Le ps se dote d'un programme

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la clé d'un bon enseignement c'est de bien placer de manière réfléchit les élèves dans la classe
les profs qui laissent les élèves se placer où ils veulent n'ont pas à s'étonner si la classe a de mauvais résultats

manière réfléchit c'est mettre la plus belle fille à coté du garcon qui semple le plus timide et inversement
mettre le plus studieux à coté du plus indiscipliné
pas hésiter à mélanger fille et garcon de manière générale
et empécher tout groupe à l'interieur du groupe en les séparant aux 4 coins de la classe
ya que comme ca qu'on obtient une bonne cohésion et des bonnes conditions de travail
@ toutoutyoutou :

Bon, je ne suis pas aussi pessimiste que toi, mais surtout, je ne suis pas d'accord avec toi sur un point que tu répètes : "on donne le bac".
Tu sais bien que c'est faux, pour avoir un examen, il faut le mériter. Point.
Après, peut-être que le mérite s'est amoindri... (remarques, je n'en suis pas aussi sûr que toi...)
Mais quoiqu'il en soit, on ne peut pas dire qu'on donne le bac aux candidats...
Il faut faire extrêmement attention avec cette expression qu'on entend trop souvent (souvent d'ailleurs dans la bouche des anti-profs, ce dont tu ne fais pas partie , mais quand même), et qui débouche tout le temps sur un : "mon fils/ma fille n'a pas eu son bac, parce qu'on a pas voulu lui donner...", ou alors sur des "on n'a pas donné son bac à mon, fils/ma fille, parce que cette année trop de candidats l'ont obtenu...".

Le bac est un examen, pas un concours, et si on bosse, on l'a... (après, peut-être qu'il faut moins bosser pour l'avoir qu'avant, mais bon, comme je n'aime pas trop l'argument" de mon temps, c'était mieux, les choses avaient une valeur", je n'irai pas jusque là)
Citation :
Publié par Borh
Pour moi un élève qui arrive en 3eme dans un collège général et qui sait toujours pas lire, il est "récupérable". Maintenant le laisser dans une classe avec d'autres élèves qui ont le niveau 3eme, je suis pas sûr que ce soit le meilleur moyen de "récupérer". Il va pas suivre, donc il va s'emmerder ferme, donc il va se dissiper, foutre sa merde et empêcher le prof de faire cours.
On se poserai pas plutôt la question de savoir comment il est arrivé en 3eme??
Citation :
Publié par Victhor

Le bac est un examen, pas un concours, et si on bosse, on l'a... (après, peut-être qu'il faut moins bosser pour l'avoir qu'avant, mais bon, comme je n'aime pas trop l'argument" de mon temps, c'était mieux, les choses avaient une valeur", je n'irai pas jusque là)
Ce qui voudrait dire que 80% des gens bossent ?
Pour avoir quitté le lycée l'année dernière seulement, je peux dire que ce chiffre m'étonne grandement. Deja moi, je ne suis vraiment pas un exemple en ce qui concerne le travail, mais je l'ai eu vraiment, vraiment sans forcer.
Et avec mention.

Comparons la difficulté à un BAC d'il y a 15 ans: rien à voir.

