L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par MiKa
Dans la réalité, j'en connais des tas (mais alors DES TAS), qui ont été logés nourris blanchis par maman, qui une fois à la fac ramènent leur bac de linge sale chez maman le week end, qui n'ont jamais fait autre chose de plus compliqué comme bouffe que de réchauffer un truc au micro ondes, et qui n'ont jamais fait la moindre démarche administrative. Et une fois rentrés dans la vie active, ils ont autre chose à foutre que d'apprendre à cuisiner et se retrouvent avec du fast food, des plats préparés au micro ondes, et du surgelé à mettre au four.
Oué enfin bon tu sais pour être dans ce cas là (encore chez papa maman) je me dis j'ai le temps de l'apprendre. Alors que si c'était en PLUS du lycée ou du collège on perdrait de la connaissance bêtement.

Quand t'es à la fac t'a mal de temps libre. Cuire un truc ça demande juste un livre de recette et respecter des instructions non ?
Donc déjà préparé par la physique ?
Faire ses comptes ça demande pas juste des mathématiques de bases et un peu de volonté/quelqu'un pour t'expliquer les termes ?

Je pense qu'on peut dépasser cette complexité monstrueuse.
Citation :
Publié par MiKa
...
Je vais pas chercher dans les programmes, mais il me semble que c'est fait. Au primaire et en maternelle. Les élèves font de la cuisine, des gateaux, des soupes, ce genre de truc. Le programme de SVT contient des éléments de nutrition, à différents niveaux. Je ne vois pas tellement ce que vous voulez en plus.
Le problème c'est pas une "compléxité monstrueuse", c'est que si on ne les y pousse pas, et si on ne leur donne pas des bonnes habitudes le plus tôt possible, bah ils ne commenceront jamais. Ils se contenteront de faire des trucs simples en se disant que ça doit être compliqué tout ça.

Sérieux, le nombre d'amis que j'ai pu avoir qui étaient époustouflés dès que je faisais un plat, en mode "ouah comment t'as fait C'EST DE LA MAGIE".

Je dis pas qu'il faut passer 4 ans à 5h par semaine, mais quelques cours, notions, apprendre quelques bases, comment marier les aliments, comment faire des plats équilibrés simplement, avec de la pratique, bah ça pourrait avoir un vrai impact.

À vous lire c'est "moi je m'en suis sorti, les autres aussi peuvent le faire" ou "ils vont plus savoir faire une soustraction", mais sinon, on supprime trois cours d'acrogym (oui, j'en ai après l'acrogym ) et c'est plié.
Après, je sais pas, peut être que l'acrogym a une place importante dans vos vies, et on peut utiliser "les dernières semaines de juin, celle ou plus personne fait cours"

Ça va pas relancer la croissance nationale, mais si ça peut avoir des citoyens près à arriver dans la vie active plus facilement, en meilleure santé, privilégiant des produits frais et locaux, ce sera déjà pas mal.

