[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Jet
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Cet accord c'est un peu du n'importe quoi, le gouvernement suisse a modifié les règles pour que les actionnaires n'aient pas leur mot à dire sur cette fusion, ce sont des décisions unilatérales qui ne donnent confiance à personne, d'ailleurs le marché asiatique a plutôt mal réagi.
Me semble pas qu'ils aient modifié les règles, ils sont passé, il me semble, par l'arrêté fédéral urgent (clause du besoin comme dans le cas du COVID) ce qui carrément empêche même un tribunal de statuer dessus.
Citation :
Publié par debione
Me semble pas qu'ils aient modifié les règles, ils sont passé, il me semble, par l'arrêté fédéral urgent (clause du besoin comme dans le cas du COVID) ce qui carrément empêche même un tribunal de statuer dessus.
Il y a eu des libertés prises par le Conseil fédéral avec des fondements de l'ordre juridique suisse : par simple ordonnance, il remet en cause le fonctionnement de base d'une société en ôtant tout pouvoir à l'assemblée générale.
Miniatures attachées
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Citation :
First Republic’s shares have lost 80% of their value over the past 10 days on fears of a bank run.


C'est pas la joie chez First Republic qui est en train de glisser sur la même pente que SVB and Signature


Citation :
First Republic’s lending business “revolves around making huge mortgages to such clients as Mark Zuckerberg”. Dependence on property, personal and commercial loans concerns analysts as they cannot be rapidly liquidated.

But despite guarantees from US banking officials and the US president, Joe Biden, that all deposits in midsize banks are safe regardless of amount, First Republic has seen large outflows of deposits, estimated at $70bn since SVB collapsed 10 days ago.
Ils sont aussi en train de se prendre une ruée bancaire.

Il faut dire que dans une banque de millionnaires, les dépôts sont largement au-dessus des 200.000 dollars garantis

Citation :
About 70% of First Republic’s deposits are uninsured, well above a 55% average for medium-sized banks, a figure that puts the bank third after SVB (94%) and Signature Bank (90%), according to Bank of America.


Et les magnats de la tech sont encore plus sensibles aux panique et en particulier parce qu'ils passent leur journée sur Twitter


https://www.theguardian.com/business...droidApp_Other






Citation :
il est trop tôt pour déclarer l’arrêt du mouvement de yo-yo observé depuis une semaine. Car si la menace d’une chute de Credit Suisse, l’une des trente banques d’importance « systémique » dans le monde, est pour l’instant écartée, les doutes qu’elle a propagés sur la solidité de la finance mondiale sont difficiles à dissiper.

D’autant que les conditions du sauvetage de Credit Suisse ont provoqué de vives critiques et semé le trouble sur les risques liés au dossier. En cause, le choix des autorités helvétiques, pour faciliter la reprise du groupe par UBS, de sacrifier les porteurs d’obligations dites AT1 (« additional tier one »), des titres surnommés « CoCos », convertibles sous conditions en actions pour renforcer le bilan en cas de difficulté.

La remise en cause par Berne de leur statut prioritaire se soldera par des pertes sèches de 16 milliards de francs suisses (soit autant d’euros) pour les créanciers de Credit Suisse, alors que les actionnaires de la banque ne perdront pas la totalité de leur investissement.

Citation :
Le prochain rendez-vous crucial pour les marchés est fixé mercredi 22 mars, avec l’annonce des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) : l’issue de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine est plus incertaine qu’à l’habitude après les trois faillites bancaires des dernières semaines et face aux doutes persistants sur la solidité des banques régionales.



https://www.lemonde.fr/economie/arti...r=AL-32280270-[default]-[android]

Dernière modification par znog ; 21/03/2023 à 18h01.
Au faites comment cela se passe pour l'Islande ? Avoir nationaliser des banques lors de la crise fin des années 2000 cela leur permet de bien faire face à cette situation au final ?
Citation :
Publié par znog
Il faut dire que dans une banque de millionnaires, les dépôts sont largement au-dessus des 200.00 dollars garantis
250k. pas 200k. Pour l'assurance FDIC. (juste pour info)
Citation :
Publié par ShlacK
250k. pas 200k. Pour l'assurance FDIC. (juste pour info)
Oui !

Et en ce moment les États-Unis discutent d'étendre la garantie des dépôts à l'infini

Citation :
Some members of Congress are looking for ways to boost that cap, at least temporarily, in order to stop depositors from pulling their money out of smaller institutions that have been at center of recent bank runs.

