Mon entreprise ne me touve plus de mission et me demande d'envisager une rupture conventionnelle

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Citation :
Ce n'est pas l'avis de ceux qui trouvent la proposition ici faite insultante.

Caniveau me semble pourtant assez sous pression suite à cette proposition. Peut-être que le fait qu'on lui dise "je te cale un point lundi avec les RH" contribue à cette pression. C'est fou hein ?
C'est un peu le sujet de la discussion depuis un moment "je compte refuser, j'ai peur de la suite, comment je m'y prends ?"

Là tu es insultant.
Il faut savoir raison garder. Il n'y a absolument rien d'insultant à dire que deux ans dans une entreprise et à l'échelle d'une carrière, c'est rien en terme de temps, surtout quand on a déjà 30 années derrière soi. C'est moins de 5% à l'échelle d'une carrière complète. Alors s'offusquer parce que l'employeur propose le minimum légal me semble être une réaction extrême. Je pourrais commencer à le concevoir après 5 ans. Je le comprendrais à partir de 10 ans. Et je vous rejoindrais totalement au-delà de 15 ans. Mais là, ça fait deux ans et demi ...

Je peux comprendre que la courbe du temps soit biaisée puisque les carrières longues au sein de la même entreprise se font de plus en plus rare et qu'on a tendance à bouger après 2 à 5 ans sur un poste. Mais cela ne veut pas dire pour autant que deux ans et demi est une ancienneté suffisamment longue pour prétendre à un traitement particulier et encore moins de s'offusquer quand le minimum légal est proposé.
D'autant plus qu'actuellement, on spécule à partir des propos du N+1 de Caniveau mais c'est le rendez-vous avec les RH qui dira concrètement combien est mis sur la table.


Je fais la distinction entre coup de pression et impact émotionnel. Son supérieur ne lui met pas un coup de pression. Il lui fait part de la situation, de la volonté de la structure de mettre fin au contrat, l'informe de ce qu'il aura potentiellement droit et met en lien avec les RH pour la suite. La mise en lien rapide avec les RH peut être perçu comme positif ou négatif en fonction de notre manière de fonctionner :

- Négatif : cela peut être perçu comme précipité, poussant à prendre une décision rapidement
- Positif : cela évite de rester plusieurs semaines voire mois dans l'expectative et d'avoir rapidement des réponses aux questions que la demande initiale soulève

Actuellement, je ne considère pas cela comme un coup de pression. En revanche, si lundi les RH l'incitent fortement à signer une rupture conventionnelle, alors-là on bascule dans la pression et il conviendra en effet de réagir en conséquence.

Ce n'est pas parce que je ne considère pas cela comme un coup de pression que je n'estime pas que la situation ait un impact émotionnel fort, bien au contraire. Je comprends donc parfaitement que Caniveau puisse être remué par cette situation. L'enjeu présent et futur est important. Cela met en jeu des mécanismes profond que Caniveau a d'ailleurs abordé dans ses précédents messages. C'est donc tout à fait normal et même sain, qu'il partage sa situation, se renseigne et envisage les différents scénarios.

Citation :
Une entreprise n'a pas le droit d'utiliser la rupture conventionnelle pour réduire ses effectifs quand la raison de réduction de ces effectifs est une baisse d'activité.
Bah si en fait, elle a le droit ...

Vraiment, je ne sais plus comment te le dire donc honnêtement, ça va être la dernière fois en ce qui me concerne. Tu pars du principe depuis le début que cela relève d'un licenciement économique alors que je t'explique, avec source, que cela ne relève actuellement pas d'un licenciement économique.

Donc ... la situation ne relève actuellement pas du licenciement économique. L'employeur ne peut donc PAS mettre en place une PROCÉDURE de licenciement économique. Alors comment peux-tu l'accuser de chercher à contourner ce qui n'existe pas. Il n'y a actuellement pas de procédure de licenciement économique.

Tu pars du principe que la rupture conventionnelle ne peut pas être mobilisée lors d'une baisse d'activité. Mais l'employeur a parfaitement le droit de proposer une rupture conventionnelle lors d'une baisse d'activité ...

