Conseillez-moi quelques bons romans francais

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Messire Moustache
...Le thème du premier ne m'emballe pas trop a priori, mais pourquoi pas... j'attends d'avoir quelques avis supplémentaires. Merssient.
Pourtant "Si c'est un homme" est un bouquin poignant, court, qui se lit d'un trait, simple, et qui fait réfléchir. J'avais adoré le lire.
Mais c'est écrit par Primo Levi (titre original : Se questo è un uomo) qui était italien, et donc, c'est une traduction.

Mas si ce thème te plaît, dans le genre traduction, tu as aussi à l'Ouest rien de nouveau (titre original allemand : Im Westen nichts Neues) d'Erich Maria Remarque, qui décrit la première guerre mondiale cette fois du point de vue d'un jeune soldat allemand.
Aussi très bon, mais aussi pas français, dommage.
Je vois qu'on parle ennncore de Celine... Pouf, qu'il y ai des adeptes de la "rebellitude" de son côté, pour faire bien, je le comprend tout à fait, mais dans le sens inverse, c'est vraiment très drôle. On a l'impression qu'on a à faire à soit une bande de bobos ultra humanistes à la mord moi le noeud qui emploient le mot facho à toute les sauces, soit à un autre type de "rebellitude" qui veut qu'on s'oppose systématiquement à une majorité claire et presque (j'insiste sur le presque) pas à contredire si ce n'est pour une question de goût.

'Suite, se baser simplement sur l'antisémitisme ou même le racisme (et dans le cas de Céline c'est à débattre) pour parler de fascisme... C'est un peu facile, simple, laid. Pourquoi, parce qu'on ne parle pas que de "pureté des races", mais carrement de pureté idéologique ce qui englobe beaucoup. Céline si tu lis bien, admire, mais n'adhère pas pour autant. A titre de comparaison et c'est une des références de Nabe (dont selon moi, le plus gros soucis est qu'il va bien trop dans la facilité, c'n'est pas quelqu'un de terriblement fin) Rebatet se réclamait clairement du fascisme avec "Les décombres" et autres parutions radiophoniques. Bref, à revoir...

Sinon je suis assez d'accord quand même sur un truc, c'est que beaucoup de choses ici ne sont pas adaptés à ce que tu demandes. Si je peux me permettre, je te recommanderai d'orienter plus ta demande vers des nouvelles et non des romans. Dans des petits trajets c'est cool, moi j'adore ne pas être coupé dans ma lecture. Je n'ai par contre pas d'exemple là sous la main, d'auteur Français :/

Je reposterai sûrement plus tard.
Citation :
Sinon je suis assez d'accord quand même sur un truc, c'est que beaucoup de choses ici ne sont pas adaptés à ce que tu demandes. Si je peux me permettre, je te recommanderai d'orienter plus ta demande vers des nouvelles et non des romans. Dans des petits trajets c'est cool, moi j'adore ne pas être coupé dans ma lecture. Je n'ai par contre pas d'exemple là sous la main, d'auteur Français :/
Ca dépend des habitudes de lecture ça. Franchement je préfère être coupé dans la guerre et la paix que dans une nouvelle de 50 page. Le train ne respecte pas forcément la taille de la nouvelle, et arriver au boulot 10 pages avant la fin, j'aime pas .

Donc je plussoie les Maupassant, Stendhal, Zola, Dumas et compagnie pour le train. Tout ça se lit très facilement pour peu qu'on soit pris dans l'histoire et qu'on ne prenne pas cette lecture comme une corvée.
Pour en revenir rapidement a Celine, meme si a priori je serais rebute par le personnage lui-meme, je pense que ca pourrait etre interessant de lire un de ses bouquin. A moins bien sur que ses idees se retrouvent un peu trop dans ses ecrits et me donnent envie de jeter le livre par la fenetre, mais apparemment ca n'est pas vraiment le cas. Dans le doute, j'y jetterai surement un coup d'oeil a la librairie.

Pour le moment, "L'ecume des jours" a ete commande pour moi, donc ca s'est fait. Je suis a peu pres certain de prendre "Le horla" et "Derniers jours d'un condamne", et "La horde du contrevent", voire "Merlin". Meme si ca fait beaucoup de fantastique, Hugo, Vian, et Maupassant ca me semble etre un bon debut.

