[Ecologie] Energies renouvelables, fossiles et nucléaires

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Citation :
Publié par Ex-voto
Pour l'oubli de technologie, je pense que le feu grégeois est un meilleur exemple.
C'est difficilement comparable. Le feu grégeois était un secret militaire qui a été dissimulé à dessein, la localisation des lieux de stockage et d'enfouissement n'est pas tenue secrète.
Citation :
Publié par Ex-voto
Pour l'oubli de technologie, je pense que le feu grégeois est un meilleur exemple.
L'argument n'appelle même pas forcément d'exemple concret.
[ ... ]

Aussi je veux revenir sur les grandes tirades qu'on a pu voir ici depuis avant hier (et même ce matin) sur le changement climatique au regard de la problématique de gestion des déchets nucléaires [ ... ] :

1) On a déjà des déchets nucléaires qui doivent être traités, y compris ceux qui sont fléchés CIGEO. Ces déchets doivent être gérés. Aujourd'hui ils sont entreposés de manière temporaire soit à la Hague pour les HAVL soit dans diverses installations en France pour le MAVL.
2) Même si demain la France décidait de sortir du nucléaire, le démantèlement des installations induirait la production de déchets qui pour certains sont actuellement fléchés CIGEO.

Du coup voilà ne mélangeons pas tout. Seuls les écologistes les plus démago peuvent imaginer que l'argument de la gestion des déchets nucléaires est un argument dans la mesure où on doit déjà mettre en œuvre des solutions pour l'existant (et personne ne croit à la reprise des déchets déjà bétonnés ou vitrifiés notamment).

Dernière modification par TabouJr ; 12/02/2023 à 11h43.
Cette histoire de perte de connaissance / transmission des infos aux générations lointaines me passionne personnellement. J'ai adoré into eternity par exemple et je lis un peu sur le sujet.

Dans le contexte dans lequel on est, le problème est très loin derrière d'autres problèmes. Il ne tiens pas une seconde (à mon sens) comme argument pour remettre en cause la pertinence du nucléaire dans le contexte. Donc l'intérêt du débat personnellement me paraît limité si on prend du recul. Mais perso je peux tenir 1h sur le sujet faut pas me brancher dessus irl





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L'Allemagne choisit de continuer dans sa politique anti-nucléaire et augmentera mécaniquement sa dépendance au gaz.

https://www.sfen.org/rgn/lallemagne-...campaign=Hebdo



La Belgique non plus n'a pas changé fondamentalement sa politique récente anti nucléaire, si ce n'est que 2 réacteurs devraient être "sauvés" in extremis pour 10 ans.
Tihange 2 vient d'être stoppé.

https://trends.levif.be/economie/pol...s-1611893.html
Citation :
Publié par Soumettateur
Quel atout possède la France actuellement ? Historiquement (depuis 40 ans) la production d'électricité en France se faisait majoritairement par le nucléaire, or depuis une vingtaine d'années les décisions politiques sont globalement hostiles à la production nucléaire (multiplication des contraintes réglementaires et économiques principalement).

La situation actuelle est que notre outil de production d'électricité est fortement affaibli et nous n'avons pas de perspective à court, voire moyen terme, pour y remédier. Dès lors, quels sont nos atouts aujourd'hui ?
Il ne faut pas exagérer. Notre outil de production a des problèmes mais c'est pas comme si il était sur le point de se volatiliser ou je sais pas quoi. Et à l'heure actuelle il s'est largement remis en route. Ces courbes totalement absurdes sont bien plus le résultat du véritable sabotage en règle qu'a subi EDF par nos politiques.
Citation :
Publié par -Black-Shadow-
La Belgique non plus n'a pas changé fondamentalement sa politique récente anti nucléaire, si ce n'est que 2 réacteurs devraient être "sauvés" in extremis pour 10 ans.
Tihange 2 vient d'être stoppé.

