Conseillez-moi quelques bons romans francais

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Publié par GregWare
Ah ben merde, je pensais être la seule personne au monde à penser ainsi. J'ai essuyé bon nombre de sourires hautains en exprimant le même genre d'idée..

" Mais mec, tu te rends pas compte, c'est Louis-Ferdinand Céline. LFC. Sa plume a beau être trempée dans l'acide, elle n'en reste pas moins fantastique. "

J'avais été assez amusé par cette remarque. Le pauvre diable avec qui j'avais cette conversation citait, probablement à son insu, Marc-Edouard Nabe, parlant de lui même. Tout était dit.
C'est à dire que je ne vois pas l'intérêt de lire un auteur qui ne trempe pas sa plume dans l'acide. La critique sociale chez Balzac ou Hugo est du même acabit et c'est aussi de leur radicalité que vient leur renommée, pas seulement du style.

Sinon je rajouterais 2 auteurs non présent dans la liste: le premier Villiers de l'Isle Adam (fin XIXème) et son "Faust", l'Eve Future, ou comment un homme qui vient de perdre son amour demande à Edison de lui fabriquer un femme artificielle dont le corps mécanique sera investi par une âme se cachant dans la cave de l'inventeur... Géniale déconstruction du corps et de ce qui nous définit en tant qu'individus.

Le deuxième sera Léon Bloy et son Désespéré, ou comment un auteur peine à survivre dans un Paris de fin de XIXème siècle pourri par l'argent de la bourgeoisie. Mystique et incorruptible à l'image d'un Bernanos si tu connais.
Citation :
Publié par Victhor
Voilà, c'est très représentatif du reste du roman ; à toi de voir si tu supportes de lire ce genre d'insultes racistes à longueur de pages.
Par soucis d'honnêteté, je précise quand même que Céline se disait humanisme ; je précise aussi, dans le même soucis, que ce même humaniste "en 1950, dans la cadre de l'Épuration, (...) est condamné à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark), à 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et à l'indignité nationale." cf l'article de wikipédia ou autre.

Le problème avec Céline, c'est qu'il en jette. C'est vrai, quand on le lit, on en prend plein la gueule, c'est vulgaire, obscène, avec un style débridé ; mais du coup, les noirs sont des "nègres" et les juifs des "youtres" ; ça va avec la liberté de style.

Alors ouais, j'assume parfaitement d'être un"mutin de Panurge" et un "rebelle" (d'ailleurs, c'est marrant, dans vos critiques, vous dites exactement le contraire ).
Mais, moi, je suis capable d'argumenter ma position, extrait analysé sous le bras, parce que j'ai lu son oeuvre, je l'ai étudiée en détails et je me suis fait mon opinion.
C'est pourquoi je ne déconseille pas la lecture de Céline ; je me contente juste de rappeler systématiquement qui était Céline contrairement à ce qu'on répète sans jamais citer une seule de ses lignes.
C'est la différence entre les grands auteurs et les autres: les premiers nous parlent de nous tels que nous sommes (racistes, égoïstes, vulgaires, bornés), les seconds nous parlent de ce qu'ils auraient aimé être (humanistes, généreux, ouverts, bref que des fantasmes et auto-fictions bourgeoises sans le moindre intérêt).
ps: et je ne vois pas en quoi Céline aurait été plus tendre envers les blancs et les catholiques que racistes envers les noirs et les juifs. Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est que tout le monde y passe. Solitaire donc ennemi de la meute, classique.
Citation :
Publié par keram
Tout ce que je ressens, c'est un gros malaise, en ne lisant que quelques lignes
C'est l'unique but de ces auteurs radicaux, et la raison de l'ostracisme dans lequel lui et d'autres sont victimes: personne ne veut s'entendre dire la vérité sur l'animal que nous cachons tous en nous. Le problème étant qu'on ne peut combattre un fait si l'on ne s'autorise même pas à en faire état.

