Politique et économie en Syrie

Affichage des résultats du sondage: Faut il intervenir militairement en Syrie ?
OUI il le faut 61 19,93%
NON je ne le souhaite pas 189 61,76%
NSPP 56 18,30%
Votants: 306. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.

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http://www.liberation.fr/monde/01012...ites-etrangers


Citation :
[...]
«Ces comptes sont suspectés d'être conduits par des moukhabarats [les RG syriens, ndlr], avec des messages assez pauvres écrits en arabe et en anglais, et un arsenal sans fin de bile et d'insultes», écrit le blogueur syrien Anas Qtiesh.

Le régime a formé plus de 1000 agents pour surveiller et infiltrer les comptes Facebook syriens, rapportait fin avril notre envoyée spéciale à Damas, Hala Kodmani.
Parasitage

Les pro-régime ont aussi pratiqué le squat du hashtag (mot-clé) #Syria, utilisé par les cyberopposants pour relayer les événements. Pour ceux qui faisaient la recherche #Syria, les informations sur la contestation et la répression se trouvaient ainsi noyées parmi des twitts sur les résultats sportifs syriens ou d'autres informations futiles.
[...]
Ils ont même spammé le twit de Sarkozy.
Les braves gens qui continuent à vouloir renverser pacifiquement leur pouvoir corrompu les mains pleines de sang !

chapeau bas !

A lire un magnifique article repris dans courrier international :

http://www.courrierinternational.com...nglant-a-damas

Pour les abonnés !

EDIT :

je tente un copié/collé

Avril sanglant à Damas

L’écrivaine syrienne Samar Yazbeck arpente une ville assiégée par les nervis du régime de Bachar El-Assadet raconte l’effroi qui se lit dans les yeux des rares passants.

05.05.2011 | Samar Yazbeck | Al-Raee



N° 1070
Même sujet

CONTEXTE
Les vendredis de la colère
SYRIE
Un régime dépassé mais qui résiste

L’auteure

Samar YazbeckNée en 1970 à Jableh, en Syrie, Samar Yazbeck est romancière, critique et scénariste. Elle est l’auteure de plusieurs romans et recueils de nouvelles encore inédits en français parmi lesquels Moufradat imraa (Les mots d’une femme, 2000), Silsal (Argile, 2005), Raihat Al-Qirfah (L’odeur de la cannelle, 2008) et Laha Maraya (Dans ses miroirs, 2010). Ancienne éditrice du magazine en ligne Women of Syria (nesasy.org), Samar Yazbeck est aussi connue pour son implication dans le combat pour les droits de l’homme. En 2006, alors qu’elle réclamait avec un petit groupe de manifestants la levée de l’état d’urgence en vigueur en Syrie depuis 1963, elle a été agressée par des étudiants proches du régime.
Le texte que nous publions ici a valu à Samar Yazbeck d’être accusée d’espionnage au profit des Américains par le blog très controversé Filkka Israël. Ce site arabe, basé au Canada, aurait pour mission de salir toute personne jugée hostile au régime syrien et au Hezbollah libanais.

Je vais infiltrer le sommeil des tueurs et leur demander : les avez-vous regardés dans les yeux quand vos balles ont atteint leurs poitrines ? Avez-vous aperçu le trou de vie ? Avant que le ciel de Damas ne s’assombrisse, fixez bien les cercles rouges sur leurs fronts et leurs ventres, là où nos regards se sont arrêtés. Ici à Damas, les yeux des tueurs vont bientôt dormir et nous resterons à veiller sur l’angoisse.

La mort n’est pas une question. La mort est une fenêtre que nous ouvrons sur d’autres questions. Comme toutes les autres villes, Damas est plus belle la nuit, telle une femme après l’amour. Mais ce soir, la nuit damascène s’est teintée d’un marine tirant sur le violet et l’on peut presque distinguer les yeux des tueurs déployés dans les rues. Qui sont ces gens qui tirent du haut des immeubles ? Des lâches ? Un tueur ne peut-être que lâche, comment serait-on courageux lorsqu’on est dépourvu de toute éthique ?