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Citation :
La loi précise que les dispositions sur le licenciement économique ne s'appliquent pas à la rupture conventionnelle. La rupture conventionnelle est exclue du champ du licenciement économique (C. trav., art. L. 1233-3). Lorsqu'une ou plusieurs ruptures conventionnelles interviennent dans un contexte de difficultés économiques ou de restructuration, l'employeur n'a donc pas à en tenir compte pour déterminer la procédure de licenciement pour motif économique à mettre en œuvre (licenciement individuel, licenciement de 2 à 9 salariés, licenciement d'au moins 10 salariés). En théorie, la procédure de la rupture conventionnelle peut remplacer ou coexister avec la procédure de licenciement économique.
Citation :
Une instruction ministérielle du 23 mars 2010 fait le point sur l'incidence d'un contexte économique difficile sur la rupture conventionnelle. Elle précise qu'il peut y avoir rupture conventionnelle même si une entreprise rencontre des difficultés économiques mais que ce mode de rupture ne doit pas être utilisé comme un moyen de contourner les règles du licenciement économique collectif.
Citation :
Le ministère du travail précise, pour sa part, que « la rupture conventionnelle peut intervenir alors même que l'entreprise rencontre des difficultés économiques qui l'amènent à se séparer de certains de ses salariés ». Il a toutefois souligné que cette procédure « ne peut être utilisée comme un moyen de contourner les règles du licenciement économique collectif et donc de priver, de ce fait, les salariés des garanties attachées aux accords de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences et des plans de sauvegarde de l'emploi ». Ainsi, le salarié doit être préalablement « informé de ses droits afin qu'il puisse, en toute connaissance de cause, opter pour une rupture conventionnelle en cas de suppression de poste et si les garanties attachées au licenciement économique ne se révèlent pas plus avantageuses pour lui ». Le salarié doit donc être mis en mesure d'opérer une comparaison des avantages tirés d'une rupture conventionnelle avec ceux qui résulteraient d'un PSE ou d'un plan de départ volontaire. Dans le cas contraire, il pourrait contester la rupture conventionnelle de son contrat de travail en estimant que son consentement a été vicié (Rép. min. n° 106030 : JOAN Q, 31 mai 2011, p. 5884).
Il est donc actuellement trop tôt pour sortir les fourches. Néanmoins, si Caniveau souhaitait contester la démarche de rupture conventionnelle en arguant que l'entreprise devrait plutôt lui proposer un licenciement économique, il devrait vérifier si d'autres postes n'en ont pas fait l'objet récemment pour les mêmes raisons et/ou arguer que l'employeur n'a pas cherché à le former pour s'adapter au poste ou aux évolutions du métier.

Autant dire que cela peut rapidement partir dans un parcours du combattant. Est-ce que le bénéfice vaut vraiment le temps, l'énergie et le stress qu'il y consacrera ? C'est une vraie question, que tu soulèves également ...
Citation :
Publié par Quild
D'une part, je pense malheureusement que faire valoir des droits demandera un investissement en temps et stress énorme pour le gain financier.
Citation :
Publié par Quild
Perso je suis dans un tout petit monde où tout le monde se connaît et tout se sait donc je n'oserais pas faire jouer mes droits.
Donc, conscient de l’énergie et du stress que cela peut demander, cela ne te dérange pas de pousser Caniveau à mener des batailles que tu n'es pas prêt à faire ?

Dernière modification par Belzebuk ; 22/03/2025 à 02h46.
Je vais leur dire :
  • le temps de l'examen est insuffisant
  • mais que j'ai bien compris leur problème, je cherche un autre job activement et je ne les ferai pas attendre
  • s'ils insistent : la compensation pas attractive du tout, les deux font que je peux pas donner mon accord
  • s'ils disent : on va t'envoyer dans une autre région : c'est tout à fait votre droit ! [Je claquerai sans doute ma dem au moment de mon choix, mais ce sera comme je veux] mais ça n'a rien d'anormal.
  • nous pouvons regarder dans votre pile d'offres pourquoi il n'y a pas de mission pour moi
Ne pas oublier qu'une rupture conventionnelle peut être initiée par l'employée comme par l'employeur mais qu'au final, il faut un accord des deux.
L'employeur ne peut pas imposer la rupture conventionnelle. Mais il peut la proposer avant d'arriver à un stade où il devra faire un licenciement économique (et celui là, il peut l'imposer).
Et l'employé ne peut pas non plus imposer la rupture conventionnelle. Quand un employé a trouvé un autre boulot et va partir, il peut décider de le laisser démissionner pour ne pas avoir à payer l'indémnité prévue par la rupture. Il peut préférer le garder les 3 mois du préavis : ça peut revenir à plus cher mais, théoriquement, l'employeur reçoit du travail en échange des sous reçus (dans la pratique, l'employé qui est déjà parti dans sa tête ne sera pas forcément le plus productif). Et, avec un nouveau boulot identifié, l'employé peut être lui même demandeur de ne pas rester les 3 mois du préavis et demander un départ anticipé : l'employeur ne paye ni l'indemnité de la rupture ni le salaire de toute la durée du préavis.
Il peut être intéressant de ne pas annoncer avoir trouvé autre chose pour négocier la rupture.
Citation :
Publié par Belzebuk
Il faut savoir raison garder. Il n'y a absolument rien d'insultant à dire que deux ans dans une entreprise et à l'échelle d'une carrière, c'est rien en terme de temps, surtout quand on a déjà 30 années derrière soi. C'est moins de 5% à l'échelle d'une carrière complète. Alors s'offusquer parce que l'employeur propose le minimum légal me semble être une réaction extrême. Je pourrais commencer à le concevoir après 5 ans. Je le comprendrais à partir de 10 ans. Et je vous rejoindrais totalement au-delà de 15 ans. Mais là, ça fait deux ans et demi ...