"Couvrez ce sein que je ne saurais voir" disait le Tartuffe...
Citation :
Publié par keram
Cet argument est à double tranchant... Et donc à manier avec précaution, c'est facile de dire après coup qu'il s'agit de "ridiculiser un comportement" mais il faut que ça reste visible, ou du moins sensible. J'ai du mal à percevoir la caricature ici, et pourtant je suis on ne peut plus adepte de ce mode de communication.

Tout ce que je ressens, c'est un gros malaise, en ne lisant que quelques lignes; je pense, un peu comme Messire Moustache... C'est un talent, et c'est principalement pour ça que Céline est porté aux nues. Je suppose qu'il s'agit surtout de définir si on aime ce style ou pas. Je lirai peut-être pour... vivre l'expérience Céline ? Mais clairement plus par "curiosité littéraire" qu'autre chose.
Honnetement, je pense qu'on peut accuser Céline de beaucoup de choses, mais il est objectivement anti-colonialiste. Ce qui ne veut pas dire qu'il défende la cause avec angélisme.

En relisant l'extrait suscité, sorti de son contexte, je comprend parfaitement le malaise que tu as pu ressentir . Je ne sais pas si tu as lu le Voyage, mais ce passage se comprend clairement comme une critique du système colonial une fois intégré à la narration.
@Opercule : je tiens justement compte de ce fait dans mon poste. Dans la partie non-citée, je dis bien que la capacité à transmettre ce genre de sentiment est un talent. Mais...

Ce qui me chiffonne (et là je réponds à Balal en même temps), c'est l'absence de clé de lecture qui pourrait aider à décrypter le comportement, en tout cas dans ce passage ( dont je redoutais d'ailleurs l'orientation, désolé Victhor :/). J'ai assez de mal avec l'exposé "brut" des défauts humains, non pas que je ne les accepte pas mais, en gros pour moi, ça manque d'intérêt. Le message que j'en retire c'est : " Voyez comme la nature humaine est pourrie !!" Et... Rien. Mais ça me semble tellement évident que j'ai l'impression d'être pris pour un con. Ce que je rechercherais, ce n'est pas un "Comment changer ça ?" ou un "Est-ce bien ou mal ?", mais plutôt un "Pourquoi ?". Là, j'ai le sentiment d'une exposition pour... le plaisir d'exposer (d'où le malaise ?).

Du coup, ce passage (et je précise bien CE passage, sorti de son contexte) sonne comme le 20H de TF1 de la littérature... C'est intéressant à analyser quand on sait à quoi on s'expose mais ça sonne creux si on veut des explications et de la profondeur.
Citation :
Publié par Ghim Lenain

