Le système éducatif français est il plus anxiogène ?

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Publié par Laadna
Wouf wouf... détends toi gros.

Je comprend même pas tes question, je sais pas ce que c'est que pisa ou un groupe contrôle. Et vu que tu sous-entends a priori que je ne pourrai pas fournir de réponse satisfaisante (puisque les "meilleurs" résultats virgule obtenus par une étude "sérieuse", ha ouais ça fait assez condescendant en fait les guillemets) je vais pas perdre mon temps à chercher ça. Si à tout hasard tu posais la question parce que ça t'intéresse et pas pour disposer d'un sac de frappe pour ta rhétorique il y a quelques ressources en ligne pour approcher la notion de non violence (le centre de ressources sur la non-violence midi Pyrénées par exemple, animé par une collègue).

Pour les approches éducatives dites nouvelles ou alternatives bien qu'elles aient plus d'un siècle d'existence et de pratique (enfin bon j'imagine qu'en 2050 on dira toujours "les nouvelles technologies" pour désigner Internet et les téléphones portables...), je connais surtout le courant Freire. Montessori, Freinet et Piaget sont intéressants à observer aussi du peu que j'ai lu, il existe en France des écoles élémentaires et un lycée qui fonctionnent en appliquant la pédagogie Montessori. Sa limite évidente et la raison pour laquelle tu ne trouveras aucune étude mesurant les effets sur de grandes masses d'élèves, c'est que son statut d'enseignement privé hors contrat la prive de financements publics (ouais pas tous, je sais), et donc que l'inscription y coûte très cher. Du coup ça se précipite pas pour en ouvrir d'autres (quand on voit le parcours du combattant pour ouvrir un centre de loisirs associatif au budget équilibré, alors une école...). Et donc (bis) on y trouve surtout des enfants des classes aisées. Échantillon pas représentatif et faible, voila pourquoi même si de telles études étaient menées (ça a sûrement été fait d'ailleurs), elles seraient difficiles à extrapoler.

Au Brésil en revanche il doit y avoir plus de matière pour y étudier l'impact de l'application de la pédagogie Freire puisqu'elle a été bien plus massivement diffusée. Si ce courant t'intéresse les deux livres qui le décrivent le mieux sont écrits par himself : Pédagogie de l'autonomie et Pédagogie des opprimés.


Bisou plein d'amour et d'empathie.
Vu que tu réponds ensuite que l'échantillon est faible et non représentatif, je pense que tu as très bien compris ma question. Là ça montre juste qu'une école de fils de riches, qui a beaucoup de moyens par élève, a de bon résultat. Le scoop.
Bref, tu démontres tout seul que c'est du vent.

Je m'excuse d'être agressif, mais c'est avec ce genre de discours qu'on nous vend des pédagogies à la con, et que les écoles des quartiers difficiles sont devenues des garderies où les élèves qui, par miracle, voudraient réellement bosser et se donner du mal pour leur avenir, n'en ont pas les moyens.
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Publié par Yame
Le Monsieur a tout à fait raison, les notes stress les élèves et c'est un fait.
Les notes récompensent les élèves, aussi. Ca reste l'outil le plus simple et le plus efficace pour faire passer à l'élève le fait que son travail soit satisfaisant ou pas. Qui plus est, les expériences de tentative de suppression des notes ont fait pscht parce qu'en général, les élèves trouvait un moyen d'établir à nouveau une hiérarchie, donc des notes. L'école stresse. Oui. Le monde stresse, de toute manière. C'est pas en les entourant dans du coton que tu prépares les élèves à quoi que ce soit.

On peut aussi parler de l'ambiance dans les enseignements de détermination de seconde qui ne sont pas notés, et des remarques que se permettent les élèves au vue de cet état de fait.

