L'homosexualité en France et dans le monde

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Citation :
Publié par Aloïsius
Je vais partir en HS complet, mais je me sens de plus en plus éloigné de la conception moderne (ou pas, quand on y pense, c'est pas si récent...) de la fête : hurler des grossièretés, se bourrer la gueule ou se shooter à mort, taper sur les flics ou les mecs d'en face, laisser des rues dégueulasses... Je sais que la fête est transgression ou catharsis, mais de la gay pride à la fête de la musique, du 31 décembre aux finales de foot, j'ai de moins en moins envie d'en être.
Ah toi aussi?
[Modéré par Keep KooL : Devenu sans objet]
(Fallait venir nous dire bonjour à Elodie Mael et moi . Enfin je sais pas si eux y étaient encore à ce moment là).

Bon pour pas être en total HS bar-like, je vais tenter de répondre au sujet.

Par rapport à ce que dis Aloisus, moi je trouve que la Gay Pride est une fête très "bon enfant" : pas de mec bourrés, pas de mec défoncés, pas de prises de têtes, juste des gens qui se retrouvent pour marcher ensemble et bouger un petit peu son corps. Donc je sais pas si c'est comparable à la fête de la Musique par exemple où là des gens bourrés tu en vois oui.

Sinon juste pour dire que moi je me suis vraiment bien amusé, c'est la première fois que je la faisais vraiment et je suis pas déçu.

Après désolé mais j'ai pas trop vu où tu voulais en venir dans la fin de ton message, et pas trop vu le lien avec la gay pride.

Après j'ai pas trop envie de partir en débat sur l'homosexualité non plus, je pense qu'on en a déjà assez parlé et que ça va tourner sur les mêmes choses de toutes façons.
Citation :
Publié par Korri
C'est grave ce que tu dis.
Sauf que c'est parfaitement exact pour leur grande majorité.
Citation :
Publié par Aloïsius
"suce moi la bite"

En fait, non.
lol

Comme un con j'ai tapé "suce moi la bite" dans Google pour voir de quelle chanson il pouvait bien s'agir quand le thread venait d'être ouvert.. pas trouvé =[
Mais la GayPride n'est pas uniquement une manifestation revendicatrice. C'est aussi (surtout ?) un moment festif, non réservé aux LGBT, et ou tout un chacun peut se divertir.

édit : devenu un peu sans objet suite à l'édition précédente.
Ce n'est pas une musique du "commerce", c'était un dj lambda qui mixait son truc, venant d'une boite de nuit quelconque.
Je suis déçu de la tournure que prend le fil :/.
L'homosexualité : cause biologique !
Hey,

Sous ce titre un peu polémique, j'aimerais parlé d'une nouvelle étude Belge cette fois qui cherche à démontrer le caractère biologique de l'homosexualité. En soit, c'est pas ça dont je cherche à débattre ici. Vu que c'est une étude qui vient s'entasser entre ceux privilégiant la thèse biologique et les autres la thèse psychanalytique, à ceux qui rajoutent les facteurs culturelles, et à ceux qui...qui...qui...

Non, ce que je ne comprend et que ces chercheurs semblent mettre en avant, de même que certains homosexuels c'est qu'une thèse ancrée biologiquement serait plus apte à défendre l'égalité des droits.
Il y avait un type qui avait cherché à démontrer ça dans les années 30 (je n'ai plus le nom sous la main, un allemand, lui même homosexuel, et ce dans la même logique) ; ça a au contraire même aider les nazis qui ont rajoutés à cette théorie le concept de "l'homosexuel contaminé".

Bref, je comprend pas comment une variation biologique serait plus à même d'appeler à la tolérance qu'une variation psychologique ou culturelle ? A vrai dire je ne vois pas la différence que ça peut amener au niveau éthique ou moral, je me demande même si à la limite ça ne pourrait pas donner des armes à certains homophobes comme ça a déjà été le cas.

Quelqu'un peut m'expliquer les arguments avancés ?
C'est parce que ça va à l'encontre de l'Eglise ? Mais en quoi ça va à l'encontre de Freud qui parle d'une bisexualité psychique ?


LE DEBAT NE PORTE PAS SUR LE CARACTÈRE OU NON BIOLOGIQUE DE L'HOMOSEXUALITÉ, et je ne rajoute même pas la question de la bisexualité.
Le titre n'est pas un peu polémique, il est franchement provocateur.
Tu aurais pu écrire : Trouver une cause biologique à l'homosexualité : disparition de l'homophobie ?
La réponse est clairement négative : l'homo intolerantus trouve toujours d'excellentes raisons pour taper sur ceux qui sont différents ; il en va ainsi, par exemple, pour les personnes dont la peau est de couleur plus foncée, alors que cette différence est purement biologique, elle.