Pour completer, je regarderai en priorite "L'etranger" (je sais pas si le proces tient une place importante dans le recit, mis ca me tenterait bien, moi, un proces... un equivalent de "12 hommes en colere" a l'ecrit ca me botterait bien), je vais fouiller du cote de Zola, je note "Les promesses de l'aube" de Gary, "Vold de nuit" de St Exupery, "L'abyssin" de Jean Christophe Rufin. Je les prendrai surement pas tous, et je m'interesserai certainement a d'autres que j'ai oublie de citer, mais ca fait deja une bonne base.

Merci encore, et n'hesitez pas a continuer si vous avez d'autres idees, ou si vous avez votre avis a donner sur des bouquins deja cites.


[Edit]
Citation :
Publié par ahcamasotz
Sinon je suis assez d'accord quand même sur un truc, c'est que beaucoup de choses ici ne sont pas adaptés à ce que tu demandes. Si je peux me permettre, je te recommanderai d'orienter plus ta demande vers des nouvelles et non des romans. Dans des petits trajets c'est cool, moi j'adore ne pas être coupé dans ma lecture. Je n'ai par contre pas d'exemple là sous la main, d'auteur Français :/
J'ai pris l'habitude de lire des romans dans le bus. J'ai deux heures de trajet par jour, dont environ deux fois 45 minutes du bus.
Dans les très classiques, je me souviens que j'avais adoré lire "Candide" de Voltaire.

"Le Petit Chose" également d'Alphonse Daudet. Et ça va sans doute sembler un peu ronflant, mais j'ai lu une bonne partie des œuvres de Molière et j'ai toujours beaucoup aimé.

Sinon je plussoie grandement Maupassant.
Je dirai bien fortunes de France de Merle, qui existe en poche. C'est très agréable à lire, ca compte un nombre de volumes conséquents (13) qui font chacun moins de 600 pages et c'est vraiment interessant en général.


Et c'est le comte de Monte Cristo
Citation :
Publié par Victhor
Très franchement, on croit rêver quand on voit ce qui est conseillé ici...
A quelques rares exceptions, c'est n'importe quoi.
Conseiller de lire du Flaubert, du Proust à quelqu'un qui recherche des romans agréables à lire dans le bus, c'est n'importe quoi.
Alors c'est vrai ça en jette, mais ça reste n'importe quoi.
Je vais être très franc avec toi, Messire Moustache, c'est vrai que l'Education Sentimentale de Flaubert est un chef d'œuvre de la Langue française, tout comme Madame Bovary ou encore La Recherche de Proust.
Mais ce sont des œuvres qui trouvent leur intérêt et leur attrait dans leur étude ; à lire, c'est chiant au possible.
Ne lis surtout pas ça dans le bus ou même chez toi en lecture plaisir ; ça va ta gonfler comme rarement tu as été gonflé devant un livre.
En plus, ce sont des pavés.

Autres conseils qui me font bondir : Céline et Drieu La Rochelle : deux fachos dont la plume sent aussi bon que leurs pensées.
C'est vrai que c'est à la mode en prépa en ce moment de dire qu'on lit ces mecs qui "il est vrai ont eu quelques positions complexes et ambiguës lors de la seconde guerre mondiale, mais n'en demeurent pas moins des écrivains dont la plume élève au plus haut la Langue française par un style inimitable et inégalable de virtuosité, et blablabla....".
Ce sont des fachos et Voyage jusqu'au bout de la nuit, ça pue autant que les idéaux de son auteur ; il parle des noirs en utilisant des mots abjects et assumés comme étant du premier degré.
Rien à garder.
Alors oui, "le style mon cher! Qui pourrait nier la virtuosité de l'écriture du maître Céline? Bah moi.

Tu veux passer de bons moment devant de bons romans : lis Camus, le conseil est très bon, L'Etranger, c'est très agréable et très bien écrit.
Idem pour La Peste.
Lis du Maupassant, le Horla ; c'est une nouvelle fantastique, mais il existe des éditions dans lesquelles on y trouve associées d'autres nouvelles de qualité.
Lis aussi ses romans : Pierre et Jean, Une vie, Bel Ami, c'est très bon et très agréable à lire.
Lis du Romain Gary ; ça, c'est agréable et bien écrit.
Lis du Perec ; W est un chef d'oeuvre.
Lis Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné.