Citation :
some warned that enacting broad-based deposit insurance could set a dangerous precedent: signaling to bank managers that they can take risks unchecked, and leading to calls for more regulation to protect taxpayers from potential costs.

Push to Insure Big Deposits Percolates on Capitol Hill https://nyti.ms/3JWdpGw


Protéger les petits épargnants systématiquement c'est bien, mais je me demande pourquoi il ne pensent pas rendre obligatoire l'option d'une assurance des dépôts facultative pour les montants au-dessus de ce seuil.

...Ou pourquoi il n'y a pas de sanctions prévues pour les dirigeants lorsque ce mécanisme est déclenché




En tout cas à Londres l'action UBS est en train de s'envoler : il est en train de se passer ce qui se passe dans toutes les fusions : cela promet de gros dégraissages, notamment à Londres

UBS promet de grandes économies et du profit
Citation :
UBS said in its press release confirming the merger that the tie-up would save the enlarged bank $8bn in running costs by 2027.
20 % de leurs postes de banquiers d'affaires pourraient sauter
Citation :
The two are yet to spell out in detail what their rushed union may mean for the more than 5,000 Credit Suisse and about 6,000 UBS staff based in London.

Et avec le redéploiement des postes, on va peut-être voir les effets du brexit se faire sentir
Citation :
Fresh job losses could compound the impact on the City from Brexit on its business with the EU. The split from Brussels left the City effectively in a no-deal scenario, with no trade pact with the bloc which comprehensively covers the UK’s financial and professional services.


Par contre l'état Suisse ainsi qu'UBS, les nouveaux propriétaires de crédit Suisse à Londres sont en train de couper dans les bonus
Citation :
Now workers face the prospect of losing their roles and also, in some cases, losing bonuses. In a statement the government said the Swiss finance ministry “is temporarily suspending already granted but deferred variable remuneration for the financial years up to 2022 by means of an order to Credit Suisse”.
Enfin les plus futés avaient déjà quitté le navire bien avant
Citation :
Many star performers from Credit Suisse had already left the scandal-hit bank in the past 12 months, one recruitment agency said

https://www.theguardian.com/business...droidApp_Other

Dernière modification par znog ; 21/03/2023 à 21h24.
Citation :
Publié par znog
Oui !

Et en ce moment les États-Unis discutent d'étendre la garantie des dépôts à l'infini
En fait, il y a une autre assurance qui pop généralement au delà des 250k. Mais si je ne me trompe pas c'est un truc qui vient de l'état où est ton argent et pas fédéral.
Après Pimkie, Gap, Camaîeu, Kokaî, Go Sport, Foot Locker, San Marina, Burton, Minelli, Galerie Lafayette...
C'est au tour de Kaporal d'être dans la tourmente.
https://www.bfmtv.com/economie/entre...303280408.html

Et dans tout cela, il y a des petites PME/TPE, comme moi, qui parfois travaillons pour ces enseignes, qui sont aussi dans le dur...
le covid et les confinements les a achevés je pense. Enfin disons que ça a accéléré ce qui était déjà en cours.
Et là je connais pas la marque et son positionnement de gamme, mais j'ai l'impression que pour survivre soit tu es dans la fast fashion (pas cher et pas terrible niveau qualité) soit tu passes dans le moyenne gamme ++, et le haut de gamme, mais le "bas" milieu de gamme classique y a plus d'acheteur.

Après y a peut être aussi des histoires comme chez d'autres groupes de ta liste, d'une mauvais stratégie commercial ou mauvaise gestion qui explique que ça termine mal.
La galerie commerciale de la grande surface a coté de chez moi était déjà pas très en forme (un problème connu localement de proprio qui loue ses cellules beaucoup beaucoup trop cher...), mais alors là depuis quelques mois, avec le coiffeur on a carrément ouvert les paris sur qui est le prochain à fermer... c'est désespérant. Sur les gros centres bien positionnés ça va aller toutes ces fermetures, ça sera vite remplacés, mais sur ceux qui rament déjà, ça va finir par faire drôle (et là chez moi ça fait déjà drôle, la moitié au moins des cellules sont fermées, tout le monde se demande combien de temps ça peut durer encore).
Citation :
Publié par Ghalleinne
(un problème connu localement de proprio qui loue ses cellules beaucoup beaucoup trop cher...)
La vieille histoire de la poule aux œufs d'or qu'on égorge.
Citation :
Publié par Ghalleinne
La galerie commerciale de la grande surface a coté de chez moi était déjà pas très en forme (un problème connu localement de proprio qui loue ses cellules beaucoup beaucoup trop cher...), mais alors là depuis quelques mois, avec le coiffeur on a carrément ouvert les paris sur qui est le prochain à fermer... c'est désespérant. Sur les gros centres bien positionnés ça va aller toutes ces fermetures, ça sera vite remplacés, mais sur ceux qui rament déjà, ça va finir par faire drôle (et là chez moi ça fait déjà drôle, la moitié au moins des cellules sont fermées, tout le monde se demande combien de temps ça peut durer encore).
J'ai une anecdote personnelle à ce sujet.