A priori il n'a pas été accusé de collaboration. Mais je suis intéressé de savoir si dans d'autres bouquin il y a des références "évidentes" à ses supposés penchant raciste/naziste/con.
Les thèmes développés dans les 2 bouquins que j'ai lu de lui (J'ai trouvé ca tellement nauséabond qu'au bout du compte, j'ai lassé tombé) sont quand même vachement proche des valeurs pétainistes. Il manque l'antisémitisme, mais ca le rends pas propre pour autant. Qui plus est, lors de la guerre, outre Ravage où, quand on le replace dans son époque, je trouve ça transparent (et pas seulement au niveau de la fin, d'ailleurs), il a écrit pour des journaux qui collaborait ouvertement.
Citation :
Publié par Messire Moustache
L'extrait ne me choque pas plus que ca. Parce que c'est une fiction, et ne sachant pas si c'est autobiographique ou non (et le cas echeant, dans quelle proportion), qu'un personnage ou meme le narrateur soit un sombre connard est acceptable.
C'est une très bonne remarque, et justement avec Voyage de Céline, l'analyse est très intéressante. Cette réflexion, on la trouve souvent résumée par la phrase célèbre de Rimbaud "Je est un autre".
Alors on la sort à toutes les sauces mais comme tout, ça mérite une analyse concrète et on ne peut pas se contenter de dire que dans la littérature, "je est un autre".
Donc ; Voyage au bout de la nuit, c'est l'histoire de Bardamu pendant la guerre de 14, puis en voyage en Afrique en Amérique et enfin, son installation comme médecin en banlieue parisienne.
Bardamu n'hésite pas à dire que les noirs sont des nègres, ce qui, à l'époque et bel et bien raciste, mais j'y reviendrai.
Intéressons-nous maintenant aux liens entre Bardamu et Céline pour voir si effectivement "Je est un autre".
Le nom petit nom de Bardamu, c'est Ferdinand ; or est-il besoin de le rappeler, Céline a pour prénom Louis-Ferdinand.
Céline a séjourné en Afrique comme employé d'une compagnie forestière, il est allé en Amérique et y a réalisé une mission médicale ; enfin, Céline a exercé la médecine en région parisienne.
Troublant tout ça.
Et puis il y a les termes violents, racistes employés par Bardamu. Hé bien Céline, après la 2nde guerre mondiale, a été condamné pour ses positions tout sauf humanistes.
Ensuite, il y a des termes curieux que Céline emploie pour désigner Bardamu comme "carabin".
Un carabin, c'est un étudiant en médecine ; ce qu'a été Céline.
Mais un carabin, c'est aussi un soldat de cavalerie ;Céline a été cuirassier...
Alors je ne dis pas que Bardamu est Céline en revanche, ce qui apparaît, c'est que Bardamu est la variation romanesque de Céline.

Voilà ; je ne vais pas entre plus dans le détail, c'est largement suffisant pour prouver ce que j'avance.

Citation :
Publié par Messire Moustache
Et eglement parce que ce racisme ambiant, meme si il n'est pas excusable, etait il me semble plutot courant a l'epoque; le terme "negre" par exemple etait, si je ne me trompe pas, utilise plus ou moins par tout le monde, alors qu'aujourd'hui il a une connotation raciste forte.
et
Citation :
Publié par balal
Pour le mot nègre, autant ça peut choquer de nos jours, mais dans les années 30 ce n'était pas forcement mal connoté.
Bon, la, je ne vais pas y aller pas quatre chemins : c'est faux.
Il est vrai qu'à une période, le mot "nègre" n'avait pas de connotation raciste.
Par exemple, quand Voltaire parle du "nègre du Surinam" dans Candide, il serait complètement faux de dire que le terme est raciste.
Mais Voyage au bout de la nuit a été écrit en 1932 ; c'est-à-dire bien longtemps après Voltaire.
Et d'ailleurs, Hugo déjà en 1826 dans Bug-Jargal, n'emploie pas le terme "nègre", mais "noir", conscient du caractère raciste connoté.

Dernier point qui mérite qu'on revienne dessus :
Citation :
Publié par Opercule
C'est la différence entre les grands auteurs et les autres: les premiers nous parlent de nous tels que nous sommes (racistes, égoïstes, vulgaires, bornés), les seconds nous parlent de ce qu'ils auraient aimé être (humanistes, généreux, ouverts, bref que des fantasmes et auto-fictions bourgeoises sans le moindre intérêt).
Tu vois, là, si j'étais méchant, je te demanderais de développer, de nous donner des exemples pour appuyer tes propos...
Alors, tu développes?
Vite fait, ma pré-liste actuelle, avec les groupes, dans l'ordre, "c'est décidé", "je me tâte encore un peu", et "j'aimerais bien mais je sais pas si j'aurais le temps et la place" :

Boris Vian - L'écume des jours
Guy de Maupassant - Le Horla
Victor Hugo - Derniers jours d'un condamné
Albert Camus - L'étranger
Antoine de Saint-Exupéry - Vol de nuit
Arthur Rimbaud - Poésies complètes

Alain Damasio - La horde du contrevent
René Barjavel - L'enchanteur

Louis-Ferdinand Céline - Casse-pipe
Jean Christophe Rufin - L'Abyssin
Romain Gary - Les Racines du ciel
André Malraux - La condition humaine
Émile Zola - La conquête de Plassans (?)
Alexandre Dumas (père) - ?

Y'a sûrement encore des trucs à ajouter...


@Victhor : sans vouloir entrer dans les détails, je suis pas convaincu par ton "c'est faux". Je pense que ça dépend notamment pas mal du statu social et intellectuel, en plus de l'époque. Les grands écrivain ont peut être mis de côté ces termes parce qu'ils se rendaient compte de l'importance des mots, mais ce n'était peut être pas le cas du français moyen y'a cinquante ans. Ou même vingt.
@Victhor: ta question pleine de sous-entendus (smiley inside) est juste incompréhensible, précise.

De toute façon le fait que tu ne comprennes pas que ce n'est pas très important de savoir si Céline est ou non raciste prouve que tu n'aimes pas la littérature.
Citation :
Publié par Victhor
...
Vu que je me sens visée par une partie de ton message. Si j'ai cité l'éducation sentimentale pour Flaubert, et non madame Bovary, il y a une raison. Tout le monde ne sera pas d'accord avec moi, mais même si il est long, il est pour moi le plus facile à lire de Flaubert, il est marrant, il se passe plein trucs, c'est sympa et on peut arrêter de le lire n'importe quand. Je l'ai bouffer en 3 jours, seulement pour mon plaisir plaisir.
On dit souvent que les classiques c'est les livres dont tout le monde parle et personne ne lit. C'est pas tout à fait vrai, ni tout à fait faut. Mais certains ne sont pas à voir que pour une étude littéraire, que parce que ça fait bien de l'avoir vu ou que l'on est obligé.


Quand à Céline, je citerais ça de Henri Godard :
Citation :
Publié par Celine Scandale
Nous en sommes arrivés à un point où, à différents degrés de convictions - les uns pour ne pas aller contre l'opinion générale, les autres avec déchirement - nous nous contentons faute de mieux d'associer des termes dont nous savons bien qu'ils ne sont pas de même nature. Des uns aux autres, seul diffère l'ordre de l'association : tantôt "grand écrivain mais atroce antisémite", tantôt "atroce antisémite mais grand écrivain". [...] Ces formules propres à contenter tout le monde participent de ce consensus mou qui est un des fléaux de l'époque. Elles tendent vaguement à corriger l'un par l'autre le nom et l'adjectif, le sujet et l'attribut, comme si un écrivain était moins écrivain (ou un écrivain diminué) parce qu'il était antisémite, ou un antisémite digne de plus d'indulgence parce qu'il est écrivain. Elles contribuent, à leur niveau, à la confusion des valeurs. [...]
Une fois qu'on s'est dédouané par un rapide coup de chapeau donné au côté de Céline qui ne signifie rien pour vous, ou si peu, on a toute liberté de développer l'autre. "Certes, écrivain doué, mais quel atroce antisémite, vous allez voir à quel point" ; "certes, terrible antisémite, mais quel écrivain, et en voici la preuve". Ce balancement n'est même pas une mise ne présence des deux termes ; réduit à sa plus simple expression, le premier se trouve pratiquement annulé. Les deux qualifications sont chacunes d'une telle extension qu'il n'y a pas, semble-t-il, assez de place à la fois pour les deux dans un seul nom.
J'ai pas de meilleur point de vue que lui.
Je ne suis absolument pas un fana de littérature française et les romans dits "classiques" m'ont toujours gavé profondément.

Par contre, si tu aimes la mythologie grecque, j'ai bientôt terminé le livre Les mémoires de Zeus de Maurice Druon (auteur des Rois Maudits) et j'adore. Comme tu souhaitais mettre l'accent sur le vocabulaire, le langage y est assez soutenu et pour ma part, ça faisait un bail que j'avais pas eu besoin de faire des recherches sur internet pour des définitions de vocabulaire ou de certains termes.

http://www.amazon.fr/M%C3%A9moires-Z.../dp/2352940958
Citation :
Publié par Opercule
@Victhor: ta question pleine de sous-entendus (smiley inside) est juste incompréhensible, précise.

De toute façon le fait que tu ne comprennes pas que ce n'est pas très important de savoir si Céline est ou non raciste prouve que tu n'aimes pas la littérature.
Même si on a sûrement des avis sur la question qui s'accordent, je trouve ça un peu... Gratuit comme remarque. Moins de suffisance, plus de violence, c'est dans le préférable vu le ton et le sujet.
Citation :
Publié par Messire Moustache
LISTE
En voyant ta liste, la bonne question aurait été de savoir ce qui t'intéresse en premier lieu.

Parce que c'est pas forcément évident dès le début

Mais là on commence à voir des intérêts on avance
Citation :
Publié par Victhor
et Bon, la, je ne vais pas y aller pas quatre chemins : c'est faux.
Il est vrai qu'à une période, le mot "nègre" n'avait pas de connotation raciste.
Par exemple, quand Voltaire parle du "nègre du Surinam" dans Candide, il serait complètement faux de dire que le terme est raciste.
Mais Voyage au bout de la nuit a été écrit en 1932 ; c'est-à-dire bien longtemps après Voltaire.
Et d'ailleurs, Hugo déjà en 1826 dans Bug-Jargal, n'emploie pas le terme "nègre", mais "noir", conscient du caractère raciste connoté.

J'ai pas dit que le mot "nègre" était entièrement neutre, mais qu'il n'était pas forcement connoté dans les années 30. Alors bien sur des intellectuels avaient peut être déjà renoncé à ce mot (je te l'accorde je suis pas spécialiste sur le coup) mais à la même époque, on peut voir Senghor ou Césaire -difficilement assimilables à des racistes- théoriser la négritude.
Quoi qu'il en soit mon propos était simplement de relever que le vocable était malgré tout courant et fréquemment usité pour désigner les noirs. On peut pas directement faire l'analogie avec la période contemporaine, où le fait même d'appeler un noir un noir -il faut dire une personne de couleur il parait- te sort du politiquement correct, et te fait soupçonner de racisme.
Pas de Giono dans ta liste ?

Je t'aurais bien conseillé "un roi sans divertissement" ou "le hussard sur le toit" de cet auteur, qui a été parmis les rares français à réellement me toucher par son style.

Sinon "Les âmes grises" de Philippe Claudel (et non pas Camille) serait à mes yeux un excellent choix pour ce que tu cherches. Et Vian c'est très bon mangez-en même si "l'écume des jours" celui qui m'a le plus plu.

Merci d'avoir ouvert ce fil, j'ai pu ajouter deux/trois ouvrages à ma propre liste.
Citation :
Publié par Messire Moustache
Les grands écrivain ont peut être mis de côté ces termes parce qu'ils se rendaient compte de l'importance des mots, mais ce n'était peut être pas le cas du français moyen y'a cinquante ans. Ou même vingt.
N'exagérons pas. Sinon, tu ne veux que des classiques de littérature blanche générale ?
Citation :
Publié par Messire Moustache
"je me tâte encore un peu"
Alain Damasio - La horde du contrevent
Faut vraiment pas hésiter. C'est de la S.F. / fantasy oui - et par là ça contraste bien avec les autres bouquins de ta liste -, mais ça rentre totalement dans le processus de "lire des livres français pour se réapproprier la langue" que tu sembles vouloir : Damasio manie sa plume d'une manière vraiment unique, chaque phrase est travaillée, a plusieurs significations, a une poésie propre.
Ama au milieu de ces classiques pour la plupart excellents que tu as choisi, avoir un petit bijou ovniesque comme ça, ça sera tout sauf mauvais !
Citation :
Publié par Jyharl
Par contre, si tu aimes la mythologie grecque, j'ai bientôt terminé le livre Les mémoires de Zeus de Maurice Druon (auteur des Rois Maudits) et j'adore. Comme tu souhaitais mettre l'accent sur le vocabulaire, le langage y est assez soutenu et pour ma part, ça faisait un bail que j'avais pas eu besoin de faire des recherches sur internet pour des définitions de vocabulaire ou de certains termes.
J'ai plus besoins de recuperer des bases de vocabulaire que d'apprendre des mots que je ne recroiserai jamais. Et puis j'aurai pas internet dans le bus.