Maintenant 80% de réussite exigée par l'Education Nationale n'a rien à voir avec 80% de réussite "réelle",c'est à dire en comparaison des épreuves qu'on eut nos ainés.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Réussites ou échecs scolaires ne sont pas nécessairement des marques d'intelligence ou de réussite sociale.
On ne le dira jamais assez : on peut vivre et travailler de manière parfaitement épanouie sans être passé par le lycée ou sans avoir son bac.
Sur ce point quand même les stats te donnent tort. Stats qui évoquent la masse bien entendu et qui n'ont effectivement rien à voir avec la possibilité pour quelqu'un, de façon individuelle, qui a moins bien réussit son parcours scolaire de ; 1-trouver un emploi 2- s'y plaire.
Mais dans la masse, ceux qui avancent plus loin dans leur parcours scolaire ont plus de chances de passer le cap du 1- trouver un emploi. Là non plus ça ne signifie pas que cet emploi soit à la hauteur du parcours scolaire qu'ils ont suivi, ça veut pas dire non plus qu'ils vont se plaire dans le travail qu'ils trouvent, mais au moins ils en trouvent déjà un plus fréquemment après on peut regarder si il leur convient, mais c'est pas mettre la charrue avant les boeufs.
Citation :
Publié par toutouyoutou
C'est ce système là qui est profondément odieux, et non pas celui de dire à un élève qu'il va dans le mur ... L'honnêteté, c'est parfois difficile à entendre et à admettre, mais ne rien dire et laisser passer des gens sans niveau, c'est la politique du perdant- perdant, et en plus, c'est immensément irrespectueux pour toutes ces personnes, victimes de l'institution et de ses failles.
Faire ce constat là ne suffit pas. La sélection prise au premier degrés c'est dangereux. Tu sembles te plaindre d'une carence dans le niveau des élèves que ça soit au milieu où à la fin du secondaire. Je voudrais insister là sur un point qui me semble important. A ces moments là de la scolarité des jeunes (soit la fin du secondaire) on est (nous en France) un petit peu en dessous de la moyenne européenne en ce qui concerne la proportion d'une classe d'âge qui atteint ce stade (le chiffre se situe autour de 65 %). On va éviter de partir en sucette sur des raisonnement foireux ; on va donc considérer qu'une classe d'âge de jeune français est pas plus limitée qu'une classe d'âge de jeunes allemands ou finlandais. Donc c'est bien le système éducatif qui crée cette différence ; ce qu'on va appeler l'échec scolaire a pour responsable l'individu pour une part mais tu as une autre part qui est dû au système lui-même (et cette part là n'est pas négligeable hein suffit de regarder les différences entre deux classes d'âges de deux pays, toujours bien entendu si on considère qu'un gamin français est pas plus crétin de base qu'un gamin allemand ou finlandais).

Tu comprends bien et c'est aussi valable pour ceux qui se plaisent dans la position confortable de la sélection "c'est bien et efficace" que le système qui sélectionne et aussi celui qui pour partie crée la différence qui mènera à la sélection.
Il faut pas prendre les gens forcément pour plus bêtes qu'ils ne sont. Tu peux très bien, en tant que prof, avoir un avis tout à fait éclairé en matière d'orientation concernant le cas d'un particulier d'un élève (je ne conteste pas du tout ce fait bien au contraire) et par exemple estimer qu'il serait préférable pour lui de se diriger vers un parcours plus professionnel et de mettre ainsi un terme a son parcours scolaire. Mais si individuellement toi et chacun de tes collègues profs qui opèrent de la même manière, cous avez raisons, collectivement vous avez tort. Les chances qu'un parcours professionnel précoce (ou abandon d'un parcours scolaire précoce c'est pareil) débouche sur un emploi son moindre ; dans la masse (je le précise encore).
Par ailleurs, il est évident qu'une sélection plus "positive" pourrait obtenir des résultats. Mais est-ce qu'elle est en place ? Est ce que le système éducatif est préparé à sélectionner dans son état actuel (il le fait déjà hein comme le souligne avec justesse MiaJong, les classes de niveau ça existe, les établissements par niveaux ça existe) ? Si c'est pour sélectionner à la hache c'est inutile ; c'est le système tel qu'il est aujourd'hui. Si tu, en tant que prof, te rends compte d'une certaine carence dans le niveau d'un élève, le système éducatif aura plus tendance à "recycler" l'élève vers une nouvelle voie que de lui fournir un moyen le plus adapté possible pour tenter de corriger cette carence. Et le plus important, point sur lequel j'insiste encore (je sens qu'il faudra encore insister dessus dans d'autres posts), c'est que derrière toi et cette décision de "recyclage" du système éducatif auquel tu appartiens tu n'as pas une société qui suit ton mouvement. C'est de là que vient le décalage principal ; il peut y avoir des fondements individuels solides à ta décision qui va conduire un élève à se professionnaliser, n'empêche que d'un point de vue socio-économique de masse ça fonctionne pas. Quand le système éducatif offrira une sélection "positive" et "intelligente" => c'est à dire que celui qui sera soumis de manière négative à un processus de sélection (je parle pas de celui qui passe le cap mais de celui qu'on estime pas au niveau) sera mis dans une logique (que ça soit une logique de professionalisation ou de remise à niveau) conforme au sens socio-économique de la société qui est derrière, ça aura quand même plus de chance de fonctionner.
Citation :
Publié par Kidiwi Kidinon
On se poserai pas plutôt la question de savoir comment il est arrivé en 3eme??