Je peux comprendre que la courbe du temps soit biaisée puisque les carrières longues au sein de la même entreprise se font de plus en plus rare et qu'on a tendance à bouger après 2 à 5 ans sur un poste. Mais cela ne veut pas dire pour autant que deux ans et demi est une ancienneté suffisamment longue pour prétendre à un traitement particulier et encore moins de s'offusquer quand le minimum légal est proposé.
D'autant plus qu'actuellement, on spécule à partir des propos du N+1 de Caniveau mais c'est le rendez-vous avec les RH qui dira concrètement combien est mis sur la table.
C'est pas insultant si c'est à l'initiative du salarié. Mais à l'initiative de l'entreprise qui contourne les dispositifs légaux et propose le minimum, si.


Citation :
Je fais la distinction entre coup de pression et impact émotionnel. Son supérieur ne lui met pas un coup de pression. Il lui fait part de la situation, de la volonté de la structure de mettre fin au contrat, l'informe de ce qu'il aura potentiellement droit et met en lien avec les RH pour la suite. La mise en lien rapide avec les RH peut être perçu comme positif ou négatif en fonction de notre manière de fonctionner :

- Négatif : cela peut être perçu comme précipité, poussant à prendre une décision rapidement
- Positif : cela évite de rester plusieurs semaines voire mois dans l'expectative et d'avoir rapidement des réponses aux questions que la demande initiale soulève

Actuellement, je ne considère pas cela comme un coup de pression. En revanche, si lundi les RH l'incitent fortement à signer une rupture conventionnelle, alors-là on bascule dans la pression et il conviendra en effet de réagir en conséquence.

Ce n'est pas parce que je ne considère pas cela comme un coup de pression que je n'estime pas que la situation ait un impact émotionnel fort, bien au contraire. Je comprends donc parfaitement que Caniveau puisse être remué par cette situation. L'enjeu présent et futur est important. Cela met en jeu des mécanismes profond que Caniveau a d'ailleurs abordé dans ses précédents messages. C'est donc tout à fait normal et même sain, qu'il partage sa situation, se renseigne et envisage les différents scénarios.
Je considère, et ne suis pas le seul, qu'il y a bien eu pression. Notamment dans la proposition de RDV RH dès lundi.


Citation :
Bah si en fait, elle a le droit ...

Vraiment, je ne sais plus comment te le dire donc honnêtement, ça va être la dernière fois en ce qui me concerne. Tu pars du principe depuis le début que cela relève d'un licenciement économique alors que je t'explique, avec source, que cela ne relève actuellement pas d'un licenciement économique.

Donc ... la situation ne relève actuellement pas du licenciement économique. L'employeur ne peut donc PAS mettre en place une PROCÉDURE de licenciement économique. Alors comment peux-tu l'accuser de chercher à contourner ce qui n'existe pas. Il n'y a actuellement pas de procédure de licenciement économique.

Tu pars du principe que la rupture conventionnelle ne peut pas être mobilisée lors d'une baisse d'activité. Mais l'employeur a parfaitement le droit de proposer une rupture conventionnelle lors d'une baisse d'activité ...

217081-1742597991-3166.png
T'as raté la partie entre parenthèses à la fin de ta capture d'écran.
C'est dingue, tu fournis les sources qui te donnent tort.



Citation :
Il est donc actuellement trop tôt pour sortir les fourches. Néanmoins, si Caniveau souhaitait contester la démarche de rupture conventionnelle en arguant que l'entreprise devrait plutôt lui proposer un licenciement économique, il devrait vérifier si d'autres postes n'en ont pas fait l'objet récemment pour les mêmes raisons et/ou arguer que l'employeur n'a pas cherché à le former pour s'adapter au poste ou aux évolutions du métier.
Et finalement dire comme moi.

Citation :
Autant dire que cela peut rapidement partir dans un parcours du combattant. Est-ce que le bénéfice vaut vraiment le temps, l'énergie et le stress qu'il y consacrera ? C'est une vraie question, que tu soulèves également ...


