Politique et économie en Syrie

Affichage des résultats du sondage: Faut il intervenir militairement en Syrie ?
OUI il le faut 61 19,93%
NON je ne le souhaite pas 189 61,76%
NSPP 56 18,30%
Votants: 306. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.

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Citation :
Si la Syrie tombe, l'Iran se retrouve isolée dans le monde arabe en tant qu'état contre les Etats-Unis. Il est sans doute impensable pour les iraniens de voir cela se produire. Ce qui devrait entraîner l'Iran à refuser toute ingérence étrangère en Syrie.
Ce qui serait le prétexte idéal pour déclencher une guerre contre eux.
La CIA doit bruisser comme une ruche
Citation :
Publié par ZnÞg
Reste la Turquie qui est la puissance montante en Syrie.. et c'est une démocratie.
Juste pour correction, euh, rajoute à tendance religieuse et on perd la démocratie. La démocratie implique la liberté religieuse, c'est non négociable, il semble que la Turquie ne la permette pas. Je t'invite à consulter internet à ce sujet pour t'en rendre compte.
Citation :
Publié par Cleanthe
Juste pour correction, euh, rajoute à tendance religieuse et on perd la démocratie. La démocratie implique la liberté religieuse, c'est non négociable, il semble que la Turquie ne la permette pas. Je t'invite à consulter internet à ce sujet pour t'en rendre compte.
Je ne sais pas combien de fois où il faudra le répéter mais en Turquie, le mouvement islamiste a été depuis son accession au pouvoir en 2002 grandement amélioré les conditions de vie de ses citoyens ainsi que les conditions du débat démocratique.
Citation :
Publié par Aloïsius
C'est clair, les insurgés libyens sont les agents de Dassaut et Boeing..
Indirectement oui , quand ils arriveront à chasser le Kadafou du pouvoir , où vont ils se fournir en armement et à qui vont ils confier l' exploitation du pétrole ? , on peut raisonnablement penser que la France sera bien positionnée sur ces marchés, Business as usual avec une pointe d'éthique .
Citation :
Publié par Nijel
L'épine dans la démocratie turque, ce n'est pas tellement la religion que le problème kurde.
Et quelques restes arméniens, grecs, chypriotes... Plus quelques vexations visant les Bahaïs ou les Allévis. Mais la liberté de religion des non-musulmans (et des musulmans "hérétiques" est très encadrée en Turquie.

Citation :
Publié par Cafécreme
Indirectement oui , quand ils arriveront à chasser le Kadafou du pouvoir , où vont ils se fournir en armement et à qui vont ils confier l' exploitation du pétrole ?
Je ne suis pas certain que la première mesure d'un nouveau pouvoir libyen soit de faire des stocks d'armes sophistiquées... Par ailleurs, en ce qui concerne le pétrole, je ne pense pas non plus qu'on se retrouve dans une situation à l'irakienne, avec remise en jeu des contrats gelés des années 90. Je miserai plus sur une prolongation des contrats actuels.
Après, si on trouve de nouveaux champs de pétrole, ou si Tripoli décide de construire sa branche du TGV Marrakech-Le Caire, les entreprises françaises seraient sans doute bien placées. Mais pour le rafale, on risque d'attendre longtemps...
Citation :
Publié par Svein Uhtred
Je ne sais pas combien de fois où il faudra le répéter mais en Turquie, le mouvement islamiste a été depuis son accession au pouvoir en 2002 grandement amélioré les conditions de vie de ses citoyens ainsi que les conditions du débat démocratique.
Attention aux mantras, je t'invite également à t'informer sur le traitement des religions en Turquie pour saisir par toi-même le problème.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Le président syrien Bachar al-Assad prononcera un "discours" important mercredi à la nation, a confirmé l’agence officielle Sana au moment où la Syrie est en proie à un mouvement de contestation sans précédent contre le régime.
"Le président va prononcer un discours important à l’adresse du peuple syrien, lié aux questions intérieures et aux derniers développements en Syrie", écrit Sana. La veille, un haut responsable syrien ayant requis l’anonymat avait annoncé que M. Assad s’adresserait "mercredi dans la matinée à la nation (en prononçant) un discours au Parlement" et qu’il présenterait à cette occasion "ses projets de réformes". Il s’agira de la première intervention publique du chef de l’Etat depuis le début des manifestations dans le pays le 15 mars. M. Assad devrait annoncer l’abrogation de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963, la libéralisation de la presse, l’instauration du pluralisme politique et des mesures anti-corruption. L’état d’urgence avait été imposé après l’arrivée au pouvoir du parti Baas, qui reste le parti unique en Syrie.
Si l'état d'urgence est abrogé les manifestations deviendront légales, à suivre...mais bon je ne pense pas que ça suffira
Ca dépend... J'avoue que j'ai beaucoup de mal à appréhender la situation Syrienne. J'ai l'impression que Bachar al Assad bénéficie d'un authentique soutien d'une bonne partie de la population, contrairement à la Tunisie ou l' Egypte.
+1. Connaissant un bon nombre de Syriens, une grande partie d'entre eux soutiennent et aiment sincèrement leur président.