Peut être à cause d'une politique des études coûte que coûte menée aussi bien par la gauche que par la droite en parallèle d'une dépréciation du travail manuel perçu comme un échec dans notre société. Etre plombier, maçon, manoeuvre, ouvrier, etc... c'est être un looser et c'est d'autant plus vrai que ces professions sont très mal rémunérées. Résultat, des jeunes qui balayent nos rues et des caissières avec des bac + 2 payés au smic et des sur diplômés obligés de réaprendre un travail manuel. Et des jeunes en échec scolaire qui eux... n'ont plus rien à perdre... et qui n'ont pas pour autant l'intention d'arreter de profiter de notre société de consommation, fusse t'il par des moyens moins légaux.
Citation :
Publié par Malgaweth
Sur ce point quand même les stats te donnent tort. Stats qui évoquent la masse bien entendu et qui n'ont effectivement rien à voir avec la possibilité pour quelqu'un, de façon individuelle, qui a moins bien réussit son parcours scolaire de ; 1-trouver un emploi 2- s'y plaire.
Mais dans la masse, ceux qui avancent plus loin dans leur parcours scolaire ont plus de chances de passer le cap du 1- trouver un emploi. Là non plus ça ne signifie pas que cet emploi soit à la hauteur du parcours scolaire qu'ils ont suivi, ça veut pas dire non plus qu'ils vont se plaire dans le travail qu'ils trouvent, mais au moins ils en trouvent déjà un plus fréquemment après on peut regarder si il leur convient, mais c'est pas mettre la charrue avant les boeufs.
peut etre aussi parce que en France, plus qu'ailleurs, on donne trop d'importance aux diplômes, même apres plusieurs années dans le monde prof.
Citation :
Publié par GouZZ
Peut être à cause d'une politique des études coûte que coûte menée aussi bien par la gauche que par la droite en parallèle d'une dépréciation du travail manuel perçu comme un échec dans notre société. Etre plombier, maçon, manoeuvre, ouvrier, etc... c'est être un looser et c'est d'autant plus vrai que ces professions sont très mal rémunérées. Résultat, des jeunes qui balayent nos rues et des caissières avec des bac + 2 payés au smic et des sur diplômés obligés de réaprendre un travail manuel. Et des jeunes en échec scolaire qui eux... n'ont plus rien à perdre... et qui n'ont pas pour autant l'intention d'arreter de profiter de notre société de consommation, fusse t'il par des moyens moins légaux.
Dire que ces professions sont très mal rémunérées est un mensonge. Le métier de plombier par exemple est extrêmement bien rémunéré, bien mieux que beaucoup d'employés de bureau...
Citation :
Publié par Rak -=KoC=-
Dire que ces professions sont très mal rémunérées est un mensonge. Le métier de plombier par exemple est extrêmement bien rémunéré, bien mieux que beaucoup d'employés de bureau...
mal rémunérés, peut être pour les employés, mais putain qu'est ce qu'ils sont chers les bougres
Citation :
Publié par dadubliner
peut etre aussi parce que en France, plus qu'ailleurs, on donne trop d'importance aux diplômes, même apres plusieurs années dans le monde prof.
Ça va être difficile de distinguer la part du subjectif de ce qui relève des chiffres plus ou moins objectifs sur ce point précis. Peut-être aussi (et sans doute même) que les diplômes ne sont pas tant que ça non plus complètement farfelus pour situer la valeur professionnelle future (capacité d'apprentissage notamment) de quelqu'un.
C'était juste pour mettre une légère précision sur des trucs mythiques comme on en voit trop souvent (cf au dessus le post de Rak) qui sont évidemment contredis par toutes les analyses (à remarquer que le plombier est un exemple référence comme le plombier polonais quoi en somme ou sans doute bientôt le plombier de la zone 51 qui a réparé les sanitaires d'un vaisseau extra-terrestre).
Citation :
Publié par Malgaweth
Peut-être aussi (et sans doute même) que les diplômes ne sont pas tant que ça non plus complètement farfelus pour situer la valeur professionnelle future (capacité d'apprentissage notamment) de quelqu'un.
ai je dit le contraire?
Citation :
Publié par Rak -=KoC=-
Dire que ces professions sont très mal rémunérées est un mensonge. Le métier de plombier par exemple est extrêmement bien rémunéré, bien mieux que beaucoup d'employés de bureau...
Tu as raison, même si je ne connais aucun enfant rêvant de devenir plombier, ce métier est général bien rémunéré et ce du en partie à une pénurie de main d'oeuvre qualifiée dans ce secteur. Ce qui est loin d'être le cas pour un ouvrier en revanche. Ma mère avec 34 ans d'ancienneté dans la même usine touche à peine 1200€ net par mois. Pas facile de faire rêver un jeune avec ça, surtout quand il a vu le résultat sur ses parents. Je pourrai t'en parler des heures...
Citation :
Publié par Rak -=KoC=-
Dire que ces professions sont très mal rémunérées est un mensonge. Le métier de plombier par exemple est extrêmement bien rémunéré, bien mieux que beaucoup d'employés de bureau...
Un plombier débutant, c'est le smic, comme les autres. Le patron d'une entreprise de plomberie, oui.
Accessoirement, essaye en devenant artisan plombier de t'installer la ou il y a déja un plombier. Tu a une bonne assurance brise-vitres j'espère. Le manque de plombiers, ca s'organise pour faire monter les prix.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Pour le niveau scolaire, je ne sais pas, mais quand la majorité d'une classe de seconde d'un bon (très bon) lycée ne sait ni comprendre un texte simple, ni aller au- delà de la paraphrase, ni lire de manière fluide ledit texte, ni finir son contrôle en temps voulu,
Euh tu exagères pas un peu quand même là ? PArce que c'est flippant quand même