Moi je me fous des idées de Céline, reste que j'aime ses bouquins


En Zola, moi je conseille La Faute de l'Abbé Mouret (qui est en fait une romance magnifique et tragique, et complexe avec ça), La Joie de Vivre (superbe roman, triste aussi), Pot-Bouille (qui lui est marrant), La Terre (qui était considéré comme limite un roman porno à l'époque ) enfin bref ils roxxent tous t'façon.

Et la Belle du Seigneur d'Albert Cohen est un livre fantastique. Alors faut aimer se taper les 800+ pages (voire plus je crois), mais ça se lit tout seul, c'est à la fois drôle, très intelligent, et tragique.



Et oui on peut lire Céline ET Cohen omg!
Citation :
Publié par Messire Moustache
"Les promesses de l'aube" de Gary
Pour précision, le bon titre est La promesse de l'aube, je pense que balal à confondu avec Les racines du ciel du même auteur. Gary a obtenu le Goncourt pour Les racines du ciel. La promesse de l'aube est autobiographique centré autour de sa relation avec mère, c'est l'histoire de la jeunesse de Gary et de sa carrière dans l'aviation militaire. Les racines du ciel parle de la lutte contre le braconnage des éléphants en Afrique.

Et plus tard sous le nom d'Emile Ajar pour La vie devant soi.

Pour la petite histoire, ce n'est normalement pas possible, mais Gary a trompé son monde en présentant l'un de ses cousins comme étant Emile Ajar. C'est donc le seul auteur à avoir obtenu 2 prix Goncourt.
Citation :
Publié par harermuir
Je dirai bien fortunes de France de Merle, qui existe en poche. C'est très agréable à lire, ca compte un nombre de volumes conséquents (13) qui font chacun moins de 600 pages et c'est vraiment interessant en général.
Je prefere eviter les multi-volumes, pour avoir l'occasion varier les plaisir, et pas m'arreter au milieu d'un truc qui me plait pas (si c'est un tome unique je peux me forcer un peu a la rigueur).

Citation :
Publié par Le Monstre
Pour précision, le bon titre est La promesse de l'aube, je pense que balal à confondu avec Les racines du ciel du même auteur. Gary a obtenu le Goncourt pour Les racines du ciel. La promesse de l'aube est autobiographique centré autour de sa relation avec mère, c'est l'histoire de la jeunesse de Gary et de sa carrière dans l'aviation militaire. Les racines du ciel parle de la lutte contre le braconnage des éléphants en Afrique.
En fait c'est moi qui ai confondu : j'avais jete un coup d'oeil sur Wikipedia, et c'est bien "Les racines du ciel" qui me tentait en priorite.
facile à lire et que j'avais aimé :

Barjavel - Ravage
Barjavel - Le voyageur imprudent
Barjavel - La tempête
Barjavel - etc etc ...

parolier des Don Camillo, Barjavel a écrit pas mal de bouquin "d'anticipation" vraiment sympa
En matière de littérature classique "pas chiante" à lire dans le bus, tu peux sans doute te lancer dans les Sagan et Simenon (qu'on limite trop souvent aux seuls Maigret). L'air de rien et alors que ça se lit tout seul, c'est impressionnant de finesse et de justesse, je trouve (dans les relations humaines pour la première et la création de personnages pour le second). Idem pour Jean René Huguenin si tu cherches une alternative à Vian.

En cas de mal du pays, tu peux aussi te rabattre sur Pagnol ou Colette. C'est une littérature classique qui reste très plaisante à lire, je trouve. Et pour la beauté de la langue tout en étant très romanesque, Jean-Christophe Rufin (l'Abyssin, entre autres) aussi reste une valeur sûre, à mon avis.
Citation :
Publié par Messire Moustache
Pour en revenir rapidement a Celine, meme si a priori je serais rebute par le personnage lui-meme, je pense que ca pourrait etre interessant de lire un de ses bouquin. A moins bien sur que ses idees se retrouvent un peu trop dans ses ecrits et me donnent envie de jeter le livre par la fenetre, mais apparemment ca n'est pas vraiment le cas. Dans le doute, j'y jetterai surement un coup d'oeil a la librairie.
Intéressant, sans aucun doute ; ne serait-ce que pour te faire ta propre idée de l'auteur.
Je t'en file un exemple : http://www.scribd.com/doc/6062681/Ba...rdinand-Celine
On y retrouve du Céline dans toute sa splendeur ; c'est un essai, pas un roman. Mais ça donne un très bon aperçu de ses pensées "humanistes".

