Mais pour la Roue du Temps, j'ai lu le premier tome, et jamais la suite. J'ai trouvé le bouquin on ne peut plus générique et banal. Le héros est complètement random, on le croirait copié sur Luke Skywalker ou d'autres héros génériques de Fantasy (comme dans les bouquins de Goodkind). Et l'univers ne m'a pas du tout intéressé.
Je veux bien croire que la fin écrite par Sanderson est bien, mais si faut avant se taper 10 tomes de 1000 pages de Jordan, je ne pourrai jamais.
Pour Tolkien, y a rien qui me paraît spécialement incohérent si on prend juste le Hobbit et le SdA. Après le reste, c'est basé sur des brouillons qui avaient pas vocation à être publiés tels quels, donc c'est normal qu'il y ait des incohérences. Mais même comme ça, ça me gêne pas du tout. Tolkien cherchait à créer une mythologie, et si on prend la mythologie grecque, y a des incohérences de partout, et ce n'est pas du tout gênant.
Pour la Roue du temps, le premier tome est une sorte d'hommage au SdA. Et c'est le premier livre de Jordan. Il a a l'origine voulu critiquer le trope du "vieux sage vient chercher plouc dans un village" et le remplacer par un "euh désolé, j'ai autre chose a faire pépé, je vais aller bien loin de tout ça".
Le deuxième est déjà fondamentalement différent, avec une histoire propre, une bonne construction, des pics d’actions, de la politique qui pointe son nez. Et un type d’esclavage a glacer le sang (sans trop spoil). Le troisième je le trouve bien plus classique, surtout dans l'imagerie finale.
Le 4-5-6, sont un peu plus lents, mais en pleins dans du world building, des mises en contexte, avec aussi des grosses batailles tant militaires que individuelles. Les pouvoirs magiques aussi vont crescendo dans la série. 7-8-9-10 sont un peu plus lent mais avec des événements majeurs dans cet univers. 11-14 sont épiques, avec 12-14 écrits par Sanderson, mais des passages du 14 écrits par Jordan)
Ce qu'il faut aussi se dire, c'est que de minuscules indices, des petits mots places par ci par la, se retrouvent expliqués plusieurs tomes plus loin. Le monde est cohérent, et les méchants sont cons mais de façon cohérentes. Chacun a ses objectifs, et ce qui fait que tout le monde se tire dans les pattes, même de involontairement entre gens du même camp ou faction.
La mort de l'auteur n'a pas causé de dégâts vu qu'il a laissé une tonne de notes a Sanderson. Je crois qu'il y a que quelques fils laisses inexpliqués.
Mais ce que j'aime dans cette série, c'est la cohérence du monde, de son histoire, de ses pays, organisations. C'est du world building, tout comme Sanderson. Les choses répondent a une logique, il y a parfois des choses qui arrivent qui n'ont pas été présentées explicitement, mais souvent ont été foreshadowed, tu es rarement surpris par un tgcm.
Les 5-6 persos principaux ont des arcs avec des hauts et des bas, et ils grandissent le long du livre. Il y en a pour tous les goûts, certains sont insupportables (mais cohérents de leur point de vue). Pour Rand, certains le trouvent tiède, mais c'est mon préféré: je comprend ses raisonnements, et sans trop de te spoil, il est étiré entre sa personnalité et la nécessité de s'endurcir, tout en repoussant la folie autant que possible.
Pour Tolkien, au delà de ses notes, comme tu dis il fait dans la mythologie, l'ambiance plus que la cohérence.
Bombadil? Osef tgcm. C'est plus romantique voyons de ne pas savoir. (En fait l'auteur lui même ne savait sans doute pas comment l'insérer de façon cohérente)
Le monde était avec des lanternes, puis des arbres lumineux, puis un soleil et une lune au dessus d'un monde plat, puis le monde est devenu rond (donc la chute de numenor crée l'univers, ou alors tu avais un monde plat tournant autour du soleil....)
Tolkjen prend des trucs qui sonnent bien, qui ajoutent un charme, mais ne se soucie pas de la cohérence. Tu ne peux pas prendre de la mythologie est en faire un histoire "réelle". Écrire une histoire du monde avec la semence d'Ouranos, faut être super fort pour en faire une histoire cohérente. Ça a du style quand tu parles a des villageois illettrés, mais un lecteur moderne exige un peu plus.
Les échelles de puissance? Un Balrog solo un royaume nain, 5(?) balrogs repoussent Ungoliant (on ne sait pas trop c'est quoi d'ailleurs) qui foutait la pâtée a Melkor, qui lui même est le plus fort ou 2e des Valaa. Un dragon se fait buter par un humain a la Siegfried.