Des "mauvaises" classes y en a oui. Mais ne voir que ça, non.
Moi aussi quand je suis énervé je me dis parfois "mais quelle bande de branleurs, ils sont tous mauvais". Mais en reprenant froidement, avec calme, mon jugement, je me rends compte que la situation n'est pas non plus telle que tu la décris.
Il y a toujours une proportion d'élèves qui n'a rien à faire en 2nd, on est d'accord (et en tant que prof principal de 3eme depuis 6 ans, je sais de quoi je parle : je me fade l'orientation tous les ans, et je te jure que c'est une vraie partie de plaisir...).
Mais cette proportion augmente-t-elle vraiment significativement tous les ans ?

Honnêtement je ne pense pas (de part mon expérience en tout cas).

Maintenant, tout le problème est bien dans ces quelques cas qui font suer, on est d'accord.

Citation :
Surtout que ladite seconde exige des bonnes notes, mais ne travaille pas pour les avoir. Là encore, je me pose des questions. Quand en plus ils emmerdent le monde et font recours aux parents d'élèves pour faire monter leurs notes en les modifiant de manière artificielle et personnalisée, alors là je dis que c'est carrément scandaleux.
Ah oui là c'est pénible : ceci dit, euh, ils y arrivent ? Nan parce que dans mon établissement, ils peuvent rêver hein.

Plus généralement, certains parents ne voient l'école que comme une marchandise comme une autre : ils "payent" (indirectement, mais ils payent quand même) donc ils exigent telle ou telle chose. Ce sont devenus des "clients", et on leur a toujours dit que "le client est roi"...
C'est la version marchande de l'école, faut pas croire que ça vienne comme ça d'un coup : c'est une idéologie qu'on nous martèle tous les jours (consommez, vous serez heureux et vous aurez des droits..) alors ils l'appliquent à l'école...

Et après, les mêmes qui prônent cette idéologie à tout crin (les "libéraux", en gros, mais pas que eux) se plaignent de ses effets...
Au bout d'un moment, faudrait aussi réfléchir un tantinet...

Citation :
Pour moi, la sélection à l'entrée au lycée devrait être systématique. Pas forcément dure ou irréversible, mais systématique. Mieux vaut virer le Brevet, tout aussi vide que le Bac
Ben perso je serai au contraire pour remettre le Brevet à sa vraie place : que ce soit un réel test pour l'entrée au lycée.
Si tu l'as pas, accès à la 2nd interdit, point (à l'heure actuelle, un élève n'ayant pas le brevet peut aller en 2nd quand même : je vais en avoir 2-3 cette année, ça va être terrifiant).
Ca serait déjà un premier pas.
Citation :
Publié par Andromalius
Un plombier débutant, c'est le smic, comme les autres. Le patron d'une entreprise de plomberie, oui.
Accessoirement, essaye en devenant artisan plombier de t'installer la ou il y a déja un plombier. Tu a une bonne assurance brise-vitres j'espère. Le manque de plombiers, ca s'organise pour faire monter les prix.
Je connais un plombier qui a pu se mettre à son compte à 30 ans, et prendre sa retraite à 40. Il a refilé sa boite à un de ses employés, qui est bien parti pour faire la même chose.
En revanche, dans les grosses boites (genre, les filiales de véolia...) les salariés n'ont aucune chance de progresser réellement.


