[POGNAX] Politique et économie aux Etats-Unis d'Amérique

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Publié par Thesith
Faut pas juste couper dans les budget, faut repenser les missions, former les flics, être plus regardant sur le recrutement etc...

Cette stratégie ne fonctionne que si y a une remise à plat de la manière d'organiser les forces de police.
Je ne suis pas sur d'à quel point le show de John Oliver est représentatif d'un vrai courant de pensée aux USA, mais vous dites la même chose tous les deux.

https://www.youtube.com/watch?v=Wf4cea5oObY

Regarde à partir de 9min57.

Donc l'idée de base derrière le "defund the police", c'est bien d'arrêter le tout répressif, d'arrêter d'appeler les flics pour gérer des problèmes scolaires, les SDF, les malades en crise etc... Et de fait, si on allège les missions de la police, elle a besoin de moins de moyen et on peut prélever dans son budget pour orienter l'argent vers des politiques appropriées.

Alors après bien sûr, j'ai souligné "de base" parce qu'on est jamais à l'abri d'une récupération politique foireuse de la part d'un con qui n'est pas capable de s'asseoir 2min pour réfléchir.
Pour ceux qui pensent que les flics de NY n'ont pas assez d'argent, d'équipement ou de dotation :

https://edition.cnn.com/2020/06/08/u...nts/index.html

Citation :
In March 2018, a group of black and Hispanic boys aged 8 to 14 were walking home, talking and laughing. Some of them played with sticks picked up from the ground, the CCRB report states.
While on the sidewalk, multiple police cars approached. The officers exited their cars, one with his gun drawn, and told the boys to get against the wall. They complied and were all frisked by the officers, and no weapons were found, the report states. In all, eight to 10 police cars and 10 to 16 officers responded to the scene, the report states.
The lieutenant on scene decided to take the 8-year-old and 14-year-old to the station and processed them for disorderly conduct after officers reported seeing the children running with sticks, the report states. The two boys were transported there while handcuffed and in tears, the report says.

10 voitures de police et 10 à 16 flics pour arrêter et menotter des enfants de 8 et 14 ans qui jouaient avec des bâtons.
Of course, "black and hispanic".
Non mais pour ceux qui nónt pas compris le "Defund the police" allez regardez la video de john Oliver et revenez apres, il explique parfaitement le probleme et pourquoi c'est necessaire (en gros il explique que aux US les missions de la police sont bcp trop large et que bcp de ces missions pourraient etre remplient par des gens sans armes automatiques et blinde de combat, comme s'occuper de chien errant ou autre).

Il s'agit de recentrer les missions de la police et d'attribuer les fond a d'autres services plus a meme de s'occuper de ces problematiques.

De toutes facons, enormement d'etudes montrent que le tout repressif ne fonctionne pas (coucou la guerre contre la drogue de Reagan) et que l'education et la prevention sont bcp plus economiques et efficace sur le long terme. Mais bon, il faut faire plaisir a l'electeur republicain de base et foutre tlm en prison pour un vol de bonbek (et au passage laisser les Balkany libre d'aller boire un verre en terrasse alors que les types ont pris 4 et 5 ans ferme. Ca n'a rien a voir certes mais ca reste incomprehensible)
Citation :
Publié par ashony
De toutes facons, enormement d'etudes montrent que le tout repressif ne fonctionne pas (coucou la guerre contre la drogue de Reagan) et que l'education et la prevention sont bcp plus economiques et efficace sur le long terme. Mais bon, il faut faire plaisir a l'electeur republicain de base et foutre tlm en prison pour un vol de bonbek (et au passage laisser les Balkany libre d'aller boire un verre en terrasse alors que les types ont pris 4 et 5 ans ferme. Ca n'a rien a voir certes mais ca reste incomprehensible)
En effet, l'un n'a commis qu'un larcin, l'autre a détourné beaucoup d'argent entre autres, donc oui ça reste incompréhensible.

Mais penses tu, on lui a laissé faire ça, sûrement parce que:

La bouffe en prison est dégueulasse.
La journée de rentrée des deux enfants (équivalent moyenne section de maternelle et CP) d'une des mes compagnes a été consacrée au mouvement BLM.
Ils ont discuté des émeutes aux USA, du concept de discrimination systémique, d'exemples historiques aux USA et en Belgique, ont appris une comptine sur le thème de BLM, ont réfléchi au concept de Privilège Blanc et de quelle façon il s'appliquait à eux dans la vie de tous les jours, et ont fini par s'agenouiller pour une prière pour les racisés de Belgique et des USA.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
ont réfléchi au concept de Privilège Blanc et de quelle façon il s'appliquait à eux dans la vie de tous les jours, et ont fini par s'agenouiller pour une prière pour les racisés de Belgique et des USA.
C'est mardi matin et j'ai mal dormi.
Mon détecteur de sarcasme est cassé, du coup je suis obligé de poser la question :
Tu déconnes là non?

Édit : ''Une de mes compagnes'' ?
Citation :
Publié par Kedaïn
Je ne suis pas sur d'à quel point le show de John Oliver est représentatif d'un vrai courant de pensée aux USA, mais vous dites la même chose tous les deux.

https://www.youtube.com/watch?v=Wf4cea5oObY

Regarde à partir de 9min57.

