Publié par
Birdie / Snoun
ça reste réducteur et sans fondement, mais on ne se refait pas
C'est réducteur en ce sens que tu passes à côté de tout ce qui est lié à la Tour Sombre dans les écrits de King.
Beaucoup de ses livres y sont liés d'une manière ou d'une autre. Lire ce truc en premier, c'est s'assurer de passer à côté d'une quantité de détails énorme.
Mais c'est pas pour ça que le bouquin est mauvais si tu n'as pas tout lu de lui ^^
Je trouve que Stephen King est un auteur pour adolescent.
Ben, à la base c'est ce que je pensais aussi.
J'ai eu ma grande période Stephen King quand j'avais douze ou treize ans à les lire sous ma couette sans que les parents le sache (pas parce que c'était des bouquins kifonpeur mais surtout parce qu'à cet âge, il paraît que ça le fait pas de se coucher à trois heure du matin).
J'ai ensuite repris quand j'avais une vingtaine d'année sans plus de motivation que ça. Et force est de constater que derrière la première lecture, il y a quelque chose.
Un je ne sais quoi de nostalgie, de naïveté qu'on retrouve après avoir passé les affres de l'adolescence pour entrer de plein pied dans l'âge adulte et ses obligations.
Perso, quand je reprends un bon bouquin de lui, je suis de nouveau un gamin qui laisse parler son imagination en premier.
Pas parce que je l'ai lu jeune mais parce que sa manière d'écrire et de décrire est capable de me catapulter quinze ou vingt ans en arrière.
Quand j'étais gamin. Qu'on jouait à cache-cache dans un terrain vague et que l'étrange, l'irréel et le flippant n'était jamais loin derrière la douce réalité qu'on connaissais alors.
On s'est tous dit un jour étant plus jeune que derrière un vieux chêne pouvait se cacher l'indicible. On s'est tous dit que la maison abandonnée au coin de la rue pouvait recéler des choses dont on ne préférait pas avoir connaissance... entrer dans un bouquin de ce mec, c'est aller voir derrière l'arbre, ou oser passer le seuil de la maison.
C'est ne pas savoir où l'on va, ni avec qui, mais c'est être certain de revivre les mêmes sentiment que ceux qu'on avait quand on était gosse et que l'important n'était pas de savoir combien on allait devoir cracher en fin d'année fiscale mais bien de savoir si Machin avait vraiment embrassé Machine.
Après, de fait, on est loin de la Grande Littérature. Mais comme j'emmerde les auteurs classiques et chiants, je m'en tamponne bien de savoir qu'aucun de ses livres n'aura jamais le prix Goncourt (ce qui est logique au vu de la langue d'expression de King notez).
Et l'adaptation au cinéma est superbe.
Si on se base sur les autres adaptations, de fait elle vaut des points.
Si je la compare à l'histoire originale qui m'a collé des frissons en plein mois d'aout dans un parc fréquenté... je pense qu'il vaut mieux en rester au livre ^^