Dernière modification par harermuir ; 04/12/2013 à 09h20.
Vu le carnage qu'est l'éducation nationale en terme de machine à produire de l'exclusion et de l'échec, tu m'excuseras de m'intéresser à des alternatives. Le truc c'est que justement on ne sait pas si ça "fonctionnerait" à grande échelle, il y a quand même des bonnes raisons de croire que ça mériterait d'être essayé au lieu de tout rejeter en bloc pour rester dans un truc dont on sait très bien que ça ne fonctionne pas/plus. Mais forcément, avec le blocage idéologique institué par des gens qui ne comprennent rien à la pédagogie et à l'ingénierie de formation mais qui "sont bien placés pour en parler parce qu'ils ont été à l'école", on est aussi avancés qu'avec des random qui discutent de fission nucléaire "parce qu'ils ont l'électricité chez eux" (ça te vise pas Borh ). Le nombre de teubés qui m'ont rigolé au nez genre "haha, la pédagogie une science ? un truc de gauchistes ouais, tableau blouses règles en fer et hop"... (bon ils disent la même chose de la sociologie donc ça aide à faire passer la pilule vu le potentiel comique du propos).

Quand au coup de la pédagogie à la con dans les quartiers populaires (faut arrêter d'employer "difficiles", ça ne désigne rien de réel à force d'employer cette expression les quartiers pas difficiles on ne les nomme même plus...) je serai agréablement curieux de voir ça, vu l'inertie de l'EN. Les instits et profs qui se sont risqué à ces méthodes éducatives ont été formellement priés de rentrer dans le rang (par l'inspection et les parents), avec mutation, placard ou dépression à la clé en cas de refus. On en a notamment accueilli une en mi-temps thérapeutique au boulot, c'était pas joli à voir.

@Aloïsius : c'est de toute façon en marge de l'éducation populaire cette histoire de courants pédagogiques, justement parce que ça ne concerne pas (que) les adultes. Par contre je ne comprend pas pourquoi tu parles de changer le monde, les méthodes éducatives ne modifient pas l'objectif de l'enseignement.

Je n'étais pas au courant de ce problème d'adaptabilité, tu as quelque chose qui le décrit ?
Citation :
Publié par harermuir
Les notes récompensent les élèves, aussi. Ca reste l'outil le plus simple et le plus efficace pour faire passer à l'élève le fait que son travail soit satisfaisant ou pas. Qui plus est, les expériences de tentative de suppression des notes ont fait pscht parce qu'en général, les élèves trouvait un moyen d'établir à nouveau une hiérarchie, donc des notes. L'école stresse. Oui. Le monde stresse, de toute manière. C'est pas en les entourant dans du coton que tu prépares les élèves à quoi que ce soit.

On peut aussi parler de l'ambiance dans les enseignements de détermination de seconde qui ne sont pas notés, et des remarques que se permettent les élèves au vue de cet état de fait.
Ça récompense les bons et humilie les mauvais. Avec tout ce que ça implique d'étiqueter des élèves comme bons et mauvais sur la base de résultats scolaires qui ne préjugent en rien de l'intelligence de la personne. On est dans la prophétie autoréalisatrice. Si tu savais le nombre d'élèves qui décrochent à force de s'entendre dire et renvoyer en permanence qu'ils sont "nuls"...

Là aussi le courant de la non-violence (qui a inspiré Freinet et vise-versa) a expérimenté des choses en matière de coopération en lieu et place de la compétition. Les gens qui expliquent que les enfants ont besoin d'une hiérarchie entre eux oublient que cela ne reste qu'un moyen de se situer par-rapport à autrui et qu'il existe de ces moyens qui ne soient pas anxiogènes et excluants.

Faut pas oublier non plus le facteur "prof". Les premiers à dire que les élèves ont besoin de notes, ce sont les instits et les profs... qui sont aussi les premiers à ne pas pouvoir les supprimer.


Le truc que les détracteurs de ces alternatives refusent d'admettre, c'est que ce courant pédagogique ne concerne pas une poignée de hippies dans un garage. C'est une discipline universitaire (sciences de l'éducation), des revues spécialisées (Cahiers pédagogiques, Vers l'éducation nouvelle, de régulières couvertures et articles dans Sciences humaines, ...), des personnalités reconnues (bien que souvent controversées, comme Meirieu) et des travaux de recherche en pagaille (en 10 secondes de recherches : http://www.cafepedagogique.net/lesdo...sit%C3%A9.aspx et http://ecole-steiner-colmar.chez-ali...-shankland.pdf).

