A mon sens, ce qui fait avancer l'homme, avant même qu'il soit croyant ou pas, c'est la foi qu'il porte en lui même... Parole d'athée.
J’ai la conviction que d’avoir foi en soi est nécessaire pour avancer. Mais je n’ai pas de preuves de cela

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{Sans objet}
Avoir la foi, c'est à dire avoir un avis subjectif versus objectif ?[/SIZE][/I]
C’est une bonne question. Il me semble que cela tient de cela, même si cela ne peut être résumé à cela. Plutôt intime conviction qu’avis.
donc la foi en la vie est d'abord la curiosité et le fait de rebondir malgré les coups bas, c'est la résilience.
( … )
la foi est avant tout en son potentiel
Pour moi, ce n’est pas réductible à cela, mais c’en est sans doute un exemple.
Oui.
Acte de foi n°1 : j'existe.
Ah, voilà une proposition intéressante. Je n’aurais pas immédiatement classé cela dans la foi, moi. J’aurais tendance à penser que cela fait partie du sensible et de l’objectif, un peu comme Khan-Seb. Bon, il s’avère que ma position réelle rejoint la tienne, mais ce n’est pas le sujet : on rentrerait des croyances mystiques. En quoi exister est une croyance, pour toi ?
J'ai foi en mes convictions.
Je pense que l’essentiel des convictions sont du domaine de la foi.
{Sans objet}
A mon sens, on ne peut pas parler de foi pour un athée ( en tout cas une partie ). Tout simplement car la question n'est pas tant que je n'ai pas foi en Dieu que je refuse l'existence d'une autorité supérieure.
C'est à dire que pour moi, la question du divin ne se pose pas, en ce sens je n'ai pas à me positionner pour ou contre. Me dire qu'être athée c'est ne pas avoir foi en Dieu, c'est déjà se positionner dans un débat sur l'existence de Dieu, débat que je n'ai pas car pour moi la question est déjà réglée.
D'ailleurs ce n'est pas parce que je ne peux pas prouver l'inexistence de Dieu que c'est une question de foi. Jusqu'à preuve du contraire, il n'existe aucune validation scientifique de l'existence de Dieu donc pour moi il n'existe pas. Par contre le jour où on me démontrera que Dieu existe alors là il s'agira pour moi d'une question de foi puisque là je devrai me positionner par rapport à lui sur des arguments non rationnels.
C'est une position assez dure, mais ça ne m'empêche pas de rester tolérant envers les autres.
Par contre je vous rassure, j'ai bien foi en d'autres choses. J'essaye d'avoir foi en l'homme (et dans le progrès qu'il véhicule ) même si ça reste assez difficile par moment. Mais au moins lui, je sais qu'il existe.
Là aussi, la logique me semble curieuse : tu justifie ta position d’athée non par des preuves mais par un désir : « je refuse l'existence d'une autorité supérieure ». Tu dis ne pas te positionner le débat de la croyance en Dieu, mais tu nies son existence. Ne se positionnent pas les agnostiques, qui déclarent ne pas avoir de conviction sur l’existence de Dieu : ni pour ni contre. Et enfin, illogisme radical, tu dis que le jour où on te démontrera l’existence de Dieu, cela deviendra pour toi une question de foi. Impossible, si on le démontre, il n’y a plus de foi, juste la constatation d’un fait. La foi se caractérise justement par l’absence de démonstration réelle.
Un athée, c'est quelqu'un qui réfute la thèse selon laquelle il existerait une entité surnaturelle. Il ne fait que réfuter une thèse qu'il considère ne pas être assez solide pour être cru (et donc faire acte de foi) en attendant d'avoir mieux.
L'athée peut être comparé à un juge qui donne un non lieu : il pense que pour l'instant, aucune preuve tangible ne permet de condamner la personne jugée. La thèse selon laquelle elle serait coupable est alors réfuté, mais il n'est à aucun moment question de dire que la personne est innocente et qu'il ne serait en être autrement.