en vrac :

* Pour ce qui est des élèves et des études, il ne faut pas mélanger deux problèmes : niveau scolaire faible et comportement pénible. Certes, ils vont souvent ensemble, mais pas toujours.
* pour l'orientation, le gros problème, c'est les parents. J'ai cette année des terminales S qui sont en majorité des littéraires, bons en philo, en langues, en histoire... Et qui galèrent en math-physique. Mais les parents voient comme un échec l'orientation en L ou en ES. C'est une chose qu'il faut changer. Le même problème se pose pour le passage en 2e : on voit chaque année des élèves se viander en 2e alors qu'un BEP aurait été super pour eux. Tout ça pour dire que le gros travail, c'est dans les mentalités qu'il faut le faire.
*En ce qui concerne le niveau : je crois avoir été aussi glandeur que mes élèves d'aujourd'hui, peut-être plus encore. Les épreuves ont changé, certaines peuvent sembler plus faciles, mais pas toutes (ex : le croquis de géo...). Je ne suis pas certain que le niveau baisse, mais les compétences changent, parce qu'on apprend plus la même chose. En gros, on met moins l'accent sur l'orthographe et la langue, et plus sur d'autres trucs. Si on ajoute une couche de SMS par dessus, ça devient un désastre, jusqu'en 3e/2e.
*Je signe tout de suite pour donner plus d'importance au brevet, avec un système de mention équilibré (autrement dit, qui ne privilégie pas telle ou telle matière, mais permette une vraie aide à l'orientation).
*Pour en revenir à l'orientation en lycée pro, j'ai pu voir que le premier critère de choix des élèves, c'est la proximité géographique, pas leur goûts et encore moins leurs aptitudes. C'est catastrophique dans les petits bled de campagne, ils veulent tous faire "électrotechnique" parce que c'est le moyen de ne pas bouger. Leur faire découvrir le monde, quel traumatisme...


@Xarius : Toutouyouyou n'est certainement pas le seul prof d'HG de droite.
Citation :
Publié par Aloïsius
@Xarius : Toutouyouyou n'est certainement pas le seul prof d'HG de droite.
C'était une blague sur le stéréotype des profs (tous de gauche, lisant le monde à refaire le monde avec leur café en arrivant 20 minutes en retard etc... )
Citation :
Publié par Xarius
C'était une blague sur le stéréotype des profs (tous de gauche, lisant le monde à refaire le monde avec leur café en arrivant 20 minutes en retard etc... )
Je devrais pas le dire mais ça m'a fait rire d'ailleurs

Sinon tout à fait d'accord avec toi Aloisius.
Mais un espoir subsiste : cette année, 2 de mes élèves de 3eme, qui ont 15 de moyenne générale ont demandé à faire un BEP. Et je suis super fier d'être leur prof principal, je dois être l'unique cas en France cette année (s'ils lisent ça je suis grillé d'ailleurs ).
Donc ça évolue, super lentement mais ça évolue.
Bon, à côté de ça j'en ai qui n'ont pas la moyenne dans 7 matières sur 10 qui demandent une Seconde...
Citation :
Publié par MiaJong
Je devrais pas le dire mais ça m'a fait rire d'ailleurs
Personne le lit Le Monde au bahut... Sinon, je pourrais le récupérer. En revanche, l'autre jour, Elle trainait en salle des profs. N'a même pas de machine à café, c'est dire...


Citation :
Citation :
Citation:
Posté par GouZZ
Si un communiste t'as dit ça, c'est que ce devait être un socialo rose palot ou quelque chose dans le genre. J'ai jamais vu un coco raisonner en terme d'économie ( sous entendu de marché ) puisque c'est là une notion propre au capitalisme. Il sagit encore moins de la relancer, mais plutot de l'arreter.
Collector.
Effectivement, j'avais raté cette perle. Je crois qu'il faut rendre obligatoire la lecture comparé du "Capital" et du "Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations".
Citation :
Publié par Aloïsius
Personne le lit Le Monde au bahut... Sinon, je pourrais le récupérer. En revanche, l'autre jour, Elle trainait en salle des profs. N'a même pas de machine à café, c'est dire...
Bah oui, Le Monde a bien baissé

