Henri Alleg est mort.
Ce héros, je ne dirais pas mon héros, car ils étaient nombreux. Des héros.
Certains de ces survivants sont déjà partis, plus ou moins dans l'anonymat. Ils n'avaient certes pas écrit "la Question" mais ils l'avaient vécue.
De parents juifs, il était britannique de naissance, avait choisi la France mais s'était finalement senti si proche du peuple Algérien, que devenu Algérien lui-même, il avait épousé la juste cause de ce peuple, son peuple. Il a lutté pour les siens, contre le colonialisme français mais pas contre la France, au sein du Parti Communiste Algérien et à la direction d'Alger Républicain, ce glorieux journal dont si peu de monde se rappelle de chaque côté de la méditerranée....
Tombé dans une souricière organisée chez Maurice Audin, il n'aura jamais parlé et aura écrit ce livre qui aura eu tant d'impact.
Mais le combat ne finit pas en 1962, pour beaucoup, ils connurent à nouveau la torture et la prison en 1965 mais ceci est une autre histoire, une histoire désormais algérienne.
Honneur à Henri, à tous ses compagnons de combat et particulièrement ces algériens d'origine européenne qui m'ont insufflé l'amour de deux pays, d'être aussi fier d'être français que d'être né là-bas, d'être internationaliste et patriote, de rejeter l'esprit de lucre, de lutter pour la justice sociale.
http://www.alger-republicain.com/
Dernière modification par Ex-voto ; 18/07/2013 à 19h19.
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