Je cherchais à déménager ma salle de sport, vers 2019, avant le covid. Je voulais plus grand.

J'avais remarqué la fermeture de la halle et aux vêtements et halle aux chaussures à 500m à vol d'oiseau, dans un centre commercial. J'ai appelé et je fus littéralement horrifié par le tarif de la location au m2/an. J'ai tenté de négocier, mais le mandataire, très courtoisement, m'expliqua que le fond préférait ne pas louer que dévaluer l'emplacement, fond possédant des dizaines d'emplacement de ce genre (en Europe ou en France je ne sais plus) et pouvant tenir des années sur la tréso pour payer le foncier même sans rien louer.

Concrètement, ils sont en mesure de proposer à une grande enseigne des dizaines de spots disponibles un peu partout du jour au lendemain, et c'est ce qui fait la valeur, bien plus que de louer à des dizaines de petits commerçants hétéroclites.

Dans ce niveau de business à grande échelle, nos raisonnements de petits entrepreneurs/investisseurs en immobilier deviennent peu pertinents.

Pour avoir accès à l'information et anticiper leurs décisions et ajuster ta stratégie, il te faut nouer des contact assez haut. Ça demande pas mal de culot, du relationnel évidemment mais aussi du temps. Mais ça paye (ou tout du moins te permet de voir venir), car tu seras informé très tôt des fermetures/ouvertures, avant même que la presse en cause ou que les mandataire diffusent les RJ/LJ ou qu'une enseigne communique sur son installation.
Citation :
J'avais remarqué la fermeture de la halle et aux vêtements et halle aux chaussures à 500m à vol d'oiseau, dans un centre commercial. J'ai appelé et je fus littéralement horrifié par le tarif de la location au m2/an. J'ai tenté de négocier, mais le mandataire, très courtoisement, m'expliqua que le fond préférait ne pas louer que dévaluer l'emplacement, fond possédant des dizaines d'emplacement de ce genre (en Europe ou en France je ne sais plus) et pouvant tenir des années sur la tréso pour payer le foncier même sans rien louer.

Concrètement, ils sont en mesure de proposer à une grande enseigne des dizaines de spots disponibles un peu partout du jour au lendemain, et c'est ce qui fait la valeur, bien plus que de louer à des dizaines de petits commerçants hétéroclites.
C'est vrai qu'on pense pas à ça au 1er abord, mais en analyse froide c'est logique. Enfin logique jusqu'à un certain point.


Sinon par rapport au prix des baux commerciaux d'aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été un problème et ça n'a pas du s'améliorer avec le temps. D'autant que les places sont cher si je puis dire à certains endroit stratégique.
Le seul moyen que les communes ont trouvé pour lutter contre ça, c'est acheté du foncier et le mettre en location ensuite par eux même.
Je vois dans ma commune, les médecins menacés de partir, la mairie a racheté les murs et le loue pas cher.
Et ce genre de situation se multiplie si tu veux des médecins, si tu veux un commerce de proximité y a plus que cette solution là en tant que maire.

Parce que tu peux pas trop compter sur le "bon" coeur des propriétaire privés.
A mon sens le gros problème du monde de la fringue (le tout venant quoi), c'est surtout que ça reste un travail sale de ce que le capitalisme a de pire à offrir à la base. Soit tu achète du gros volume aux pires enfoirés d'Inde et de Turquie (dont 85% de la main d'oeuvre provient de gamins et autres malheureux d'un pays pauvre xyz, et l'acheteur le sait très bien), soit tu l'as dans l'os rapidement.

(¬_¬ )

Les promesses a base de "consommer propre et local", sortie du JT de 20h, ça se concrétise pas longtemps. Et les gros du secteur s'en battent les reins, mais alors d'une force...