Donc l'idée de base derrière le "defund the police", c'est bien d'arrêter le tout répressif, d'arrêter d'appeler les flics pour gérer des problèmes scolaires, les SDF, les malades en crise etc... Et de fait, si on allège les missions de la police, elle a besoin de moins de moyen et on peut prélever dans son budget pour orienter l'argent vers des politiques appropriées.

Alors après bien sûr, j'ai souligné "de base" parce qu'on est jamais à l'abri d'une récupération politique foireuse de la part d'un con qui n'est pas capable de s'asseoir 2min pour réfléchir.
Oui je sais, y a pas de désaccord. J'ai pas vu la vidéo mais sans l'avoir vu je connais déjà son contenu parce que ça n'a rien de nouveau en réalité. Donc j'ai parfaitement conscience de ça, simplement et c'est là où je prends mes distances si on peut dire, c'est que pour moi quand j'entends "on va couper dans le budget de la police et mettre de l'argent dans l'éducation"
Ce que j'entends c'est "On va couper dans dans votre budget, maintenant démerdez vous avec la nouvelle enveloppe". Sans qu'il n'y ait remise en cause justement du mode de fonctionnement de la police et une réflexion justement sur ces missions et les moyens employé. Et en prime j'irais plus loin, c'est que je vois pas comment on peut espérer un changement de mentalité si on garde les même responsables au même poste. Les gens qui sont à ces postes ils fonctionnent avec un logiciel de mode de gestion de la police dont ils ont hérité. Et ce logiciel fonctionne ainsi depuis des décennies. Si on leur coupe le budget leur 1ère réaction ça ne sera pas "bon on va acheter moins de matos", ça sera "bon où est ce qu'on enlève des patrouilles". (et je vous laisse deviner quel quartier aura moins de patrouille)

Bref je dis simplement que si on veut vraiment changer les choses en réalité il faut un engagement politique sur la durée, car c'est pas en claquant des doigts et en faisant une coupe dans le budget que le problème va se régler. Or encore une fois je suis très peu optimiste sur le fait que cet engagement politique va se faire réellement. Alors oui y aura sûrement des maires pour le faire sérieusement et réfléchir à tout ça, mais est ce que ça sera la majorité ? j'ai de sérieux doute. Mais on verra et comme je disais j'espère vraiment me tromper et que ces annonces qui se succèdent ne sont pas démagogue. Je l'espère sincèrement parce que dans le cas contraire si j'ai raison, alors les 1er à souffrir le plus de ces coupes, ça sera les populations le plus exposé aux violences.

Quand au manque de moyen de la police, j'aurais du être plus précis dans mon propos. Bien sûr qu'il y a des moyens énormes qui sont mis en place en équipement de tout type, sans compter des missions qui ne devraient pas être le fait de la police ou du moins pas avec les moyen mis en jeux. Par contre y a des départements de la police qui sont les parents pauvres. Et notamment tout ce qui est travail d'enquête. Je sais pas si vous vous rendez compte du chiffre, y a que 6 meurtres sur 10 qui sont résolus, et encore je m demande si le chiffre n'est pas pire que ça puisque comme je le disais y a certains endroit où comme ils sont débordés, ils ont tendance à classer des meurtres en suicide (par contre aucune idée de l'ampleur du phénomène). J'ai souvenir d'une histoire de dingue d'un ressortissant français qu'on a retrouvé mort (ça se passait en Californie de mémoire) dans son logement avec 2 balles dans le corps. Y avait tout un tas d'élément qui allait dans le sens du meurtre notamment le fait qu'il avait 2 balles dans le corps.. et malgré ça c'était classé en suicide.

Bref tout ça pour dire que j'espère que toutes ces déclarations de bonne volonté pour répondre à une foule en colère vont vraiment se traduire par des actes et pas juste une histoire de coupe budgétaire.

Citation :
La journée de rentrée des deux enfants (équivalent moyenne section de maternelle et CP) d'une des mes compagnes a été consacrée au mouvement BLM.

Ils ont discuté des émeutes aux USA, du concept de discrimination systémique, d'exemples historiques aux USA et en Belgique, ont appris une comptine sur le thème de BLM, ont réfléchi au concept de Privilège Blanc et de quelle façon il s'appliquait à eux dans la vie de tous les jours, et ont fini par s'agenouiller pour une prière pour les racisés de Belgique et des USA.
J'espère que c'est du sarcasme parce que, c'est vrai on a eu l'illustration du privilège blanc avec les manifs des GJ. Aucun manifestant blanc n'a été blessé. La violence policière ça n'existe que contre les minorités, le reste du temps ils lancent des fleurs aux manifestants.

Et puis je suis pas sûr que la posture victimaire soit la bonne approche, surtout que cette posture elle est également utilisé par les blancs racistes. Puis bon je trouve très dangereux personnellement quand on en vient à pointer du doigt une communauté. Comme si elle était la source de tous les problèmes. Ca donne jamais rien de bon à la fin.
Citation :
Publié par Thesith
J'espère que c'est du sarcasme parce que, c'est vrai on a eu l'illustration du privilège blanc avec les manifs des GJ. Aucun manifestant blanc n'a été blessé. La violence policière ça n'existe que contre les minorités, le reste du temps ils lancent des fleurs aux manifestants.