Et un autre extrait : un des passages les plus célèbres de Voyage au bout de la nuit
Citation :
Nous trinquâmes à sa santé sur le comptoir au milieu des clients
noirs qui en bavaient d'envie. Les clients c'étaient des indigènes assez
délurés pour oser s'approcher de nous les Blancs, une sélection en
somme. Les autres nègres, moins dessalés, préféraient demeurer
à distance. L'instinct. Mais les plus dégourdis, les plus contaminés,
devenaient des commis de magasin.
Il n'osait pas entrer le sauvage. Un des commis indigènes l'invitait
pourtant : « Viens, bougnoule ! Viens voir ici! Nous y a pas bouffer
sauvage ! » Ce langage finit par les décider. Ils pénétrèrent dans la
cagna cuisante au fond de laquelle tempêtait notre homme au
« corocoro ».
C'était la première fois qu'ils venaient comme ça tous ensemble de
la forêt, vers les Blancs en ville. Ils avaient dû s'y mettre depuis bien
longtemps les uns et les autres pour récolter tout ce caoutchouc-là. Alors
forcément le résultat les intéressait tous. C'est long à suinter le
caoutchouc dans les petits godets qu'on accroche au tronc des arbres.
Souvent, on n'en a pas plein un petit verre en deux mois.
Pesée faite, notre gratteur entraîna le père, éberlué, derrière son
comptoir et avec un crayon lui fit son compte et puis lui enferma dans le
creux de la main quelques pièces en argent. Et puis : « Va-t'en! qu'il lui a
dit comme ça. C'est ton compte !... »
Tous les petits amis blancs s'en tordaient de rigolade, tellement il
avait bien mené son business. Le nègre restait planté penaud devant le
comptoir avec son petit caleçon orange autour du sexe.
« Toi, y a pas savoir argent? Sauvage alors? que l'interpelle pour le
réveiller l'un de nos commis, débrouillard, habitué et bien dressé sans
doute à ces transactions péremptoires. Toi y en a pas parler « francé
» dis ? Toi y en a gorille encore hein ?... Toi y en a parler quoi hein ? Kous
Kous ? Mabillia ? Toi y en a couillon ! Bushman ! Plein couillon !
Le père nègre hésitait à s'en aller avec ce mouchoir. Le gratteur fit
alors mieux encore. Il connaissait décidément tous les trucs du
commerce conquérant. Agitant devant les yeux d'un des tous petits Noirs
enfants, le grand morceau vert d'étamine : « Tu le trouves pas beau, toi,
dis morpion ? T'en as souvent vu comme ça, dis ma mignonne, dis
ma petite charogne, dis mon petit boudin, des mouchoirs ? » Et il le lui
noua autour du cou, d'autorité, question de l'habiller.
Toute la petite tribu, regroupée, silencieuse, de l'autre côté de
l'avenue Faidherbe , sous le magnolier, nous regarda finir notre
apéritif. On aurait dit qu'ils essayaient de comprendre ce qui venait de
leur arriver.
C'était l'homme du « corocoro » qui nous régalait. Il nous fit
même marcher son phonographe.
Voilà, c'est très représentatif du reste du roman ; à toi de voir si tu supportes de lire ce genre d'insultes racistes à longueur de pages.
Par soucis d'honnêteté, je précise quand même que Céline se disait humanisme ; je précise aussi, dans le même soucis, que ce même humaniste "en 1950, dans la cadre de l'Épuration, (...) est condamné à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark), à 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et à l'indignité nationale." cf l'article de wikipédia ou autre.

Le problème avec Céline, c'est qu'il en jette. C'est vrai, quand on le lit, on en prend plein la gueule, c'est vulgaire, obscène, avec un style débridé ; mais du coup, les noirs sont des "nègres" et les juifs des "youtres" ; ça va avec la liberté de style.