Sinon effectivement on peut demander à sa femme de ménage qui nous fait la cuisine de s'en occuper, et elle ira chercher les enfants à la garderie au passage, qui les déposera chez la nounou, parce que bon, on va pas se faire chier à éduquer des gosses alors que d'autres peuvent s'en charger, et pendant ce temps on ira faire du sport (de l'acrogym par exemple )
Citation :
Publié par Lyfe El Uno
Tant de mépris de ta part borh, c'est vraiment inquietant.
Si il n'y avait que le merite/travail qui rentrait en compte pour reussir dans la vie, ca se saurait quand meme.
En plus de ca, ceux qui possedent femme de menage/autre sont clairement une minorité dont on se contrefout.
On veut l'ecole pour tous, pas l'ecole pour ceux qui visent un salaire a 6 chiffres.
L'école pour tous ne peut exister que si elle donne la priorité aux matières qui permettent de réussir. Sinon c'est pas l'école pour tous, les parents qui le peuvent et qui sont concernés par l'avenir de leurs enfants les mettront ailleurs, là où on leur donne le maximum de chances. Je dis pas que c'est une bonne chose mais c'est comme ça.
Citation :
Publié par Borh
L'école pour tous ne peut exister que si elle donne la priorité aux matières qui permettent de réussir. Sinon c'est pas l'école pour tous, les parents qui le peuvent et qui sont concernés par l'avenir de leurs enfants les mettront ailleurs, là où on leur donne le maximum de chances. Je dis pas que c'est une bonne chose mais c'est comme ça.
Le but de l'ecole n'est pas et n'a jamais été de former des gosses a trouver un boulot.
Sinon tu supprime les cours d'histoire/geo puisque osef, ca sert a rien.
Citation :
Publié par Lyfe El Uno
Le but de l'ecole n'est pas et n'a jamais été de former des gosses a trouver un boulot.
Sinon tu supprime les cours d'histoire/geo puisque osef, ca sert a rien.
Ça dépend quelles écoles. À Henri IV ou Louis Le Grand, où il n'y a quasiment plus que des grosses de riches, leur but est clairement pas de leur apprendre la vie mais de faire rentrer les élèves dans les meilleures prepas pour qu'ils intègrent ensuite les grandes écoles.

Alors après, on peut s'en contenter, les riches vont dans les écoles où on leur donne toutes les chances pour qu'ils restent riches pendant que les autres vont "apprendre la vie" à "l'école pour tous" mais moi c'est pas ma conception de l'égalité des chances.

Sinon l'histoire géo est quand même assez utile pour réussir ses études. Premièrement il y a des questions d'histoire géo pour l'entrée dans certaines grandes écoles.
Et pour moi qui ait fait médecine, bien bosser l'histoire géo en terminale m'a été très utile car c'est ce qui m'a habitué au par coeur et savoir bien apprendre par coeur, c'est indispensable en médecine. C'est même un conseil que j'ai donné à des lycéens voulant faire médecine : bossez bien votre histoire géo.
Donc selon toi, la situation actuelle est pas bonne, mais plutot que de changer, on va continuer a la laisser pourrir.

Et puis l'histoire, tu viens de dire que c'est une matiere de merde, qu'on pourrait aisément replacer par un cours pour apprendre mieux.
Ca ne sert qu'a rentrer dans des grandes ecoles, jamais ca n'a d'incidence sur le reste de ta vie apparement.

C'est un peu triste pour toi je dois avouer.
Pour commencer l'histoire est juste absolument nécessaire si on veut la moindre chance de ne pas commettre de nouveau les erreurs du passé. Dieu sait qu'elles sont nombreuses.
Citation :
Publié par Borh
Ça dépend quelles écoles. À Henri IV ou Louis Le Grand, où il n'y a quasiment plus que des grosses de riches, leur but est clairement pas de leur apprendre la vie mais de faire rentrer les élèves dans les meilleures prepas pour qu'ils intègrent ensuite les grandes écoles.

Alors après, on peut s'en contenter, les riches vont dans les écoles où on leur donne toutes les chances pour qu'ils restent riches pendant que les autres vont "apprendre la vie" à "l'école pour tous" mais moi c'est pas ma conception de l'égalité des chances.

Sinon l'histoire géo est quand même assez utile pour réussir ses études. Premièrement il y a des questions d'histoire géo pour l'entrée dans certaines grandes écoles.
Et pour moi qui ait fait médecine, bien bosser l'histoire géo en terminale m'a été très utile car c'est ce qui m'a habitué au par coeur et savoir bien apprendre par coeur, c'est indispensable en médecine. C'est même un conseil que j'ai donné à des lycéens voulant faire médecine : bossez bien votre histoire géo.
Mon dieu faux !!
Tu as déjà énormément de provinciaux dans ces lycées, donc le cliché du bourge du seizième tu le ranges
Citation :
Il en va de même de l’article du Monde lorsqu’il affirme : « Sur les 401 élèves de la promotion 2014, 152 viennent de… deux lycées, Louis-le-Grand à Paris, et Sainte-Geneviève à Versailles »