Et puis je suis pas sûr que la posture victimaire soit la bonne approche, surtout que cette posture elle est également utilisé par les blancs racistes. Puis bon je trouve très dangereux personnellement quand on en vient à pointer du doigt une communauté. Comme si elle était la source de tous les problèmes. Ca donne jamais rien de bon à la fin.
Euh, le privilège blanc et les violences policières envers les GJ peuvent tout à fait coexister.

Les violences policières envers les GJ ont été encouragées par la hiérarchie (les fameuses consignes "d'impacter le manifestant" pour "lui faire peur" et le "décourager de revenir"). D'ailleurs, avant que les manifs ne dégénèrent, l'ambiance sur les ronds points était plutôt bon enfant et il n'y avait pas de problèmes ni de violences entre GJ et policiers. On pourrait se demander ce qu'il en aurait été si les fameux ronds points avaient été tenus par des "racisés". M'est avis que les choses auraient dégénérés bien plus rapidement. N'oublions pas que la police est majoritairement frontiste.

Après, le "privilège blanc", c'est de la sémantique hein. C'est juste une autre façon de voir le racisme que je trouve assez discutable à titre personnel mais que je peux comprendre si je me place du point de vu de ceux qui en sont victimes et qui en ont marre d'être considérés comme tel. Plutôt que de dire que l'on a été discriminé, on préfère dire qu'un autre a été avantagé. Le fond reste le même, c'est la forme qui change et qui fait grincer des dents (d'un côté on peut dire que ça fonctionne parce-que ça fait parler, de l'autre ça entretient la guerre de tous contre tous qui fait les affaires des puissants).

Dernière modification par Sadd Black ; 09/06/2020 à 10h21.
comme tu le dis toi même c'est très différent de parler de discrimination et de parler d'un autre groupe comme étant privilégié. Alors ça va faire hurler mais si on va au bout du raisonnement moi ça me rappel l'antisémitisme. Sisi, puisqu'il y a bien l'idée qu'un groupe d'individu dans sa globalité veut dominer le monde, aime l'argent, et a de l'argent etc....
Alors on est pas encore là, mais la frontière est mince et c'est tout le problème.

Y a de la discrimination c'est une réalité, par contre un privilège blanc ? comme disait je sais plus quel intervenant la discrimination sociale elle existe aussi, et elle concerne autant les blancs que les autres. Il est où le privilège blanc là dedans ?
Et puis pour voir que ça n'a pas de sens suffit de prendre l'exemple de la justice américaine, noir, asiatique ou blanc, si tu as de l'argent et que tu peux te payer les meilleurs avocats tu t'en sortiras. Si tu as de l'argent, ta couleur de peau devient secondaire.
Ce fameux privilège blanc au final il se heurte à la bonne vieille lutte des classes en réalité.
Citation :
Publié par Sadd Black
Après, le "privilège blanc", c'est de la sémantique hein. C'est juste une autre façon de voir le racisme que je trouve assez discutable à titre personnel mais que je peux comprendre si je me place du point de vu de ceux qui en sont victimes et qui en ont marre d'être considérés comme tel. Plutôt que de dire que l'on a été discriminé, on préfère dire qu'un autre a été avantagé. Le fond reste le même, c'est la forme qui change et qui fait grincer des dents (d'un côté on peut dire que ça fonctionne parce-que ça fait parler, de l'autre ça entretient la guerre de tous contre tous qui fait les affaires des puissants).
Non, c'est un renversement de perspective qui a des conséquences dramatiques pour les droits civiques et leur protection.
Les privilèges et la discrimination ne sont pas la même chose. Si tu abolis le "privilège blanc" dont bénéficieraient les "blancs" dans leurs rapports avec la police, ça implique que tu entres dans le cadre d'un Etat policier à l'égyptienne, où n'importe qui peut subir n'importe quoi de la police.
Si tu abolis les discriminations dont sont victimes les "noirs", ça implique que la police se comporte avec le respect attendus dans une démocratie envers tous les habitants.
Bon, déjà, je suis d'accord avec vous hein, je n'aime pas non plus cette expression et j'ai d'ailleurs expliqué pourquoi dans mon message.

Maintenant, faudrait voir à la re-contextualiser et se placer du pdv noir américain.

Ils n'ont pas la même histoire que nous et le choix des mots n'a pas la même signification pour eux que pour nous.

Le "privilège blanc" aux USA, ça renvoi à d'autres images, notamment à celles de la ségrégation. Là où parler de "privilège" chez nous rappelle davantage les évènements de la 2nde guerre mondiale.

Maintenant, si l'on fait fi de toute l'imagerie qui tourne autour de cette expression et que l'on se place du pdv des "racisés" (encore une expression que je n'aime pas), on peut voir le fait qu'un blanc soit nettement moins emmerdé par la police ou qu'il n'ait pas trop à se soucier de discrimination à l'embauche ou pour l'accès au logement comme une sorte de "privilège". Je suis contre son utilisation dans le contexte français mais, à titre personnel, je peux comprendre pourquoi elle est utilisée.
Citation :
Publié par Sadd Black
Le "privilège blanc" aux USA, ça renvoi à d'autres images, notamment à celles de la ségrégation. Là où parler de "privilège" chez nous rappelle davantage les évènements de la 2nde guerre mondiale.
Heu, non. Le terme "privilège", ça n'évoque pas DU TOUT la 2e guerre mondiale.