https://trends.levif.be/economie/pol...s-1611893.html
145062-1676203207-1581.png

Citation :
La politique énergétique de la Belgique ne laisse décidément pas d’étonner. Après la mise à l’arrêt, définitive en principe, le 31 janvier, de l’un des six réacteurs nucléaires du pays encore en activité − Tihange 2, en Wallonie −, les principaux ministres fédéraux, réunis vendredi 3 février, ont lancé l’idée d’une prolongation des trois réacteurs les plus anciens − Doel 1 et 2, en Flandre, et Tihange 1. Ils devaient théoriquement être tous trois déconnectés du réseau en 2025.
Citation :
C’est un rapport d’Elia, société cotée en Bourse et gestionnaire du transport d’électricité, qui a relancé la polémique. Quelques jours après une manifestation de pronucléaires qui avait rassemblé, à Tihange, des membres de l’opposition mais aussi des élus de la majorité fédérale, la note a fuité la semaine dernière. Elle évoque un risque de pénurie d’électricité pour l’hiver 2025-2026 et le suivant. Corrigeant son évaluation précédente, qui concluait à une situation sous contrôle, Elia prévoit désormais que le royaume pourrait manquer de 900 mégawatts à 1,2 gigawatt, soit 15 % de sa consommation habituelle.
Citation :
De quoi faire souffler un vent de panique. D’autant que le 9 janvier, concluant une très longue négociation avec Engie-Electrabel, le gestionnaire du parc nucléaire, le gouvernement avait assuré que le maintien en activité de deux réacteurs − Tihange 3 et Doel 4 − jusqu’en 2035 mettrait le pays à l’abri d’un black-out. Cet accord présenté comme « historique » n’avait cependant pas ôté tous les doutes, notamment parce que les deux unités devront subir de très importants travaux d’aménagement avant un redémarrage prévu à la fin de 2026.

Citation :
Un accord sur ce point ne réglerait cependant pas la totalité du problème : l’Agence fédérale de contrôle nucléaire, le « gendarme » du marché belge, a, lui, émis de nettes réserves quant à la prolongation de certaines unités en invoquant un risque de sûreté.

Et comme le pays ne comblera sans doute pas son éventuel déficit d’électricité par un recours à des centrales au gaz, il ne pourra peut-être que compter sur l’aide de ses voisins pour l’approvisionner, comme cela a déjà été le cas en 2018.

https://www.lemonde.fr/economie/arti...0689_3234.html
Si ça intéresse, un nouveau grand déballage sur le thème des RNR par quelqu'un qui a quitté ses fonctions au cabinet du haut commissaire à l'énergie atomique lors de l'abandon d'ASTRID en 2019 est prévu pour le 7 mars :

http://nucleairedurable.fr/

Pour citer le site de l'autrice :

Citation :
En désaccord avec la stratégie d’abandon de la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides de 4ème génération, j’ai quitté le CEA, ce qui me donne toute liberté de parole et d’écriture.
Vu le sommaire du livre consultable sur le site et sa préface, ça promet d'être haut en couleur (à voir si ça va être aussi intéressant que ça en a l'air).
Il est urgent de relancer cette filière. La fusion n'est pas pour tout de suite, peut-être jamais. En attendant, il y a un enjeu gigantesque à maîtriser la surgénération, puisqu'elle permet de multiplier par 100 les réserves d'uranium et de diminuer la quantité de déchets à retraiter.
Dans la perspective d'un monde qui va forcément s'électrifier et manquer d'énergie, c'est juste vital.

Sans Voynet et les autres imbéciles, au lieu d'attendre le nouveau retard de Flamanville, on pourrait être en train d'inaugurer en chaîne (jeu de mot !) des surgénérateurs et de les vendre au monde entier, avec des retours astronomiques pour l'économie française.

Au lieu de ça, on a filé la place à la Russie. Rosatom domine désormais la filière nucléaire classique, y compris le retraitement des déchets. Bien joué.
Citation :
Publié par Irvy
Si ça intéresse, un nouveau grand déballage sur le thème des RNR par quelqu'un qui a quitté ses fonctions au cabinet du haut commissaire à l'énergie atomique lors de l'abandon d'ASTRID en 2019 est prévu pour le 7 mars :

http://nucleairedurable.fr/

Pour citer le site de l'autrice :


Vu le sommaire du livre consultable sur le site et sa préface, ça promet d'être haut en couleur (à voir si ça va être aussi intéressant que ça en a l'air).
Tres technocratique son style, c'est pas du Jancovici

