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Nous n'avons pas encore de fil sur l'activité politique et économique du Japon, alors que des évènements l'affectent occasionnellement.
C'est le cas aujourd'hui, alors l'occasion m'est donnée d'ouvrir ce fil. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a dû remanier, mercredi 10 août, son gouvernement, alors qu'il chutait de 13 points de popularité en trois semaines, à 46% d'opinions favorables. Outre la hausse des prix, la montée des tensions autour de Taïwan et la septième vague de Covid-19, c'est la décision d’organiser des funérailles nationales pour Shinzo Abe, assassiné le 8 juillet, qui ne fait pas l’unanimité à la suite des révélations sur ses liens avec l’Eglise de l’unification (secte Moon), qui ont choqué l’opinion. L'affaire a pris de l'ampleur parce que les révélations le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir, et la secte : le premier ministre a du se séparer de ceux qui en étaient trop proches. Nobuo Kishi, le petit frère de Shinzo Abe, a été évincé du ministère de la défense après avoir reconnu que des adeptes de la secte avaient fait campagne pour lui. Koichi Hagiuda, ministre de l’économie, sera recasé à la direction des affaires politiques du PLD. Satoshi Ninoyu, président de la Commission nationale de la sécurité publique, a admis avoir assisté à des événements liés à l’Eglise de l’unification mais quitte surtout le gouvernement pour ses errements quant à la sécurité de M. Abe. La nouvelle équipe, cependant, n’est pas vierge de liens avec la secte : Akihiro Nishimura, nouveau ministre de l’environnement, a expliqué qu’il n’était pas au courant que l’Eglise était l’organisatrice d’un événement auquel il a assisté. Sanae Takaichi, nouvelle ministre de la sécurité économique et proche de Shinzo Abe, a admis avoir fait l’objet, en 2001, d’un reportage dans une publication de la secte. De sorte que Kenta Izumi du Parti démocrate constitutionnel, la principale formation de l’opposition, reproche au PLD de ne pas avoir « pleinement clarifié les liens entre de nombreux parlementaires et l’Eglise. Il ne peut donc pas regagner la confiance de l’opinion ». Après l’annonce du nouveau gouvernement, Tomihiro Tanaka, chef de la branche japonaise de l’Eglise, a regretté que « l’implication de l’organisation soit le critère » pour le remaniement ministériel ». Il a autrefois existé un post du même nom, une division en H.S. daté de 2014. J'ai préféré re-débuter un sujet tout neuf. |
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Caniveau Royal |
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