Dernière modification par Jack Augoulot ; 30/03/2023 à 07h35.
Je partage la vision de @Thesith sur le positionnement de gamme. Concernant Kaporal, c’était - à mes yeux - une marque un peu démodée (démodée très vite). Dommage pour Marseille et éventuellement pour Kulte, qu’ils avaient repris et qui avait meilleur image amha.
Citation :
Publié par Toga
Après Pimkie, Gap, Camaîeu, Kokaî, Go Sport, Foot Locker, San Marina, Burton, Minelli, Galerie Lafayette...
C'est au tour de Kaporal d'être dans la tourmente.
https://www.bfmtv.com/economie/entre...303280408.html

Et dans tout cela, il y a des petites PME/TPE, comme moi, qui parfois travaillons pour ces enseignes, qui sont aussi dans le dur...
Je pense que ce n'est le présage de rien, ce sont surtout des marques qui sont restés bloquées au début des années 2000 avec des collections vraiment affreuses aujourd'hui. Comme Jules et d'autres d'ailleurs, je ne serais pas étonné qu'elles suivent. Va faire un tour dans un Carharrt, c'est deux fois le prix et c'est blindé de monde. Pareil pour les magasins de fripes sans le prix (quoi que de plus en plus ...).

Citation :
Publié par Ghalleinne
La galerie commerciale de la grande surface a coté de chez moi était déjà pas très en forme (un problème connu localement de proprio qui loue ses cellules beaucoup beaucoup trop cher...), mais alors là depuis quelques mois, avec le coiffeur on a carrément ouvert les paris sur qui est le prochain à fermer... c'est désespérant. Sur les gros centres bien positionnés ça va aller toutes ces fermetures, ça sera vite remplacés, mais sur ceux qui rament déjà, ça va finir par faire drôle (et là chez moi ça fait déjà drôle, la moitié au moins des cellules sont fermées, tout le monde se demande combien de temps ça peut durer encore).
En même temps la vrai question est : a t-on vraiment envie de sauver le modèle de la galerie commerciale en 2023 ?
Citation :
Publié par Saurdholion
En même temps la vrai question est : a t-on vraiment envie de sauver le modèle de la galerie commerciale en 2023 ?
Je dirais que ça possède des avantages et des inconvénients.

L'inconvénient numéro 1 c'est l'économie d'échelle : comment la conserver et ne pas impacter les prix et donc le pouvoir d'achat en éclatant un hypermarché et sa galerie marchande dans des commerces de proximité ?

Je me bénis d'avoir commencé à produire ma propre nourriture. La hausse des prix à la consommation va faire très mal cette année.

https://www.insee.fr/fr/statistiques...figure2_radio1
Tribune intéressante de Jacques Attali sur une potentiel grosse crise financière qui aurait lieu autour de l'été 2023 avec point de départ les USA.


Citation :
Une immense crise financière menace. A moins d’agir vite, elle frappera, probablement au cours de l’été 2023. Et si, par procrastination générale, elle est reportée, elle n’en sera, plus tard, que plus sévère. Nous avons encore tout pour la dominer vraiment, à condition de comprendre que c’est tout notre modèle de développement qui est en cause.
La situation mondiale ne tient aujourd’hui que par la force du dollar, lui-même légitimé par la puissance économique, militaire et politique des Etats-Unis, qui restent le premier refuge des capitaux du monde. Or ils sont aujourd’hui menacés par une très grave crise budgétaire, financière, climatique et politique :

La dette publique américaine atteint 120% du PIB, sans tenir compte des garanties données par l’administration fédérale aux divers systèmes de retraites des agents fédéraux ni du financement nécessaire des futures catastrophes climatiques. Or, depuis la mi-janvier 2023 le Trésor américain a atteint la limite de ce qu’il a le droit d’emprunter ($31.4Tr) ; les salaires des fonctionnaires et de l’armée ne sont plus payés que par des expédients (que la Secrétaire au Trésor dit ne pas pouvoir prolonger au-delà de début juillet 2023). Les Républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, se préparent à proposer ce que la Maison Blanche dénonce déjà comme des « coupes dévastatrices qui affaibliraient la sécurité nationale tout en accablant les familles de travailleurs et de la classe moyenne ». Et le projet des Démocrates, qui vise à une réduction du déficit en 10 ans, par une hausse massive des impôts des plus riches, n’a pas plus de chance d’être adopté par le Congrès. Les Américains pourraient une fois de plus s’en tirer par une nouvelle hausse du plafond de la dette, dont personne ne veut. Et qui ne résoudrait rien.

