[wiki] Agriculture et alimentation en France et dans le monde

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Citation :
Engagés par The New York Times, des chercheurs californiens spécialisés dans l’analyse de poisson ont échoué à certifier la nature du thon contenu dans les sandwichs de la chaîne de restauration rapide. Lorsque le poisson est mélangé à de la mayonnaise, son identification est compliquée par les aléas de la chaîne d’approvisionnement.
Citation :
“Il y a deux conclusions”, écrivent-ils. Soit les morceaux sont tellement modifiés qu’ils ne sont plus identifiables, soit “il n’y a tout simplement rien là-dedans qui soit du thon”

Ça rejoint bien ce que Christophe Brusset dénonçait/décrivait sur Thinkerview concernant les sous-produits et chaîne d'approvisionnement.
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le...demie-20210709
Citation :
Le marché du bio s'est élevé à près de 13,2 milliards d'euros en France en 2020, en progression de 10,4% sur un an et ce malgré la fermeture pendant de longs mois des restaurants et des cantines. La performance est notable, compte tenu du recul de l'achat de produits bio par la restauration hors domicile (-21%).
[...]
«En 2020, le cap symbolique des 50.000 exploitations engagées en bio a été largement franchi», avec 53.255 fermes (+13% par rapport à l'année précédente), soit près de 12% des exploitations françaises, indique le rapport.
Cette tendance semblait se confirmer en 2021, avec, lors des cinq premiers mois, 4.647 nouvelles exploitations engagées en bio, contre 4.392 en 2020 sur la même période.
Bon, il y a donc 12% d'agriculteurs en France qui sont déjà morts mais ne le savent pas encore, d'après la FNSEA, Monsanto, Bayer et leurs potes.

Bref, petit calcul : on va imaginer que cette croissance se poursuit, mais en la faisant diminuer progressivement pour être plus réaliste. Si je ne diminue ce taux de croissance que de 0,2 par an, on sera à 100% bio dans une vingtaine d'années.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le...demie-20210709

Bon, il y a donc 12% d'agriculteurs en France qui sont déjà morts mais ne le savent pas encore, d'après la FNSEA, Monsanto, Bayer et leurs potes.

Bref, petit calcul : on va imaginer que cette croissance se poursuit, mais en la faisant diminuer progressivement pour être plus réaliste. Si je ne diminue ce taux de croissance que de 0,2 par an, on sera à 100% bio dans une vingtaine d'années.
Oui, enfin, pour le 100% bio, il faut créer pas mal de vocations pour un travail sans vacances ni week ends. Et pas très bien payer.

Être agriculteur, c'est pas un métier, c'est vraiment une vocation, un truc que tu as dans le sang depuis que tu es gamin. Et quand on voit les soucis (taux de suicide, non reprise des exploitations familiales) c'est pas avec une marchandise plus exigeante mais vaguement mieux payé qu'on va pouvoir changer l'agriculture.

Je crois beaucoup plus aux circuits locaux, dans intermédiaires pour rendre ce métier plus vivable (et aussi l'alignement sur la SECU générale plutôt que le système de la MSA qui ne garantit rien).

Sans ça, super, on aura que des légumes bios produits, mais dans nos assiettes, on aura des légumes importés avec des taux de pesticides supérieures à la situation actuelle. Je suis pas sur que le consommateur français ainsi que l'agriculteur français y gagnent.
Citation :
Publié par Diot

Être agriculteur, c'est pas un métier, c'est vraiment une vocation
Ça c'est essentiellement un poncif rentré plus ou moins de force dans la tête des gens pour que socialement on accepte que les gens à la base de notre pyramide de besoin soient exploités comme des esclaves par les distributeurs et les industrielles post WWII.
On retrouve le même genre d'âneries vis à vis de l'enseignement ou de la médecine par exemple.

Si il faut avoir la '' vocation '' c'est parce que tu sais que tu seras sous payé et sous considéré toute ta carrière malgré la nature essentielle de ton travail.