En France, le terme "privilège" évoque tout à fait autre chose :
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La seconde guerre mondiale est associée négativement à d'autres termes : exclusion, expulsion, travail-famille-patrie, pureté raciale, collaboration... Mais le terme "privilège" n'a jamais fait partie du vocabulaire historique connoté pour décrire cette époque.

Ce qui y ressemble le plus, de loin par temps de brouillard, c'est la notion plus récente de "préférence nationale" chère aux Le Pen.
Citation :
Publié par Sadd Black
Bon, déjà, je suis d'accord avec vous hein, je n'aime pas non plus cette expression et j'ai d'ailleurs expliqué pourquoi dans mon message.

Maintenant, faudrait voir à la re-contextualiser et se placer du pdv noir américain.

Ils n'ont pas la même histoire que nous et le choix des mots n'a pas la même signification pour eux que pour nous.

Le "privilège blanc" aux USA, ça renvoi à d'autres images, notamment à celles de la ségrégation. Là où parler de "privilège" chez nous rappelle davantage les évènements de la 2nde guerre mondiale.

Maintenant, si l'on fait fi de toute l'imagerie qui tourne autour de cette expression et que l'on se place du pdv des "racisés" (encore une expression que je n'aime pas), on peut voir le fait qu'un blanc soit nettement moins emmerdé par la police ou qu'il n'ait pas trop à se soucier de discrimination à l'embauche ou pour l'accès au logement comme une sorte de "privilège". Je suis contre son utilisation dans le contexte français mais, à titre personnel, je peux comprendre pourquoi elle est utilisée.
Non mais pourquoi vouloir changer de terme ? c'est de la discrimination point. Comme le dit parfaitement Aloïsius, le fameux privilège blanc c'est justement la manière dont la plice devrait traiter tout citoyen. Faut pas inverser les choses, car et j'y avais pas pensé sous cet angle, mais comme Aloïsius l'illustre bien. Si tu parles de privilèges c'est donc que tu sous entend que la police devrait pas se comporter comme ça, et si on va au bout du raisonnement alors le traitement normal c'est de faire comme pour les noirs.
Là où parler de discrimination c'est bien de dire vous êtes moins bien traité donc il faut qu'on change ça pour que tout le monde soit traité de la manière manière avec un nivellement vers le haut et pas vers le bas.

Et là y a pas d'histoire USA ou pas, le mot juste pour décrire la situation c'est discrimination. Puisque la police se comporte comme elle le doit dans une démocratie envers les blancs (enfin globalement) mais par contre elle a un comportement indigne envers les minorités et plus largement les plus faibles.

Et au passage en parlant de discrimination on évite ce piège de pointer du doigt une communauté. Alors que si on parle de privilège blanc, on peut le tourner comme on veut mais c'est bien pointer du doigt tout un groupe de population. Et c'est exactement ce que font les racistes. Après je comprends la colère des noirs américains en particulier, ils ont de bonne raison de l'être, mais ils doivent s'en tenir à la question de la discrimination. Parce que dans le cas contraire j'ai peur du retour de flamme, parce que justement les racistes blanc utilise cette nouvelle mode du "privilège blanc" pour à leur tour se présenter en victime. Et visiblement ce discours porte et leur redonne du poids.
Et ça les noirs américains devraient y faire attention, car ils sont minoritaires, c'est jamais bon de donner des munitions rhétorique aux racistes. Dans les racistes y a les bas du bulbe mais y aussi des penseurs qui structure la pensée raciste et utilise toutes les munitions qu'on leur donne pour renforcer leur thèse raciste. Et pour ma part je suis convaincu que cette rhétorique du "privilège blanc" c'est juste un boulevard pour ces gens là.
Citation :
Publié par Aloïsius
Heu, non. Le terme "privilège", ça n'évoque pas DU TOUT la 2e guerre mondiale.

En France, le terme "privilège" évoque tout à fait autre chose :


La seconde guerre mondiale est associée négativement à d'autres termes : exclusion, expulsion, travail-famille-patrie, pureté raciale, collaboration... Mais le terme "privilège" n'a jamais fait partie du vocabulaire historique connoté pour décrire cette époque.

Ce qui y ressemble le plus, de loin par temps de brouillard, c'est la notion plus récente de "préférence nationale" chère aux Le Pen.
Ok, je me suis mal exprimé. Je ne parle pas de l'expression "privilège de classe" je parle de l'expression "privilège d'une ethnie/religion/couleur de peau/etc" afin de justifier des discriminations.

Bref, on va arrêter là parce-que clairement, on tourne en rond. Vous faîtes comme si c'était nouveau de voir des militants choisir des mots précisément pour emmerder et faire réagir.

Ca n'a rien de neuf, on peut le déplorer mais on peut aussi essayer de comprendre d'où ça vient. Et comprendre n'est pas défendre.

Dernière modification par Sadd Black ; 09/06/2020 à 12h23.