Donc, conscient de l’énergie et du stress que cela peut demander, cela ne te dérange pas de pousser Caniveau à mener des batailles que tu n'es pas prêt à faire ?
Déso si pas clair, je parle d'aller au tribunal. Vu qu'il parle d'avocat dans le post précédent le mien.
Je défends l'idée de connaître ses droits et utiliser cette connaissance pour les faire valoir tant que possible dans la discussion/négociation. En cas d'abus manifeste de l'entreprise, il faut mesurer le préjudice avant d'envisager une action en justice.

Dans son cas pro et perso, si pression (harcèlement) il y a et que je ne trouve pas rapidement autre chose, je me fous en arrêt maladie dès que ce n'est plus supportable.
Clairement mieux que de démissionner ou accepter la RC si ça mets son ménage dans une situation difficile après.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Je vais leur dire :
  • le temps de l'examen est insuffisant
  • mais que j'ai bien compris leur problème, je cherche un autre job activement et je ne les ferai pas attendre
  • s'ils insistent : la compensation pas attractive du tout, les deux font que je peux pas donner mon accord
  • s'ils disent : on va t'envoyer dans une autre région : c'est tout à fait votre droit ! [Je claquerai sans doute ma dem au moment de mon choix, mais ce sera comme je veux] mais ça n'a rien d'anormal.
  • nous pouvons regarder dans votre pile d'offres pourquoi il n'y a pas de mission pour moi
Ça me semble bien
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Je vais leur dire :
  • le temps de l'examen est insuffisant
  • mais que j'ai bien compris leur problème, je cherche un autre job activement et je ne les ferai pas attendre
  • s'ils insistent : la compensation pas attractive du tout, les deux font que je peux pas donner mon accord
  • s'ils disent : on va t'envoyer dans une autre région : c'est tout à fait votre droit ! [Je claquerai sans doute ma dem au moment de mon choix, mais ce sera comme je veux] mais ça n'a rien d'anormal.
  • nous pouvons regarder dans votre pile d'offres pourquoi il n'y a pas de mission pour moi
Ok sauf le
Citation :
et je ne les ferai pas attendre
Faut pas inverser les rôles, tu ne leur dois rien, même sur le "chercher un job", ils te proposeront peut-être un accompagnement là dessus. Donc plutôt que "je vais chercher", la question est de savoir ce qu'ils te proposent en formation / coaching (et je suppose que tu as tu temps puisque pas de mission ?).

En tout cas parle un minimum et écoute un maximum, tu as prévu ce que tu veux communiquer, mais pas les questions qu'il faut aborder.


Et sinon toujours la question de fond de votre projet de vie à 10 ans, qui reste la donnée d'entrée.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Je vais leur dire :
  • le temps de l'examen est insuffisant
  • mais que j'ai bien compris leur problème, je cherche un autre job activement et je ne les ferai pas attendre
  • s'ils insistent : la compensation pas attractive du tout, les deux font que je peux pas donner mon accord
  • s'ils disent : on va t'envoyer dans une autre région : c'est tout à fait votre droit ! [Je claquerai sans doute ma dem au moment de mon choix, mais ce sera comme je veux] mais ça n'a rien d'anormal.
  • nous pouvons regarder dans votre pile d'offres pourquoi il n'y a pas de mission pour moi
C'est un bon plan. Mais le point 2 tu en fais trop, ce n'est pas ton job de trouver une mission c'est le leur, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils gardent la majeure partie de l'argent que tu rapportes. Tu peux te montrer de bonne volonté mais n'inverse pas les rôles pour autant.

Avant de démissionner parce qu'ils veulent t'envoyer dans une autre région rappelle leur bien tout ce à quoi tu as le droit dans ce contexte d'après la convention collective : indemnité de logement, indemnité de repas, trajet en 1ère classe, retour dans ta région payée par l'entreprise régulièrement, etc... (il faut consulter la convention).

Généralement ça les calme bien parce qu'ils n'ont aucune intention de te payer tout ça, surtout dans un marché en récession. 90% du temps c'est juste une tactique pour te forcer à démissionner, s'ils se rendent compte que tu connais tes droits et compte bien les faire valoir ils renoncent.
C'est la convention Syntec, je vais regarder.
Syntec, cependant, c'est un copier-coller du code du travail (quand ils ne réussissent pas à aller en deçà, des fois, je me dis). Le train en première classe, j'ai jamais eu ça de ma vie de dev.
1) Je leur dirais non à la RC mais que je suis prêt à m'ouvrir à d'autres types de missions.
2) Je trouverais un nouveau job avec préavis de 3 mois. "Bien que je sois loyal à mon entreprise, je vais voir si je peux raccourcir le préavis"
3) Je propose soit de poser ma démission avec préavis de 3 mois soit une RC avec quasi 3 mois d'indemnités.
4) Si RC, je retourne voir la boîte du nouveau job pour démarrer plus tôt.


