Dans ce cas là le constat sert à rien en fait. Parce qu'il voulait pas mettre qu'il est arrivé à pleine balle sans regarder et moi je mettrai pas que je me suis engagé après lui car je pense que c'est faux.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il voulait pas cocher de case. Sinon on laissait tomber le constat.
Pour completer un peu l'histoire, le mec en question c'est le père de la conductrice, les pompiers sont venus, les gendarmes, etc... Je pouvais pas trop me defendre pendant l'intervention des pompiers, je me voyais pas dire au père que sa fille avait fait n'importe quoi, ça aurait pu être grave, j'ai attendu que les pompiers l'emmenent avant de me defendre.
Mais pour tout le monde j'étais coupable, enfin le père devait avoir un doute parce qu'il m'a jamais accusé lui.
Tant que tu n'as pas prouvé la faute du tiers, les torts sont à minima partagés. En l'occurrence, la faute ici, c'est peut-être une vitesse excessive avec un facteur aggravant (la présence du véhicule communal qui limite la visibilité).
Parce qu'en l'état du dessin sur le constat (personnellement, j'ai vu des constats bien plus nuls), difficile d'évaluer les responsabilités de chacun. D'autant que, comme tu l'as dit, le constat n'a pas été fait dans une atmosphère des plus sereines (c'est rarement le cas, sauf quand ce sont 2 papys de 80 ans qui se rentrent dedans, là tout le monde est très gentleman, véridique).
Avec des circonstances qui font que tu ne peux pas te défendre sans passer pour un enfoiré (tierce personne mineure et hospitalisée suite à l'accident si j'ai bien suivi ?)
Factuellement, il faut démêler les responsabilités de chacun. La tienne et celle de la tierce personne. Et puis il faut surtout occulter certains aspects dont, sincèrement, ton assureur se fout. Que le tiers soit mineur, majeur handicapé, sympathique ou dans le coma, ça ne va pas l'exonérer de sa propre responsabilité.
Donc factuellement :
- À quelle vitesse tu t'es engagé ? Est-ce que la visibilité était bonne (météo claire ?) Est-ce que tu as checké avant de t'engager ? Le véhicule communal obstruait-il totalement la visibilité sur la voie d'où venait la moto ?
Tu réponds à chacune de ces questions. Un constat c'est une déclaration, une fois qu'il est signé, il est signé. Si le tiers ne peut pas prouver autrement que par sa mauvaise foi que tu es en tort, il s'en débrouille et réciproquement.
Quid de la gendarmerie ? Est-ce que tu as récupéré un procès verbal ? Est-ce qu'il en ont seulement fait un ?
J'ai déjà eu un cas de constat frauduleux, avec un tiers qui grille un stop mais qui ne le fait apparaitre nulle part dans le constat. Résultat on passe d'un tort à 100% du tiers à un tort à 100% de notre assuré parce qu'il n'aurait pas respecté une priorité à droite. Sauf que le constat a été signé. 3 mois à batailler avec le tiers et son assureur (qui évidemment, n'a pas voulu lâcher non plus
)
Si tu as un doute sur le constat, tu le dis : tu ne signeras rien + "je veux voir ça avec mon assureur", rien ne t'oblige à signer le constat sur les lieux de l'accident et j'encourage vivement à faire ça sur terrain neutre ou chez ton assureur, en présence de celui du tiers dans la mesure du possible, ou inversement (tout dépend du degré d'honnêteté de l'assureur en question, moi je ne prends jamais partie tant que je n'ai pas de certitude à 100%).
En tout cas, tu dois aller chez ton assureur, réexpliquer les faits, faire une déclaration sur l'honneur et un constat avec l'assistance de celui-ci (qui se chargera du dessin, sauf à être une authentique brêle
). Les experts se chargent du reste.
En l'état actuel, ce serait du 50/50 pour moi. Parce que tu ne peux pas légitimement pas prouver la faute totale du tiers, pas plus que le tiers ne peut prouver ta faute totale. Tu étais engagé, peut-être que tu n'as pas vu la moto. Peut-être qu'elle ne t'a pas vu non plus du fait du véhicule communal. Peut-être que sa vitesse était excessive. On ne peut rien affirmer.