Excellente explication pourquoi cette erreur de sémantique des racialistes est dramatique. C'est sûr qu'en allant expliquer aux prolos blancs qu'ils sont "privilégiés", ça va faire avancer la cause...
Citation :
L'écrivaine @demontaignetan à propos de la lettre de Virginie Despentes : "Elle bénéficie de droits humains non pas parce qu'elle est blanche mais parce que c'est un être humain. Ce qui fait qu'il doit y avoir égalité, c'est l'humanité." #CPolitique
Voilà tout est dit dans cette seule phrase. Ce qui compte c'est que tous, tous on soit traité dignement selon les principes des droits humains. Et le fait qu'il se trouve que les blancs puisse bénéficiaient plus facilement de ce droit, ce n'est pas un privilège, c'est ce que tout le monde devrait avoir quelque soit sa couleur de peau. C'est sous cet angle là qu'on doit voir les choses, sinon au lieu d'aller mieux les choses vont aller dans le mauvais sens justement.

Et puis mince quoi, ça ouvre la porte à "pardon d'être blanc" ... franchement faudrait savoir les blancs ils sont privilégiés, ou alors faut leur donner le statut de victime ?
Citation :
Publié par Xh0
Excellente explication pourquoi cette erreur de sémantique des racialistes est dramatique. C'est sûr qu'en allant expliquer aux prolos blancs qu'ils sont "privilégiés", ça va faire avancer la cause...
En général, c'est un universitaire hors-sol @Fassin ou une vedette des arts@Despente qui vient expliquer aux éboueurs bretons et aux chômeurs picards qu'ils sont d'abominables privilégiés.
Et c'est le même principe aux USA où cette méthode a été inventée avec le succès que l'on sait.

C'est bien pratique : si les "forces de progrès" s'attaquent aux classes moyennes "blanches" au profit du lumpenproletariat "coloré", elles vont foutre une paix royale aux 1%.
Message supprimé par son auteur.
Une non moins excellente tribune dans la même veine vient de pop sur le Monde :

Citation :
Tribune. Je suis une femme noire et je suis contre le privilège blanc. Je suis contre le concept de « privilège blanc », expression devenue courante en France chez une partie des militants antiracistes [elle désigne le statut préférentiel dont profiteraient certains en vertu de la couleur de leur peau, de leur genre ou de leur sexualité].
(…)
Les comparaisons entre la France et les Etats-Unis se multiplient, elles sont inévitables. Elles sont parfois justes, mais souvent caricaturales. Elles méconnaissent les différences historiques entre nos deux pays, et leurs conséquences sur nos contextes politiques, économiques, sociaux et culturels respectifs.
Le débat sur le privilège blanc en est l’exemple flagrant. Le privilège blanc est une traduction directe du « white privilege » américain. Ce concept né des sciences sociales aux Etats-Unis est devenu un instrument de lutte antiraciste pendant les mouvements pour les droits civiques dans les années 1950 et 1960, contre la ségrégation raciale, racisme d’Etat. Etre Blanc était donc un privilège institutionnel, conférant des droits exclusifs. Le white privilege est ainsi resté dans le langage courant de la lutte antiraciste aux Etats-Unis, d’autant que le concept de « white supremacy » reste revendiqué par des organisations ayant pignon sur rue, jusqu’à la Maison Blanche de Trump.
En France, la lutte contre les privilèges est entendue comme une lutte contre des inégalités d’ordre patrimonial, économique et social. C’est l’héritage de la Révolution française. Importer en France l’expression « privilège blanc », c’est vouloir plaquer l’histoire des Etats-Unis sur l’histoire de France, sans respecter ni l’une ni l’autre. C’est fabriquer un non-sens historique. Dans le contexte français, parler d’abolir le privilège blanc, c’est donner à croire que la lutte antiraciste serait un combat contre le statut de Blanc. Si ça n’était qu’inepte, ça ne mériterait pas une tribune. Mais c’est bien plus que cela, c’est grave et dangereux.
Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est faire un énorme cadeau à l’extrême droite et aux polémistes de la France rance. Ceux qui agitentla peur du « grand remplacement » auprès des populations blanches qui vivent au bord de la précarité, dans des zones économiquement sinistrées, loin des services publics, et qui ne se sentent pas du tout privilégiées. C’est faciliter la tâche de tous ceux qui se servent de la misère sociale comme arme de propagande raciste.
Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est faire le jeu de l’identitarisme, qui oppose les clans communautaristes au bloc nationaliste raciste. C’est sortir du nécessaire combat républicain contre le racisme pour tomber dans l’essentialisme qui réduit des femmes et des hommes à la couleur de leur peau.
Utiliser le terme « privilège blanc » au nom de l’antiracisme, c’est donner raison à ceux qui se plaignent du « racisme anti-Blancs », autre concept fallacieux des débats identitaristes. Oui, il y a des personnes de couleur qui sont racistes envers les Blancs. Non, il n’y a pas de discriminations systémiques contre les Blancs.
Réalité française
Le racisme est une réalité française. Les discriminations raciales systémiques sont connues. Elles traversent toutes les classes sociales et tous les secteurs de la société française. Elles sont une profonde injustice contre les personnes qui en sont victimes. Elles sont une atteinte insupportable aux principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.
Appréhender le racisme par le biais d’un prétendu privilège blanc, c’est prendre le problème à l’envers. On ne fait pas reculer le racisme en tentant de culpabiliser individuellement et collectivement les Blancs. C’est le même contresens que commet cette partie de la gauche tombée dans le communautarisme victimaire quand elle organise la lutte antiraciste par la « non-mixité raciale ». Un terme qui heurte mon cœur de métisse.
Ces approches sont contre-productives. D’abord pour des raisons pragmatiques de leviers de pouvoir. On ne peut pas faire avancer la cause des minorités ethniques sans soutiens dans « la majorité blanche ». De la même manière qu’on ne fait pas progresser les droits des femmes sans des hommes acquis à la cause féministe, et qu’on ne conquiert pas de nouveaux droits pour les personnes LGBT [lesbien, gay, bi, trans] sans alliés cisgenres hétérosexuels.
Nous avons abandonné le champ de bataille des luttes contre les discriminations aux franges les plus radicalisées
Mais surtout, ces choix politiques de lutte antiraciste sont contraires au sens de l’histoire de notre République et à la réalité de nos luttes collectives pour le progrès humain depuis plus d’un siècle. J’allais dire que ces choix politiques sont voués à l’échec. Mais peut-être pas. Car je n’exclus pas qu’une partie des promoteurs du concept de privilège blanc et des organisateurs de manifestations dites « racisées non mixtes » soient parfaitement conscients de ce qu’ils font : ils veulent pousser la République dans l’engrenage de l’identitarisme et donc du séparatisme.
Profitant du silence gêné de la majeure partie de la gauche – embourbée dans ses échecs passés en matière d’intégration et de lutte contre les discriminations –, ils s’appliquent à banaliser les arguments d’un communautarisme différentialiste. Ce faisant, ils nourrissent en miroir les coups de gueule de la droite extrême et de l’extrême droite.
La République a besoin que la gauche se réveille. Nous avons abandonné le champ de bataille des luttes contre les discriminations aux franges les plus radicalisées. L’escalade entre identitarisme communautariste et identitarisme nationaliste disloque la société. Il nous faut réinventer la cohésion républicaine. En commençant par regarder en face l’état de la France, la réalité des discriminations systémiques. En osant ensuite se réapproprier le mot « identité » abandonné à l’extrême droite, car l’identité française nous appartient collectivement.
Combattons le racisme partout et sans relâche, avec les mots justes, à partir de nos valeurs. La République, c’est le respect de la dignité de tous les êtres humains.
Corinne Narassiguin (secrétaire nationale à la coordination du Parti socialiste)
Tout est dit sur ce débat merdique qui ne devrait même pas exister. Si les mecs veulent se tirer des balles dans le pied et être les alliés objectifs de l'ED qu'ils continuent. Mais j'espère qu'un maximum de gens à gauche vont leur faire comprendre que ce sera sans eux.
Citation :
Publié par Aloïsius
En général, c'est un universitaire hors-sol @Fassin ou une vedette des arts@Despente qui vient expliquer aux éboueurs bretons et aux chômeurs picards qu'ils sont d'abominables privilégiés.
Et c'est le même principe aux USA où cette méthode a été inventée avec le succès que l'on sait.