Je quitte la maison et me dirige vers les grandes places de la capitale, vers ses mosquées. Je veux connaître la ville, en plein jour, place par place, rue par rue. Je ne croirai que mes yeux. La vérité, ce matin, a pris l’allure d’un imbécile incapable d’aimer, qui marche devant moi d’un pas nonchalant. Comment parler de vérité quand les gens se terrent chez eux ? Les rues de la ville sont vides peut-être parce qu’aujourd’hui c’est un jour férié. Non, tout le monde se cache dans sa peur.

Les patrouilles de sécurité sont déployées partout où je vais. Des véhicules vont et viennent, lents ou rapides. D’énormes bus remplis d’hommes en uniforme circulent ou stationnent autour des souks, aux croisements et dans tous les lieux qui se prêtent aux manifestations. Des hommes en civil sont rassemblés, la lourdeur de leur démarche les démasque. Leur identité est flagrante. Comment en suis-je arrivée à distinguer le membre de la police secrète du citoyen ordinaire à Damas ? Je ne sais plus quand j’ai commencé à jouer à ce jeu et depuis quand ma faculté de discernement m’épargne toute hésitation. Je les reconnais à leurs regards, à leurs tenues, à leurs chaussures. Les membres de la police secrète sont aujourd’hui plus nombreux que les habitants dans les avenues et les ruelles, devant les étals et les écoles. Ils sont partout.

•••

A l’entrée du grand souk Hamidyé ou sur la place de Bab Touma, dans la vieille ville, ils arrêtent des passants pour les interroger et contrôler leur identité. Je ne reste pas assez longtemps pour savoir s’ils vont garder leurs papiers, je presse le pas tout en les surveillant du coin de l’œil. J’emprunte les ruelles où je croise quelques passants. Aux abords de la mosquée des Omeyyades, je tombe sur un déploiement impressionnant de forces de sécurité et une foule qui brandit des drapeaux syriens et des portraits du président. Tous ces gens semblent surgis de terre.

La mosquée est fermée, je ne peux y entrer. On me dit qu’il y a des fidèles à l’intérieur. Je m’assois pour fumer une cigarette et observer un moment puis je repars. J’aperçois soudain des formes étranges que je n’avais jamais vues auparavant dans les rues de Damas. Des hommes baraqués aux torses bombés. Ils sont vêtus de noir, et leurs manches courtes découvrent d’énormes biceps tatoués. Ils ont le crâne rasé. Ils balaient du regard tout et tout le monde et avancent en faisant des moulinets avec leurs gros bras. D’où sortent ces êtres terrifiants ? Où se cachaient-ils ? Vivaient-ils dans la ville ? Comment sont-ils apparus aujourd’hui ?

Je traverse le souk Hamidyé, où il n’y a personne à l’exception de quelques marchands ambulants. Les magasins sont fermés. Quelques membres des forces de sécurité se promènent tandis que des cars remplis d’hommes armés sont stationnés à l’extrémité du souk.

•••

Je comprends à présent la signification de l’expression “calme précaire”, que j’avais toujours considérée comme un cliché journalistique. Ce calme précaire s’est installé ces jours-ci à Damas dans le regard et les gestes des gens. Je me dirige vers la place Marjeh, alors que j’avais décidé de ne plus passer par là depuis le jour du rassemblement devant le ministère de l’Intérieur, il y a quelques semaines [le 16 mars].

La place Marjeh est déserte, à l’exception de la présence massive des forces de sécurité. Ses vieux hôtels délabrés apparaissent beaucoup plus clairement quand la place est vide et les magasins fermés. Elle ne ressemble pas à ce qu’elle était le jour où des dizaines de familles de prisonniers politiques avaient tenté de manifester devant le ministère de l’Intérieur. Ils se tenaient là dignement en brandissant les portraits de leurs proches. J’étais présente ce jour-là, aux côtés du mari et des deux enfants d’une détenue, quand soudain des hommes étranges ont surgi et ont commencé à frapper les manifestants. Paniquées, les quelques dizaines de personnes rassemblées se sont mises à scander : “Celui qui tue son peuple est un traître !” Elles ont encaissé les coups et les insultes puis ont disparu les unes après les autres, emmenées par ces hommes qui avaient surgi de nulle part. Des hommes aux bagues énormes, aux muscles saillants, à la peau craquelée, aux yeux durs. Ils formaient un barrage humain, se jetaient sur les manifestants, les frappaient, les mettaient à terre puis les piétinaient tandis que d’autres les emmenaient. Je les avais vus forcer l’entrée d’un magasin, jeter une femme à l’intérieur, baisser le rideau de fer derrière elle puis se diriger vers une autre femme.

