Je n'ai a priori rien contre les vaccins en général (je me suis refait vacciner il y a moins de deux ans justement parce que je travaille dans un milieu où je rencontre un sacré paquet de personnes), ni contre celui contre la COVID en particulier.
Je suis en revanche intégralement, radicalement et définitivement opposé au discours "sur" le vaccin. A tout ce champs lexical de l'urgence, de l'absence de choix, de la voie unique de la vaccination et du refus obstiné de toute possibilité de soin, de l'engorgement des hôpitaux et de l'esprit de responsabilité par ceux- là même qui ont systématiquement détruit l'Hôpital (et les services publiques en général) et qui ont raconté tout bonnement n'importe quoi pendant autant de mois, avec les mêmes certitudes, les mêmes incohérences, etc. On est passé dans le discours totalitaire, soft certes, mais totalitaire quand même. Pas de choix, pas d'alternative, pas de temps, pas de réflexion, et le tout avec la brutalité de la contrainte et les éléments de langage de la dévalorisation systématique.
C'est très grave ce que notre pays est en train de vivre. On a abandonné la logique, la capacité à débattre, on a bafoué totalement et dans la plus totale légèreté les libertés les plus élémentaires, et au nom de quoi exactement ? Qu'il soit clair que notre avenir, c'est la Grèce pour la base, et la Chine pour le sommet, et qu'en définitive, très nombreux sont les Français qui vont s'en accommoder, y adhérer, le justifier, et faire en sorte que toute parole différente soit éteinte.
Dans de telles conditions, il ne reste plus que la violence... Et c'est précisément ce qui est voulu par un pouvoir qui se fout totalement de représenter moins de 20% du corps électoral, et qui s'accommode parfaitement d'une abstention record qui est pour lui une excellente solution.
Pour un revenir à des considérations plus pratiques, on voit mal comment des gens qui ont à ce point saccagé l'appareil d'Etat et le tissu économique vont pouvoir se faire obéir, et transformer la parole en actes concrets. C'est là que résident tous les espoirs et toutes les déceptions : c'est dans la peur intériorisée du gendarme que va se jouer l'avenir des libertés futures en France.
Je terminerai ce billet d'humeur un brin acerbe par une citation dont j'ai oublié la source (j'aimerais bien qu'on me la retrouve au passage... je crois que c'était Barnave) : "une révolution, c'est quand l'Etat ne peut plus, et que le peuple ne veut plus".
Je veux bien me faire vacciner, mais sous certaines conditions, et pas de suite. Je n'admets pas qu'on me force sans mon consentement. Je n'admets pas qu'on me fasse la leçon, ni qu'on me parle comme si j'étais un enfant ou un demeuré. Si on me vaccine, ça sera de force. C'est une question de principe, et là, il n'y a pas de compromis possible. J'utiliserai toutes les failles possibles pour jouir de ma liberté, qui n'est pas négociable, à moins de fouleur deux siècles de démocratie en France. Si je dois annuler, j'annulerais. Si je dois conduire, je conduirais. Si je ne peux pas quitter Nice, je resterais à Nice. Bref, je m'adapterais, jusqu'à ce que nous soyons sortis de cette hystérie liberticide.
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