C'est bien pratique : si les "forces de progrès" s'attaquent aux classes moyennes "blanches" au profit du lumpenproletariat "coloré", elles vont foutre une paix royale aux 1%.
Qui a le plus de chance d'être recruté comme MCF à Paris I : un noir ou un blanc ? Qui a le plus de chance d'être recruté comme ouvrier chez Toyota ? Un blanc ou un noir ? Le discours vaguement communiste sur le thème "nous sommes frères de classe", c'est très sympathique mais le problème du racisme, c'est justement qu'il n'est pas que sociologique. Un noir avec bac+8 et une grosse Benz, cela reste un noir pour une bonne part de la population. Et il aura lui aussi des difficultés à louer un appartement à Neuilly.

Comme le disait je sais plus qui, le problème du racisme, ce n'est pas de se faire traiter de bougnoule ou de négro, , c'est le reste. Le patient qui préfère avoir un docteur blanc, le patron qui préfère un commercial blanc pour ne pas perdre ses clients FN, la caissière qui fait 30% de clients en moins car elle est noire...
Citation :
Publié par Mahorn
Qui a le plus de chance d'être recruté comme MCF à Paris I : un noir ou un blanc ? Qui a le plus de chance d'être recruté comme ouvrier chez Toyota ? Un blanc ou un noir ? Le discours vaguement communiste sur le thème "nous sommes frères de classe", c'est très sympathique mais le problème du racisme, c'est justement qu'il n'est pas que sociologique. Un noir avec bac+8 et une grosse Benz, cela reste un noir pour une bonne part de la population. Et il aura lui aussi des difficultés à louer un appartement à Neuilly.

Comme le disait je sais plus qui, le problème du racisme, ce n'est pas de se faire traiter de bougnoule ou de négro, , c'est le reste. Le patient qui préfère avoir un docteur blanc, le patron qui préfère un commercial blanc pour ne pas perdre ses clients FN, la caissière qui fait 30% de clients en moins car elle est noire...
Oui mais la question de l'inversion du débat '' privilège "/" discrimination" n'est pas là justement.

La question c'est: " faut-il abolir le '' privilège blanc'' en les traitant comme on traite les racisés ?" OU "faut-il faire disparaître les discriminations en traitant les racisés aussi bien que les blancs ?"

