Mais puisque vous êtes déjà évalués, que vous vous plaignez (sur JoL en tout cas) de la montagne de paperasse que vous avez à faire, pourquoi ne pas saisir la balle au bond quand Sarkozy précise que l'évaluation n'est pas négociable mais que ses modalités le sont ?
En outre, pourquoi les EC s'indiquent du fait d'être évalués si c'est déjà le cas ? Ca devrait pas les gêner.
pour rappel :
1) il a fallu que 55% des enseignants-chercheurs se mettent en grève avec les facs réputées les plus à droite pour que Sarkozy minaude qu'une révision des modalités est possible, au lieu de faire des mouvements de menton volontaristes. En clair, il a fallu un rapport de force pour envisager un début de commencement de bout de discussion sur quelques modalités et une "charte" qui ne vaut que le papier sur laquelle il sera imprimé.
C'était si dur que ça de consulter la communauté de la recherche avant ?
Et qu'est-ce qui garantit maintenant que le pouvoir va écouter ce que les chercheurs peuvent dire ?
2) en
2004, SLR proposait une modulation des enseignements, à la condition que la part enseignement soit évaluée et compte pour l'avancement ... la recherche, ce n'est pas FNSEA land, les gens sont capables de discuter et de proposer ...
3) ce qui est pointé du doigt, c'est que la modulation de l'enseignement dans le projet de décret initial
- était soumis à une bonne part d'arbitraire (aucun lien n'était fait entre évaluation et service d'enseignement, relisez le texte)
- était pour une bonne part entre les mains du CA et du président d'université, qui ne sont pas les mieux placés pour juger de l'opportunité des travaux (même pour l'ANR ils prennent des spécialistes ...). Je ne suis même pas certain que les modalités d'évaluation sont précisées à ce jour - ça la fout mal pour un décret dont l'application est pour septembre 2009 !
Pour rappel, les fameuses universités anglosaxonnes ont des départements thématiques très indépendants les uns des autres - alors qu'en France le président va avoir de "gros" pouvoirs (enfin, gros, j'émets des doutes sur leur autonomie financière réelle à terme) sur des thèmes qui n'ont strictement rien à voir.
Je ne sais pas d'où vient cette rumeur que les ECs refusaient toute évaluation ... ça ressurgit un peu partout, et tout le temps, malgré les efforts des ECs pour expliquer ce qu'ils font.
Le gros problème dans toute l'affaire, c'est que la communauté universitaire a l'impression de se heurter à un pouvoir autiste et méprisant. Il a fallu déclencher un gros mouvement pour que le pouvoir envisage des "modalités" ; pour que le pouvoir travaille sur les réformes en partenariat avec les chercheurs, il faudra quoi ? Des émeutes ? Des attentats ?
/edit c'est étrange, mais au sujet du grand flou sur les évaluations j'ai l'impression de redire des trucs que j'avais déjà dit il y a plusieurs mois ... un serpent de mer qui ressurgit ?
/editbis scinder la discussion en deux, je savais bien que cela allait conduire à ce genre de problèmes