Quant à expliquer les arguments avancés, je vois mal comment ça serait possible puisque les arguments en question sont fallacieux et ne présentent pas la moindre rigueur de raisonnement (ne parlons pas de rigueur scientifique).
Par exemple, « Si l'homosexualité n'est pas un vice ou une perversion, et quelque part même pas un choix, il n'y a aucune raison de persécuter les homosexuels. » est un argument bidon à plusieurs niveaux.
Affirmation erronée : si les trois critères présentés ne sont pas remplis, il y a toujours des raisons à la persécution (ni légitimes ni excusables mais existantes), telles que la peur de la différence.
Cette phrase fait également clairement comprendre que si l'un des critères est remplis (homosexualité choisie ou « vicieuse »), alors on peut trouver des raisons à la persécution ; cela sans préciser que ces raisons, elles, sont vicieuses et condamnables.
Enfin, la présentation même des critères indique clairement que l'auteur de la phrase a une idée déjà bien tranchée sur la question et qu'il est hostile à l'homosexualité (qui ne peut, selon lui, exister que par le biais du vice, de la perversion ou, quelque part, d'un choix – formulation un peu floue pour un soi-disant scientifique).

La mention de Freud est assez absurde également, surtout quand c'est présenté comme la théorie concurrente à abattre.
Sachant que les thèses freudiennes sont largement contestables et contestées et que s'il a indéniablement fait progresser la science dans certains domaines, certaines de ses thèses sont méchamment biaisées (complexe d'Œdipe inventé à partir d'une auto-psychanalyse et généralisé à tort à tout individu), ne reposent sur aucune base scientifique sérieuse ou encore sont tirées de l'observation d'une société qui ne correspond plus à celle d'aujourd'hui.

Je crois en fait qu'on a là quelqu'un qui a trouvé un bon filon pour vendre ses recherches et qui est soutenu allègrement par une presse en recherche de sensationnel et éventuellement par quelques persécutés en quête d'une solution miraculeuse.
(Et, dans une moindre mesure, par un fil merveilleux sur l'Agora, cela va de soi.)
Les arabes naissent arabe, ca les empêche pas d'être discriminés au quotidien.

Donc inné ou acquis, c'est pas franchement le problème. Le problème c'est la façon dont les gens traitent les minorités (y compris les gens au pouvoir).
Comprendre comment ça marche, c'est déjà un gros pas je trouve. Parce que au final, l'homosexualité n'est ni vraiment inné, ni vraiment acquise.
Avec ce genre d'étude on risque bien de trouver assez tôt, que c'est assez la faute aux parents si un de leur enfant est homosexuel.
Et ensuite assez la faute d'inconséquences industrielles de toutes natures.

Enfin que cet état n'est ni infectieux, ni contagieux.
Cette étude est toujours utile pour ça, de faire songer que possiblement nous sommes tous responsables des causes.
Tiens, ça me rappelle les études sur le polymophisme génétique des populations, études à la fois récupérées par les auteurs racistes et les auteurs antiracistes. Les uns comme les autres n'en comprenant pas un traitre mot.

C'est toujours le problème quand un journal grand public commente des articles scientifiques, gros risque de déformation plus ou moins volontaire afin de faire dans le sensationalisme.
Il n'a pas été prouvé, très loin de là que la cause de l'homosexualité était génétique. Ce qui est prouvé, c'est qu'il existe un "terrain génétique" à l'homosexualité. Dit comme ça, on peut penser que c'est pareil, mais pour ceux qui connaissent un peu la génétique, c'est totalement différent.
Quand à savoir si ça favorise l'homophobie ou la tolérance, imo, ni l'un ni l'autre
Je suis très sceptique sur ces études diverses, ça me fait penser à des généticiens juifs qui tentent de démontrer qu'il y a bien un peuple juif.

C'est pour moi tendre le bâton pour se faire battre, donner encore plus d'armes aux opposants extrêmes et ça ne change rien pour ceux qui ont une simple méfiance vis-a-vis des homosexuels.