Alors ouais, j'assume parfaitement d'être un"mutin de Panurge" et un "rebelle" (d'ailleurs, c'est marrant, dans vos critiques, vous dites exactement le contraire ).
Mais, moi, je suis capable d'argumenter ma position, extrait analysé sous le bras, parce que j'ai lu son oeuvre, je l'ai étudiée en détails et je me suis fait mon opinion.
C'est pourquoi je ne déconseille pas la lecture de Céline ; je me contente juste de rappeler systématiquement qui était Céline contrairement à ce qu'on répète sans jamais citer une seule de ses lignes.
Dans les grands classiques du roman français j'ai bien aimé 93 de Victor Hugo, sinon toute la série des Rougon Macquart d'Émile Zola est pas mal aussi.

En littérature plus récente le français qui s'impose reste pour moi Bernard Werber, pour commencer tu peux lire "Les Fourmis" (trilogie) ou la Trilogie du cycle des Dieux, en Nouvelles il y a aussi "L'arbre des possibles" que j'ai bien aimé.
Citation :
Publié par Victhor
Et un autre extrait : un des passages les plus célèbres de Voyage au bout de la nuit
Voilà, c'est très représentatif du reste du roman ; à toi de voir si tu supportes de lire ce genre d'insultes racistes à longueur de pages.

[...]

Le problème avec Céline, c'est qu'il en jette. C'est vrai, quand on le lit, on en prend plein la gueule, c'est vulgaire, obscène, avec un style débridé ; mais du coup, les noirs sont des "nègres" et les juifs des "youtres" ; ça va avec la liberté de style.
L'extrait ne me choque pas plus que ca. Parce que c'est une fiction, et ne sachant pas si c'est autobiographique ou non (et le cas echeant, dans quelle proportion), qu'un personnage ou meme le narrateur soit un sombre connard est acceptable. Et eglement parce que ce racisme ambiant, meme si il n'est pas excusable, etait il me semble plutot courant a l'epoque; le terme "negre" par exemple etait, si je ne me trompe pas, utilise plus ou moins par tout le monde, alors qu'aujourd'hui il a une connotation raciste forte.

Par contre, je dois avouer que je suis pas vraiment emballe par cet extrait, sans trop savoir si c'est a cause du style ou du contexte, ou des deux.

J'essayerai de faire un pre-tri sur gutenberg.org.


[Edit] Pour Werber je suis pas chaud du tout par contre. C'est peut etre un bete prejuge, mais j'ai lu trop d'avis negatif a son sujet, disant grosso modo que c'etait de la sous-litterature facile et faussement scientifique.

[Edit2, pour illustrer] Ce qui est relou a vivre dans un pays non francophone, c'est qu'a si peu pratiquer mon francais, et de facon peu variee, je me retrouver a devoir entrer "a priori" dans un dictionnaire de synonymes pour enfin me rappeler du mot "prejuge".
Citation :
Publié par Ghim Lenain
facile à lire et que j'avais aimé :

Barjavel - Ravage
Barjavel - Le voyageur imprudent
Barjavel - La tempête
Barjavel - etc etc ...

parolier des Don Camillo, Barjavel a écrit pas mal de bouquin "d'anticipation" vraiment sympa
Oui, enfin, dans la série les auteurs qui ont des idées limite/limite (enfin, franchement du mauvais coté de la limite), Barjavel, il se pose là aussi quand même. Autant ca ne génerait pas si le resultat était correct (après tout, Lovecraft et pas franchement réputé pour sa philanthropie), autant là, ca donne un truc franchement indigent.
Je suis en train de lire La condition Humaine de Malraux, du très bon français et très instructif.
Le Grand Meaulnes c'est un classique et c'est une très belle histoire.
La ballade de la mer salée. Bordel c'est pas de la méga littérature mais ca te fait rêver éveillé.
Citation :
Publié par harermuir
Oui, enfin, dans la série les auteurs qui ont des idées limite/limite (enfin, franchement du mauvais coté de la limite), Barjavel, il se pose là aussi quand même.
ba honnêtement ce qu'on reproche à barjavel c'est la fin de ravage paru en 1943. Fin qui, personnellement, m'a pas vraiment choquer dans la mesure où le personnage à toutes les raison de le faire.
J'ai même plutôt vu ça comme un pied de nez fait à l'allemagne nazi.
Après tout, le héros est un artiste plutôt médiocre et passablement con.

ou alors j'ai manqué un épisode sur l'auteur en lui-même... Surtout que j'ai toujours trouvé que ses romans étaient "dans l'air du temps de l'époque" plutôt qu'une ode acharnée à la haine. Plus une remise en question systématique des besoins réels de l'homme face à ses créations (religion, technologie, etc etc)

...

