-t-il à récupérer finalement ?
Admettons. Les mettons en péril face à leurs concurrents ?

Je pense que c'est un peu plus complexe que le "y a de la tune à récupérer chez les riches là faut taxer" très populiste/marxiste.
Ils paient 21% à l"échelle internationale ça parait assez cohérent.
Après faut voir ceux qui font vraiment du chiffre d'affaire et du bénéfice en France qu'ils soient taxés à hauteur.
Une pure usine de production est un coût elle ne vend pas, ne fait pas de chiffre directement ça sera le groupe ou les succursales qui le déclareront. Mais l'usine génère de toute façon des cotisations sociales bien supérieures - normalement - au bénéfice.
Ca semble surprenant que Renault ne paie pas d'IS en France, ils doivent bénéficier d'exemptions spéciales. Mais leur siège social est il en France?
Inversement j'avais lu que LVMH payait en fait comparativement plus en France qu'ailleurs, plus que selon la proportion de C.A réalisé en France.
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