L' une des deux options nivelle pas le bas, l'autre tire vers le haut.
Et c'est là que la remarque d'Alosïus prend son sens: en cherchant à niveler par le bas en parlant de '' privilège blanc" on entretient la baisse de poids de classe des prolo blanc ET racisé en même temps, ce qui arrange bien les élites.
Citation :
Publié par Kedaïn
Oui mais la question de l'inversion du débat '' privilège "/" discrimination" n'est pas là justement.

La question c'est: " faut-il abolir le '' privilège blanc'' en les traitant comme on traite les racisés ?" OU "faut-il faire disparaître les discriminations en traitant les racisés aussi bien que les blancs ?"

L' une des deux options nivelle pas le bas, l'autre tire vers le haut.
Et c'est là que la remarque d'Alosïus prend son sens: en cherchant à niveler par le bas en parlant de '' privilège blanc" on entretient la baisse de poids de classe des prolo blanc ET racisé en même temps, ce qui arrange bien les élites.
en matière de morale, je pense qu'il faut niveler par le bas. Nous sommes trop gentils avec les gens dont nous nous sentons proches, au détriment de ceux dont nous nous sentons moins proches.
Citation :
Publié par Aloïsius
Non, c'est un renversement de perspective qui a des conséquences dramatiques pour les droits civiques et leur protection.
Les privilèges et la discrimination ne sont pas la même chose. Si tu abolis le "privilège blanc" dont bénéficieraient les "blancs" dans leurs rapports avec la police, ça implique que tu entres dans le cadre d'un Etat policier à l'égyptienne, où n'importe qui peut subir n'importe quoi de la police.
Si tu abolis les discriminations dont sont victimes les "noirs", ça implique que la police se comporte avec le respect attendus dans une démocratie envers tous les habitants.
Sauf que la police est déjà violente avec tout le monde, elle est simplement un peu plus violente avec les personnes noirs de l'ordre de 20%. Cf étude que j'ai posté sur ce sujet.
Donc si tu abolies la discrimination, les noirs ont gagnés 20% de violences policières. Et pas sur les morts puisque selon deux études sur le sujet les policiers discriminent surtout quand le cout est bas.


Citation :
Publié par Mahorn
Qui a le plus de chance d'être recruté comme MCF à Paris I : un noir ou un blanc ? Qui a le plus de chance d'être recruté comme ouvrier chez Toyota ? Un blanc ou un noir ? Le discours vaguement communiste sur le thème "nous sommes frères de classe", c'est très sympathique mais le problème du racisme, c'est justement qu'il n'est pas que sociologique. Un noir avec bac+8 et une grosse Benz, cela reste un noir pour une bonne part de la population. Et il aura lui aussi des difficultés à louer un appartement à Neuilly.
Un noir ?
Citation :
Les études montrent que, contrairement à ce qui était supputé, l'utilisation des CV anonymes pénalise les candidats issus de l’immigration ou résidant en Zone Urbaine Sensible. Une piste d'explication est que l’anonymisation du CV, en ôtant des informations sur les candidats, empêche les employeurs de faire une « discrimination positive » à l’avantage des candidats potentiellement discriminés11,12. Les recruteurs ne discriminerait donc pas les candidats issus de l’immigration mais au contraire pardonneraient plus facilement les "trous" dans le CV ou des fautes d'orthographe quand ils connaissent les origines et cette indulgence disparaîtrait logiquement avec les CV anonymes13.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discri...es_CV_anonymes

La question "qui a plus de chance" ne peut pas être répondu comme ça. Cela dépend des entreprises. Certaines entreprises sont très fiers de discriminer les mâles blancs et signent des chartes de la diversité.

Citation :
L'Alliance générale contre le Racisme et pour le Respect de l'Identité française et chrétienne (Agrif) reprochait à la patronne d'Areva des propos tenus lors du journal télévisé de France 2 le 16 octobre 2009. Anne Lauvergeon était alors intervenue en marge du quatrième «Women's Forum» organisé à Deauville.

«A compétences égales, eh bien désolée, on choisira (...) la femme, ou on choisira (...) autre chose que le mâle blanc pour être clair», avait-elle alors déclaré.

Aux yeux des magistrats, Anne Lauvergeon n'a eu aucune «volonté de stigmatiser un groupe de personnes», ni «l'intention de susciter à leur égard un sentiment d'hostilité ou de rejet». Considérant que l'infraction n'était «pas constituée», le tribunal a relaxé tant France 2 que la patronne d'Areva.
https://www.20minutes.fr/societe/606...nne-lauvergeon

Le fait que ce qui est un quasi-appel à la discrimination qui mériterait une inspection n'est pas condamné est un bon exemple de racisme "systémique" (voir ce que j'en dit plus bas) contre les personnes blanches.
Au Etats Unis cette discrimination de l'homme blanc est encore plus accepté par la société. Le discours du privilège blanc sert donc aussi à masquer cette discrimination institutionnelle voulu par des élites qui se trouvent pas assez représentatif.

Citation :
Publié par Xh0
Une non moins excellente tribune dans la même veine vient de pop sur le Monde :


Tout est dit sur ce débat merdique qui ne devrait même pas exister. Si les mecs veulent se tirer des balles dans le pied et être les alliés objectifs de l'ED qu'ils continuent. Mais j'espère qu'un maximum de gens à gauche vont leur faire comprendre que ce sera sans eux.
On croirait que personne en France n'a lu ce qu'était une discrimination systémique.

