Je veux bien faire un peu de pédagogie, par contre je ne défend pas la politique de X ou Y, juste des faits.
Quand je regarde l'évolution de la dette en pourcentage du PIB sur le site de l'INSEE, je constate que ça ne fait qu'augmenter depuis 2008.
On part grosso modo de 60% du PIB en 2008, puis augmentation quasi non stop jusqu'en 2017 pour atteindre 100% du pib, ensuite ça baisse puis augmente a nouveau en 2019, et comme dit plus haut, en vendant des actifs (fdj, aéroport).
Tu vis dans un monde parallèle ^^
Pour la latence en économie, je rappelle que Macron était ministre de l'économie dans le précédent gouvernement.
On parlait de déficit, pas de dette. Si tu veux contrôler la dette, la première chose à faire c'est de contrôler le déficit (idéalement, le supprimer). Depuis 2010, le déficit du budget français que ça soit en pourcentage ou en volume en milliards d'euros baisse quasi chaque année. Malgré cette baisse, il existe toujours donc la valeur en euros de la dette augmente, et comme face à ça on a une croissance (augmentation du PIB) faible, la dette en % du PIB augmente. Ceci étant dit, elle est repassée sous les 100% du PIB puisque tout ça dépend beaucoup des mécaniques d'emprunt et de maturation des différents types de dette et tout laisse à penser que cette valeur (dette en % du PIB) devrait baisser un peu dans les années à venir.
Mais encore une fois, ce chiffre ne veut rien dire en soit, si tu veux sanctionner la politique budgétaire d'untel ou untel, il faut regarder le déficit budgétaire et la croissance du PIB annualisé.
Si tu veux juger les années Macron précisément :
- la croissance française était de 1.3% en 2019, contre 1.1% dans la zone euro et 0.5% en Allemagne, de 1.7% en 2018 et de 2.2% en 2017, dans un contexte de morosité généralisée depuis 2017, la France résiste plutôt bien. C'est factuel et mathématique, je ne prétend pas que c'est grâce à Macron.
- le déficit public était de 2.6% en 2017 (première fois qu'on retombe dans les critères de Maastricht depuis longtemps), 2.5% en 2018 et autour de 3.1% en 2019. On verra ce qui se passera dans les années à venir (prévision à 2.2 pour 2020 et en dessous de 2 pour le reste de la mandature) mais pour un pays comme la France, si le déficit se maintient dans ces zones là sans que les taux d'intêret explosent, c'est une situation budgétaire _saine_.
Enfin sur la vente d'actifs pour financer la politique, il ne faut pas raconter n'importe quoi. La mandature Macron jusqu'ici a effectué une série de cessions de participations dans diverses boites (Engie, Renault) dans lesquelles l'état est resté actionnaire de référence, et effectivement la privatisation d'une partie du capital de FDJ, dont je ne pense même pas qu'elle soit au budget 2019 vu qu'elle s'est faite à la toute fin de l'année. Tout cumulé, on parle de quelques milliards d'euros face à un budget annuel français de 320+ milliards d'euros.
Reste que le pays est globalement mal géré, Macron finance ses cadeaux a coup de déficit et coupes dans les effectifs et investissement publics, et en vendant au privé les infrastructures rentables, ce qui nous prive de recettes a long terme, il baisse les impôts des riches, alors que les riches échappent déjà très largement a l'impôt.
Ca me semble quand même très partisan comme jugement.
Les prévisions pour 2020 c'est du flan, l'état craque de toute part, on parle déjà de lâcher 500 millions pour les profs, va falloir lacher des milliards pour les hôpitaux (en grèves depuis des mois), les flics, les gilets jaunes qui vont revenir ?
Bienvenue dans le monde de la politique où tu essayes de contenter tout le monde avec un budget restreint. Oui, c'est pas simple
Maintenant je ne vais pas préjuger de ce qui va être fait pour les uns ou pour les autres.
Et les perspectives de croissance sont toujours mauvaises (forcément, le modèle est foireux) donc les recettes ne vont pas augmenter.
Les perspectives de croissances sont pas géniales dans leur ensemble parce que le contexte mondial est pas top. Ceci étant dit, même dans ce contexte morose, les prévisions du FMI tablent sur une croissance supérieure à la moyenne euro pour la france en 2020 et 2021, autour de 1.3%, et comparable à l'Allemagne.