Le petit groupe avait essayé de résister en vain. Le mari de la détenue m’avait confié son fils de 4 ans avant d’être embarqué avec son autre fils de 10 ans. Tétanisée, je serrais contre moi le petit garçon comme dans un film. Il n’y avait plus de différence entre la réalité et la fiction. Je tremblais. Tout à coup, je me suis rendu compte que l’enfant regardait son père et son frère se faire tabasser puis pousser à l’intérieur d’un bus. Le visage du garçon de 10 ans était pétrifié, comme s’il avait reçu une décharge électrique. Un poing puissant, puis un deuxième s’abattit sur sa petite tête, puis il fut projeté à coups de pied dans le véhicule. J’avais détourné le visage du plus jeune pour l’empêcher de voir ce que l’on faisait à son frère et je suis partie avec lui en courant. Je vis l’une de mes amies qui venait d’arriver sur la place se faire assaillir par trois hommes. Je l’attrapai par le bras en hurlant : “Ne l’embarquez pas !” Ils nous bousculèrent, l’enfant et moi, et emmenèrent mon amie au loin. Je me mis à courir en compagnie d’un jeune homme qui m’aidait à porter le garçon. Le petit me demandait de rester là avec lui pour attendre son papa et son frère. Il disait qu’il voulait frapper les policiers qui les avaient emmenés et s’inquiétait de savoir s’ils allaient rejoindre sa maman en prison. Impuissante, je lui répétais : “Tu viens avec moi maintenant.”

Ce n’était pas la police qui avait frappé son père. La police avait regardé les gens se faire tabasser, rouer de coups de pied, insulter et arrêter, sans rien dire. Un groupe en civil avait surgi avec des drapeaux et des photos du président, et c’étaient eux qui avaient frappé les manifestants. Puis un autre groupe était arrivé et s’était mis à disperser les gens avec les bâtons des drapeaux.

Dans la soirée, la nouvelle s’était répandue que des hommes avaient infiltré la manifestation pour provoquer des troubles et que le ministre de l’Intérieur avait reçu les familles des prisonniers. En écoutant cela à la télévision officielle syrienne, je repensais aux yeux du petit garçon que j’avais porté. Je l’imaginais piétiné par la foule, je l’imaginais errant dans la ville à la recherche de son père et de son frère.

•••

J’avais donc vu les “infiltrés”. Je dépasse la place Marjeh et je vois encore les ombres derrière les barreaux des prisons mobiles. Je monte dans un taxi pour aller vers l’une des mosquées que l’on dit encore encerclées, dans le quartier de Kafr Sousseh. Aucun rassemblement là-bas. Peut-être est-ce une erreur ou une exagération des médias. Au lieu d’observer la ville depuis la vitre du taxi, je consulte Internet sur mon portable. Je ne veux plus me fier qu’à moi-même : sur Internet, on dit que la mosquée est assiégée alors que la radio dans le taxi assure que la ville est parfaitement calme.

Des patrouilles de sécurité sont déployées au rond-point de Kafr Sousseh. On me barre la route : l’accès est bloqué. Nous contournons la place pour nous engager dans les ruelles. La situation semble calme, surtout dans les quartiers de la bourgeoisie aisée, très coupée des événements.

Je descends du taxi et marche en direction de la mosquée. Difficile d’approcher. Des bruits de motos et des clameurs s’élèvent, des officiers de la sécurité entourent une foule qui brandit des drapeaux et des photos du président. Je demande ce qui se passe mais on me conseille de m’éloigner. Il n’y a aucune femme. “Que fais-tu ici ?” me dit un homme sur un ton méprisant. Je lui tourne le dos pendant que montent les acclamations à la gloire du président. Déguisés en “manifestants”, des membres des forces de sécurité encerclent effectivement la mosquée. Je suis tentée de les “infiltrer”, comme le conseillent les amis sur Facebook, mais impossible d’avancer d’un pas.

Dur de se retrouver seule au milieu d’hommes en civil qui se précipitent soudain sur un jeune homme, le jettent à terre et lui arrachent son portable, ou montent sur les toits donnant sur la mosquée pour vérifier que personne ne filme ou ne prend de photos. Impossible de vérifier les informations, mais il est clair que le lieu est investi par la police, les forces de sécurité et les porteurs de drapeaux et de portraits. Certains parlent de négociations en cours entre l’un des cheikhs à l’intérieur de la mosquée et les forces de l’ordre pour permettre une évacuation pacifique. J’apprendrai plus tard que les jeunes sortis de la mosquée ont été expédiés directement en prison.