Sinon elle est au CA de cette association :
https://www.sauvonsleclimat.org/fr/b...-renouvelables





Sinon sur le front de la sécheresse pour l'été à venir, cela ne s'arrange pas


Dernière modification par znog ; 13/02/2023 à 06h43.
Citation :
Publié par znog
Tres technocratique son style, c'est pas du Jancovici

Sinon elle est au CA de cette association :
https://www.sauvonsleclimat.org/fr/b...-renouvelables
Son CV est sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/claire-kerboul-3331aa60/

Vu son parcours elle est vraiment du domaine c'est pour ça que ça sera peut être intéressant (on le saura vite en mars de toutes façons, s'il y a vraiment du dossier dedans on devrait en entendre parler).
on le voyait venir, la modulation du nucléaire pour l'adapter aux EnR pose de sérieux problèmes, autrement dit solaire et éolien ne font pas bon ménage avec le nucléaire


Citation :

Et la modulation peut conduire à une impasse

Malheureusement cette adaptation asymétrique est susceptible d’avoir des conséquences graves. Tout d’abord, il faut avoir à l’esprit que les réacteurs construits entre 1978 et 1999 n’étaient pas destinés à la pratiquer. La modulation a donc des effets sur le matériel :
  • Augmentation des fortuits (en moyenne + 25 %) ;
  • Dégâts possibles sur la structure des cœurs (érosion, déséquilibre bore-lithium, fuites…) ;
  • Vieillissement du circuit primaire, si le standard de deux mouvements par jour était dépassé.
Comme le remarque l’ASN, la modulation fait que les réacteurs sont « plus sollicités mécaniquement, ce qui entraine une usure plus rapide de certaines pièces » et limite les marges de sureté en France par rapport aux réacteurs américains qui ne sont pas soumis à de telles variations. Ainsi un réacteur américain, qui vient d’être arrêté après 52 ans, a pu fonctionner deux ans à pleine puissance lors de sa dernière campagne sans s’arrêter.
Citation :
Mais la modulation a aussi des conséquences sur les finances d’EDF :
  • Perte d’opportunité ;
  • Perte de production ;
  • Hausse du coût marginal de production des réacteurs.
Concernant la perte de production, en considérant que la modulation amène à un Kd de 75 % au lieu du coefficient normal de 90 %, pour 1 GW cela entraine une perte de production d’environ 1,3 TWh.
Pour un prix de marché de 100 à 150 €/MWh, cela fait donc un manque de revenus de 130 à 200 M€. En référence à un parc de 61 GW, cela donne entre 7,9 et 12,2 Mds€.
Citation :
En résumé, un parc nucléaire qui module massivement peut devenir rapidement un gouffre financier, car les producteurs d’EnR ne sont pas tenu de compenser les coûts qu’ils génèrent.
https://www.lemondedelenergie.com/mo...ur/2023/02/09/



bref : il n'y a pas complémentarité entre les EnR intermittentes et le nucléaire avec des propositions à commenter, dont seule la cinquième parait cool



Citation :