Pour revenir au débat sur le PS, j'ai un peu l'impression que les lignes de fractures se matérialisent de moins en moins dans les différentes parutions quotidiennes, mais semblent obéir à d'autres impératifs entre incompréhension, pertes de repères autrefois bien ancrés, absorption de la masse d'informations et de désinformations (ou de phénomènes médiatiques) et réalité vécues et perçues. Le tout me semble un brin irréel. Je ne saurais dire comment exactement. J'ai le même sentiment avec l'UMP. Pour l'UDF c'est présent depuis bien longtemps.
Citation :
Publié par MiaJong
Euh tu exagères pas un peu quand même là ? PArce que c'est flippant quand même
Mais c'est ce que je me tue à dire : oui, c'est très flippant. C'est flippant non pas parce qu'ils n'y arrivent pas a priori, mais parce qu'ils s'en tapent. Et parce qu'ils sont passés par un collège unique qui ne les a jamais incité à aller vers la difficulté. Et parce qu'il y a un discours et une situation depuis des années qui dévalorisent l'école et la notion de travail.

NB : pour les notes, non, ils n'y arrivent pas : mais ils tentent, et rien que ça, c'est une honte. Une mère d'élève m'a déjà sorti le chéquier ( ) pour le passage de son fils en S avec 6 de moyenne générale, au terme d'une année pourrie et glandeuse. Elle s'est faite mettre à la porte par le proviseur, et son fils n'a été obligé de partir du lycée, sinon c'était la plainte directe.

Citation :
Publié par Victhor
@ toutoutyoutou :

Bon, je ne suis pas aussi pessimiste que toi, mais surtout, je ne suis pas d'accord avec toi sur un point que tu répètes : "on donne le bac".
Tu sais bien que c'est faux, pour avoir un examen, il faut le mériter. Point.
Après, peut-être que le mérite s'est amoindri... (remarques, je n'en suis pas aussi sûr que toi...)
Mais quoiqu'il en soit, on ne peut pas dire qu'on donne le bac aux candidats...
Je veux bien discuter par MP avec toi de certains éléments qui me permettent de justifier mon recours au verbe "donner" : tu verras que je n'ai pas tort.
Mais quand tu dis que c'est "la majorité" de ta classe, là quand même, je pense que tu exagères.

Citation :
Publié par toutouyoutou
Et parce qu'il y a un discours et une situation depuis des années qui dévalorisent l'école et la notion de travail.
Oui et ce discours vient d'où ?
Du reflet de la société, où le travail n'est de toute façon plus du tout considéré. Quand les jeunes voient qu'un gars qui trime toute sa vie en contrats précaires, ne décolle pas du SMIC et en plus se fait traiter de feignant s'il ne bosse pas 45 heures par semaine et qu'il prend sa retraite avant 65 ans, bah forcément..

C'est un ensemble. L'école, pour moi, est ici le reflet de la société qu'on est en train de construire. Ca me parait clair.

Citation :
NB : pour les notes, non, ils n'y arrivent pas : mais ils tentent, et rien que ça, c'est une honte. Une mère d'élève m'a déjà sorti le chéquier ( ) pour le passage de son fils en S avec 6 de moyenne générale, au terme d'une année pourrie et glandeuse. Elle s'est faite mettre à la porte par le proviseur, et son fils n'a été obligé de partir du lycée, sinon c'était la plainte directe
Vache ah ouais quand même !
J'ai jamais eu ça perso, heureusement.
Mais c'est un exemple qui illustre bien ce que je dis
Citation :
Publié par MiaJong
Mais quand tu dis que c'est "la majorité" de ta classe, là quand même, je pense que tu exagères.
Ah bah non, carrément pas même. Mais attention, c'est une classe un peu ... énervante et assez faible, sans réelle tête de classe pour rehausser le niveau.

Citation :
Publié par MiaJong
Oui et ce discours vient d'où ?
Je ne vise rien ni personne en particulier : je dis juste que c'est un peu l'air du temps, et des médias, de considérer la notion de travail et d'effort. Si tu crois que je cachais un truc mesquin sur la gauche, c'est faux, puisqu'elle considère au plus haut point la notion de travail, et que la culture de gauche a une large composante traditionnellement ouvrière qui sur fonde sur le travail.