La dette privée n’est pas dans un meilleur état : elle atteint 16 900 milliards de dollars soit 2 750 milliards de plus qu’avant la crise du Covid-19 ; soit 58 000 dollars par adulte américain ; ou encore 89% du revenu disponible des ménages américains. Une bonne partie ne finance que des dépenses de consommation et l’achat de logements ; en particulier, la dette immobilière atteint 44% du revenu disponible des ménages américains, soit le plus haut niveau historique, supérieur à celui de 2007, quand elle a déclenché la crise précédente. Et les Américains les plus pauvres continuent d’emprunter, avec la garantie de la Federal Housing Administration, pour acheter des logements avec un apport personnel limité à 5% mais des mensualités pouvant aller jusqu’à 50% de leurs revenus ! Système intenable. 13% de ces emprunts sont déjà en défaut et ce ratio augmente tous les jours ; de plus, la remontée des taux va augmenter la pression sur ces emprunteurs pauvres, trompés par les préteurs. A cela s’ajoute encore l’endettement des promoteurs immobiliers, qui atteint, lui aussi, des niveaux inédits ; 1 500 milliards d’emprunts d’immobilier commercial doivent être remboursés ou refinancés avant la fin de 2025, à des taux très supérieurs aux taux des emprunts en cours. Tout cela avec des banques très fragilisées par ce qui s’est passé récemment et qui ne pourront pas participer à ces refinancements.

A cela s’ajoute un climat révolutionnaire, où plus personne n’exclut une crise constitutionnelle, pouvant même conduire, selon certains, à la sécession de certains Etats.
Le reste du monde souffrirait terriblement d’une telle crise ; l’Europe, elle-même terriblement endettée, plongerait dans une récession, perdant des marchés d’exportation sans que sa demande intérieure ne puisse prendre le relais. De même pour la Chine. Seule la Russie, qui n’a plus rien à perdre, aurait à y gagner ; et elle va sans doute y contribuer par des cyberattaques, comme elle l’a sans doute fait il y a un mois quand les banques californiennes ont été attaquées.

On ne peut pas penser que la croissance actuelle suffira à avaler cette dette, comme ce fut le cas en 1950 : le rapport du FMI, pour son Assemblée annuelle de cette semaine, est sur ce point lucide, même s’il est incroyablement discret sur les risques financiers systémiques qui rongent l’économie de son principal actionnaire, américain.
Quelques trop rares experts murmurent maintenant qu’une grande crise financière se déclenchera, comme beaucoup d’autres avant elle, dans la deuxième quinzaine d’un mois d’août : comme en 1857, en 1971, en 1982 et en 1993. Mais de quelle année ? Peut-être août 2023.
Comment l’éviter ?

Il y a à cela quatre solutions : des économies radicales, dans le même mode de développement, (qui ne feront que créer de la misère et de la violence) ; une relance budgétaire et monétaire (qui ne fera que reporter l’échéance) ; la guerre (qui conduira au pire, avant peut-être d’ouvrir des opportunités pour les très rares survivants). Et enfin une réorientation radicale de l’économie mondiale vers un mode de développement nouveau, avec un tout autre rapport à la propriété des biens de consommation et du logement, réduisant à la fois l’endettement et l’empreinte climatique.

Naturellement, rien n’est préparé pour le mettre en œuvre ; et, si on le fait peut-être un jour, ce ne sera vraisemblablement pas à la place de la catastrophe, encore parfaitement évitable, mais après qu’elle aura eu lieu.

https://www.attali.com/finance/crise/
Citation :
Publié par Jenmir
Tribune intéressante de Jacques Attali sur une potentiel grosse crise financière qui aurait lieu autour de l'été 2023 avec point de départ les USA.
Interessante est un bien grand mot... Il ne dit rien de nouveau, ne propose rien de nouveau, et fait des previsions sur lesquelles il ne s'engage pas vraiment, puisqu'il dit que s'il a tort sur la temporalité, ca arrivera de toute facon plus tard.

Ce n'est pas pour dire qu'il se trompe que je dis ca. C'est juste que cette tribune n'a aucun interet...
C'est pas tous les ans qu'il y a un problème aux US et qu'ils doivent relever le plafond maxi de dette ?
Il me semble entendre très régulièrement depuis au moins 20 ans que le congrès bloque la loi et que les fonctionnaires ne sont plus payé.
Sa tribune n'importe qui est capable de la pondre dès que le président et le congrès US ne sont pas du même bord.