Dernière modification par Laadna ; 04/12/2013 à 09h47.
Message supprimé par son auteur.
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Publié par Laadna
Ça récompense les bons et humilie les mauvais. Avec tout ce que ça implique d'étiqueter des élèves comme bons et mauvais sur la base de résultats scolaires qui ne préjugent en rien de l'intelligence de la personne. On est dans la prophétie autoréalisatrice. Si tu savais le nombre d'élèves qui décrochent à force de s'entendre dire et renvoyer en permanence qu'ils sont "nuls"...
Le problème, c'est pas la note, c'est un déficit de conséquence de la note. Parce qu'au final, une mauvaise note, elle a quoi comme conséquence pour l'élève à court terme ?

Et la note (enfin, l'évaluation sommative, qui est ce dont on parle ici), elle ne mesure pas de toute manière une qualité intrinsèque de la personne. Elle évalue, à un instant X, la réalisation d'un certain nombre de tâches afin de valider l'aquisition de connaissance et de compétence qu'on (comprendre l'éducation nationale, vu que c'est elle qui écrit les programmes) estime nécessaire. Elle valide (ou pas) le résultat du travail. Rien de plus, rien de moins. Elle ouvre essentiellement deux types de questions en cas d'échec. D'abord est ce que cet échec est lié à une incapacité de l'élève (auquel cas, quel sens est ce que cela à de le laisser continuer si les items évalués étaient bien nécessaire dans sa formation) ou à un manquement à son travail (et ce qui reste quand même souvent le cas, ce qui explique qu'il n'y a pas forcément de corrélation directe entre l'intelligence de l'élève et les résultats qu'il obtient, mais ca tombe pas plus mal que ca, c'est pas un test d'intelligence).

Prootch : si tu as un lien vers la méthodologie utilisé pour évaluer ce niveau anxiogène, je serai preneur. Je ne suis pas sur que le débat sans fin, justement, autour des notes, ne diminue pas leur légitimité, et ne les fait pas paraître de fait plus anxiogènes aux élèves.
La question qu'il faut se poser c'est : quel est l'objectif de l'école ?

- Si c'est de bourrer le crâne des gamins au maximum pour se servir d'eux dans la guerre économique internationale, alors on s'y prend mal. Encore que ça se discute, je trouve qu'on s'en sort plutôt bien alors que c'est pas sensé être notre objectif.

- Si c'est l'épanouissement personnel, alors on a des progrès à faire (à cause du stress, entre autres choses).

- Si c'est de donner aux gamins les outils dont ils auront besoin plus tard pour apprendre ou simplement pour vivre en société... la base ne me semble pas mauvaise du tout.

Il est bon d'avoir ces comparatifs internationaux, histoire de savoir où on se situe et histoire de se souvenir qu'on doit sans cesse se remettre en question si on veut s'améliorer. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de la compétition: l'objectif de l'éducation à la française n'est pas de former des robots savants.

En attendant, ces pays asiatiques au système éducatif considéré comme si performant ont un taux de suicide et de tentatives de suicide chez les ados qui dépasse tous les records.
Question environnement anxiogène, je préférerai qu'on ne prenne pas exemple sur eux.
Citation :
Publié par harermuir
Le problème, c'est pas la note, c'est un déficit de conséquence de la note. Parce qu'au final, une mauvaise note, elle a quoi comme conséquence pour l'élève à court terme ?
Même à moyen terme hein. Je parlais de comment j'ai décroché et même si je le regrette beaucoup, je comprends la logique.

Tu taffes, tu t'en sors avec une moyenne de 16+, t’arrive à avoir + de 20/20 à certains contrôles (exercices bonus), et... Tu vois les glandeurs d'à côté, ceux qui en CE1 ânonnent quand ils lisent, ne font pas leurs devoirs, ne connaissent pas leurs leçons, etc... Passer dans la classe supérieure de la même façon que toi.

Alors on avait beau me gaver la tête de "oh il est intelligent ce gamin, il fera HEC" etc... à un moment je me suis persuadé que le niveau était pas si ouf et que la moyenne suffisait. En pratique y'en a même qui passent, sans.