Mais il existe des solutions

Pour la France, il faut donc arriver à accroitre la durée de vie du parc nucléaire actuel le plus longtemps possible, objectif d’autant plus clair qu’il n’y a pas d’autre possibilité.
Mais, en même temps, cet objectif apparait nettement en quadrature avec les décisions gouvernementales récentes :
  • Le développement accéléré et simultané des EnR non pilotables et du nucléaire va forcément entrainer un accroissement de la modulation, et dans certains cas (été, week-end) cela pourrait même conduire à exiger l’arrêt complet du parc nucléaire.
  • Cet accroissement risque de rendre inatteignable un objectif d’extension de la durée de vie des réacteurs à 80 ans du fait d’une usure prématurée, et il comporte donc le risque d’exposer le pays, non plus à un besoin de sobriété, mais carrément à une pénurie d’électricité.
  • Une modulation amplifiée est synonyme de hausse des coûts et de pertes massives de revenus pour EDF, ce qui est contradictoire avec les efforts attendus du groupe en termes de développement du parc de production.
Heureusement il y existe des solutions pour sortir de cette impasse :
  • La première consiste à supprimer immédiatement la priorité d’injection en faveur des renouvelable non pilotables. La priorité d’injection doit être attribuée d’abord à l’hydraulique fluviale puis ensuite au nucléaire.
  • La deuxième doit porter sur une modération du développement des EnR non pilotables et en particulier de l’éolien onshore, qui est particulièrement néfaste au fonctionnement du parc nucléaire l’hiver.
  • La troisième consiste à renforcer les capacités de stockage et en particulier les STEP.
  • La quatrième consiste à éviter de promouvoir des mesures de sobriété incohérentes (baisse de consommation de nuit ou en heures creuses alors que la capacité de production est largement disponible) car elles perturbent le fonctionnement du parc, et ceci sans intérêt pour les clients, car les gains de non consommation seront perdus du fait de la hausse des coûts marginaux.
  • La cinquième consiste à utiliser progressivement le surplus de capacité pour produire de l’hydrogène bas carbone.
  • La sixième pourrait amener à reporter sur les producteurs EnR les coûts supportés par le parc nucléaire, ce qui serait justifié par leur présence aléatoire sur le réseau électrique.
Ce n’est qu’en arrêtant le cycle infernal de la modulation nucléaire, qu’EDF retrouvera des revenus stables, que la France retrouvera des prix de l’électricité acceptables et que la sécurité d’approvisionnement sera assurée au moins jusqu’en 2040, voire en 2060.
Une etude intéressante sur les différentes communautés s exprimant sur le sujet du climat sur twitter :

https://nextcloud.iscpif.fr/index.ph...2jHS#pdfviewer

J y connais pas grand chose sur le sujet mais de ce que je comprends de l étude c est qu il semblerait qu il y ait des liens entre les activités de désinformation Russes et la proportion de tweets "climato-denialistes".
Citation :
Publié par Irvy
J y connais pas grand chose sur le sujet mais de ce que je comprends de l étude c est qu il semblerait qu il y ait des liens entre les activités de désinformation Russes et la proportion de tweets "climato-denialistes".
C'est une évidence. On trouve toujours les mêmes. Si on regarde du côté des USA, qui sont le "modèle", on aura un cumul :
- ultra-pro-gun
- trumpiste
- antivax
- pro-poutine
- pro-pétrole

En prime, ils peuvent être q-anonisés ou grand-remplaçantisés (cf les jewish space lasers). Il y en a plein sur les sites de droite en France (certains commentaires des lecteurs du Figaro, auditeurs de Sud-Radio, lecteurs de VA etc.)
Citation :
Publié par znog
bref : il n'y a pas complémentarité entre les EnR intermittentes et le nucléaire avec des propositions à commenter, dont seule la cinquième parait cool
Heureusement il y existe des solutions pour sortir de cette impasse :
  • La première consiste à supprimer immédiatement la priorité d’injection en faveur des renouvelable non pilotables. La priorité d’injection doit être attribuée d’abord à l’hydraulique fluviale puis ensuite au nucléaire.
  • La deuxième doit porter sur une modération du développement des EnR non pilotables et en particulier de l’éolien onshore, qui est particulièrement néfaste au fonctionnement du parc nucléaire l’hiver.
  • La troisième consiste à renforcer les capacités de stockage et en particulier les STEP.
  • La quatrième consiste à éviter de promouvoir des mesures de sobriété incohérentes (baisse de consommation de nuit ou en heures creuses alors que la capacité de production est largement disponible) car elles perturbent le fonctionnement du parc, et ceci sans intérêt pour les clients, car les gains de non consommation seront perdus du fait de la hausse des coûts marginaux.
  • La cinquième consiste à utiliser progressivement le surplus de capacité pour produire de l’hydrogène bas carbone.
  • La sixième pourrait amener à reporter sur les producteurs EnR les coûts supportés par le parc nucléaire, ce qui serait justifié par leur présence aléatoire sur le réseau électrique.
Pourquoi est ce que les solution 1 / 2 / 5 / 6 te paraissent mauvaises ?