Mais il a raison, un jour ou l'autre nous aurons un gros problème avec la dette des états et privée.
Quand ?
Est-ce que ça commencera aux US plutôt qu'en Europe ou en Chine?
Quelle sera l'ampleur du désastre ?
Bien malin qui peut le prédire, mais il ne fait que répéter ce qui est dit par la plupart des économistes depuis au moins 20 ans là.
Vous dîtes qu'il n'y a rien de surprenant et que ça fait 20 ans que c'est comme ça, sauf que que ça ne fait pas 20 ans que a dette immobilière atteint 44% du revenu disponible des ménages américains (le plus haut jamais vu, plus qu'en 2007 même), qu'il y a une crise inflationniste due à l'impression de monnaie en masse avec une crise COVID précédente qui à accéléré le tout sans parler des crises Ukrainienne actuelle et Taiwainaise à venir.

Bref c'est plutôt tout ce qui est engendré depuis 20 ans qui crée un contexte favorable pour une très grosse crise financière, pas que la situation dure depuis 20 ans.
Il finira par avoir raison parce que si en effet on regarde les données brute, je ne vois pas comment on pourrait échapper à un moment donné à une correction brutale comme en 2008 et crise précédente. Là on y a échappé à plusieurs reprise, on peut reconnaître une certaine souplesse et robustesse du système, mais bon vu les montagnes de dette publique et privée qui se sont accumulés, le tout cas une fragilisation de certains secteur d'activité (à cause du covid), je vois pas trop comment ça pourrait encore tenir des années sans qu'on assiste à cette correction.

Mais c'est toujours pareil avec ce genre de crise, on a beau les voir venir, au final elle se produise jamais qu'on s'y attend, y a toujours un élément extérieur qui est déclencheur. Là qu'est ce que ça sera ? peut être un évènement climatique majeur qui provoquerait de gros dégâts, peut être une nouvelle crise politique ou diplomatique (sans que ça soit forcément Taïwan) etc...

Et je ne suis pas certain que ça viendra du dossier plafond de la dette américaine. Certes c'est possible à cause des fanatiques côté républicains qui pourraient chercher à faire du jusqu'au boutisme. Mais y a quand même aussi les élections en vue et la campagne qui va avec, je suis pas certain que si les républicains foutent le bordel ça soit un bon calcul pour eux. Or le Sénat est démocrate, et à la chambre il manque 20 voix je crois.
Maintenant ne jamais sous estimé la bêtise des gens donc tout est possible.
Citation :
Publié par Thesith
je ne vois pas comment on pourrait échapper à un moment donné à une correction brutale comme en 2008 et crise précédente. Là on y a échappé à plusieurs reprise, on peut reconnaître une certaine souplesse et robustesse du système, mais bon vu les montagnes de dette publique et privée qui se sont accumulés, le tout cas une fragilisation de certains secteur d'activité (à cause du covid), je vois pas trop comment ça pourrait encore tenir des années sans qu'on assiste à cette correction
J'ai plutôt l'impression que nous sommes dedans, au niveau de l'économie réelle.
Il n'y a guère que la finance qui se porte bien.

Hier j'ai acheté du matériel dans une fonderie qui a fermé, et il y en a une autre ce mois-ci dans la région voisine.

Vous savez où va le matériel industriel, des dizaines de milliers d'euros par grosses machines (et ici ce sont littéralement des centaines de lots) et atelier ? A la ferraille. Avant, dans ce genre de vente, tu avais des mecs de la concurrence qui venaient reprendre le matériel. Ce qui change aujourd'hui, c'est que le concurrent est liquidé aussi ou en difficulté. Tout va être découpé sur place, mis à part quelques petites machines.

Triste. Un concurrent avait déposé une proposition de reprise, mais mis en difficulté lui-même par la hausse des coûts de l'énergie, le tribunal n'a pu retenir le dossier.

60 employés, sans compter les intérimaires, les sous-traitants etc.

Pendant ce temps le CAC 40 enregistre des records.
C'est peut-être ce qui nous sauvera, LVMH prévoit des milliers d'embauches.

Mais sur le terrain des liquidations, ce qui est devenu une de mes activités principales, c'est du jamais vu de mémoire de mandataires judiciaires, commissaires priseurs etc. Ça crée un fort sentiment de décalage. Comme si une vague de fond est en train de passer mais qu'on en en ressent pas encore les effets à la surface.
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