Par contre clairement, je ne resterais jamais dans une boîte qui me propose une RC. Bon j'imagine que ça dépend de l'âge, de la côte qu'on estime avoir sur le marché du travail.
Il faut bien comprendre tout de même que les entreprises ne regardent pas ce qui est permis ou interdit, mais combien vont leur couter toutes les options.
Avec les modifications des barèmes de cette dernière décennie, aujourd'hui tu peux très bien choper un employé par le col et le virer manu militari le jour même, s'il a peu d'ancienneté, ca coute pas cher aux prud'hommes, dont les coûts sont souvent provisionnés.
Citation :
Publié par Quild
T'as raté la partie entre parenthèses à la fin de ta capture d'écran.
C'est dingue, tu fournis les sources qui te donnent tort.
Ca ne lui donne pas tort. Au contraire.

Depuis le début, tu affirmes à tort que la rupture conventionnelle ne peut pas être motivée par des raisons économiques.
Alors que la loi dit que c'est une raison parfaitement valable mais qu'elle ne doit pas permettre à l'entreprise, alors qu'une procédure de licenciement économiques à été mise en place, de ne pas offrir les divers "avantages" mis en place pour les employés qui seront licenciés.
Si par exemple, il a été décidé d'offrir 10k€ d'indemnités aux employés qui seront licenciés, il n'est pas possible de proposer une rupture conventionnelle pour qu'il parte avec seulement 5k€ d'indemnités (mais il est possible de lui proposer la rupture avec des indemnités d'au moins 10k€).

Il est possible de proposer une rupture conventionnelle avec une motivation économique :
- si aucune procédure de licenciement économique n'a été initié (la situation ici)
- si une procédure a été initiée mais à condition que l'employé ne reçoive pas de l'entreprise "moins" qu'un employé qui aurait été licencié

Citation :
Publié par Peredur
Ca ne lui donne pas tort. Au contraire.

Depuis le début, tu affirmes à tort que la rupture conventionnelle ne peut pas être motivée par des raisons économiques.
Alors que la loi dit que c'est une raison parfaitement valable mais qu'elle ne doit pas permettre à l'entreprise, alors qu'une procédure de licenciement économiques à été mise en place, de ne pas offrir les divers "avantages" mis en place pour les employés qui seront licenciés.
Si par exemple, il a été décidé d'offrir 10k€ d'indemnités aux employés qui seront licenciés, il n'est pas possible de proposer une rupture conventionnelle pour qu'il parte avec seulement 5k€ d'indemnités (mais il est possible de lui proposer la rupture avec des indemnités d'au moins 10k€).

Il est possible de proposer une rupture conventionnelle avec une motivation économique :
- si aucune procédure de licenciement économique n'a été initié (la situation ici)
- si une procédure a été initiée mais à condition que l'employé ne reçoive pas de l'entreprise "moins" qu'un employé qui aurait été licencié

Ok, admettons.
Mais si la rupture conventionnelle est motivée par des raisons économiques, l'entreprise doit respecter certaines règles qu'elle aurait eu à respecter dans le cas d'un licenciement économique. Même si aucun licenciement économique n'est en cours. Elle ne fait pas la RC aussi légèrement que si on est sur un contexte de conflit entre le salarié et l'entreprise par exemple.
Et dans le cas présent, l'entreprise est bien légère.

Comme vous êtes certains à le dire, Caniveau a le pouvoir de refuser. Ben il va refuser lundi et on verra la suite.
Ca peut valoir le coup de négocier plus que refuser, en faisant traîner et demandant+ pendant que tu cherches.
Tu n'es pas à l abris d'un licenciement pour insuffisance pro ou equivalent si tu fermes entièrement la porte (c'est classique en mode opératoire).
Rdv RH
J'ai vu ma RH aujourd'hui. Je m'attendais à ce qu'ils viennent à plusieurs pour mettre la pression, mais non.

Moi : Vous m'avez présenté la rupture conventionnelle Mardi dernier, je ne connaissais pas, j'ai lu que ça plaisait : cela permet au salarié et à l'employeur de se quitter en excellents termes, chacun y ayant trouvé son intérêt.

RH : Voilà.

Moi : Et j'ai vu sur le site TeleRC que vous me recommandiez que les délais (5 semaines entre signature et sortie, environ) et le montant (5 semaines de salaire) pour l'indemnité supra-légale due au fait que vous n'avez pas pu me trouver de mission, étaient ceux que vous m'aviez dits.

RH : Vous voyez, c'est ce que je vous avais dit. Si nous préparons maintenant...