Pour le 1, 2 et la 6 les ENR c'est pas un objectif en soit, le but c'est d'avoir une production d’énergie bas carbone qui réponds aux besoins de notre sociétés, si les ENR ne le permettent pas, il y a pas de raison de leurs donner la priorité par principe.
Pour la 5 quel est le problème avec l'hydrogène ? Ça pourrait remplacer les énergies fossiles pour certains usage ça me semble un bon plan.
Citation :
Publié par Irvy
Si ça intéresse, un nouveau grand déballage sur le thème des RNR par quelqu'un qui a quitté ses fonctions au cabinet du haut commissaire à l'énergie atomique lors de l'abandon d'ASTRID en 2019 est prévu pour le 7 mars :

http://nucleairedurable.fr/

Pour citer le site de l'autrice :


Vu le sommaire du livre consultable sur le site et sa préface, ça promet d'être haut en couleur (à voir si ça va être aussi intéressant que ça en a l'air).
Citation :
Publié par Nneek
Pourquoi est ce que les solution 1 / 2 / 5 / 6 te paraissent mauvaises ?

Pour le 1, 2 et la 6 les ENR c'est pas un objectif en soit, le but c'est d'avoir une production d’énergie bas carbone qui réponds aux besoins de notre sociétés, si les ENR ne le permettent pas, il y a pas de raison de leurs donner la priorité par principe.
Pour la 5 quel est le problème avec l'hydrogène ? Ça pourrait remplacer les énergies fossiles pour certains usage ça me semble un bon plan.
La 5 est incontestablement super sous réserve de la réalité et peut-être vers le E-methane https://forums.jeuxonline.info/sujet...s#post31394765 qui il me semble évite les inconvénients du H2.

Avec du CH4 on sait déjà tout faire il me semble



Le 4 = éviter la "baisse de consommation de nuit ou en heures creuses" me laisse complètement perplexe. Vous en savez peut-être plus que moi, mais par exemple de mon point de vue éteindre les panneaux de pub les enseignes et l'éclairage public la nuit est un excellent acquis.


La 1 ne me paraît pas stupide il me semble que ça pose tout de même un problème si on veut aider le développement des renouvelables, même modérément.
Idem pour la 6e.

Ne pas donner des avantages indus aux renouvelables intermittentes c'est une chose, les pénaliser carrément s'en est une autre.

La 2 qui consiste à s'opposer carrément à l'éolien terrestre me laisse perplexe pour le moins, mais je veux bien en discuter
Citation :
Publié par znog
La 5 est incontestablement super sous réserve de la réalité et peut-être vers le E-methane https://forums.jeuxonline.info/sujet...s#post31394765 qui il me semble évite les inconvénients du H2.

Avec du CH4 on sait déjà tout faire il me semble



Le 4 = éviter la "baisse de consommation de nuit ou en heures creuses" me laisse complètement perplexe. Vous en savez peut-être plus que moi, mais par exemple de mon point de vue éteindre les panneaux de pub les enseignes et l'éclairage public la nuit est un excellent acquis.


La 1 ne me paraît pas stupide il me semble que ça pose tout de même un problème si on veut aider le développement des renouvelables, même modérément. Idem pour la 6e. Ne pas donner des avantages indus aux renouvelables intermittentes c'est une chose, les pénaliser carrément s'en est une autre.

La 2 consiste à s'opposer carrément à l'éolien terrestre me laisse perplexe pour le moins, mais je veux bien en discuter
le 1, 2 et 6 c'est parce que le renouvelable non pilotable nuit directement au nucléaire, en forçant des changements de régime ce qui en précipite l'usure. d'où la nécessité de limiter le renouvelable non pilotable si on veut baser la production sur le nucléaire, qui est une meilleure solution bas carbone.
pareil avec la 4, ça augmente les changements de régime pour ajuster la production (augmentation de l'usure), et les économies d'énergie réalisées pour les consommateurs sont financièrement annulées par l'augmentation du coût marginal de production.
Citation :
Publié par Nneek
Pour la 5 quel est le problème avec l'hydrogène ? Ça pourrait remplacer les énergies fossiles pour certains usage ça me semble un bon plan.
L'hydrogène ça ressemble plus à un effet de mode qu'autre chose. Ce truc est extrêmement dangereux et il n'est pas du tout certain qu'on puisse réduire le risque suffisamment pour le rendre acceptable comme carburant par exemple. Enfin si on s'en sert déjà comme carburant: dans les fusées.
Le seul usage raisonnable à l'heure actuelle, ce serait dans la production d'engrais. C'est toujours bon à prendre mais ça épongera pas forcément le surplus électrique des énergies intermittentes.