Citation :
Les discriminations sociales sont le fruit de processus historiques qui ont pour effet, par exemple, de rendre moins accessible à certains groupes l'accès aux soins et à la santé, à un logement décent ou à un emploi stable. Les discriminations systémiques sont donc constituées par ces processus qui maintiennent les positions sociales inégalitaires en fonction de stéréotypes et préjugés.

Le racisme systémique fait référence à des discriminations récurrentes renforcées par des inégalités de pouvoir et de statut qui sont inscrites dans l'organisation sociale, bien que souvent faites par des individus, puisque des facteurs sociologiques tels que les normes sociales, la position sociale, l'autorité, les privilèges vont influer : « De plus, rappelons-nous que la capacité des individus à discriminer est intégralement liée à leur position, à leur autorité, à leur pouvoir et à leurs privilèges au sein des organisations. Ça veut dire qu’on ne peut pas ignorer les dynamiques de pouvoir entre, par exemple, un superviseur et son employé, entre un policier et un suspect et entre un professeur et son étudiant. En gros, on ne peut pas séparer la discrimination individuelle de son contexte organisationnel. Donc, quand la discrimination individuelle est récurrente au sein d’une organisation, ou lorsqu’elle est renforcée par des inégalités de pouvoir et de statut, cela devient plus qu’un problème individuel. C’est un problème systémique. »1
La discrimination systémique est là à chaque écart car elle n'a rien à voir avec un racisme. Quand les noirs sont plus pauvres à cause du passé, ils vont logiquement avoir moins aux logements, c'est déjà de la discrimination systémique.
Il suffit d'invoquer le préjugé, or le préjugé ça s'invoque très facilement surtout avec la notion de stéréotype où l'on reproche aux gens de connaitre la réalité.

C'est un moyen pour des chercheurs en science sociale d'ignorer les causalités et le travail sérieux d'économistes ou de psychologue sociaux au profit d'un truc où l'on gagne à tout les coups.
Pour ça qu'on a des centaines d'articles sur le racisme systémique et qu'on verra jamais un article qui conclura à l'absence de ce type de racisme quand le groupe des "racisés" subit plus quelque chose.

La dernière définition a la mérite de parler de discrimination réelle mais comme chacun peut le constater elle est atteignable pour n'importe quelle organisation qui compte des milliers d'employés :
Citation :
Quand la discrimination individuelle est récurrente au sein d’une organisation, ou lorsqu’elle est renforcée par des inégalités de pouvoir et de statut, cela devient plus qu’un problème individuel. C’est un problème systémique

Petite blague Canadienne :
Citation :
Le racisme systémique est reconnue depuis les années 1980, par la Cour suprême du Canada1 Selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, la discrimination systémique est :« […] la somme d'effets d'exclusion disproportionnés qui résultent de l'effet conjugué d'attitudes empreintes de préjugés et de stéréotypes, souvent inconscients, et de politiques et pratiques généralement adoptées sans tenir compte des caractéristiques des membres de groupes visés par l'interdiction de la discrimination. (7)
L'absence de discrimination positive est aussi du racisme systémique dans la version Canadienne. C'est en gros ce que veut dire concrètement le passage que j'ai mis. Il y a le concept de "préjugés, stéréotypes" qui est placé dedans pour faire penser au racisme, c'est la façon très facile faire passer du non-racisme pour du racisme.
Le concept est tellement applicable à tout qu'ils sont obligés de le limiter aux "groupes visés par l'interdiction de la discrimination".
Ce qui est un privilège juridique, il est là le véritable privilège de nos sociétés occidentales : celui des victimes désignés par la loi qui ont accès aux exceptions juridiques.

Dernière modification par Veilugarux ; 09/06/2020 à 17h02.
Citation :
Publié par N° 44 636
en matière de morale, je pense qu'il faut niveler par le bas. Nous sommes trop gentils avec les gens dont nous nous sentons proches, au détriment de ceux dont nous nous sentons moins proches.
Je ne comprend pas les implications. Comment ça, '' en matière morale''?

Tu pense qu' on devrait tous subir la discrimination à l'embauche ? Avoir peur de mourir quand on se fait arrêter parce qu'on a un feu de bagnole cassé ?
Le règne de l'arbitraire, la loi du plus fort généralisé ?
Citation :
Publié par Kedaïn
Je ne comprend pas les implications. Comment ça, '' en matière morale''?

Tu pense qu' on devrait tous subir la discrimination à l'embauche ? Avoir peur de mourir quand on se fait arrêter parce qu'on a un feu de bagnole cassé ?
Le règne de l'arbitraire, la loi du plus fort généralisé ?
Oui pour la discrimination a l'embauche. Blanc, noir, prolo, bourgeois, on devrait tous être également discriminé.
Je ne parle pas de la loi du plus fort, je parle d'etre aussi exigeant envers les gens dont on se sent proches (aussi bien parce que ce sont nos amis, ou parce qu'on a traversé des epreuves identiques), que de ceux dont nous n'avons rien a voir. Nous sommes trop gentils envers les gens dont nous sommes proches, et nous leur laissons trop passer de choses que nous n'excuserions pas à un étranger.
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