Moi : Mais tout de même, si je quitte dans un mois et que je n'ai rien trouvé, je vais me retrouver au chômage, et ce n'est pas le but. France Travail dirait : "C'est inconséquent !"
Il faut que je regarde le marché du travail. Si j'ai des chances, s'il y a des pistes. Vous m'avez présenté la rupture conventionnelle Mardi, c'était si soudain ! C'est intéressant, mais je n'ai pas eu le temps de me retourner. Ça ne fait que deux ou trois jours ouvrés écoulés !
En fait, ce qu'il y a, c'est que si, par exemple, je décide de signer la rupture le 1er Mai, et que je vous quitte le 8 Juin,
[la RH tire la tronche, elle voudrait que je signe aujourd'hui]
mais que je n'ai pas trouvé d'emploi, ça va faire : Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre... Aucune société n'embauche en été !
Alors, il faut compenser bien. Quand j'ai vu votre proposition de rupture, avec son délai, sa compensation, j'ai cru que c'était moi qui vous en demandais une... Qui voulait vous quitter vite pour s'en aller ailleurs.

RH : lâche involontairement : C'est vrai !

Moi : Alors, il faut une compensation qui porte jusqu'à Octobre inclus, pour assurer mes arrières.

RH : Mais alors quand ? Des dates, il nous faut des dates !

Moi : Dans trois semaines, j'aurai vu si on me répond ou pas, si j'ai des chances que ça marche ou pas.
À ce moment, si ça coince parce que je n'y arrive pas plus que vous [à me trouver une mission], je saurai qu'à la rupture conventionnelle je dois dire : "Non".
Mais quand même, je pense que ça réussira, et que nous pourrons continuer à négocier !

RH : M'explique que la société doit faire attention à ses sous, que je ne peux pas demander trop non plus,
que je suis sans mission depuis trois mois.

Moi : J'ai des missions mais les circonstances les empêchent de démarrer.
Par ailleurs, le manque d'attractivité récent vient de choix que vous avez faits : vous m'avez mis deux ans sur une mission en techno de niche, et maintenant c'est celle-ci qui apparaît devant les clients, et plus celle d'avant qui était populaire.
[ils m'ont fait dev deux ans en Go (1.5% des parts de marché), qui ne sert à rien et est buggé jusqu'à l'os, quand j'étais full Java (16% des parts de marché). Du coup, je suspecte que les clients se disent : "Tiens, ça fait deux ans qu'il n'en a pas fait, il est peut-être plus bon")]. Alors, je fais des projets open source à côté, pour rattraper, mais vous avez une responsabilité.

Nous terminons la discussion, la RH évoque le travail hors de ma région.
Je réponds que c'est moins facile, c'est vrai, mais que j'ai l'habitude : je l'ai déjà fait plusieurs fois... Pas de soucis, allez-y, c'est dans mon contrat.

Voilà. Partant de là, soit ils ont des personnes plus faciles à éjecter et ils se tournent vers elles en me laissant tranquille,
soit ils attendent trois semaines, et décident à ce moment-là ce qu'ils font ou disent,
soit ils ont un plan B qu'ils enclenchent, et je vais prendre un truc dans le nez dans les prochains jours.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 24/03/2025 à 20h19.
Citation :
Publié par znog
Bien joué

Au fait tu as des retours de tes collègues ?
C'est une boite où t'as pas de collègues.
T'es en régie, seul, parfois sans commercial derrière, et la boite siège, tu n'y vas que pour de l'administratif.
Même sur le portail salarié, tu n'as pas la liste des noms des salariés.
Tu dis non, s'ils veulent te virer, qu'ils le fassent avec un véritable package de licenciement économique. Et bonne chance à eux pour justifier la coupure de poste tout seul.

Citation :
Tu baisse tes prétentions a 45k tu va trouver vite.
45k après 34 ans de carrière ?

Je sais que c'est la France mais il ne faut pas être ridicule non plus, il y a plein d'offres sur le marché en ce moment entre 60 et 90k.


Citation :
ls m'ont fait dev deux ans en Go
Go est ultra porteur, je ne sais pas dans quel domaine technique tu es pour que Java y soit encore plus populaire que Go, mais en dehors il y a bcp plus de demande pour Go que pour Java.

De mon côté, je n'ai pas fait de C++ depuis plus de 10 ans, mais je reçois encore des offres pour ça. Alors je ne pense pas que 2 ans sans Java soit un problème pour toi. Mais c'est vrai que nos deux pays n'ont pas la même culture.