Et après il faut voir quelle est l'énergie effectivement stockée lors de la production d'hydrogène avec le surplus d'électricité. J'avais lu quelque part 20%. Remarque si c'était pas aussi explosif ça serait toujours mieux que rien.

Cela dit, grâce à l'Europe, l'hydrogène pourra désormais être vert. Et c'est ça qui est beau. Donc vite, faisons tous de l'hydrogène.
Citation :
Publié par Sakka Purin
L'hydrogène ça ressemble plus à un effet de mode qu'autre chose. Ce truc est extrêmement dangereux et il n'est pas du tout certain qu'on puisse réduire le risque suffisamment pour le rendre acceptable comme carburant par exemple. Enfin si on s'en sert déjà comme carburant: dans les fusées.
Le seul usage raisonnable à l'heure actuelle, ce serait dans la production d'engrais. C'est toujours bon à prendre mais ça épongera pas forcément le surplus électrique des énergies intermittentes.
Jancovici suggère de s'en servir pour les industries utilisant actuellement du charbon ou du pétrole et ne pouvant pas passer à l'électricité. Il cite comme exemple les hauts-fourneaux.
Citation :
Publié par znog
La 5 est incontestablement super sous réserve de la réalité et peut-être vers le E-methane https://forums.jeuxonline.info/sujet...s#post31394765 qui il me semble évite les inconvénients du H2.

Avec du CH4 on sait déjà tout faire il me semble
Si certains se cassent la tête pour essayer de trouver une alternative aux émissions carbonées, c'est pas pour stocker une énergie décarbonée sous forme carbonée hein On sait effectivement tout faire avec le méthane (le stocker, le transporter, l'utiliser en chimie mais aussi pour produire de la chaleur et de l'électricité), mais il a des inconvénients énormes : d'une, c'est en lui-même un gaz à effet de serre plus important que le CO2, et brûlé il produit autant de CO2 que d'eau, là où l'hydrogène (qui a de nombreux problèmes de rendements et de logistiques par ailleurs) ne produit que de l'eau quand on le brûle.

Je suis loin de dire que l'hydrogène est la panacée (je dirais même plutôt que ça n'est pas le cas), mais le retour au méthane serait clairement un pas en arrière.

Je suppose que des gens bien plus qualifiés que moi étudient la chose dans son ensemble, et sans doute que l'hydrogène est une part de la solution, mais je doute qu'il va tout remplacer, ne serait-ce que parce que c'est un gaz dangereux et qui attaque le métal dans lequel il est contenu. De mon point de vue, ce ne serait qu'une solution à cycle court, du genre pour stocker un surplus de production des sources intermittentes mais pour être utilisé dans la journée là où on en a ponctuellement besoin, dans une sorte d'usine de production hydrogène accolée à des infrastructures ayant besoin d'hydrogène et/ou de chaleur.
Perso, si on pouvait faire de l'éthanol à partir d'électricité (on sait faire), ça serait une bonne idée.
https://www.leblogauto.com/mobilite/...ometteur-70046

C'est un liquide dans des conditions normales, pas un gaz à effet de serre. Cela peut être utilisé directement dans les moteurs à explosion comme dans des piles à combustible. On peut s'en servir comme base de chimie pour faire tout et n'importe quoi comme avec le méthane etc.

Et sa toxicité environnementale est assez faible. Hips !
Citation :
Publié par Septimus
Si certains se cassent la tête pour essayer de trouver une alternative aux émissions carbonées, c'est pas pour stocker une énergie décarbonée sous forme carbonée hein On sait effectivement tout faire avec le méthane (le stocker, le transporter, l'utiliser en chimie mais aussi pour produire de la chaleur et de l'électricité), mais il a des inconvénients énormes : d'une, c'est en lui-même un gaz à effet de serre plus important que le CO2, et brûlé il produit autant de CO2 que d'eau, là où l'hydrogène (qui a de nombreux problèmes de rendements et de logistiques par ailleurs) ne produit que de l'eau quand on le brûle.