Non ça ce n’est pas un athée, c’est un agnostique. Un agnostique va réfuter l’existence de Dieu, mais pas poser l’hypothèse inverse, qu’il n’existe pas.
Par exemple, si on me présente des preuves incomplètes ou biaisée de la vie sur Mars, je pourrais réfuter cela, en disant que je ne suis pas convaincu. Cela ne m’autorise pas pour autant à dire que la vie sur Mars n’existe pas.
Pour illustrer le point de l’athéisme comme foi, et non comme fait établi, je vais vous confier une chose terrible : je ne crois pas aux schtroumpfs. J’irai jusqu’à dire qu’ils n’existent pas. Et pourtant, je n’en ai pas la moindre preuve : dans l’absolu, je pourrais me tromper. Ceci dit, j’estime avoir un tas de raison valables d’être sûr qu’ils n’existent pas, et c’est bien mon intime conviction. C’est la même position pour les athées ; ils n’ont pas de preuves, une intime et forte conviction, et un tas de raisons qu’ils estiment tout à fait valables. Mais pas de preuve et dans l’absolu ils pourraient avoir tort. Je vais prendre un autre exemple : vous rencontrez quelqu’un qui vous dit avoir de l’estime pour vous. Très bien. Vous pouvez le croire ou pas, mais vous n’avez aucun moyen de savoir si ce qu’il dit est vrai. Peut-être que vous pouvez avoir une intime conviction. Par exemple vous connaissez bien la personne et vous vous dites qu’elle se paie votre tête. Vous pouvez affirmer haut et fort cette intime conviction : cette personne n’a pas d’estime pour moi, d’ailleurs, elle ne peut pas le prouver ! Et c’est impossible à prouver : quoi que fasse la personne, y compris mourir pour vous, on ne saura jamais ses véritables motivations ou intentions. Elle est peut-être folle, sincère, à part qu’elle vous prend pour un autre… Pourtant, si cela se trouve, elle a de l'estime pour vous. C'est comme si je dis que je respecte votre valeur d'être humain, je ne peux pas le prouver, alors c'est faux ?
Sue l’on ne puisse pas prouver quelque chose, cela ne prouve pas non plus que cette chose n’existe pas, un peu comme l’a dit Milith. Mais bien sûr, on peut avoir une intime conviction, qui dans ce cas-là est une position de foi en ou contre quelque chose.
Je pense que c'est aussi valable pour l'approche à la réalité (ie : pas seulement aux gens). Douter de tout, chercher le maximum d'info avant de faire quoi que soit c'est d'une part, ne faire quasiment que s'informer au lieu de construire des choses, et d'autre part, prendre le risque de tomber effectivement sur la preuve qu'on nous trompait, puisque par définition on peut chercher infiniment tant qu'on ne trouve pas quelque chose qui infirmerait ce qu'on croyait.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'on peut parfaitement construire des trucs très chouettes avec des informations limitées voire fausses (y compris avec les gens). La science est faite de ça, par exemple : on a juste la foi que les équations d'hier seront valables demain et que les phénomènes ne sont pas complètement aléatoires.
Je trouve cela intéressant. Pour être franc, je pense que l’essentiel de notre existence est basé sur des croyances infondées, ou non remises en question. Mais pour autant, cela ne signifie pas qu’il faille chasser toutes les croyances. En fait, ma position risque de choquer certains, mais pour moi le critère d’une « bonne » croyance n’est pas « est-elle vraie » mais « est-elle utile ? »
En ce sens je réponds un peu à :
Tu aurais pu écrire quelque chose comme:
"Prenez vous la peine de vérifier la véracité de toutes les bêtises que vous colportez comme étant vos opinions ?"
Certes la formulation ne flatte pas l'auditoire, mais ça me semble plus proche de ce que tu essaye de déterminer avec ta question que l'expression "acte de foi" (qui renvoie à des images de nonnes poussiéreuses en manque de relations charnelles dans mon esprit athée et honteusement sûr de son fait).