Alors ouais, à long terme j'aurais du faire gaffe au lycée pour mon dossier, mais pareil, j'y croyais moyen à cette histoire de dossier et surtout j'avais pris l'habitude de pas me fouler, too bad.
Citation :
Publié par maximeleFou
Heu ouais enfin tu sais un chercheur au CNRS ou un maître de conf c'est pas loin le même salaire...mais la fonction publique ce n'est pas qu'un salaire brut...t'as pas mal d'avantage à côté.
Le seul avantage que je vois c'est les vacances, et encore, les autres fonctionnaires sont au même régime y compris ceux qui n'ont pas un salaire au rabais.


Pour les notes, c'est clair qu'il faudrait faire de la pédagogie pour bien faire rentrer dans les crânes qu'une note n'est pas un jugement de la valeur de la personne, mais juste de ses connaissances sur un point donné et à un moment donné.
D'après moi le prof est le mieux placé pour ça, à travers les commentaires qui peuvent accompagner la notation.
Après, pour avoir donné quelques cours particuliers dans des quartiers difficiles populaires pauvres, parfois l'incompréhension est telle qu'on ne sait plus trop quoi faire pour qu'un élève rattrape son retard.
Y'a pas à dire, c'est plus simple dans le supérieur
Pour les maths :
Pour le stress, même aller au tableau devant 3 potes, un prof sympathique, est fatiguant. D'ailleurs, on perd 50% de son intellect devant un tableau. Et ce, même si tu as 20 ans, ou plus. Parce que l'on est en phase d'apprentissage, et qu'on a un sachant devant nous, et qu'on parle de choses que l'on est entrain de construire (et donc une cause potentielle d'erreur).
Et en maths, je ne me vois pas apprendre (enseigner) sans notes, il faut un certain sérieux, savoir ou non que l'on a acquis des notions, quels sont les progrès que l'on fait (et si ce n'est qu'une impression ou une réalité). Le problème n'est pas dans la note, mais dans son interprétation. Savoir, par exemple, qu'un élève qui travaille beaucoup a de mauvaises notes est très intéressant, et devrait justement faire remonter une information afin d'améliorer qualitativement son apprentissage (et réduire aussi son volume de boulot).

Citation :
Le truc que les détracteurs de ces alternatives refusent d'admettre, c'est que ce courant pédagogique ne concerne pas une poignée de hippies dans un garage.
Ca, ils s'y sont mis à plusieurs pour faire baisser le niveau et saccager l'éducation nationale. Encore une foi, si les enfants de profs/classes aisées sans sortent mieux, c'est d'abord parce qu'ils mettent une priorité au travail scolaire (ou d'apprentissage au sens général). Pas parce que leurs enfants sont plus aptes à supporter la "pression".
Je vois mal comment aider un élève à progresser sans évaluer régulièrement où il en est.
Et pour voir où il en est, il faut bien d'une manière ou d'une autre, au minimum, établir une liste de compétences/connaissances, et mettre en face de chacune "ok/pas ok".
Soyons fous on pourrait même ajouter une nuance ("pas mal mais pas top"), voir plusieurs ("mieux que la dernière fois"), mais je crois qu'on se rapproche de l'ignoble et stressant système des notes.

Les méchants au fond me feront remarquer qu'on est dejà en plein dedans en utilisant une liste de N valeurs binaires qui permettent d'obtenir une note globale sur N.

Bref la notation me semble fondamentalement incontournable (on peut la contourner mais elle sera toujours là, masquée). Ce qui ne veut pas dire qu'on est obligé de la mettre en avant sur un aspect compétitif.
Message supprimé par son auteur.
Ce que j'aime bien, c'est qu'une chose essentielle est escamotée dans les constats.
L'échec scolaire, le décrochage, est unisexe pour l'éducation nationale.