Consulte wikipédia

...

A priori il n'a pas été accusé de collaboration. Mais je suis intéressé de savoir si dans d'autres bouquin il y a des références "évidentes" à ses supposés penchant raciste/naziste/con.
Dans la famille "des nouvelles rafraîchissantes à lire dans les transports en commun", j'ai redécouvert il y a peu le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc.
Alors c'est sûr, les Arsène Lupin c'est pas du Flaubert ni du Balzac mais ça se lit très bien, le format est court, et ça fait voyager (dans la Belle Époque, et un peu partout en France).

Du côté de Perec, jette un oeil à son Penser, Classer que tu peux lire dans l'ordre que tu veux mais c'est pas un roman.
Maupassant pour toutes ses nouvelles.
C'est limpide à lire et merveilleux de finesse : Bel Ami !

Sinon bien Victor Hugo bien sûr et là le choix est vaste :

- Han d'Islande : une histoire qui se passe en Norvège au 16ième siècle, avec complots, intrigues, révoltes, à la limite du fantastique avec la culture scandinave qui pointe son nez partout.

- Notre de Dame de Paris : parce que c'est une putain d'histoire d'amour et rien que le fait de visiter ND dans ses moindres détails rien qu'en lisant ... c'est Hugolien.
Et c'est toujours mieux de connaître l'histoire originale qu'à travers une comédie musicale ou un DA de Disney

- Les Misérables : Et là je répète le conseil de mon prof de Philo en Terminale : "Si ça vous gonfle de lire un bouquin de philo, lisez au moins les Misérables"
Tempête sous un cerveau.

- Les Travailleurs de la Mer : une ôde à Guernesey, à la milite du fantastique aussi.

La poésie, là y a le choix : Les Orientales, juste pour en citer un seul recueil.
Je suis un peu dans la même situation que l'OP, à savoir des heures de transport à tuer, du coup je me suis remis à lire. Je n'ai pas vraiment de "ligne de lecture", si ce n'est l'humeur et l'inspiration du moment, soit par recommandation dans un magazine ou sur le net, soit pour l'avoir lu dans une autre oeuvre. Typiquement, en ce moment, je lis Alice au pays des merveilles car c'est clairement une source d'inspiration énorme pour bons nombres d'auteurs dont j'adore le boulot (Grant Morrison, par exemple).

Autre méthode : j'attaque, autant que possible, un grand auteur par une oeuvre peu connue, ou en tout cas pas la plus systématiquement citée.

Pour Sartres, j'ai commencé par Huis clos (jolie critique des relations humaines et de ce qui fait que... L'enfer, c'est les autres) et Les Mouches (puis j'ai enchaîné avec La Nausée).

Pour Camus, les Lettres à un ami Allemand (j'ai rarement lu un truc qui m'a pris si fort aux tripes), puis L'Etranger et La Peste.

Pour Vian, Les morts ont tous la même peau, signé "Vernon Sullivan" (comme J'irai cracher sur vos tombes...). Un excellent plaidoyer pour l'acceptation de soi et, par extension, contre le racisme mais sans tomber (loin s'en faut) dans le moralisme.

De Gide Les Faux Monnayeurs : le changement constant de narrateur à la première personne permet de réellement se plonger dans le ressenti de chacun et d'avoir un aperçu des remous, doutes et interrogations que l'on peut ressentir, et des conséquences fâcheuses qui peuvent en résulter...

C'est ce qui me revient pour le moment, j'ai une mauvaise mémoire de mes lectures.
Citation :
Publié par K&D
Les Misérables : Et là je répète le conseil de mon prof de Philo en Terminale : "Si ça vous gonfle de lire un bouquin de philo, lisez au moins les Misérables"
Tempête sous un cerveau.
C'est vrai que j'aurais pu y penser tout seul, d'autant plus que c'est le genre d'histoire qui me plaira certainement. Et il est apparemment pas si long que ca.