Citation :
Publié par Kael Destrenn
Pas de Giono dans ta liste ?

Je t'aurais bien conseillé "un roi sans divertissement" ou "le hussard sur le toit" de cet auteur, qui a été parmis les rares français à réellement me toucher par son style.
Tu dois etre le troisieme ou quatrieme a le citer, donc je vais ajouter "Le hussard sur le toit" dans ma liste, mais encore une fois je pourrai malheureusement pas tout prendre.

Citation :
Publié par Nitz
N'exagérons pas. Sinon, tu ne veux que des classiques de littérature blanche générale ?
Pas forcement, mais je vais pas non plus faire de la discrimination positive en me forcant a prendre un polar, un bouquin de SF, etc.


[Edit] Pour la poesie, vous connaitriez un recueil sympa, avec des auteurs assez varies, et au moins une poignee de texte pour chaque auteur ? Un livre qui me permettrait de faire un tour d'horizon de la poesie francaise, varier les plaisirs, et decouvrir un peu chaque auteur (donc pas juste un texte par ecrivain).
Citation :
Publié par Messire Moustache
Pour la poesie, vous connaitriez un recueil sympa, avec des auteurs assez varies, et au moins une poignee de texte pour chaque auteur ? Un livre qui me permettrait de faire un tour d'horizon de la poesie francaise, varier les plaisirs, et decouvrir un peu chaque auteur (donc pas juste un texte par ecrivain).
"Anthologie des poètes d'aujourd'hui" de Léautaud et Van Bever.

Ca date, c'est subjectif et non exhaustif mais c'est de goût très sur!
Je ne le trouve pas sur Amazon. Mis du coup je suis tombe sur "Anthologie de la poésie française de Villon à Verlaine". Bien ou bien ? Au pire, pour 1e50, je prendrai le risque...

[Edit] J'ai legerement retouche ma liste, avec en tete ce que je suis a peu pres certain d'acheter :

Boris Vian - L'écume des jours
Guy de Maupassant - Le Horla
Victor Hugo - Derniers jours d'un condamné
Albert Camus - L'étranger
Antoine de Saint-Exupéry - Vol de nuit
Anthologie de la poésie française de Villon à Verlaine
Alain Damasio - La horde du contrevent
René Barjavel - L'enchanteur
Louis-Ferdinand Céline - Casse-pipe
(plus "La route" de Cormac McCarthy et "Le temps n'est rien" d'Audrey Niffenegger, mais eux c'est pour offrir)

Jean Christophe Rufin - L'Abyssin
Romain Gary - Les Racines du ciel
André Malraux - La condition humaine
Émile Zola - La conquête de Plassans (?)
Alexandre Dumas (père) - ?
Georges Perec - ?
Louis Aragon - ?