Mais ce n'est pas une fatalité, comme tu le dis le local est un moyen de court-circuiter ces acteurs intermédiaires et de mieux rémunérer les producteurs. Et il existe d'autres solutions (fiscalité, subventions, tarifs plancher etc).
Rien, hormis l'organisation absurde actuelle, ne s'oppose à ce que l'agriculteur soit un travailleur comme les autres, avec ses spécificités mais payé à hauteur de celles-ci.
https://www.nouvelobs.com/animaux/20...-chez-ldc.html

Le groupe LDC, qui correspond aux marques "le gaulois", "Marie" et "Maître CoQ" persiste à utiliser des poulets à croissance rapide "Ross 308" qui ont été sélectionnés génétiquement pour grossir 5 fois plus vite que les poulets "normaux", au prix de souffrances continues durant leur courte vie.
L'entreprise ne respecte pas non plus la réglementation sur les conditions de "vie" de ces animaux.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://www.nouvelobs.com/animaux/20...-chez-ldc.html

Le groupe LDC, qui correspond aux marques "le gaulois", "Marie" et "Maître CoQ" persiste à utiliser des poulets à croissance rapide "Ross 308" qui ont été sélectionnés génétiquement pour grossir 5 fois plus vite que les poulets "normaux", au prix de souffrances continues durant leur courte vie.
L'entreprise ne respecte pas non plus la réglementation sur les conditions de "vie" de ces animaux.
il te suffit simplement de regarder les étiquettes des poulets que tu achète (si t'en achète bien sur) et miracle des choses LDC changera ses cahiers de productions...On me dit dans l'oreillette que c'est déjà le cas pour répondre au cahier des charges de production 2030 pour le bien être animal avec l'obligation de mise en place de lumière naturelle. Pas de bol, la mise en place de lumière naturelle augmente les piquage entre poulets et diminue en plus la marge aux éleveurs parce que bien sur si tu monte en gamme en production on ne te paie pas plus cher...la joie de l'application de la loi EGALIM avec la construction des prix en marche avant (Mise en place sous le gouvernement MACRON, encore une fois).

Bref, regarde les étiquettes, achète du label et surtout ne fait pas semblant de ne pas être responsable en découvrant pourquoi tu achète des produits à pas cher.
Citation :
Publié par tetrafred
Bref, regarde les étiquettes, achète du label et surtout ne fait pas semblant de ne pas être responsable en découvrant pourquoi tu achète des produits à pas cher.
Je n'achète que du label rouge ou équivalent, merci de te soucier de mon éducation consumériste. Le sujet de ce post, c'est que cette entreprise utilise une race de poulet qui n'est pas autorisée en France, si j'en crois l'article cité. Autrement dit, elle viole la loi.

Ce que j'ignorai en revanche, c'est que c'est la même boite que celle qui fait les plats "Marie", du style pâtes feuilletée en tube.
Citation :
Publié par Aloïsius
Je n'achète que du label rouge ou équivalent, merci de te soucier de mon éducation consumériste. Le sujet de ce post, c'est que cette entreprise utilise une race de poulet qui n'est pas autorisée en France, si j'en crois l'article cité. Autrement dit, elle viole la loi.

Ce que j'ignorai en revanche, c'est que c'est la même boite que celle qui fait les plats "Marie", du style pâtes feuilletée en tube.
disons que LDC ce sont eux qui font la loi sur le marché tout simplement
Je crois pas que ce soit passé ici mais une intervention au 2021 UN Food Systems Pre-Summit (le sommet est en septembre) est passée pour un coup d’éclat et pourrait intéresser ici. Elle vient de Jeffrey Sachs, un économiste américain, conseiller du SG de l’ONU sur les ODDs. Son intervention va au-delà de la question des systèmes alimentaires. Disons quelle touche aux ODDs plus globalement.

Au-delà du propos sur la RDC au début, et du fait qu’ils enfonce quelques portes (déjà) ouvertes (mais sans effet), je trouve qu’il amène avec beaucoup de force ses « recommandations » (qu’on les partage ou non, pour tout ou partie, ou pas du tout - « plus facile à dire, qu’à faire » mais ça, il le sait).


Dernière modification par DK ; 18/08/2021 à 19h08. Motif: Ajout d’un lien compte rendu FAO
Yuka condamnée à verser 25.000€ à un industriel de charcuterie

Franchement c'est le genre de news assez dérangeante. Une application qui a pour vocation la santé des consommateurs se fait condamner en justice. Clairement l'industriel rêve d'une censure de l'application et a même été jusqu'à demander que les qualitatifs "médiocres" et "mauvais" qui apparaissent sur les fiches produits dans l'app soient retirés.