Je suis loin de dire que l'hydrogène est la panacée (je dirais même plutôt que ça n'est pas le cas), mais le retour au méthane serait clairement un pas en arrière.
à part les fuites de méthane (certes redoutables), l'opération reste carbone-neutre cependant ?


la piste de l'éthanol est très intéressante, mais je ne trouve pour l'instant pas grand-chose...
Citation :
Publié par znog
à part les fuites de méthane (certes redoutables), l'opération reste carbone-neutre cependant ?
Le rendement du cycle, indépendamment des fuites et du bilan carbone de la construction et la maintenance de l'installation, est < 1, donc tu émets du carbone si tu veux raisonner à énergie constante. Si tu veux raisonner à neutralité carbone, tu détruits de l'énergie disponible.

Dernière modification par Soumettateur ; 14/02/2023 à 12h44.
Citation :
Publié par Sakka Purin
L'hydrogène ça ressemble plus à un effet de mode qu'autre chose. Ce truc est extrêmement dangereux et il n'est pas du tout certain qu'on puisse réduire le risque suffisamment pour le rendre acceptable comme carburant par exemple. Enfin si on s'en sert déjà comme carburant: dans les fusées.
Le seul usage raisonnable à l'heure actuelle, ce serait dans la production d'engrais. C'est toujours bon à prendre mais ça épongera pas forcément le surplus électrique des énergies intermittentes.

Et après il faut voir quelle est l'énergie effectivement stockée lors de la production d'hydrogène avec le surplus d'électricité. J'avais lu quelque part 20%. Remarque si c'était pas aussi explosif ça serait toujours mieux que rien.

Cela dit, grâce à l'Europe, l'hydrogène pourra désormais être vert. Et c'est ça qui est beau. Donc vite, faisons tous de l'hydrogène.
Comme dit au dessus, j'ai entendu certain modèle qui me semble pas con sur le papier.
Du genre zone industriel qui concentre usine de production d'hydrogène et industriels qui l'utilise afin de réduire au max l'étape transport / stockage.

Après ça rentrerais dans un projet de réindustrialisation de la France.

Je me suis pas vraiment intéresser à la faisabilité parce que je crois pas à l'implication de nos politiques sur ce type de projet de long termes mais la théorie me tente bien.
Citation :
Publié par Soumettateur
Le rendement du cycle, indépendamment des fuites et du bilan carbone de la construction et la maintenance de l'installation, est < 1, donc tu émets du carbone si tu veux raisonner à énergie constante. Si tu veux raisonner à neutralité carbone, tu détruits de l'énergie disponible.
Tout stockage d’électricité induit forcement des pertes, je sais pas si le méthane plus que le reste mais dire qu'il y a des pertes ne suffit pas à écarter l'idée.
Et même si il y a plus de perte qu'avec l'hydrogène, la diminution des risques peut quand même rendre ça plus intéressant.
Citation :
Publié par Sakka Purin
L'hydrogène ça ressemble plus à un effet de mode qu'autre chose. Ce truc est extrêmement dangereux et il n'est pas du tout certain qu'on puisse réduire le risque suffisamment pour le rendre acceptable comme carburant par exemple. Enfin si on s'en sert déjà comme carburant: dans les fusées.
Le seul usage raisonnable à l'heure actuelle, ce serait dans la production d'engrais. C'est toujours bon à prendre mais ça épongera pas forcément le surplus électrique des énergies intermittentes.

Et après il faut voir quelle est l'énergie effectivement stockée lors de la production d'hydrogène avec le surplus d'électricité. J'avais lu quelque part 20%. Remarque si c'était pas aussi explosif ça serait toujours mieux que rien.

Cela dit, grâce à l'Europe, l'hydrogène pourra désormais être vert. Et c'est ça qui est beau. Donc vite, faisons tous de l'hydrogène.
L'hydrogène ça fait un moment que les gens en parlent. Je me souviens d'avoir vu il y a quelques années déjà des schémas de principe pour en produire en utilisant la chaleur excédentaire des réacteurs nucléaires (j'aurais bien voulu link la source ici depuis quelques temps déjà mais impossible de remettre la main sur le document). Par exemple cette source de 2007 évoque le sujet : https://www.osti.gov/etdeweb/servlets/purl/20962734
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