Les points d'interrogation c'est quand je vois pas quoi choisir. L'ideal serait de faire monter dans la premiere liste environ 800-1200 pages reparties en 3-5 bouquins. L'ideal serait un roman court (250 pages max) de chacun, mais je doute que ca soit possible (je suis pas certain que Dumas ait pondu un truc de moins d'un kilos, ce qui d'autant plus dommage que j'etais vraiment bien tente par Monte-Cristo).
Des avis sur Argon ? Je l'ai ajoute parce que son nom de famille en jette et qu'il m'a l'air sympathique de loin.
Dans le registre science fiction française, je rajouterai Philippe Curval (Rasta Solitude, l'Homme à rebours..). C'est un auteur très agréable à lire. C'est souvent tordu, tout le temps déglingué.
Citation :
Publié par Messire Moustache
J'ai plus besoins de recuperer des bases de vocabulaire que d'apprendre des mots que je ne recroiserai jamais. Et puis j'aurai pas internet dans le bus.
Non mais ça c'est parce que c'est moi qui sux et qui n'ai pas l'habitude de lire des livres "soutenu". Ce n'est pas non plus alambiqué hein.
A lire dans le bus, personnellement du Zola, Hugo ou même du Vian ce ne sont vraiment pas des auteurs que je conseillerais.

Par contre Camus, Sartre ça se lit très bien et c'est assez court en général. L'Étranger ou La Peste pour Camus, Les Mains Sales ou Huis Clos pour Sartre (même si ce ne sont pas à proprement parler des romans) sont sympathiques.
Tu disais aimer la SF, un des précurseurs en France est probablement Barjavel, même si ce n'est pas vraiment de la grande littérature. La Nuit des Temps j'ai trouvé ça un peu poussif et lui ai préféré Ravage.

Quelqu'un a cité Daniel Pennac et sa saga Malaussène, je ne peux que soutenir ce choix. Avoir une culture littéraire "d'école" c'est bien mais il y a des auteurs contemporains qui sont tout aussi excellents.
Citation :
Publié par Messire Moustache
Jean Christophe Rufin - L'Abyssin
Romain Gary - Les Racines du ciel environ500 pages en poche Folio
André Malraux - La condition humaine environ 250 pages en poche Folio
Émile Zola - La conquête de Plassans (?) environ 400 pages en poche Folio
Alexandre Dumas (père) - ?
Georges Perec - ?
Louis Aragon - ?
Hop, le nombre de pages approximatif, pour ceux que j'ai lu, puisque ça semble être un critère.

Grmbl, 2 onglets et je poste ce que je ne voulais finalement pas posté.

Bon Sartre, j'ai trouvé ça difficile quand je l'ai lu. Mais il est vrai que j'étais très jeune et n'avais certainement pas la maturité nécessaire pour m'approprier correctement ses oeuvres. J'ai tout de même souvenir d'essais de philosophie, plus que de romans. Philosophie dont la dimension romanesque est moindre, comparée par exemple à Camus, qui je trouve, a ce talent de rendre plus digeste la philosophie en l'intégrant parfaitement à ses romans. Mais mes souvenirs sont très flous, il faut absolument que je relise Sartre.
Alors là, je suis étonné que personne n'ait encore cité la superbe Yourcenar. Je ne vois pas comment passer outre.
Sinon, Gide avec La Symphonie Pastorale.

Niveau théâtre, trois pièces m'ont marqué :

- Andromaque de Racine.
- Les Justes de Camus
- La cantatrice chauve de Ionesco.
Citation :
Publié par Le Monstre
Hop, le nombre de pages approximatif, pour ceux que j'ai lu, puisque ça semble être un critère.
J'avais deja jete un coup d'oeil sur Amazon pour certains, je trouvais genre 50% de pages en plus. Ca doit etre l'edition.

M'enfin, c'est un critere pour deux raisons :
Je me suis deja traine 600 et quelques pages tous les jours pendant plusieurs semaines, et non seulement ca prend de la place, mais en plus c'est assez chiant a manier, et la lecture dans le bus devient assez inconfortable.
Ensuite, je dois forcement me limiter (et j'ai deja bien depasse la limite de 3-4 bouquins que j'avais en tete. Du coup, je prefere si possible prendre plusieurs petits livres d'auteurs differents qu'un ou deux paves. En plus, si y'en a un dans le lot que j'aime pas, je regretterai moins. C'est un peu pour ca que j'ai laisse tomber "Les miserables", vu que j'avais deja un autre Hugo plus court dans ma liste.
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