Le souci que j'ai avec cette condamnation c'est qu'il a bel et bien été prouvé que la nitrite dans le jambon en trop grande quantité est cancérigène donc à quel moment ABC industrie ne se fait pas démonter et envoyer dans les cordes ? 15065210.png
Citation :
5 000 euros de dommages et intérêts : c’est la somme que devra payer l’application Yuka au fabricant de charcuterie ABC Industrie. L’application nutritionnelle a en effet été condamnée par le tribunal de commerce d’Aix en Provence, lundi 13 septembre, pour “pratiques commerciales déloyales” et “trompeuses” ainsi que pour “des actes de dénigrement”.

Cette décision fait écho à un jugement datant de mai dernier, rendu par le tribunal de commerce de Paris, au profit la Fédération des industriels charcutiers traiteurs (FICT).
Les tribunaux de commerce sont des organismes mafieux. Il est urgent de les dissoudre. On n'est plus au Moyen-Âge.
Citation :
Yuka se voit donc à présent interdire de faire figurer un lien vers sa pétition et les termes « risque élevé » et « cancérogène » dans toutes ses publications censées évaluer la qualité nutritionnelle de produits contenant des charcuteries nitrées. « Cette décision pose une vraie question sur la liberté d’expression et la liberté d’information des consommateurs », a réagi l’entreprise dans un communiqué, « puisqu’il a notamment été demandé à Yuka de supprimer de l’application toute mention précisant que les nitrites seraient cancérogènes, et ceci malgré l’avis de l’OMS » qui « a classé la charcuterie comme cancérogène certain et les nitrites/nitrates ingérés comme cancérogènes probables ».
L’entreprise devra de plus faire figurer, sur ses publications concernant les sels nitrités, une citation de l’avis rassurant de l’Efsa. Cela malgré les régulières mises en cause de la fiabilité des avis de cette agence ‒ que ce soit à propos du bisphénol A, du glyphosate ou encore du formaldéhyde.
Les condamnations sont donc tombées.
On nage juste en plein délire mdr. Quand bien même le tribunal de commerce c'est intérêts & cie, quelque chose comme ça ne devrait pas passer aussi crème. pls10.png
Je ne vois pas trop le problème avec la décision du tribunal. Le problème de la mention cancérogène c'est l'association au fait que certains nitrites sont cancérogènes (sous quel degré, quelle quantité?) et la charcuterie de l'industriel. Quand tu lis l'application tu peux tout à fait penser par association que la charcuterie de l'industriel est cancérogène.

Pour tous les autres produits en général, Yuka te dis juste si le produit est sain ou non, ils ne te disent pas que le sucre Daddy risque de provoquer le diabète ou le beurre Président l'obésité.

De plus le juge a débouté le plaignant sur pas mal d'autres points de sa demande.
Citation :
Publié par Estal'exilé
Je ne vois pas trop le problème avec la décision du tribunal. Le problème de la mention cancérogène c'est l'association au fait que certains nitrites sont cancérogènes (sous quel degré, quelle quantité?) et la charcuterie de l'industriel. Quand tu lis l'application tu peux tout à fait penser par association que la charcuterie de l'industriel est cancérogène.

Pour tous les autres produits en général, Yuka te dis juste si le produit est sain ou non, ils ne te disent pas que le sucre Daddy risque de provoquer le diabète ou le beurre Président l'obésité.

De plus le juge a débouté le plaignant sur pas mal d'autres points de sa demande.

Parce que les "juges" sont des... commerçants élus par... des commerçants....
Citation :
Grippe aviaire : le Ministère interdit l'élevage plein air de volailles en France
Les deux arrêtés grippe aviaire qui viennent d'être publiés par le Ministère de l'agriculture et de l'alimentation signent la fin programmée de l'élevage plein air en France. Le Ministre a beau jurer la main sur le cœur qu'il « défend » l'élevage plein air, le contenu de ces arrêtés est sans appel : ils créent un droit de produire pour les industriels et une impossibilité à produire pour les éleveurs et éleveuses plein air.

Malgré les très nombreuses réunions auxquelles nous avons contribués, nos propositions[1], les expertises et témoignages de terrain que nous avons produits, comme lors des précédentes crises d'influenza aviaire, le Ministère choisit la claustration. Pourtant, les nouvelles dispositions qu'il a validées sont, il faut le marteler, contreproductives pour lutter contre la grippe aviaire et vont à l'encontre du bien-être animal et de la santé en élevage.

A l'inverse, rien n'est prévu pour baisser en densité, pour limiter les mouvements d'animaux vivants, de flux, d'intervenants, pourtant facteurs majeurs de propagation de l'influenza aviaire et étayés scientifiquement notamment par l'ANSES*[2].

