Bon déjà faut se méfier de tous les stéréotypes/clichés qu'on peut voir à la télé. La misère existe oui, mais c'est pas au zaaping qu'on va y comprendre quelque chose aussi bien ficelé soit-il.
Première chose le taux de pauvreté :
13% en France, 15% en Allemagne, 20% en Italie/Espagne.
On est donc pas forcément si mal lotit. Mais c'est évidemment toujours trop.
Le problème ne serai pas nos salaires par hasard ?
Nos salaires sont pas franchement bas. En 2008 on été il me semble 23 742€/an net. Certes les Allemands mieux payés (grosso modo 10 000 de plus dans le 2ndaire et le 3aire)
Mais augmenter le salaire minimum
-déjà pas franchement envisageable pour des tas d'entreprises dans le contexte Mondial- serait un obstacle de plus nous empêchant de retrouver de la compétitivité (prix avant tout) qui nous fait défaut. Car c'est bien là que le bas blesse. Les salariés Allemands sont mieux payés. Mais le coût du travail y est moins élevé : 27,80€/h contre 31,9€/h en 2008.
Le problème vient certainement de charges trop importantes. Côté logement notamment. Le prix moyen de l'ancien est passé entre 2000 et 2009 de 96 534€ à 179 510€ soit une hausse de 86% (avec un pic qu'on doit être entrain de rattraper de 193 368€ en 2008)... En résulte un taux d'endettement plus long puisque le revenu disponible par ménage n'a augmenter lui que de 25%, et donc ça de moins pour satisfaire d'autres besoins si on part du principe que trouver un toit est l'objectif que privilégient les ménages.
On en revient donc toujours au même problème. Celui de la trop faible mise en construction de logements sociaux... Ou plus précisément leur mauvaise répartition. Près de 50% (loi : 20%) de logement sociaux dans la petite ville (10 000hab) alors qu'en IdF 44% des communes ne respectent pas même les 20%. C'est pourtant certainement là que les gens en ont le plus besoin.
NB : Nombre de logements sociaux pour 1000 habitants : 69.2 (27 en All, 85 en GB, 147 aux PB)
Pour résorber une part de la misère -je ne parle pas de la misère extrême
(personne complètement exclue, sans emploi, sans aide, sans famille, ...), entendons par là des ménages en difficulté pour se loger et donc pour trouver un emploi ou bien le conserver (grosso modo les Working Poor)- il serait bon ton de revoir complètement la politique de mise en construction de logements sociaux en la répartissant mieux sur le territoire (augmenter le % dans certaines régions urbaines, mettre en place de vraies sanctions, etc...).
Cependant ce n'est pas gagné, l'État étant en partie à l'origine du financement des LS on comprend vite qu'actuellement ce n'est pas dans ses priorités (dettes, impératif de croissance, etc...). De façon purement personnelle, critiquable, voir cynique cela me convient assez. Dans le sens où je pense qu'il faut avant tout amélioration notoire de ce point tenter de retrouver la croissance. Une fois qu'on l'aura essayer de ne pas être idiot à gaspiller pour des bêtises comme on a pu le faire par le passé.
Publié par Carminae
Les pauvres, ils ne veulent pas vivre au crochet de la société, ils veulent leur indépendance financière.
Cela passe par la croissance.
Et pour finir sur une note un peu plus polémique. A tout les gens qui s'insurgent de la situation "
et vous vous faites quoi ?". Je ne vise personne en particulier ici, c'est juste une réminiscence d'une conversation que j'avais eu avec mon cousin grosso modo qui été atterré de voir le peu de considération qu'on portait aux exclus.
Tu en as aidé combien d'exclus toi ? On se rend vite compte que si les bons sentiments idéalistes sont là, les actes ne suivent pas le moins du monde.
Publié par sinernor
c'est typiquement français de se plaindre mais sans jamais toucher ou tenter de résoudre le problème
Les données viennent d'Eurostats, de l'INSEE et de différent organismes officiels sur le logement.
Evidemment c'est un sujet très large, il faudrait comme évoqué d'en d'autres postes argumenter sur l'état du système de redistribution, protection sociale, etc...
Petit pavé de la semaine.