Tant qu'ils en seront là, qu'ils n'ouvriront pas les yeux, ça n'évoluera pas.
Citation :
Publié par Prootch
je paraphrase certains de mes profs d'antan: c'est nul ! Je me souviens de profs qui distribuaient des copies aux contenus certes très insuffisant avec des appréciations orales tenant de la moquerie et à mon sens parfaitement inacceptable si l'optique est de donner aux gamins confiance en eux. Je m'étais toujours dit que si un prof se risquait à une remarque de ce type avec moi, je ferais en sorte de le foutre direct dans la merde avec la direction de l'école: quand les meilleurs élèves ruent dasn les brancards, ça fait tache.
Oui c'est répandu et pas terrible comme méthode. Y'a certains élèves avec lesquels ca peut être au final positif (manque de travail>tôle>humiliation>réaction d'orgueil>travail), c'était mon cas d'ailleurs, mais c'est sûr qu'on observe aussi souvent l'effet inverse.
Citation :
Publié par Vanité
Pour les maths :
Pour le stress, même aller au tableau devant 3 potes, un prof sympathique, est fatiguant. D'ailleurs, on perd 50% de son intellect devant un tableau. Et ce, même si tu as 20 ans, ou plus. Parce que l'on est en phase d'apprentissage, et qu'on a un sachant devant nous, et qu'on parle de choses que l'on est entrain de construire (et donc une cause potentielle d'erreur).
Et en maths, je ne me vois pas apprendre (enseigner) sans notes, il faut un certain sérieux, savoir ou non que l'on a acquis des notions, quels sont les progrès que l'on fait (et si ce n'est qu'une impression ou une réalité). Le problème n'est pas dans la note, mais dans son interprétation. Savoir, par exemple, qu'un élève qui travaille beaucoup a de mauvaises notes est très intéressant, et devrait justement faire remonter une information afin d'améliorer qualitativement son apprentissage (et réduire aussi son volume de boulot).
Le stress au tableau en maths vient souvent du fait que les élèves envoyés au tableau n'ont pas fait le devoir (par flemme ou ne sachant pas le faire ou parce qu'ils sont en train d'aborder la leçon).
Ils n'ont pas la réponse, ils ne connaissent pas la leçon, ils ne vont pas pouvoir inventer et ils sont souvent notés.
Et personne ne va leur souffler parce que c'est un coup à se retrouver au tableau à leur place et + pour un exercice différent.

Bon, j'ai eu une prof vraiment traumatisante en seconde et terminale avec une élève qui a réussi à faire un malaise au tableau. Perso y'a que la trigonométrie où j'avais pas de honte à dire que je n'avais aucune idée de ce que je devais faire et m'en foutais, le reste et surtout l'algèbre, je m'en sortais à l'aise.

Quand tu envoies un élève corriger un exercice au tableau et qu'il peut utiliser son support, il y a rarement de problèmes. S'il ne peut pas, ça va dépendre de l'élève (est-ce qu'il sait faire l'exercice sans le cours sous les yeux ?).

Alors c'est vrai que la peur de se planter bloque la réflexion et qu'on a pas envie de dire ce qui passe par la tête de peur que ça soit faux, mais le premier problème est le manque d'assiduité.
Message supprimé par son auteur.
Quand un élève à 3 de moyenne de l'année (en ne faisant rien). Tu lui dis quoi à la fin ? Parce qu'à un moment, le no-comment cinglant, le bon esprit and co, ca suffit, et pire, c'est délétère pour le reste de la classe.
Dans une classe, il y a des moteurs. Des gens, qu'on aime ou pas, qui dynamisent le cours (bon ou moyen). Cela amène la classe à une vitesse de croisière normale. Le type qui branle rien et qui ne veut rien branler, il abaisse la classe. Parce que les hommes sont ainsi faits, il y a une diffusion des comportements, une sorte de moyenne de la normalité.
Les commentaires cinglants vont sans doute de pair avec un ressenti je m'en foutiste, enfin j'espère. Néanmoins, les profs étant aussi des cons, enfin certains, y a certainement des gros abus.