Nous éleveurs et éleveuses en canards, volailles de chair et poules pondeuses plein air, refusons d'être les complices de cette supercherie qui trompera les consommateurs et consommatrices quant à la qualité des produits et leurs conditions d'élevage. Non, un élevage claustré 9 mois sur 12, comme ce fut déjà le cas cette année, ne peut plus être qualifié de « plein air ».

Non, prévoir un demi-mètre carré par volaille, ce n'est pas du plein-air. C'est cette réalité que cette nouvelle règlementation va imposer, entraînant un plan social chez les éleveurs et éleveuses plein air. Face au poids écrasant des industriels de la filière, nous en appelons aux consommateurs et consommatrices pour que le plein air ne disparaisse pas des assiettes.

https://www.confederationpaysanne.fr...cevpar40lsdmp1
D'après un article du Canard Enchaîné, les mastodontes du secteur ont fait pression sur le ministère de l'agriculture pour faire sauter les dérogations auprès des petits élevages...
La cellule Demeter de la Gendarmerie fait l'objet d'une enquête fournie de France Info.


Citation :
La cellule Demeter a été créée en octobre 2019, puis lancée officiellement deux mois plus tard par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner. Il s'agit d'une "cellule spécifique pour lutter contre les atteintes agricoles", selon la description qui en est faite à l'époque. Baptisée du nom de la déesse grecque des moissons, elle a pour objectif, selon le document officiel de présentation du ministère de l'Intérieur, de lutter contre les actes crapuleux (comme les vols de gasoil ou de matériel) et la criminalité organisée.

Or, depuis sa création, cette cellule de la gendarmerie est contestée par des associations environnementales, qui accusent les pouvoirs publics de l'utiliser pour criminaliser la critique du modèle agricole dominant. Associations sous pression, journalistes menacés, lycées agricoles sous influence... Demeter est accusée d'étouffer tout débat autour du modèle agricole intensif. Une enquête de la cellule investigation de Radio France.
Exemple d'atteinte à la liberté de la presse :

Citation :
Le cas de la journaliste allemande Bettina Kaps est similaire à celui de la journaliste de RKB. En mars 2021, elle se rend dans le village de Glomel (Côtes d’Armor) où réside Morgan Large afin de l’interviewer, parmi d’autres personnalités locales, dans le cadre d’un reportage radiophonique sur le poids de l’écologie avant les élections régionales.

En fin de journée, alors qu’elle se promène avec son micro le long d’un champ pour enregistrer de l’ambiance, un tracteur arrive à sa hauteur. "Le tracteur ralentit, se souvient Bettina Kaps. L'agriculteur qui le conduit me demande ce que je fais. Je lui explique que je suis une journaliste en train de réaliser un reportage et que je ne fais qu’enregistrer le bruit de son tracteur." La conversation entre l'agriculteur et la journaliste allemande s'engage à nouveaux dix mètres plus loin. "Il me demande si je suis végétarienne, si je suis pour le bio, puis il m’explique qu’il rêve d’avoir un méthaniseur, ajoutant que cela ne va sûrement pas me plaire."

Soudain, l'échange bascule. "Lorsqu’il aperçoit mon micro, son ton change radicalement, se remémore la journaliste. Il me tutoie et me dit : ‘Tu enregistres ?’ Il commence à m’insulter et à m’intimider. Il me dit : ‘Je vais appeler la gendarmerie.’ Je lui réponds : ‘La cellule Demeter ?’ Puis il m’ordonne de rester là jusqu’à ce que les gendarmes arrivent." La journaliste est mal à l'aise. "Je me sens agressée. Je décide alors de quitter les lieux et de rentrer à mon hôtel mais l’agriculteur me poursuit avec son tracteur. Il se met en travers de la route pour tenter de m'arrêter. Par chance, je réussis à entrer par l’arrière de l'hôtel, en passant par la cuisine."

