Conseillez-moi quelques bons romans francais

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Publié par Opercule
Malraux n'a pas grand intérêt entre nous. ce n'est pas parce qu'on est ministre qu'on sait écrire, hein Jack?
Tu vas développer à un moment ou pas?

Messire Moustache, tu as mis La condition humaine dans ta liste, c'est un très bon choix ; c'est typiquement le genre de romans qu'on peut lire dans les conditions que tu vas rencontrer.
Et pour cause, c'est un roman d'aventure très bien écrit ; il y a du rythme, des rebondissements, bref, une histoire qu'on prend plaisir à suivre et dont on veut toujours connaître la suite, les personnages sont par ailleurs très travaillés. Bref, un roman très agréable à lire, et qui en plus fait réfléchir car il s'inscrit dans un cadre historique marqué et marquant.
Si tu apprécies, je te conseille ensuite de lire La voie royale, toujours du même auteur, dans le même style, et tout aussi agréable.

Sinon, j'ai réfléchi à un autre roman très agréable à lire, c'est un long dimanche de fiançailles de Japrisot.
On connaît tous le film qui est très réussit, hé bien le livre l'est tout autant.
Quelqu'un cite Les justes de Camus plus haut, j'appuie, c'est une très belle pièce de théâtre, et qui sort de l'ordinaire. Et ça se lit en 1 heure.

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Publié par Messire Moustache
J'avais deja jete un coup d'oeil sur Amazon pour certains, je trouvais genre 50% de pages en plus. Ca doit etre l'edition.
Je vérifie en rentrant chez moi tout à l'heure, à part La condition humaine qui doit être dans un carton de déménagement. Et je comprends le critère.

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Publié par Opercule
Malraux n'a pas grand intérêt entre nous. ce n'est pas parce qu'on est ministre qu'on sait écrire, hein Jack?
Oui enfin le Goncourt de Malraux, c'est en 1933 pour La condition humaine, et Malraux Ministre c'est en 1947 pour la première fois. Malraux sait écrire.

Il serait bon de ne pas considérer vos avis comme des vérités universelles. De Victhor qui dit de but en blanc que Céline c'est de la merde, et toi qui assène que Malraux n'a pas grand intérêt, je me demande à qui j'ai à faire. Académiciens ? Agrégé de lettres ? Non certainement pas.

Alors que vous n'aimiez pas Céline, ou Malraux, c'est bien évidemment votre droit, et on ne peut pas forcer les goûts. Mais quand un auteur a été reconnu par ses pairs, qui sont autrement plus qualifiés que vous pour critiquer une œuvre, il me semble on ne peut plus prétentieux que d'arriver et d'imposer un jugement à l'emporte pièce comme un fait.

Amusant, le temps que je poste ça, Victhor tique sur la remarque d'Opercule sur Malraux. Un peu d'eau dans mon moulin.
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Publié par Victhor

Tu veux passer de bons moment devant de bons romans : lis Camus, le conseil est très bon, L'Etranger, c'est très agréable et très bien écrit.
Idem pour La Peste.
Lis du Maupassant, le Horla ; c'est une nouvelle fantastique, mais il existe des éditions dans lesquelles on y trouve associées d'autres nouvelles de qualité.
Lis aussi ses romans : Pierre et Jean, Une vie, Bel Ami, c'est très bon et très agréable à lire.
Lis du Romain Gary ; ça, c'est agréable et bien écrit.
Lis du Perec ; W est un chef d'oeuvre.
Lis Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné.
Le dernier jour d'un condamné c'est très engagé et fort peu divertissant (et très court aussi).
Sinon, j'aurais pensé aux nouvelles de Balzac, celles rassemblées sous le nom de La Comédie Humaine.
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Publié par balal
J'aime aussi Aragon et Eluard, je ne les cite pas parce qu'ils ne sont pas des romanciers mais des poètes.
Aragon est aussi un (grand) romancier.
De lui, j'avais beaucoup aimé la lecture d'Aurélien, juste après son pendant Gilles de Drieu La Rochelle.

Pour la poésie d'Aragon, tu as plusieurs petits recueils, tu dois pouvoir trouver Les yeux d'Elsa sans trop de problème.

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Pour Sartre, la seule chose qui peut être lue dans un bus, c'est le théâtre. Ses romans sont fastidieux - ce sont des romans à thème. A la limite, Les Mots, mais y a plus marrant quand même.
Après pour le théâtre de Sartre, tu as l'embarras du choix, au-delà du très classique Huis clos.

Toujours dans le théâtre, j'ai une affection particulière pour Beckett (une grande partie de son oeuvre a été écrite en français). Ses romans sont plus ardus en revanche.

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Je suis d'accord avec ceux qui conseillent La condition humaine, je ne me suis absolument pas ennuyé en le lisant. Et pour ma part, je considère que c'est un élément important quand je lis.

D'ailleurs certains livres de Merle (qui a été cité aussi) sont très bien dans cette veine.