Je pensais aussi a de la poesie. C'est pas trop mon truc a la base, mais j'ai depuis longtemps ete intrigue par Rimbaud, et je crois me souvenir que "Le dormeur du val" est le seul poeme que j'ai vraiment apprecie. Y'aurait des recueils sympas, si possibles reunissant plusieurs auteurs ? Et en ce qui concerne Rimbaud en particulier ?
Citation :
Publié par Victhor
Intéressant, sans aucun doute ; ne serait-ce que pour te faire ta propre idée de l'auteur.
Je t'en file un exemple : http://www.scribd.com/doc/6062681/Ba...rdinand-Celine
On y retrouve du Céline dans toute sa splendeur ; c'est un essai, pas un roman. Mais ça donne un très bon aperçu de ses pensées "humanistes".

Et un autre extrait : un des passages les plus célèbres de Voyage au bout de la nuit
Voilà, c'est très représentatif du reste du roman ; à toi de voir si tu supportes de lire ce genre d'insultes racistes à longueur de pages.
Par soucis d'honnêteté, je précise quand même que Céline se disait humanisme ; je précise aussi, dans le même soucis, que ce même humaniste "en 1950, dans la cadre de l'Épuration, (...) est condamné à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark), à 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et à l'indignité nationale." cf l'article de wikipédia ou autre.

Le problème avec Céline, c'est qu'il en jette. C'est vrai, quand on le lit, on en prend plein la gueule, c'est vulgaire, obscène, avec un style débridé ; mais du coup, les noirs sont des "nègres" et les juifs des "youtres" ; ça va avec la liberté de style.

Alors ouais, j'assume parfaitement d'être un"mutin de Panurge" et un "rebelle" (d'ailleurs, c'est marrant, dans vos critiques, vous dites exactement le contraire ).
Mais, moi, je suis capable d'argumenter ma position, extrait analysé sous le bras, parce que j'ai lu son oeuvre, je l'ai étudiée en détails et je me suis fait mon opinion.
C'est pourquoi je ne déconseille pas la lecture de Céline ; je me contente juste de rappeler systématiquement qui était Céline contrairement à ce qu'on répète sans jamais citer une seule de ses lignes.
Dans ce passage, ce n'est pas l'indigène qui est ridiculisé, mais les colons et leurs méthodes. Donc pour le côté raciste, on peut trouver pire que les mésaventures de Bardamu dans les colonies.

Pour le mot nègre, autant ça peut choquer de nos jours, mais dans les années 30 ce n'était pas forcement mal connoté.

L'antisémitisme de Céline est d'ailleurs quasiment absent du Voyage (une ou deux remarques, mais pas plus que dans un roman quelconque de cette époque), ce qui avait d'ailleurs provoqué de très bonnes critiques à gauche lors de sa publication. Je crois même avoir lu un papier très flatteur écrit par Trotsky himself, où le seul point faible qu'il trouvait au livre est l'absence d'espoir.

Par curiosité, j'ai lu un bout des ses pamphlets sur internet c'est autre chose! Quand sa névrose antisémite le prend, même son style en pâtit et "L'école des cadavres" ou "De beaux draps" sont pour moi sans aucun interêt littéraire, au-delà de la folie idéologique qu'ils véhiculent.

Désolé un peu de HS sur Céline mais le sujet est passionnant.
Citation :
Publié par balal
Dans ce passage, ce n'est pas l'indigène qui est ridiculisé, mais les colons et leurs méthodes. Donc pour le côté raciste, on peut trouver pire que les mésaventures de Bardamu dans les colonies.
Cet argument est à double tranchant... Et donc à manier avec précaution, c'est facile de dire après coup qu'il s'agit de "ridiculiser un comportement" mais il faut que ça reste visible, ou du moins sensible. J'ai du mal à percevoir la caricature ici, et pourtant je suis on ne peut plus adepte de ce mode de communication.

Tout ce que je ressens, c'est un gros malaise, en ne lisant que quelques lignes; je pense, un peu comme Messire Moustache... C'est un talent, et c'est principalement pour ça que Céline est porté aux nues. Je suppose qu'il s'agit surtout de définir si on aime ce style ou pas. Je lirai peut-être pour... vivre l'expérience Céline ? Mais clairement plus par "curiosité littéraire" qu'autre chose.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés