Sauf que la dérive du débat ne vient pas "on a rien à foutre de ces cas", mais plutôt "comme il y a ces cas là, il faut pas faire la loi" au lieu de dire "il faudrait adapter pour ces cas là". Merci de ne pas retourner la charge.
Et ce genre de procédé, on le retrouve sur beaucoup de sujets, malheureusement. Elle consiste à trouver un angle pour discréditer l'ensemble des mesures. A aucun moment, ceux qui poitent ces cas-là ne sont en réalité pour de tels lois. Nous avons eu ces mêmes comportements pour la ZFE. C'est juste trouver la faille qui permet la légitimisation d'un tel refus.
Je ne même pas sûr que la taxation aboutisse aux effets que tu désires. J'habite en Guyane, loin de Cayenne. Beaucoup de "métro" qui s'installent s'autorisent à rentrer un mois tous les 1-2 ans pour voir la famille, sachant que ça monte vite à 1000€-2000€ de budget par personne en fonction de la saison. Je pense que si ce coût devenait rapidement insupportable, ils ne resteraient pas.
Vu le coût déjà élevé, tu imagines bien qu'entendre "taxe" et "payer plus cher" pour un truc déjà ultra cher, ça fait hérisser les cheveux de certains. Si en pourcentage, cette taxe va être trop prohibitive pour l'outre-mer, et inefficace en local.
S'ils savent qu'en s'installant, ils vont devoir faire une croix sur des vacances, et bien... Les gens ne viennent plus s'installer. Ce qui amène à l'interimisation des professions. Faute de postulant, et à cause du sous-effectif, les directions prennent tous les candidats, parfois même ceux qui ne veulent rester que 3 à 6 mois, et leur payent leur billet d'avion.
Au final, le nombre de billet d'avion pris risque d'augmenter (et donc la pollution liée) si une taxe touche les vols aux directions des outre-mer vis à vis des travailleurs.
"Il" suffirait de former localement. Certes. Mais :
- Pas mal de métier n'ont pas de formation en local, et doive compter sur des apports hors territoire.
- Même quand des gens sont formés, les jeunes partent en métropole y vivre, voyant la France comme le progrès et une terre du futur. Quand des directions veulent envoyer en formation des employés, ils s'arrangent toujours à ce que ça soit les profils "qui ne risquent pas de partir" soient choisis, afin qu'ils ne se barrent pas.
On en est à un point où même l'armée attire du monde, car les recrues finissent par quitter la Guyane et s'installer en métropole. Et qu'importe si c'est pour finir dans une unité d'infanterie à Brive.