Pas du tout intéressé par ce nouvel opus, pourtant j'ai fait parti de ceux qui ont fait la bêta du 1 et ont passé pas mal de temps après la release du jeu, 2011 c'était hier. C'est vrai qu'il y avait un certain engouement, c'était cool, j'ai arrêté d'y jouer quand gameforge s'est un peu foutu de moi, alors que je demandais un remboursement. J'avais du lancé un litige paypal pour avoir finalement gain de cause. Je n'ai pas suivi son évolution aux fils des années, j'ai du resté un an ou deux dessus.
Force est de constater que certains joueurs souhaitent avoir tout, tout de suite, quitte à passer par la carte bancaire. Ce sont les éditeurs qui, les premiers, ont introduit ces mécaniques de monétisation agressive, mais s’ils continuent à les proposer, c’est bien qu’elles trouvent un écho favorable chez une partie du public. Pourquoi arrêteraient-ils un modèle économique qui fonctionne et qui génère des revenus conséquents ? Ce sont des entreprises privées, pas des ONG : leur but est de rentabiliser leurs productions, pas de faire de l'altruisme numérique.
Il serait peut-être temps de se tourner vers les joueurs eux-mêmes. Car ce n’est pas uniquement un problème lié à Ncsoft : aujourd’hui, presque tous les jeux en ligne à vocation internationale édités par des grands groupes intègrent ces modèles économiques qualifiés de « prédateurs » ou de « pay-to-win ». Aucun grand MMORPG ou jeu-service n’y échappe, ou presque. Cela pose une question fondamentale : pourquoi certains joueurs sont-ils prêts à payer, parfois des sommes considérables, pour progresser plus vite, ou pour accéder à des avantages compétitifs ? Ce modèle n’a pourtant pas toujours existé : avant, on payait un jeu une fois, et l’expérience était complète, ou un abonnement. Et malgré cela, les joueurs y trouvaient leur compte.
Il est facile de blâmer les éditeurs, de dénoncer leurs pratiques comme étant cyniques ou exploitantes. Mais s’ils continuent à les appliquer, c’est bien parce qu’un public suffisamment large y adhère, au point de rentabiliser des productions longues, complexes et coûteuses, souvent étalées sur plusieurs années. Ces modèles économiques ne sont pas imposés sans raison : ils répondent à une demande.
On ne peut donc pas reprocher unilatéralement aux éditeurs leurs choix commerciaux sans interroger plus profondément les comportements des joueurs eux-mêmes. Le problème est systémique, enraciné dans une logique de marché et de consommation immédiate. C’est un cercle vicieux difficile à briser : les éditeurs proposent, les joueurs paient, et tant que ça fonctionne, la machine continue de tourner. Il ne faut donc pas s’étonner si Ncsoft, comme tant d’autres, continue dans cette direction. Le modèle est rentable. Et tant qu’il l’est, il perdurera.
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