Le lecteur peu au fait des spécificités de ces cursus en déduit implicitement que ces 152 élèves viennent de familles habitant Versailles ou le centre de Paris (ou d’homologues de celles qui au Royaume-Uni auraient envoyé leurs rejetons à Eton ou Harrow). Une présentation correcte aurait rappelé que ces établissements (de même qu’Henri IV qui a un statut voisin) comprennent en fait deux entités très différentes : un lycée allant de la 2nde à la Terminale à recrutement plutôt local et un ensemble de classes préparatoires dont la réputation et les succès sont tels que les meilleurs élèves de Terminales scientifiques de la France entière (ainsi que des Marocains, des Chinois, …) cherchent à y rentrer. Ceci permet à ces établissements de faire une très sévère sélection sur dossier qui retiendra plutôt un boursier de province qu’un fils ou une fille de bourgeois parisien s’ils estiment que ce provincial paraît présenter de meilleures chances de succès aux concours les plus difficiles, le but principal de Louis-le-Grand et de Sainte-Geneviève étant de maximiser le pourcentage de leurs élèves reçus à ces concours, indépendamment de toute considération d’origine sociale.
Pour le %age de boursiers à LLG c'est difficile à dire, c'est un seul lycée, ça change d'une année sur l'autre, et le lycée ne publie pas cette donnée (ou alors je l'ai pas trouvée)
Bon Ginette c'est payant et cher donc c'est faible c'est sur, mais ce cas est en france tout à fait unique, c'est la seule et unique prépa payante.
Par contre, si on regarde les stats des boursiers admis en CPGE c'est 23% :
http://jfmela.free.fr/jfmblog/wp-con...s-tableaux.htm
A la fac c'est environ 30%
Sachant que, contrairement aux admis en CPGE, les gens en fac sont loin d'être certains d'avoir le diplôme !
Citation :
Publié par Lyfe El Uno
Donc selon toi, la situation actuelle est pas bonne, mais plutot que de changer, on va continuer a la laisser pourrir.

Et puis l'histoire, tu viens de dire que c'est une matiere de merde, qu'on pourrait aisément replacer par un cours pour apprendre mieux.
Ca ne sert qu'a rentrer dans des grandes ecoles, jamais ca n'a d'incidence sur le reste de ta vie apparement.

C'est un peu triste pour toi je dois avouer.
Bah non j'ai jamais dit qu'il fallait laisser pourrir. C'est même le contraire, j'ai proposé que l'école publique change pour qu'elle aide les milieux défavorisés à avoir autant de chances que les milieux favorisés ou les enfants de profs à intégrer les meilleures filières. Mais visiblement toi et d'autres préfèrent plutôt qu'ils fassent du théâtre ou de la cuisine, qu'ils apprennent la vie...
Et je ne crois pas avoir dit que l'Histoire était une matière de merde, ça non. J'ai juste dit que l'Histoire n'était pas une matière prioritaire à rattrapper pour ceux qui finissent l'année sans avoir le niveau. Pas parce que c'est une matière de merde mais parce qu'il n'y a pas besoin de connaitre l'antiquité pour pouvoir suivre un cours sur la deuxième guerre mondiale. Alors qu'en Français, c'est pas la peine d'essayer de faire une dissertation correcte si on fait 3 fautes par phrase.


Citation :
Publié par Eden Paradise
Pour commencer l'histoire est juste absolument nécessaire si on veut la moindre chance de ne pas commettre de nouveau les erreurs du passé. Dieu sait qu'elles sont nombreuses.


Mon dieu faux !!
Tu as déjà énormément de provinciaux dans ces lycées, donc le cliché du bourge du seizième tu le ranges

Pour le %age de boursiers à LLG c'est difficile à dire, c'est un seul lycée, ça change d'une année sur l'autre, et le lycée ne publie pas cette donnée (ou alors je l'ai pas trouvée)
Bon Ginette c'est payant et cher donc c'est faible c'est sur, mais ce cas est en france tout à fait unique, c'est la seule et unique prépa payante.
Par contre, si on regarde les stats des boursiers admis en CPGE c'est 23% :
http://jfmela.free.fr/jfmblog/wp-con...s-tableaux.htm
A la fac c'est environ 30%
Sachant que, contrairement aux admis en CPGE, les gens en fac sont loin d'être certains d'avoir le diplôme !
C'est pas parce qu'ils viennent de province que c'est des pauvres, tu fais une association d'idées bizarres.

Oui, Louis le Grand ou Henri IV sélectionnent sur dossier ceux qui ont le plus de chance d'aller en grandes écoles. Et qui a le plus de chance d'aller en grandes écoles ? Bah il y a très clairement une surreprésentation des enfants de riches et des enfants de profs (qui peuvent être boursiers)
http://www.senat.fr/rap/r06-441/r06-44114.html
http://www.slate.fr/story/21799/edit...cher-les-echos

Dernière modification par Borh ; 22/08/2015 à 05h47.
Citation :
Publié par Lyfe El Uno
Le but de l'ecole n'est pas et n'a jamais été de former des gosses a trouver un boulot.
Le but de l'école c'est de donner les outils pour évoluer dans la société et devenir un citoyen, pas de se substituer à tes parents et à faire de toi quelqu'un de propre.
Quand je vois certaines position qui invitent l'école à faire plus de pratico pratique ça fait rêver d'une force, effectivement bien que des qualités de base comme la politesse et la ponctualité deviennent des qualités recherchées à mettre en valeur, j'imagine aussi bien que la cuisine, le ménage et l'hygiène corporelle soient à terme élevée sur un piédestal.
Borh a un discours difficile à entendre mais je suis plutôt d'accord avec lui. J'ai pris ma première grosse claque dans la gueule en passant d'un lycée de province à un lycée français à l'étranger, les camarades de classes qui sont des locaux viennent en grande majorité de famille blindées, et qu'ils réussissent ou pas à l'école, ils chopent les universités qu'ils veulent. L'école aujourd'hui fait croire à un fils de prolo qu'il évolue dans la société, alors qu'en réalité il stagne. Je pense que des cours sur la culture générale, l'information, ce genre de choses pourraient être utile, pas forcément au mec qui ira en médecine dans le cadre de ses études mais dans sa vie de tout les jours. Les fils de prolo qui ne font pas d'études scientifiques, ça fait peur quand on voit ce qu'ils étudient à la fac, et ça vaut aussi pour les classes moyennes(supérieures exclues). Ah et puis faut changer les L et ES, ce sont des filières intéressantes mais j'ai l'impression que les S ont l'avantage d'avoir accès aux études scientifiques tout en abordant les autres études comme les élèves des autres filières.
Citation :
Publié par Borh
Bah il y a très clairement une surreprésentation des enfants de riches et des enfants de profs (qui peuvent être boursiers)
Boursiers? HIV et LLG ne sont plus des lycées / prépas publiques?

Bah sinon pour le HS sur les matières à enseigner, tout est question de dosage.

Clairement, savoir écrire, avoir un bon vocabulaire est nécessaire. Les maths quand à eux, à tort ou à raison, sont largement utilisés comme indicateur de performance future dans pas mal de sociétés, la française en particulier.

Du coup, il n'est pas con d'avoir un nombre d'heures suffisantes pour que les élèves soient poussés au maximum dans ces disciplines qui sont les bases de pas mal d'autres.

Toutefois, l'école à aussi d'autres missions à mon sens. Elle n'a pas pour but de préparer à un emploi. Elle est censé préparer des citoyens complets, critiques, leur donner un maximum d'exposition à des activités diverses qu'ils ne pourraient pas découvrir autrement, et gommer autant que possible certaines différences sociales afin de promouvoir la méritocratie.

Du coup, certaines activités comme le théâtre prennent tout leur sens:
Je reprend l’exemple anglais: les élèves du privé sont MASSIVEMENT sur-représentés dans les universités, la politique, les postes de direction, et pleins de métiers. Les écoles publiques sélectives (qui seraient l'équivalent de LLG / HIV), bien que peu en nombre, tirent leur épingle du jeu. Mais c'est là qu'on observe un truc marrant. Ces écoles publiques ont des résultats académiques supérieurs souvent aux meilleures écoles privées. Mais les écoles privées ont plus de succès. Pourquoi? Il y a certes l'effet réseau (que les écoles publiques sélectives ont aussi pourtant). Mais de plus en plus d'observateurs s'accordent à dire que c'est ce qu'il y a autour qui crée l'avantage.
Jouer un vrai rôle (pas l'étoile de noël) de 2 à 6 fois par an devant 400+ personnes, faire un concert au Royal Albert Hall devant plusieurs milliers d'auditeurs payants. Tout ça crée une confiance incroyable.
Si on ajoute à ça les clubs de débats, le focus sur les bonnes manières, etc.... on se retrouve avec des individus plus équipés à diriger: ils savent débattre finement et courtoisement, ils ont une bonne élocution et diction, présentent mieux devant un client, ont plus la confiance en soi (et l'arrogance) associée au leadership, etc... Apprendre le théâtre n'est pas là que pour encourager des vocations d'acteur (qui est une des professions dominées par le privé en GB), mais pour créer des leaders aussi.

Être seulement bon en math te permet de devenir un bon ingénieur ou un bon docteur (pourquoi d'ailleurs?), mais ne suffit pas pour devenir dirigeant, directeur.

A mon avis, si tu prends 2 enfants talentueux d'une cité, et que tu mettes l'un dans un établissement secondaire ou il fait 10h de français, 10h de math par semaine et l'autre dans un établissement où il fait 5 heures de français, 7 heures de math, 2 heures de théâtre, 2 heures de débat, 2 heures de piano et 2 heures de rugby et que ces heures culminent par des compétitions, représentations, etc... A ton avis, quel est l'élève qui aura le plus de chances dans la vie? Celui qui aura peut être un point ou 2 de plus en math, ou celui qui aura appris à parler en publique les textes de Molière, qui aura débattu avec des intervenants locaux ? A mon avis, le premier fera face à un glass ceiling dû à son accent, son manque d’élocution et le fait que beaucoup de clients ne seraient pas confortables devant lui (à tord bien sur). Il finira peut être ingénieur en chef de son équipe. Le second aura sans doute bien plus de chances d'accéder à la direction du département, ou de passer en direction de vente, en marketing, etc...


De toute façon, au final, c'est une question de moyens. Idéalement les journées seraient plus longues, avec un focus sur les matières académiques jusqu'au déjeuner, et puis des activités supplémentaires obligatoires l'après midi, mélangeant sport, art, débats, etc..
En l'absence de moyens, a quoi faut il donner la priorité? Aux bases déjà. Mais une fois les bases acquises, faut il privilégier l'approfondissement, ou bien la diversification des compétences et le développement de talents non académiques (mais critiques pour le succès)?

Dernière modification par Hellraise ; 22/08/2015 à 11h09.
C'est amusant que sur ce sujet, Hellraise et Bohr (entre autres) tombent sur le même écueil que lorsque qu'on parle d'égalité/redistribution économique. A savoir faire un focus et se creuser la tête pour trouver comment égaliser les chances de tous d'accéder à une certaine élite. C'est bien, mais honnêtement on s'en fout un peu, parce que derrière tout ça il y aura toujours 80%/90%/99%/<choisissez votre définition de l'élite> qui n'en fera pas partie.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Assurancetourix
C'est amusant que sur ce sujet, Hellraise et Bohr (entre autres) tombent sur le même écueil que lorsque qu'on parle d'égalité/redistribution économique. A savoir faire un focus et se creuser la tête pour trouver comment égaliser les chances de tous d'accéder à une certaine élite. C'est bien, mais honnêtement on s'en fout un peu, parce que derrière tout ça il y aura toujours 80%/90%/99%/<choisissez votre définition de l'élite> qui n'en fera pas partie.
Bien sur, le propre d'une courbe de distribution est qu'il y aura toujours un premier centile et un 99e centile Je ne cherche absolument pas à égaliser les gens, je ne suis pas (enfin pas encore) un gauchiste

Par contre, l'utopie à laquelle je crois (dans le sens croyance quasi religieuse car malheureusement pas réalisable) est qu'il faut donner une égalité des chances autant que possible (tout en acceptant qu'il y a des différences qui ne peuvent être gommées).
Ensuite, je suis assez libéral / de droite dans le sens où "que le meilleur gagne et tant pis pour les autres".

Mais un gamin intelligent de cité qui ne devient pas le PDG qu'il aurait pu être car l'école publique a failli à sa mission de lui inculquer une bonne éducation académique, une grande confiance en soi, des manières, ou parce qu'il n'a pas eu de cours de théâtre (ou de golf ou de violon ou que sais je) et s'exprime avec un accent pourri, je trouve ça injuste.

Je trouve aussi injuste (et dangereux) les gamins qui votent sans avoir été exposés à la chute de la république romaine ou à la chute de la première république. Les gamins à qui on apprend à régurgiter (mal) des philosophes mais à qui on apprend pas à raisonner et débattre.
L'institution scolaire a plusieurs objectifs, depuis longtemps, tout est question de priorité :

objectifs économiques : former les futurs acteurs économiques pour qu'ils soient le plus performants possibles. En gros, et avec des variantes suivant que vous cibliez une économie de rente avec main d'oeuvre semi-servile ou bien une économie de l'innovation.
objectifs politiques : "fabriquer des égaux" pour certains, "favoriser le vivre ensemble" pour d'autres, "transmettre l'amour de la patrie" jadis...
objectifs civiques : faire des citoyens.

Suivant vos orientations politiques et philosophiques, vous favoriserez l'un ou l'autre. Ce ne sont que des choix.
Citation :
Publié par Aloïsius
L'institution scolaire a plusieurs objectifs, depuis longtemps, tout est question de priorité :

objectifs économiques : former les futurs acteurs économiques pour qu'ils soient le plus performants possibles. En gros, et avec des variantes suivant que vous cibliez une économie de rente avec main d'oeuvre semi-servile ou bien une économie de l'innovation.
objectifs politiques : "fabriquer des égaux" pour certains, "favoriser le vivre ensemble" pour d'autres, "transmettre l'amour de la patrie" jadis...
objectifs civiques : faire des citoyens.

Suivant vos orientations politiques et philosophiques, vous favoriserez l'un ou l'autre. Ce ne sont que des choix.

Tu oublies l'un des plus importants :

objectifs économiques 2 : garder les enfants pendant la journée afin de permettre aux parents de travailler.
Citation :
Publié par Hellraise
Par contre, l'utopie à laquelle je crois (dans le sens croyance quasi religieuse car malheureusement pas réalisable) est qu'il faut donner une égalité des chances autant que possible (tout en acceptant qu'il y a des différences qui ne peuvent être gommées).
c'est plus qu'une "utopie", ce sont des valeurs et la base de ce que doit être l'école républicaine

le chapitre 1 de Les inégalités scolaires de Felouzis en voici quelques pages :
Miniatures attachées
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Taille : 1200x1920
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ID : 251809   Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle

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Taille : 1200x1920
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Nom : 2015-08-22 10.40.45.png
Taille : 1200x1920
Poids : 682,7 Ko
ID : 251811  
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Laisse moi deviner, y'a une autre devise en trois mots qui avait ta préférence.
Non, les devises je les laisse aux gens obligés de se raccrocher à une notion d'appartenance forte à une entité et pouvoir en faire le prosélytisme... (au détriment des autres, qui évidement ont tort...)
Je pense que le collège est franchement mal fichu en France, en 4 ans tu distingues très clairement 3 catégories d'individus:

  • Ceux qui ont/vont décrochés/er et qui passent leur temps à attendre qu'ils aient la maturité de se diriger vers des études ou des contrats professionnels en 2 ou 3 ans type bac pro
  • Ceux qui suivent mais qui ne se sentent pas aller plus loin que bac +2, donc ceux qui vont chercher à faire des BTS généralement puisque le bac ne suffit pas
  • Ceux qui poursuivront leurs études post-bac

Faisant parti d'une famille avec énormément de petits cousin(e)s au collège, j'ai pu constater à mon échelle que beaucoup de collégiens font ce choix consciemment ou non en 5e, et que ce choix dépend d'une part de l'éducation parentale (le milieu social n'a pas vraiment à voir avec ça imo) et d'autre part de l'éducation parentale des ami(e)s de l'enfant (notamment au travers de la pression sociale; compétition entre élèves ou conneries entre gamins).

Je ne viens pas dire que tous les élèves doivent ou devraient avoir pour vocation de faire des études post-bac, on sait tous vers où ça nous mènera, mais je pense qu'il faudrait un système de spécialité au collège, pas aussi flagrant que le classique S/ES/L du lycée mais des petits modules histoire de laisser les plus motivés rouler leur bosse en matière intellectuelle et ceux qui ne le sont pas faire des ateliers plus manuels (et je parle pas uniquement du BTP, je parle aussi de la cuisine, l'hôtelerie, la vente...)

J'ai déjà tenu ce genre de propos dans mon entourage, et souvent on me rétorque que ça brise l'égalité. Ben ouais, tous n'ont pas la même scolarité, mais au final je pense qu'ils ont une égalité des chances (un élève en échec scolaire ne s'en sortira pas en maths s'il a un an de retard parce qu'il n'a pas voulu/pu redoubler) pour obtenir un diplôme.

Maintenant ça ne reste que des idées et je suis conscient que celles-ci nécessiterai un certain budget au niveau national qu'on a pas forcément, mais après tout on est ici pour discuter d'utopie non?

Sinon c'est drôle quand même de parler d'école publique et d'égalité quand arrivé au post-bac, faire sa prépa/dut/licence/école de commerce/whatever dans une école privée donne du "crédit" à son parcours; combien de personnes, et que ça soit dans la vie sociale ou la vie pro hein, entendent se faire sous-entendre une pseudo-incompétence parce "qu'il a pas fait une bonne école".

C'est quand même super bien fait de faire croire que tout est rose avec une éducation gratuite alors qu'en post-bac si t'es dans une famille de 4 ou 5 avec moins de 30K de revenus par an c'est chaud financièrement (attention, j'ai pas dit impossible, c'est largement faisable, mais faut pas qu'il t'arrive un désastre sinon tu vas bouffer des pâtes pendant 5 ans).

D'ailleurs je lisait les commentaires d'une publication sur le site internet d'un journal américain, c'est rigolo de voir comment ça se passe outre-atlantique, là bas leur éducation coûte littéralement un rein et l'absence d'aide sociale systématique (bourse, logements étudiants à bas prix) montre bien les dérives. Les américains qui postaient leurs messages tenaient des propos du style "pourquoi payer une taxe pour l'éducation de quelqu'un d'autre?".
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Laisse moi deviner, y'a une autre devise en trois mots qui avait ta préférence.
Unbowed, Unbent, Unbroken ?

Cette manie de voir des pétainistes nostalgiques de partout, sérieusement...
La première raison cela pourrait être ca. Rien a voir avec des valeurs (mais respect d'une loi), mais simplement défendre la laicité... Ici la loi debré qui est visé.

https://scontent-ams3-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xft1/v/t1.0-9/11863475_10207902303301200_942144510794906999_n.jpg?oh=f03b2f551aaded2251c535e8d33d7bc1&amp;oe=5670990F

Et encore plus instructif le PDF "Les chiffres clefs de l'enseignement catholique"