Citation :
Le stress au tableau en maths vient souvent du fait que les élèves envoyés au tableau n'ont pas fait le devoir (par flemme ou ne sachant pas le faire ou parce qu'ils sont en train d'aborder la leçon).
Tu parles des élèves qui passent l'agreg de maths ? Parce que moi oui, tu sais, les barbus qui n'ont même pas le temps de se raser... Et je te garanti qu'ils font le maximum en préparation. Et cet exemple me permet juste de mettre en lumière que le comportement n'est pas du qu'à un problème des classes. J'aurai aussi pu citer le théâtre, la scène, payante ou gratuite, etc...
La pression, ca vient aussi avec la volonté de bien-faire, la pression que l'on se met soi-même, la non-abstraction des gens qui te regardent, etc... Le meilleur moyen d'être à l'aise, c'est de pratiquer. Et encore, tu auras toujours la pression (un peu). Comme les vieux artistes qui ont toujours une boule au ventre avant de monter devant un public qui pourtant les aiment. Et plus les classes sont grandes et surchargées, avec des branleurs qui font du bruit, moins tu as de temps pour permettre cet exercice de présentation.

Dernière modification par Vanité ; 04/12/2013 à 12h31.
Citation :
Publié par Vanité
Ca, ils s'y sont mis à plusieurs pour faire baisser le niveau et saccager l'éducation nationale. Encore une foi, si les enfants de profs/classes aisées sans sortent mieux, c'est d'abord parce qu'ils mettent une priorité au travail scolaire (ou d'apprentissage au sens général). Pas parce que leurs enfants sont plus aptes à supporter la "pression".
Bourdieu donnait pour explication principale à ce phénomène le partage d'un référentiel culturel commun entre ces familles et les professeurs, ainsi que la connaissance des mécanismes de l'EN qui permettent la mise en place de stratégies : contournement de la carte scolaire, inscription dans des classes de latin/lv rare, etc...

Dans l'explication au-dessus on dirait que tu oublies complètement la dynamique de groupe et ses effets positifs sur la mise au travail. Le premier et seul responsable de cette dynamique c'est le prof. Et le problème, c'est que les profs ne sont pas formés à la dynamique de groupe...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Falith
La question qu'il faut se poser c'est : quel est l'objectif de l'école ?

- Si c'est de bourrer le crâne des gamins au maximum pour se servir d'eux dans la guerre économique internationale, alors on s'y prend mal. Encore que ça se discute, je trouve qu'on s'en sort plutôt bien alors que c'est pas sensé être notre objectif.

- Si c'est l'épanouissement personnel, alors on a des progrès à faire (à cause du stress, entre autres choses).

- Si c'est de donner aux gamins les outils dont ils auront besoin plus tard pour apprendre ou simplement pour vivre en société... la base ne me semble pas mauvaise du tout.
- Bourrer le crâne au maximum pour s'en servir dans la guerre économique, c'est contre-productif. Dans la guerre économique, on a besoin de personnes inventives, créatives, travailleuses certes, mais aussi capables de bosser en équipe, de donner des ordres, d'en recevoir et d'en contester (avec tact à chaque fois). Des crânes d'oeufs autistes, c'est pas avec eux que tu vas sauver notre économie.

-dire que l'épanouissement personnel est de la responsabilité de l'éducation nationale, c'est pire que débile et démagogique, c'est orwellien. Tu n'es pas heureux ? Tu vas redoubler ton module "expression corporelle et joie de vivre ! Retourne te rouler dans boue en rigolant, ton dernier essai n'était pas convaincant". C'est sans le moindre doute le truc le plus dangereux qu'on puisse demander à uns institution collective. Notre rôle, c'est "juste" de lever un certain nombre d'obstacle à cet épanouissement, certainement pas de le garantir.

-les outils, enfin, pour apprendre et pour vivre en société, je suis désolé, mais non, on ne le leur donne pas. Pour apprendre, il faut un bon niveau de langage, un esprit critique développé, des connaissances basiques dans la majorité des domaines. Pour vivre en société, il faut être respectueux, attentif aux autres, mais aussi connaître ses droits (et ses devoirs) et comprendre un minimum le fonctionnement de la société, justement. Et, là encore, les gosses qui n'apprennent pas ça à la maison (ceux des fameux quartiers difficiles qui font hurler Laadna par exemple...), ils ne l'apprennent pas à l'école, ou pas assez.

