Bon je crois que le mouvement arrive à sa fin, quand j'y pense l'ayant bien critiqué, j'en garde un gout amer. J'ai compris et beaucoup d'autres avec moi, qu'il y a des problèmes qu'on avait trop longtemps cachés sous le tapis. Il faut saluer l'abnégation et la ténacité de ces citoyens qui ont eu le courage d'imposer leurs voix, leurs corps, et ce malgré les crachats, les caricatures ou le mépris.
Mais cette colère malgré les "cadeaux", malgré le délitement du mouvement, est toujours palpable, personne n'est rentré chez lui pleinement satisfait. Ce mois aura permis de mettre en exergue certaines choses et surtout de voir des personnes qui jusque là subissaient sans broncher, des fractures sociétales invisibles sont devenues soudainement visibles et celles-ci n'ont trouvées aucunes réponses, elles continueront d'exister dans l'ombre, jusqu'au jour ou elles réapparaîtront.
Ce cri en a effrayé plus d'un, peu habitué que nous étions à en entendre le son. Il aura eu le mérite d'en faire sortir certains de leur torpeur, cela a réveillé quelques démons, il est vrai, mais les temps sont troubles et ces individus aux visages aussi diverses que leurs situations, méritent le confort qu'ils réclament, quoi qu'en en dise, celui-ci est la priorité de tous.
C'est en fait un mal bien plus profond qu'une petite hausse du smic ou un trop plein de taxe qui s'est exprimé ces dernières semaines. Ces gens pour la plupart sont de retour à la maison, dépités, lassés et déçus de constater que personne n'a vraiment écouté ce qu'ils disaient. Il n'y a pas eu de victoire, au contraire, je sens toujours un grand ressentiment, si ce n'est plus dans la rue, imo il s'exprimera dans les urnes. Gage qu'à ce moment, la déception et la fatalité sera partagée.
Dernière modification par Saink ; 13/12/2018 à 00h23.
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