À peine installée dans la salle de restauration de l'établissement, Bettina Kaps entend quelqu’un frapper à la porte. L’agriculteur l’a suivie jusque-là et fait venir les gendarmes. "Il me dit : 'Tu sors tout de suite !', raconte-t-elle. Je me rends donc dans la cuisine où se trouve l’agriculteur et deux gendarmes." Devant les forces de l'ordre, les intimidations se poursuivent. "L’agriculteur me qualifie de 'garce'. Au bout d’un moment je finis par dire aux gendarmes : 'Vous voyez comment il se comporte ? Vous ne lui dites rien ? Je pourrais porter plainte contre lui pour insulte.'" Les gendarmes lui font comprendre que cela ne mènera nulle part. La journaliste explique qu’on lui demande alors d’aller chercher son enregistreur radio rangé dans sa chambre.
Y'a quand même des trucs surprenants et assez incohérents.

Déjà, en terme d'éthique journalistique : impossible d'enregistrer une personne sans son accord express. Ce que la journaliste aurai du demander et qu'elle ne relate pas.

Ensuite... la poursuite à coup de tracteur qui vient ensuite couper la route ? Un tracteur hein... pas un pickup.. un tracteur...

Et puis, c'est la journaliste qui parle de la cellule Demeter, tu penses bien qu'il n'y a pas de cellule Demeter a Trifouilli les oies.

Je reste très très dubitatif face à ce type de compte-rendu. Ça fait tout de même très commentaire à charge totalement arrangé.

Pour faire simple, ici, il n'y a pas d'entrave à la liberté de la presse, il y a un agriculteur ( probablement un gros con ), qui n'a pas bien pris d'être enregistré à son insu, par une personne qui déambulait sur ou à proximité immédiate de ses terres agricoles.
En encore, aucun élément ne permet de relier en quoi que ce soit ce témoignage avec la célébrissime cellule Demeter.

Dernière modification par TabouJr ; 31/10/2021 à 14h23.
Citation :
Publié par Aratorn
Y'a quand même des trucs surprenants et assez incohérents.

Déjà, en terme d'éthique journalistique : impossible d'enregistrer une personne sans son accord express. Ce que la journaliste aurai du demander et qu'elle ne relate pas.
C'est plus compliqué quand on parle de journaliste qui bénéficie d'un droit à la liberté d'information, surtout qu'on est ici dans un lieu public et non dans un lieu privé. D'autant qu'il est prévenu dans l'article. Il avait donc le choix de quitter le lieu s'il ne voulait pas être enregistré. C'est lui qui l'a poursuivie.
Citation :
En fin de journée, alors qu’elle se promène avec son micro le long d’un champ pour enregistrer de l’ambiance, un tracteur arrive à sa hauteur. "Le tracteur ralentit, se souvient Bettina Kaps. L'agriculteur qui le conduit me demande ce que je fais. Je lui explique que je suis une journaliste en train de réaliser un reportage et que je ne fais qu’enregistrer le bruit de son tracteur." La conversation entre l'agriculteur et la journaliste allemande s'engage à nouveaux dix mètres plus loin. "Il me demande si je suis végétarienne, si je suis pour le bio, puis il m’explique qu’il rêve d’avoir un méthaniseur, ajoutant que cela ne va sûrement pas me plaire."
Du reste, elle n'a fait l'objet d'aucune poursuite et la gendarmerie confirme qu'elle n'a fait que vouloir apaiser la situation, c'est à dire qu'elle n'a appliqué aucun texte de loi en la matière.

Mais bon, pas la peine de se concentrer sur ce seul exemple, l'article en donne beaucoup d'autres.


Citation :
"Ce terme a été inventé par l’industrie agricole", affirme Antoine Gatet, vice-président de France nature environnement (FNE), la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. En janvier 2020, celui qui est également juriste à l’association Sources et rivières du Limousin est contacté par des journalistes de France 3 qui réalisent un reportage sur l’installation controversée d’une serre industrielle de tomates hors sol dans une zone humide. Le juriste développe, devant la caméra des journalistes et aux côtés du président de la Confédération paysanne de Corrèze, son opposition à ce projet. L’interview se déroule sur un terrain agricole non clôturé, à l’extérieur du site controversé.

Or, quatre mois après la diffusion du reportage, Antoine Gatet reçoit la visite de gendarmes à son domicile, à la demande du procureur de la République de Tulle. On lui explique qu’il doit être entendu comme témoin dans le cadre d’une enquête pour "violation de domicile", considérant que le militant associatif aurait pénétré illégalement sur le terrain du propriétaire de la serre industrielle.
Ca a été classé sans suite.
Citation :
Les lycées agricoles, sous tutelle du ministère de l’Agriculture, constituent également un terrain de bataille idéologique. Les interventions des pouvoirs publics et de certains syndicats n'y sont pas anodines. Ainsi, en mai 2021, un adjudant de gendarmerie est intervenu auprès d’une classe d’un lycée privé agricole à Derval (Loire-Atlantique) au côté des Jeunes agriculteurs sur le thème de l’agribashing.