Dire qu'on est "né comme ça" n'a jamais sauvé qui que ce soit d'un mauvais traitement.
Citation :
Bref, je comprend pas comment une variation biologique serait plus à même d'appeler à la tolérance qu'une variation psychologique ou culturelle ? A vrai dire je ne vois pas la différence que ça peut amener au niveau éthique ou moral, je me demande même si à la limite ça ne pourrait pas donner des armes à certains homophobes comme ça a déjà été le cas.
Y a moult façons de reprendre le truc. Par exemple :

Si c'est inné, au contraire de psychologique ou culturelle, alors, il n'y a pas lieu de blâmer l'éducation ou le contact. Mais alors, permettre aux Homos d'avoir des enfants risquerait de mettre la nation en danger ! Si c'est acquis, alors, permettre aux homos de s'exprimer librement ou d'avoir une famille pourrait amener à la corruption d'une grande partie de la société.

En résumé : si c'est inné, on pourra toujours expliquer que c'est une maladie de type génétique. Si c'est acquis, un problème éducatif ou sociétal. Évidemment, le truc qui met tout par terre de toutes façons : Les enfants d'homo élevés par un couple d'homo ne sont pas plus homos que les enfants d'hétéro. Donc, pour le coté inné ou acquis, ca se pose là.

Franchement, je vois ça comme une boîte de pandore. L'homophobie n'a pas attendue d'avoir d'explication de l'homosexualité. Chercher une explication, c'est déjà fallacieux.
Citation :
Publié par kermo
Je suis très sceptique sur ces études diverses, ça me fait penser à des généticiens juifs qui tentent de démontrer qu'il y a bien un peuple juif.

C'est pour moi tendre le bâton pour se faire battre, donner encore plus d'armes aux opposants extrêmes et ça ne change rien pour ceux qui ont une simple méfiance vis-a-vis des homosexuels.
Tu ne peux pas dire "tendre le bâton pour se faire battre", si tu demandes à quelques personnes homosexuelles tu verras que la plupart sont gavées de ces débats très cons qui n'entraîneront qu'une chose quelque soit le résultat :
Plus d'attaques et de discriminations.

Citation :
Selon Jacques Balthazart, cet ouvrage sur l'origine biologique de l'homosexualité est de nature à favoriser l'acceptation de l'homosexualité. "Si l'homosexualité n'est pas un vice ou une perversion, affirme-t-il, et quelque part même pas un choix, il n'y a aucune raison de persécuter les homosexuels".
Ca par exemple c'est hypocrite.
Il n'y a pas besoin de prouver que l'homosexualité a une origine génétique pour dire que ce n'est pas un vice...

Par contre, si jamais on peut prouver qu'il y a une origine génétique c'est dangereux. Ca peut ouvrir la porte à des dérives assez graves.
Ca ne résout rien en terme d'acceptation :
L'Eglise pourra toujours dire "Ouai c'est génétique, mais vous pouvez toujours y résister."
En effet les religions utilisent toujours cette rhétorique :
"On ne condamne pas l'homosexuel mais l'homosexualité. On ne condamne pas la pensée, mais l'acte."
Or l'acte homosexuel, que l'homosexualité soit innée ou acquise, cela reste un choix.
Bref ce genre d'études sous des airs de "Je veux juste lutter contre les rejets..." c'est du foutage de gueule. Ils surfent sur ce thème car ils savent que c'est un bon moyen de faire la une de tous les journaux, c'est tout...
Une chose ne change pas dans le temps (et je pense qu'on peut remonter à aussi loin qu'on veut) : l'existence de pratiques homosexuelles, plus ou moins pratiquées par une partie plus ou moins large de la population. J'ai envie de dire que c'est un fait "de nature", qu'on peut observer à toutes les époques, et en tous les espaces, d'une manière plus ou moins évidente, quoique toujours minoritaire, sur des populations très diverses.

Une chose change : le regard que portent les sociétés sur ces pratiques, et donc, la manière dont ces pratiques sont acceptées ou rejetées, intégrées ou non aux différentes sociétés humaines dans le temps. Les thèses dont il est ici question relèvent de cette problématique.

Une chose dont on s'est rendu compte récemment (à ce que j'ai cru comprendre), et qui semble soutenir les thèses "biologiques" (dont je ne sais rien du tout) : les pratiques homosexuelles ne se limitent pas au genre humain, car on les retrouve chez de nombreuses espèces.

Ce qui pose que la question des pratiques homosexuelles dépasse de loin celle de la seule homosexualité.
je vois pas trop en quoi ça peut faire avancer l acceptation de l homosexualité.

Si comme j ai lu dans l article les "causes" de l homosexualité sont a la fois génetique et hormonales , j ai bien peur que des illuminées se servent de ça pour mettre au points des "traitements" contre l homosexualité a grand coup d hormones pendant la grossesse.
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