Mon cœur bat très fort. Il me dit qu’il faut fuir le danger. J’aperçois la fureur dans les yeux d’un porteur de portrait qui s’avance vers moi. Je cours au taxi. L’homme tente de rattraper la voiture en me menaçant. Je demande au chauffeur de foncer. Il me dit : “Pourquoi tu prends le risque de te faire humilier, ma sœur ? Ces gens-là ne font pas la différence entre une femme et des hommes.” Je me tais. J’ai les yeux embués, l’image de l’endroit encerclé me terrifie. Des informations me parviennent sur des morts à Douma [à la périphérie nord de Damas], sur des amis qui ont été arrêtés, sur des blessés et sur des dispensaires engorgés après que l’armée a tiré sur la foule. Beaucoup de nouvelles me parviennent de tous les côtés. Je demande au chauffeur de me rapprocher de Douma, mais là il explose : “Pas question. Tu n’iras pas là-bas !”

•••

Il n’y a que ma conscience pour protéger les désarmés. Je me fiche que les “islamistes modérés”, comme on dit, soit l’alternative au pouvoir actuel, je me fiche du visage des tueurs ou même de toutes les rumeurs et des mensonges. Ce qui m’importe, c’est de ne pas être un diable silencieux alors que le sang devient la langue dans laquelle on s’exprime. Ce qui m’importe, c’est que je vois de mes propres yeux des gens désarmés se faire frapper, arrêter et même tuer simplement pour avoir manifesté. Je vois les fils de mon peuple tomber les uns après les autres comme des pêches tombées de l’arbre avant maturité.

Mon chauffeur s’est transformé en tuteur moralisateur. Il me dit que la route de Douma est coupée. Quand je lui demande si la localité est encerclée elle aussi, il me répond : “Ne m’en demande pas plus ma sœur, je n’ai rien à voir là-dedans !”
L’armée est sur place et des coups de feu ont été entendus, m’apprend-il.
“Mais qu’en pensez-vous ? Que se passe-t-il ?
— Je n’en pense rien. J’arrive à peine à survivre.
— Mais des gens sont en train de mourir…
— On va tous mourir un jour. Paix à leur âme.
— Que feriez-vous si l’un de vos enfants était tué ?
— La Terre entière ne suffirait pas à m’en consoler !” me dit le chauffeur après un moment de silence.
J’ai entendu dire que l’un des jeunes tués à Deraa [voir page ci-contre] avait été jeté, encore vivant, dans une chambre froide et, quand ils ont sorti son corps, ils ont vu qu’il avait écrit avec son sang : “J’étais vivant quand on m’a mis là, ne le dites pas à ma mère.”

“J’espère que ce n’est pas vrai”, dit le chauffeur en hochant la tête dans un soupir. Nous sommes arrivés devant chez moi. Je tremble. Je vois que le sang appelle le sang. Je vois un trou béant de vie, un trou plus grand que l’existence. Je le vois sur la poitrine des martyrs, sans que je voie les visages des tueurs. Une fois chez moi, je vais infiltrer le sommeil des tueurs et leur demander s’ils ont aperçu le trou de vie quand ils ont visé avec leurs balles ces poitrines dénudées et sans défense !
Si vous voulez avoir une idée de ce que signifie vivre dans une dictature, vous pouvez lire ce blog (en Anglais) :

Plusieurs récits surréalistes comme celui-ci, et, malheureusement, le dénouement prévisible, à savoir la disparition depuis quelques jours de la rédactrice, arrêtée par un service de police non-identifié.
ce qui est impressionnant c'est la relative impunité et le silence assourdissant dans lequel ces massacres se déroulent..
On n'arrête pas de prendre des gants dans les déclarations, on condamne timidement... Mais merde faut prendre des vrais mesures là, ça tourne au bain de sang.

Là dans le nord, en ce moment même, un nouveau gros carnage se prépare, au tank et à l'hélicoptère.
Je le dis souvent : les Occidentaux ne sont pas les maîtres du monde. C'est une chose que de stopper l'armée de Kadhafi devant Benghazi, mais on ne peut pas à la fois faire ça et intervenir contre Assad. D'autant que Assad est de facto protégé par Israel et par l'Iran, pour des raisons contradictoires.
Donc, comme ni les Russes, ni les Turcs, ni les Chinois, ni la ligue arabe ne bougeront jamais pour arrêter un massacre au nom des droits de l'homme (ce serait comme d'attendre une intervention économique des Américains au nom des travailleurs quoi...), on ne fera rien contre Assad et sa machine parce qu'on ne peut rien faire.
Si Kadhafi avait la bonne idée de partir ou de prendre un missile au coin de la tête, l'hypothèse d'une intervention occidentale en Syrie gagnerait un tout petit peu en crédibilité, mais ce serait sans doute trop tard vu les distances et les délais.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Aloïsius
Je le dis souvent : les Occidentaux ne sont pas les maîtres du monde. C'est une chose que de stopper l'armée de Kadhafi devant Benghazi, mais on ne peut pas à la fois faire ça et intervenir contre Assad. D'autant que Assad est de facto protégé par Israel et par l'Iran, pour des raisons contradictoires.
Donc, comme ni les Russes, ni les Turcs, ni les Chinois, ni la ligue arabe ne bougeront jamais pour arrêter un massacre au nom des droits de l'homme (ce serait comme d'attendre une intervention économique des Américains au nom des travailleurs quoi...), on ne fera rien contre Assad et sa machine parce qu'on ne peut rien faire.
Si Kadhafi avait la bonne idée de partir ou de prendre un missile au coin de la tête, l'hypothèse d'une intervention occidentale en Syrie gagnerait un tout petit peu en crédibilité, mais ce serait sans doute trop tard vu les distances et les délais.
Au delà des limites de nos capacités d'engagement ( l'OTAN a largement les moyens d'aller balancer quelques bombes en Syrie aussi ), c'est surement aussi la volonté de ne pas ouvrir ouatmillions de fronts et de mettre le doigt dans un engrenage qui peut ensuite te bouffer le bras et le reste. Sans parler évidemment de la situation géostratégique qui n'a rien à voir ( tu parles de l'Iran et d'Israel, mais ceci dit on voit mal l'Iran faire autre chose que protester, et Israel faire un lobbying pour le statut quo )
Citation :
Publié par Prootch
Autant pour la posture morale anti-dictateur.

C'est bien beau le constat d'impuissance du à la simultanéité, mais Khadaf n'est pas devenu un dictateur cette année... dit plutôt effectivement pas de petrodollars et tout à perdre dans ce pays protégé par l'Iran.
Dans la série "amalgame bâtard" c'est pas mal du tout...
Une bonne nouvelle pour les amateurs de complots : hier, les agences de presse annonçaient la démission de l'ambassadrice de Syrie en France, qui a précisé lors d'une interview TV qu'elle rejoignait les rebelles. L'info a été confirmée par courrier à en-tête de l'ambassade et par mail.

Sauf que maintenant, on sait que ce n'est pas vrai et que d'ailleurs, la femme de l'interview n'est pas l'ambassadeur de Syrie
Citation :
Publié par Mahorn
Une bonne nouvelle pour les amateurs de complots
Je ne pense pas que la démonstration qu'un vrai bidonnage se fasse démonter en 24 heures par les médias soit une bonne nouvelle pour les amateurs de complots...
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
La diplomatie française va se prendre un ou deux vétos au conseil de sécurité. Il faut dire que bombarder tous les jours Tripoli au nom d'une résolution qui vise à protéger des civils alors qu'il n'y a aucun combat dans cette ville doit laisser quelques traces dans les esprits.

Après on entendra super Juppé nous parler de conscience, de responsabilité, de légitimité, d'hommes finis dont la fin n'est plus qu'une question de semaines au plus. Franchement vous devriez le mettre sous ritaline avant qu'il ne vous fasse passer définitivement pour des charlots.
.
Citation :
Publié par blackbird
La diplomatie française va se prendre un ou deux vétos au conseil de sécurité. Il faut dire que bombarder tous les jours Tripoli au nom d'une résolution qui vise à protéger des civils alors qu'il n'y a aucun combat dans cette ville, ça doit laisser quelques traces dans les esprits.
C'est sur que les (possibles) veto chinois et russe sont motivés par ces raisons. Tout à fait logique qu'un pays connu pour son respect des droits de l'homme et un second pour ses interventions militaires tout en douceur bloquent le conseil pour ça.
Citation :
Publié par blackbird
Il faut dire que bombarder tous les jours Tripoli au nom d'une résolution qui vise à protéger des civils alors qu'il n'y a aucun combat dans cette ville, ça doit laisser quelques traces dans les esprits.
C'est sympa de citer la télévision d'état, tu pourrais dire aussi que selon l'autre bord il y'a des arrestations, morts et accrochages quotidiennement dans la banlieue de Tripoli. On reconnaît ta neutralité encore une fois. Mais ça s'améliore maintenant c'est plus qu'a Tripoli qu'il ne se passe rien hein ...

Et on n'évoquera pas l'evidence du pourquoi bombarder des sites dans une ville à qq centaines de kilomètre de combats au 21 ème siecle ... et malgré les appels répétés depuis des semaines aux Tripolitains à se masser sur les objectifs pour servir de boucliers humains, ils semblent avoir du mal à trouver beaucoup de volontaires vu le peux d'images de charniers provoqués par nos bombes annoncés dans tes messages.




Et pour revenir au sujet qui est la Syrie, j'adore la position qui consiste à dire "Ils ne feront rien en Syrie ... si ils ne font rien cela prouve qu'ils n'agissent que quand il y a du pétrole ... et si ils agissent c'est des va-t-en guerre la preuve !!!" ... ça doit etre bien de toujours avoir raison comme ça ... mais en fait le but c'est bien cela : "toujours avoir raison" enfin j'espère ...


L'Iran, Israel, la Palestine, la Turquie, les EAU, le CCG, l'ONU, la position de la Chine et la Russie, celle des pays émergeants, les politiques intérieures de tout les pays du globe ... tellement de sujets négligeables incapablent d'expliquer la difficulté de la situation en Syrie et au Yémen pour nos diplomaties ... comparait à notre infamie et notre rapacité pour les sous-sols. L'on ne doit pas jouer les chevaliers blancs mais semble-t-il que l'on soit toujours la cause de tout ... et quand l'on porte une part de responsabilité l'on a un devoir de réparation dans les limites du réel.
Message supprimé par son auteur.
Mets toi dans la tete que jamais l'on serait intervenu en Libye sans les changements chez ses deux voisins directs ... le pétrole et les armes il y'a toujours qqun à qui l'acheter ou les vendre. Téléportes la Syrie au milieu de l'Atlantique et tu verras que le problème serait bien plus simple pour nous.

Mais bon si jamais les résolutions passent ne t'inquiètes pas Prootch il y'aura bien la découverte de gisements colossaux de gaz en Méditerranée fin 2010 pour te donner raison ... je m'étonne que tu n'es pas encore sauté sur cela pour expliquer la destabilisation généralisé de la region ... tu le gardes en réserve comme le Qatar ?

Moi ce qui me désole c'est tout ces gens qui sont tellement obsédés par leur anti-américanisme et frensh-bashing qu'ils sont incapables de voir les vrais problèmes et jeux de rapport de forces qu'il existe à l'intérieur de tout les pays et toutes les organisations. Et surtout méprisants toujours le poid des opinions, des idéologies et surtout des peuples ! Ca leur fait un point commun de taille avec ceux qu'ils disent combattre me direz vous ...

Incapable de comprendre que l'Occident que l'on déteste il ne se combat pas en cherchant à le détruire mais en ne laissant passé aucune occasion de l'orienter dans le bon sens pour être celui que l'on voudrait, l'Occident c'est nous ( pour la plupart ici ) que vous le vouliez ou non ... mais au final ce qui compte pour vous ce n'est pas d'arriver à ce que l'on dit souhaiter mais d'etre le numero 1 des opposants, ce qui compte ce n'est pas le résultat mais la lutte et de toujours en etre le champion immaculé ( et pour qqun qui conspu l'attitude de "chevalier blanc" c'est plus qu'ironique ) comme si vous ne profitiez pas tout les jours au quotidien et meme dans votre travail pour certains des marchés et des marchands.

edition :

Citation :
Publié par Prootch
Et pour le coup, je suis contre une intervention en Syrie.
Et bien voila merci de prouver que j'ai raison ...
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