Dernière modification par Cpasmoi ; 24/03/2025 à 21h33.
Suite
(en congé pour aller à la) Bourse du Travail
Je suis allé voir la Bourse du Travail à Paris, dans le 10ème où sont les conseillers et les syndicats.
Ils m'ont dit que je m'en étais bien sorti pour le moment, mais que je pouvais compter qu'on essaie de m'embêter. Et de ne surtout pas démissionner, alors.
Ils m'ont dit, puisqu'ils vous ont reproché d'être en intercontrat, pourquoi ne pas leur avoir demandé une formation ?
La prochaine fois que vous les verrez, quand vous reviendrez dans trois semaines pour négocier de nouveau (ça leur a beaucoup plu le "ce sera soit 'Non' à la RC, soit on continue les négociations"), demandez-donc cela ! Ça se fait, les ruptures conventionnelles avec compensation financière ET formation.
Mais... très bon conseil vraiment ! Si je le proposerais, ils feraient une tête à cailler du lait frais.

J'ai demandé : dois-je prendre un avocat ?
Ils m'ont donné une liste, mais dit : "Pas tout de suite". S'il survient qu'on vous met dans un bureau à ne rien faire, là, ce sera du harcèlement, et là : Oui.

Cette visite valait vraiment le coup.

Au retour, il y a un mail de mon boss : "J'ai appris qu'on t'a envoyé plein de missions, je t'attends demain à 9h30 pour discuter de nombreux sujets"
Le coup de pression ?

Je me rend au siège le lendemain. Il veut :
  • mon CV refait (OK).
  • Que j'aide les commerciaux à chercher des profils (Pourquoi pas)
  • Que je donne des références de personnes avec qui j'ai travaillé dans mes missions du passé, chez des employeurs du passé [pour démarcher, je suppose] → je n'ai pas répondu, mais j'ai pas envie, et je ne m'en rappelles plus.
  • Que je donne à l'occasion la liste de ceux chez qui je candidate dans le cadre de ma recherche pour la rupture conventionnelle. Je suis un peu scié, là.
Parce que c'est à moitié pourri où l'on en est :
d'un côté, comme je leur ai dit : "Oui pour les régions" ils ont des trucs.
de l'autre, ils voudraient quand même que je prépare un départ en rupture conventionnelle.

Sauf que, soit je suis sur le site de mon employeur, soit je n'y suis pas.
Si je suis sur le site de mon l'employeur, je ne peux nullement chercher un emploi dans le cadre de ma rupture conventionnelle, et les trois semaines de délai avant ma réponse, elles seront dans un mois...

Des commerciaux étaient supposés venir me voir, qui ne sont pas venus. J'ai fait mon taff, et puis j'ai informé ma RH que je poursuivais l'intercontrat chez moi.
(dans mon esprit : 2h d'activité sur 12 heures ouvrées : ils essaient peut-être de jouer l'usure. S'ils sont pas contents que je sois rentré, je saurai avoir eu raison)

Une mission en région qui pourrait être prise
Elle est à Schiltigheim près de Strasbourg, et je suis à Paris. Je calcule... Plusieurs mois à temps plein, c'est :

Train : Aller, retour, quatre fois le mois : 170 € x 2 x 4 = 1 360 €
Repas du soir, quatre fois la semaine : 21.10€ x 4 x 4 = 85 €
et Hôtel + petit dej. ?

Je me renseigne auprès de ma RH. Elle me dit : on applique les tarifs de l'URSSAF.
Je regarde... Grand déplacement, logement + petit dej = 56.10 €

Y a juste pas de trucs à ce tarif-là, à Schiltigheim.
Et même, si je trouvais, ce serait où, ce serait quoi ? Le truc à punaises avec gros Jean et petit Jean beurrés à côté ?

Est-ce donc que :
  1. Mon établissement d'aujourd'hui est le lieu principal, si j'ai une clause de mobilité géographique, mon contrat m'oblige à changer mon logement principal ? Quitter mon appart, aller en trouver un à Schiltigheim, pour que le client ni mon employeur n'aient à se payer mes frais d'hôtel si la mission est de plusieurs mois sur place ?
  2. Mon employeur est honnête, mais il veut limiter les coûts pour le client de peur qu'il refuse. Car il songe que ce client n'est pas vraiment volontaire pour un prestataire venu de loin.
  3. Mon employeur est malhonnête, le client sait que je vais coûter en déplacement, a dit Oui et a dit ok, on forfaitise bouffe + nuit + petit dej à xxx euros, mais mon employeur veut se garder yy euros dans la poche ?
J'ai envie de demander à mon employeur un forfait jour, pour chaque jour ouvré, à 120 €
120€ de frais x 5 = 600€ par semaine + les deux billets de train 1ère classe chaque semaine, ça me semble bien. Avec ça, je gérerai.
S'il râle, et je descends à 100€ jour peut-être ? Comment vous faites vous ?

Je suis en encore in entubus profondis, je suppose ?

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/03/2025 à 13h36.
Pourquoi considérer ça comme un déplacement ? Le forfait jour est ton ami.