Bah, si tu es du bon coté du régime et que personne ne te dérange, le changement te fais peur et tu n'en veux pas.

La question est: Comment va-t-il reprendre le contrôle de Lattakieh et Daraa?

Pour ceux qui ne le savent pas aussi, le président Bashar Al Assah n'est que la face "jolie" du régime. Dans les coulisses se sont les vieux lions de l'époque de son père et surtout son frère Maher Al Assad qui dirigent la sécurité et les grandes lignes diplomatiques du pays.
l’État d'urgence n'a pas été levé, ça m'aurait étonné aussi ^^

Citation :
+1. Connaissant un bon nombre de Syriens, une grande partie d'entre eux soutiennent et aiment sincèrement leur président.
S'il a dissout le gouvernement c'est quand même difficile de croire que c'est juste à cause d'une "minorité" de la population.

Citation :
Devant le parlement.Manifestants amenés en bus garés plus loin. Snipers en position. Bachar commence son discours. Ferveur de la foule. Peu de monde en dehors des abords immédiats du Parlement. Super discours, il faisait très sympa et rassurant. Mais il n'a annoncé aucune reforme. Pas besoin : "je suis reconnu comme un réformateur".Peu de monde en dehors des abords immédiats du Parlement. Les groupies du président attendent sa sortie du parlement.Dans la foule, beaucoup de jeunes. Genre sortie scolaire.Autour, les gens sont moins enthousiastes. Damas ne s'est pas arrêtée de vivre pour écouter son président."
Des dizaines de milliers de Kurdes obtiennent de nouveau la nationalité syrienne (qu'ils avaient perdu en 62)

Sinon ils sont en train de rédiger une loi sur la sécurité pour remplacer l'état d'urgence. Pour l'instant la répression a toujours lieu, même si les médias se permettent un peu plus de liberté.

Des manifestations sont prévues demain.

http://www.france24.com/fr/20110407-...omme-homs-baas
C'est en train de reprendre en Iran:

http://iran.blog.lemonde.fr/2011/04/...#xtor=RSS-3208

S'il y a bien un régime que j'espère voir tomber, c'est celui là.

Sinon les choses bougent encore en Syrie, l'État d'urgence a été levé et le parlement vote (formalité), l'autorisation de manifester "pacifiquement" dans le pays. En pratique ce n'est que poudre aux yeux car les services de sécurité gardent l'immunité sur tous les crimes qu'ils peuvent commettre, et les manifestants sont vus comme "gang armés" par ces dits services.
J'y vois surtout un prétexte pour le gouvernement pour pouvoir réprimer encore plus les manifestations.
Citation :
Publié par ClairObscur
Ca dépend... J'avoue que j'ai beaucoup de mal à appréhender la situation Syrienne. J'ai l'impression que Bachar al Assad bénéficie d'un authentique soutien d'une bonne partie de la population, contrairement à la Tunisie ou l' Egypte.
Ben Ali aussi était soutenu par une partie de la population. C'est juste qu'à un moment il y a des changements de rapport de forces et le camps précédemment dominant doit faire profil bas.
Il y a en tout cas une forte augmentation de la violence et des morts ces derniers jours.

Les US ont demandé à leurs ambassadeurs et leurs officiels de quitter le pays, signe que la situation est en train de s'aggraver rapidement.
Il y avait une réunion hier mercredi du conseil des Nations Unies pour débattre d'une proposition de condamnation des violences qui auraient fait entre 350 et 400 morts (estimation selon Lynn Pascoe, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politique)

Proposition rejetée principalement par la Russie, qui ne veut aucune condamnation, ainsi que la Chine, l'Inde et le Liban.

L'UE (France, Britain, Germany, Italy and Spain) et les US examinent chacun de leur côté des mesures de sanctions envers la Syrie.

http://english.aljazeera.net/news/mi...514236533.html
au moins 62 morts dans les manifestations de vendredi, et au moins 10 000 manifestants sur la place principale de Damas.

Comme pour l'Iran il y a quelques semaines, l'ONU a voté de justesse hier "une mission en Syrie pour enquêter [sur] les violations présumées des droits de l'homme et pour établir les faits et circonstances de ces violations et des crimes commis"

Hier encore Obama a imposé des sanctions économiques envers des dirigeants Syriens, l'UE prévoit un embargo des armes et autres sanctions.

page Facebook avec des vidéos sur les manifestations, avertissements habituel sur la violence des scènes filmés https://www.facebook.com/syria.news.F.N.N
Le seul truc qui me fait peur dans mon avis subjectif de Libanais (surtout que je dois retourner au pays cet été) serait que l'alliance Syro-Iranienne tente d'utiliser le Hezbollah pour changer l'attention vers un conflit plus traditionnel Israel-Hezbollah sur leur terrain de jeu favori qu'est le Liban.

En même temps, dans le cas où le Hezbollah attaquerait Israel, la réponse d'Israel serait critique aussi. Repondre par des bombardement massives et une invasion @Guerre de 2006 ne serait pas la meilleure solution.