Citation :
Publié par MiaJong
C'est un ensemble. L'école, pour moi, est ici le reflet de la société qu'on est en train de construire. Ca me parait clair.
Pour moi l'école devrait rester un sanctuaire pour la culture. Elle doit être en phase avec le monde paraît- il. Oui, je l'ai cru aussi. Mais en fait, je crois que non. Au contraire. Car quel rapport avec le monde faire savoir ce qu'il se passait chez les Athéniens, de parler des mentalités religieuses du Moyen Age à la Renaissance, de travailler sur l'humanisme ou des oeuvres picturales majeures de la Renaissance. Car en soi, ça ne sert à rien, je veux dire, ça n'est pas immédiatement utile, et en soi ça ne permet de travailler ou de manger.
Donc, non, ça n'est pas utile, et pourtant, c'est tellement fondamental.
Et du coup, ce fondamental inutile, je pense que c'est dans le cadre d'une école- sanctuaire qu'il faut le transmettre.
J'admets que je suis en plein questionnement sur le sujet et que mes positions ne sont pas arrêtées, et souvent contradictoires.

EDIT pour en dessous.

Citation :
Publié par Malypa
Quand tu regardes les gosses, tu te vois toi même à leur âge et tu entrevois ce qu'ils seront dans le futur... c'est parfois terrifiant.
De plus en plus la relation entre les élèves/les familles et l'institution (le lycée en l'occurrence) tend vers une relation client/fournisseur de service, je l'ai vu au quotidien en tant que surveillant.
Les élèves voudraient que l'école soit comme le forfait de leur portable: résiliable selon la satisfaction et avec des offres promotionnelles...
Tout à fait. Tu as très bien compris l'état d'esprit et l'a bien rendu (selon moi).
Citation :
Publié par MiaJong
L'école, pour moi, est ici le reflet de la société qu'on est en train de construire. Ca me parait clair.
Je vois les choses de la même manière...

Quand tu regardes les gosses, tu te vois toi même à leur âge et tu entrevois ce qu'ils seront dans le futur... c'est parfois terrifiant.

De plus en plus la relation entre les élèves/les familles et l'institution (le lycée en l'occurrence) tend vers une relation client/fournisseur de service, je l'ai vu au quotidien en tant que surveillant.

Les élèves voudraient que l'école soit comme le forfait de leur portable: résiliable selon la satisfaction et avec des offres promotionnelles...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Toutouyoutou
Pour moi l'école devrait rester un sanctuaire pour la culture. Elle doit être en phase avec le monde paraît- il. Oui, je l'ai cru aussi. Mais en fait, je crois que non. Au contraire. [..] J'admets que je suis en plein questionnement sur le sujet et que mes positions ne sont pas arrêtées, et souvent contradictoires.
C'est marrant. Je pense que tu t'en rends compte, mais c'est typiquement ce que les "gens de droite" (en gros hein, y en a ailleurs aussi, mais la grande majorité vient de droite) reprochent à l'école ! Pour eux l'école doit être au service des entreprises et doit former des travailleurs, point barre.
Pour moi (et visiblement pour toi aussi), l'école doit être bien plus que ça.

Alors que toi, clairement de droite, tu dises ça, ça me fait bizarre (et en même temps ça me rassure).
Et ce qui me fait encore plus bizarre, c'est que moi, de gauche, je n'irais sans doute pas aussi loin que toi sur ce plan : l'école doit garder une ouverture sur la société, sinon elle ne pourra pas se targuer de former des citoyens.
Je ne crois pas à l'école sanctuaire. Mais je ne crois pas non plus à l'école "marchande". Il doit y avoir un juste milieu à trouver.
Je pense que ce juste milieu, on l'avait, mais on est en train de le perdre : de plus en plus dans les discours sur l'école, c'est bien le mot "formation pour avoir un travail" qui revient (et ce à droite comme à gauche, hélas) ; on occulte complètement le côté culturel, le côté citoyen et le côté "patriotique" (on va à l'école pour avoir déjà une culture commune). D'ailleurs, Sarkozy mentionne qu'il veut éradiquer l'école publique, et souhaite une école totalement privée dont les programmes ne seraient plus nationaux...
Alors on y est là, et c'est un enjeu crucial pour l'avenir.

Ce qui est sur, pour moi, c'est que plus on ira vers une société marchande (i.e. tournée exclusivement vers le commerce à défaut d'autres choses), plus l'école sera aussi victime de cette société, comme on commence à le voir à l'heure actuelle avec la juste synthèse de Malypa.
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