Citation :
Publié par Prootch
j'ai l'impression qu'il persiste en france une culture de la critique cinglante de la part de certains profs qui va à mon sens à l'encontre de l'objectif pédagogique d'amener une classe d'age à un niveau donné..
Ouais... En l'occurence, j'ai toujours, jusqu'à présent, fait très attention à ça. Je n'ai jamais dit à un élève qu'il était nul (au pire, j'ai qualifié sa copie de torchon), et j'ai toujours joué les semi-faux cul sur le mode "je suis déçu, tu es capable de faire tellement mieux la prochaine fois". Avec une efficacité très limitée.
Par contre, la fois où une classe censée avoir un bon niveau m'avait rendu des copies à hurler de rire sur l'agriculture française et le rôle d'une grosse entreprise de l'agroalimentaire, et que j'avais parsemé leurs copies de "lol" et de "hahahahahahahah" en soulignant la naïveté de leurs propos (ils avaient paraphrasé l'argumentaire publicitaire de l'entreprise en question, qui du coup était décrite comme citoyenne, éco-responsable, philanthrope et j'en passe...), ben ils avaient adoré. Et la fois suivante, ils ont su faire preuve du minimum de réalisme vaguement cynique que j'attendais d'eux.

Dernière modification par Aloïsius ; 04/12/2013 à 13h07.
Donc la question à se poser finalement c'est est-ce que l'école doit suppléer aux parents qui sont incapables d'inculquer à leurs enfants les valeurs fondamentales telles que le respect, la volonté, la valeur des études, etc... ?

Parce que si ce n'est pas à l'école de le faire alors il faut créer une structure qui en soit capable parcequ'on n'arrive pas à convaincre les parents de le faire, pour ceux qui en auraient encore la possibilité.
Perso le truc que j'ai trouvé pour l'étudiant qui vient au tableau, c'est qu'il a le droit de demander tout ce qu'il veut à ses camarades. C'est parfois un joyeux foutoir parce que des réponses différentes sont données, mais au moins ça permet de faire bosser tout le monde. Celui qui est au tableau a davantage un boulot de synthèse, qui finalement aide à comprendre le raisonnement et les pièges potentiels.
Je m'efface généralement pendant ce temps, sauf si ça part trop en vrille. Du coup, pas de remarque du prof, juste un brainstorming entre étudiants.

Par exemple, j'ai toujours royalement détesté par les gros calculs en live au tableau. Certains ont besoin de plus de temps que d'autres, et souvent c'est pas le cœur de l'exercice. Donc si quelqu'un, parce qu'il est tranquillement assis et utilise une feuille de brouillon, calcule plus vite que celui qui est au tableau, tant mieux : il donne la réponse et on continue.
Citation :
Publié par kermo
Perso le truc que j'ai trouvé pour l'étudiant qui vient au tableau, c'est qu'il a le droit de demander tout ce qu'il veut à ses camarades. C'est parfois un joyeux foutoir parce que des réponses différentes sont données, mais au moins ça permet de faire bosser tout le monde. Celui qui est au tableau a davantage un boulot de synthèse, qui finalement aide à comprendre le raisonnement et les pièges potentiels.
Je m'efface généralement pendant ce temps, sauf si ça part trop en vrille. Du coup, pas de remarque du prof, juste un brainstorming entre étudiants.
Yoink !
Message supprimé par son auteur.
Le problème en France c'est qu'on tend à monter des systèmes qui sont adaptés à la minorité pleurnicharde, donc faut pas s'étonner des mauvais résultats,. On tire les gens vers le bas.
Le mieux c'est d'opter pour le système qui produit le maximum de résultats en s'adaptant à la majorité. Ceux qui ne s'adaptent pas et bien tant pis c'est des dommages collatéraux, il y en a toujours. La réussite de la nation demande aussi des sacrifices.
Citation :
Publié par maximeleFou
Le problème en France c'est qu'on tend à monter des systèmes qui sont adaptés à la minorité pleurnicharde,
N'importe quoi. Mais vraiment.
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