Bref, je suis très curieux de savoir comment tout cela va évoluer. Mais bon, le conflit reste encore assez limité en Syrie pour faire vaciller le régime ama.
Le conflit reste encore limité en Syrie, certes.

Mais qu'en est il des idées et des opportunités que tous ces mouvements populaires représentent pour la Cisjordanie / Gaza ?
Ne peut on pas assister au même genre de mouvement de population, au départ pacifique, mais pouvant évoluer en révolte populaire ?
où? en Palestine?

Euh...je ne crois pas que quelque chose se passera là-bas. Tant qu'ils n'auront pas leur état et qu'Israel continuera à jouer la carte de la colonisation et de la répression, les barbus et corrompus seront les rois dans la région là-bas.
Al Jazeera vient de diffuser des images de militaires syriens blessés, et aidés par la population. Ils avaient refuser de tirer sur la population, malgré les ordres, alors ils se sont fait attaquer par des tireurs d'élites, qui eux n'ont aucun scrupule.

Si Al Assad tombe, il y aura un "nettoyage" de ces tireurs d'élite, comme il y a eu pour certains au lendemain de la chute de Ben Ali, et ce n'en sera qu'amplement mérité
Euh je crois que c'est fini / Game over pour la révolution en Syrie.

L'armée est entré dans Daraa et arrête maison par maison les manifestants, 500 personnes rien que pour la journée du Lundi. De même dans le nord de Damas avec 200 arrestations. Le gouvernement Syrien a donné 15 jours aux manifestants pour se rendre d'eux mêmes aux services Syriens.

Bref, je pense que c'est fini. ça m'etonnerait que la situation s'inverse...
Je réponds ici à Racen et à Voluptificus

>>posté par Racen

>>Jacques Julliard, éditorial de Marianne n°732 :
>>[...] Oh! je ne suis pas en train de demander une intervention militaire en Syrie, sur mandat de l'ONU.
>>Et cela pour plusieurs raisons :
>>- d'abord, parce que la Russie et la Chine, qui conservent de leur passé ou de leur présent communiste une solidarité sans faille avec les dictatures, y mettraient leur veto.
>>- Ensuite, parce qu'il n'existe pas en Syrie de front à consolider comme en Libye : il faudrait donc faire la guerre au pays tout entier, ville par ville, quartier par quartier.
>>- Enfin, parce que dans les relations internationales, qui sont le théâtre d'un affrontement permanent entre la puissance et le droit, les grands criminels bénéficient mécaniquement de plus d'impunité que les petits. L'Iranien Ahmadinejad est plus en sécurité que Bachar al-Assad, qui l'est lui-même plus que Kadhafi, qui l'était lui-même plus que Ben Ali, etc.

>>D'aucuns en concluent que, faute de pouvoir, la morale commande d'épargner les petits. Je n'ai jamais compris ce que la morale gagne à cette exigence théorique d'une égalité générale de traitement, où se cache le plus souvent une inavouable volonté de rien faire nulle part. [...]

je disais qu'à mon avis les occidentaux n'iront pas en Syrie :

- parce qu'ils n'obtiendront pas de résolution de l'onu (manquerait plus que ça)
- parce que les pays arabes y seraient opposés
- et tout simplement parce que c'est trop dangereux

Je pense qu'ils n'auront pas le soutien du Conseil de sécurité pour plusieurs raisons. D'abord parce que ce Conseil n'est pas la caisse de résonance des indignations des pays occidentaux et ensuite parce que les évènements en Syrie ne sont pas assez graves pour déclencher une intervention armée. Selon moi il faut arrêter de fantasmer sur ce droit d'ingérence. Les positions de certains sont tout-à-fait disproportionnées. A les suivre on irait déclencher des guerres aux quatre coins de la planète à chaque fois qu'il y aurait une répression sanglante dans un pays au régime peu démocratique.

Je pense également que la grande majorité des pays arabo-musulmans seraient tout-à-fait opposés à une intervention de pays occidentaux en Syrie et cela ne serait-ce que par principe. D'ailleurs les Syriens eux-mêmes y seraient opposés. De plus il ne faut pas se leurrer : les seuls qui seraient militairement capables d'intervenir seraient les Etats-Unis. La France et le Royaume-Uni n'ont pas les moyens de le faire et ils ne pourraient que participer dans la maigre mesure de leurs moyens. Donc politiquement et en l'état actuel des choses il serait inconcevable pour les pays arabo-musulmans de soutenir une intervention des USA en Syrie.

Je pense pour finir que cela serait beaucoup trop dangereux. Et ce n'est pas une question d'en avoir ou pas. Intervenir en Syrie c'est courir le risque de déstabiliser la région entière, parce que qui dit Syrie dit Israël et cela bien avant de dire Iran quoiqu'on puisse penser. Pour les pays de cette région c'est la question israélienne qui a toujours posé problème. Aussi quoiqu'on tenterait de faire en Syrie, cela sera toujours ce problème qu'il s'agirait de résoudre et on sait par expérience qu'il est insoluble par la force. On ne pourrait donc que l'aggraver.
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