Train le matin, tranquillement, tu arrives là bas à 11h, tu travailles pour le client, puis train pour rentrer chez toi, tranquillement, tu pars vers 15h. Tu prends un abonnement pour le train, ton employeur t'en rembourse 50%. N'oublie pas d'avoir l'air très fatigué.

Le client arrêtera ta mission rapidement. Win.
Pour rappel Caniveau est en développement logiciel.

Un métier qu'il pourrait faire tranquillement depuis les Bahamas, le cul sous un palmier.
Vous trouvez ce genre de situation ubuesque ? Moi aussi.
Citation :
Publié par Caniveau Royal

Une mission en région qui pourrait être prise
Elle est à Schiltigheim près de Strasbourg, et je suis à Paris. Je calcule... Plusieurs mois à temps plein, c'est :

Train : Aller, retour, quatre fois le mois : 170 € x 2 x 4 = 1 360 €
Repas du soir, quatre fois la semaine : 21.10€ x 4 x 4 = 85 €
et Hôtel + petit dej. ?

Je me renseigne auprès de ma RH. Elle me dit : on applique les tarifs de l'URSSAF.
Je regarde... Grand déplacement, logement + petit dej = 56.10 €

Y a juste pas de trucs à ce tarif-là, à Schiltigheim.
Et même, si je trouvais, ce serait où, ce serait quoi ? Le truc à punaises avec gros Jean et petit Jean beurrés à côté ?

Est-ce donc que :
  1. Mon établissement d'aujourd'hui est le lieu principal, si j'ai une clause de mobilité géographique, mon contrat m'oblige à changer mon logement principal ? Quitter mon appart, aller en trouver un à Schiltigheim, pour que le client ni mon employeur n'aient à se payer mes frais d'hôtel si la mission est de plusieurs mois sur place ?
  2. Mon employeur est honnête, mais il veut limiter les coûts pour le client de peur qu'il refuse. Car il songe que ce client n'est pas vraiment volontaire pour un prestataire venu de loin.
  3. Mon employeur est malhonnête, le client sait que je vais coûter en déplacement, a dit Oui et a dit ok, on forfaitise bouffe + nuit + petit dej à xxx euros, mais mon employeur veut se garder yy euros dans la poche ?
J'ai envie de demander à mon employeur un forfait jour, pour chaque jour ouvré, à 120 €
120€ de frais x 5 = 600€ par semaine + les deux billets de train 1ère classe chaque semaine, ça me semble bien. Avec ça, je gérerai.
S'il râle, et je descends à 100€ jour peut-être ? Comment vous faites vous ?

Je suis en encore in entubus profondis, je suppose ?
Attends, attends, attends.

Si tu as une mission qui nécessite des déplacements ton employeur ne les paie pas en coût réel ?
Sachant qu'il facture un client derrière ?
Si la mission est temps plein l'entreprise peut simplement considérer que le salarié doit se trouver un nouvel appartement sur place.

Dans tous les cas, je ne vois pas une entreprise payer des billets de 1ière classe à un simple dev.
Citation :
Publié par Cpasmoi
Si la mission est temps plein l'entreprise peut simplement considérer que le salarié doit se trouver un nouvel appartement sur place.
C'est ce que je pense qu'ils désirent que je fasse, mais que moi je ne veux pas, car je souhaite continuer à résider à Paris.
Habituellement, en informatique, les missions en province sont à 2 ou 3 jours de télétravail la semaine, ce qui fait que c'est réglé.
Là, c'est 5 jours pour 9 mois et ensuite 1 jour de télétravail par semaine, et c'est sûr que c'est onéreux.

Si je forfaitisais à 100€ le jour, à 22 jours ouvrés le mois, ça coûterait au client 2200€ + 1400€ de train (1 aller-retour en première par semaine) = 3600€ soit 160€ net sur un TJM qui est à environ 500 ou 600, en général.

S'ils me balançaient dans l'agence de ma société de Strasbourg, ce serait tout pour ma pomme, débrouille toi, et on te paie 50% des transports en commun Strasbourg - Schiltigheim.
Adieu Paris pour Schiltigheim. Ça m'a pas l'air dansant, je vais vous le dire.

Je suis Ingénieur Etudes et Développement, même si dans ma tête ça reste "dev", et le SYNTEC généreux, écrit :

1. Tous les moyens de transport en commun selon les modalités suivantes, sauf stipulation contraire:
  • avion : classe économique ;
  • train et bateau :
    • 2e classe ou confort équivalent pour les ETAM,
    • 1e classe ou confort équivalent pour les ingénieurs et cadres.
mais peut-être faut-il que j'aille lire un autre règlement, ailleurs ?

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/03/2025 à 18h11.
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