Citation :
Grâce aux données statistiques de l’observatoire
Solfège, du Conseil national de l’enseignement
agricole privé et de l’observatoire
économique « Indices » de la Fnogec, l’enseignement
catholique possède des outils qui participent
à sa lisibilité. Ces données, bientôt mises
en synergie à partir du réseau « Gabriel », permettent
non seulement d’indiquer l’évolution du
nombre d’élèves, d’étudiants et d’apprentis par entités
géographiques, par niveaux et par filières de
formation, mais aussi de présenter des éléments
cartographiques sur les personnels qui travaillent dans
les établissements et sur les principales données
économiques. Globalement, ce dossier met en valeur
une nouvelle progression du nombre d’élèves, notamment
en collège, une reprise des effectifs en premier degré, et marque une insuffisance de l’effort au financement de
l’immobilier, particulièrement pour les écoles.
http://www.enseignement-catholique.f...-2011-2012.pdf

On parle financement maintenant ? Alors que logiquement on devrais pas financer... Rien que le sujet mériterais un topic a lui tout seul.

Et qu'on dise pas que cela impacte très peu de monde, car ca touche tout le monde ou presque justement...

Dernière modification par Compte #32972 ; 22/08/2015 à 13h50.
Citation :
Publié par Couguarine
Alors que logiquement on devrais pas financer...
Je n'ai pas du tout la même logique que toi. Financer permet de choisir les professeurs et de s'assurer que le programme sera le même dans ses écoles. C'est pour moi assez essentiel.

Les parents des enfants du privée payent aussi des impôts pour la scolarité de leurs gosses.

Sinon tout ce qui est bâtiments, matériels encadrement autres que professeurs est payé par les parents (et franchement les bâtiments publiques en tant que tel sont souvent mieux ...).
Citation :
Publié par gnark
Je n'ai pas du tout la même logique que toi. Financer permet de choisir les professeurs et de s'assurer que le programme sera le même dans ses écoles. C'est pour moi assez essentiel.

Les parents des enfants du privée payent aussi des impôts pour la scolarité de leurs gosses.

Sinon tout ce qui est bâtiments, matériels encadrement autres que professeurs est payé par les parents (et franchement les bâtiments publiques en tant que tel sont souvent mieux ...).
Source qui affirme qu'on paye uniquement pour des programmes identique a des écoles publique ? Tu peux me prouver qu'il y a pas de dérive ? Apporte des docs stp moi j'ai fait l'effort d'en mettre au moins une. Je me base pas sur du vent.

Citation :
L’enseignement privé, en France, accueille chaque année 2 millions d’élèves, soit l’équivalent de 17% du total des enfants scolarisés. Plus de 90% de ces écoles sous contrat sont d’obédience catholique, bien qu’il existe également des écoles juives, protestantes, sikhs ou musulmanes.

Rétribué à la hauteur de 20% de son financement par l’état, l’enseignement privé s’est vu, au cours de ces dernières années, offrir des cadeaux non négligeables de la part du gouvernement, à l’instar de la tristement célèbre "loi Carle", ou d’un financement de l’État d’un montant de 4 millions d’euros pour créer des postes supplémentaires, à l’heure même où l’enseignement public vit des heures sombres avec des réductions de postes historiques : depuis 2007, 66000 départs en retraite n’ont pas été suivis d’un remplacement.
http://leplus.nouvelobs.com/contribu...epublique.html

Citation :
Loi Carle : 500 millions d'euros des maires à l'école privée
http://rue89.nouvelobs.com/2009/10/2...-privee-122923

Projet de loi de finances 2014 : donner à l'École les moyens de sa refondation

http://www.education.gouv.fr/cid6163...nces-2014.html

Donc bon y'a un moment stop nous prendre pour des cons aussi... Ca fait cher la dérive la...

Dernière modification par Compte #32972 ; 22/08/2015 à 14h01.
Citation :
Publié par http://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prive.html
Le contrat d’association pour les écoles primaires, les collèges et les lycées

Pour qu’un contrat d’association soit conclu, il est nécessaire qu’un besoin scolaire soit reconnu par le recteur dans le périmètre géographique de l’établissement qui en fait la demande. Lorsqu’il a conclu un contrat avec l’État, l’établissement dispense les enseignements conformément aux règles et aux programmes de l’enseignement public.
Voila
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