Physics, à te lire on pourrait soupçonner un léger début d'énervement

Il ne faut pas, mon but n'est pas de prouver que tu as tort, mais d'échanger des réflexions.
Pour la dernière partie de ton message, voir plus haut en ce qui concerne la notion de vérité. Et je n'invente rien, c'est comme ça.
Etrange, car c'est la partie la moins contestable. Je tente l'analogie avec un domaine que je maîtrise, la psychotechnie. Le test du QI mesure l'intelligence (enfin non, c'est un outil conçu pour détecter les retards de développement cognitifs au sein d'une population bien précise dont on connait les caractéristiques, mais passons).
Si on passe le test, et que l'on obtient 127, tout va bien. Si on obtient 86, tout va bien aussi. Mais si on obtient 245, ou 54, dans ces deux cas le score obtenu au test ne veut plus rien dire (parce qu'on s'écarte trop de la normale, le QI suit une loi normale de moyenne 100 et d'écart type 15 en gros). Donc le test de QI mesure ce qu'il mesure, mais dans certaines limites bien précises. Quand on dépasse ces limites, il se comporte autrement, et mesure, bah on sait pas quoi. Pourtant le fait que ce soit un test de retard de développement reste vrai.
De même, on peut avoir des résultats désastreux à un test de QI, sans avoir de retard cognitif, ou au contraire obtenir des scores stratosphériques, et être très loin d'être en avance ou génial.
Les lois mathématiques, c'est pareil. Elles sont le plus souvent vraies, tant que l'on reste dans un cadre bien délimité. Si tu poses que l'univers est infini, trouver un cadre où une loi devient fausse n'est pas une possibilité, cela devient une certitude. Et dès lors, ce n'est plus une loi, une vérité, mais une approximation acceptable (pour nous et dans notre contexte) de ce que notre raisonnement et nos outils nous permettent d'appréhender.
Tu affirmes toi-même que les mathématiques n'ont pas de sens, mais qu'elles existent, un point c'est tout. Serais-tu partisan de l'immaculée conception ?

Les "vérités" encombrent tous les manuels, encyclopédies, rouleaux de papyrus et autres tablettes d'argile depuis que l'homme a appris à laisser des traces autres qu'orales. Cela n'empêche en rien que ces vérités soient battues en brèche, avec un rythme qui s'accélère d'ailleurs. Que je sache, l'aboutissement de la physique c'était la table périodique des éléments et les modèles corpusculaires. Et paf, rien ne va plus, théorie ondulatoire, nouvelles particules, nouveaux modèles.
Pourtant cela n'enlève rien à la puissance des mathématiques et de la physique en tant qu'outil pour agir/comprendre notre cadre, limité, notre petit coin de réalité. Mais est-ce une raison pour affirmer que l'on parle de Vérités avec un V majuscule ?
En passant, les religieux ne sont pas les seuls, loin de là, à vouloir coller du sens et de la volonté dans tout et n'importe quoi. Il n'y a qu'à voir les délires sur la théorie de l'évolution, dont la finalité serait d'améliorer les espèces. L'évolution n'améliore rien du tout, tout au plus expérimente-t-elle. Il y a des exemples en pagaille de voies évolutionnaires moins performantes qui survivent à leurs concurrentes, et des exemples encore plus nombreux de choses inutiles, ratées, pas optimales qui pourtant subsistent. Si les dieux existent, on peut au moins être certain d'une chose, ils sont très joueurs.
Tout ça pour dire que dans l'idée de dieu, il est explicitement question d'une entité divine et consciente. Pas d'un objet concret comme le bigbang, non.
Dire que dans l'idée de dieu il est question d'entité divine est un truisme. Par contre dire que nous avons à faire avec une entité consciente, pas forcément. Penser qu'en plus cette entité tourne son attention sur nous, là en effet il ne reste plus que le traitement psychiatrique, ou la douche froide (avis personnel bien sur).
Et traiter un processus (ou au pire une période historique) d'objet concret (le big bang), si j'étais lui je serai vexé.