Citation :
"C’est le début de la muselière pour des associations comme la nôtre." Depuis que les gendarmes s’intéressent à ses activités militantes, Henri Plandé alerte. En février 2020, le président de l’association Alerte pesticides de Haute-Gironde a organisé un débat citoyen sur les pesticides, à Blaye (Gironde). Une initiative qui lui a valu d’être suivi de près par la gendarmerie nationale qui l’a appelé à plusieurs reprises afin "d’avoir des informations" sur le contenu de la réunion et ses participants. "J’étais très étonné, confie Henri Plandé. Je leur ai demandé si c’étaient les renseignements généraux."

Deux gendarmes ont fini par se rendre à son domicile : "Ils portaient leurs armes et leurs gilets pare-balles. C’était hallucinant", se souvient le président de l’association écologiste. "Le vieil instituteur que je suis est scandalisé."
Et évidemment la cellule Demeter est un partenariat entre la gendarmerie et la FNSEA et les JA.

Dernière modification par Aedean ; 31/10/2021 à 11h46.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
Les prix alimentaires mondiaux atteignent leur plus haut niveau depuis juillet 2011 (lefigaro.fr)

et cela ne fait que commencer.
Encore deux trois saisons de merde comme 2020 et on va avoir droit à des famines maouss dans les pays périphériques, et tout ce qui va bien avec.
Pas vraiment surprenant...

Je cite l'article :

Citation :
Entre inondations, gel et sécheresse, l'agriculture est plus que jamais à la merci de la météo. Par ailleurs, la Chine importe plus que d'habitude, en particulier du soja et du maïs, afin de reconstituer ses élevages de cochons décimés par la peste porcine.

La sortie du Covid se répercute en chaîne sur l'agroalimentaire. La hausse des coûts du transport, de l'énergie et des engrais, le manque de main-d'œuvre dans les champs, pèsent sur le secteur. Les tarifs de la volaille ont ainsi progressé en raison d'une demande mondiale élevée alors que la grippe aviaire, notamment en Europe, éliminait des élevages et que les coûts élevés des aliments pour animaux en fragilisaient d'autres.
On sait que la meteo va de plus en plus contraindre la production agricole partout dans le monde, et avec de plus en plus de restrictions sur l'approvisionnement en petrole, la liberalisation complete des denrées agricoles va surement devoir faire marche arriere.

De gre ou de force, il va falloir revenir a une agriculture plus locale. Et les pays qui n'en ont pas vont probablement morfler au niveau des prix dans les prochaines années...
C'est regrettable qu'une "enquête si fournie" puisse être si approximative. Outre les cas décrits qui sont louches ou limite comme précédemment soulevé j'ai l'impression que l'enquête ne s'est même pas souciée de recueillir le point de vue gendarmerie.

La cellule DEMETER c'est basé en région parisienne et ça collationne l'ensemble des faits en lien avec l'agriculture et ça souffre de traiter d'un large spectre de faits. Ca permet de centraliser l'ensemble des faits commis sur le territoire pour analyser ces faits et dégager des analyses/liens.

Là ces différentes histoires décrites d'ailleurs qu'à travers des points de vue uniques font apparaitre l'action de procureurs locaux qui ont diligenté des brigades locales, des cellules de renseignement à la main des commandant de groupement qui n'ont aucun lien avec DEMETER, bref dès que l'on voit un gendarme c'est DEMETER ....

C'est comme si dès qu'il y avait des enquêtes cyber tout gendarme rencontré agissait aux ordres du C3N, tu comprendras que c'est abracadabrantesque.

Le journaliste n'a en l'espèce que servi la soupe à une constellation d'associations sans rien investiguer.

Ca n'enlève rien au problème que la critique de certains modèles d'élevage devient urgente quand par exemple on voit du lait de montagne avec des vaches qui restent dans des hangars avec du fourrage d'herbe de montagne.

Par contre si des élevages précis sont visés par des actions pacifiques d'assos locales et qu'ensuite ces mêmes élevages sont victimes d'exactions il convient d'explorer si des liens peuvent exister entre des vitrines associatives bon chic bon genre et des petites mains dédiées aux basses oeuvres.
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