La saga Malaussène de Pennac qui a été évoquée précédemment se lit très facilement, c'est récent, vivant, foisonnant. Très sympathique.

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Pour la polémique sur Céline... J'ai beaucoup aimé le Voyage. Je ne pense pas que cela fasse de moi un horrible réactionnaire ni que cela signifie que je cautionne ses positions politiques - et savoir de quoi il en retourne ne m'intéresse pas. De la même façon, j'adore Aragon. Ce n'est pas pour ça que je voue un culte à la mémoire de Staline. On peut apprécier un auteur sans partager les idées qu'il a pu défendre.
Bref, fais tes choix en fonction de ce que tu as envie de lire, pas de considérations politiques.
Citation :
Publié par Le Monstre
Mais quand un auteur a été reconnu par ses pairs, qui sont autrement plus qualifiés que vous pour critiquer une œuvre, il me semble on ne peut plus prétentieux que d'arriver et d'imposer un jugement à l'emporte pièce comme un fait.
Pour moi ce n'est pas un argument (c'est même repoussoir) même si tu as raison de me reprendre car je n'ai pas expliqué mon propos. La Condition Humaine est un livre difficile à lire tant le style est lourd et le propos confus, à l'image d'un Bovary pour ceux qui connaissent... Je me souviens encore de la première phrase tant j'ai du m'y reprendre un nombre incalculable de fois pour le terminer. Enfin comme tu le dis, beaucoup de monde a aimé alors mon avis n'est certes pas une vérité universelle, mais si on devait le comparer à un auteur contemporain, ce serait comme Régis Debray à ses débuts dans l'écriture: intelligent mais pas artiste.
Pour un style un peu particulier, qui joue énormément avec la langue, il y a Réjean Ducharme.

Dans ce qui a déjà été cité j'adore aussi Perec qui a non seulement un maitrise parfaite de la langue mais arrive à transmettre des émotions puissantes. Sans déconner, le final de "La Vie mode d'emploi" et le seul livre qui réussi à m'arracher une larme à chaque fois que je le lis. "Un homme qui dort" m'a aussi profondément marqué.

En très politiquement incorrecte il y a le "Petit Nicolas". Mais ne t'arrête plus jamais proche d'une ligne de TGV la nuit.

Dans la même branche du "cT mieu B4" il y a les Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol.
Citation :
Publié par Opercule
Pour moi ce n'est pas un argument (c'est même repoussoir) même si tu as raison de me reprendre car je n'ai pas expliqué mon propos. La Condition Humaine est un livre difficile à lire tant le style est lourd et le propos confus, à l'image d'un Bovary pour ceux qui connaissent... Je me souviens encore de la première phrase tant j'ai du m'y reprendre un nombre incalculable de fois pour le terminer. Enfin comme tu le dis, beaucoup de monde a aimé alors mon avis n'est certes pas une vérité universelle, mais si on devait le comparer à un auteur contemporain, ce serait comme Régis Debray à ses débuts dans l'écriture: intelligent mais pas artiste.
Ok je comprends mieux. Pour le style Malraux, ça date ces lectures, je n'en ai plus beaucoup de souvenir, mais je ne me rappelle pas avoir été gêné dans l'Espoir.

Au sujet des récompenses, si je ne les estime pas toutes, j'ai en général tendance à me pencher sur les Goncourt et les Nobel. Dans les exemples récents, j'ai essayé Johnathan Littel après son Goncourt pour Les Bienveillantes, j'ai beaucoup aimé. Même chose pour les Nobel, j'ai beaucoup de mal avec la littérature moderne (faut dire, on est pas aidé), mais par curiosité, j'ai lu Le Clezio après son Nobel, j'ai testé Le chercheur d'or, ça m'a beaucoup plus. Et puis dans le tas, il y a Steinbeck et j'adore Steinbeck.

Après, je ne fais pas attention aux autres prix, que je considère comme des outils marketing, même si je suis conscient que c'est aussi le cas du Goncourt et du Nobel, j'aime à croire qu'ils conservent un certain prestige. Note bien que les BHL, Beigbeder, Houellebecq, Nothomb, Lévy et consort n'ont jamais reçu, et ne recevront jamais ce genre de prix, sauf bien sur à prendre un tournant radical dans leur écriture. Disons qu'à défaut d'être des références, ce sont au moins des bons filtres.

Pour Céline je vous conseille ses interviews, disponibles sur Dailymotion, ça permet de comprendre un peu le personnage. Et sa chanson aussi, A noeud coulant, c'est surprenant.

Moustache : J'ai mis à jour les pages, j'avais en effet un très mauvais souvenir du nombre de pages des Racines du ciel, par contre pour Zola, il y systématiquement un dossier conséquent en fin de volume.

Edit : Ah oui ! Marcel Pagnol, évidemment !
Citation :
Publié par Le Monstre
Il serait bon de ne pas considérer vos avis comme des vérités universelles. Victhor qui dit de but en blanc que Céline c'est de la merde, je me demande à qui j'ai à faire. Académiciens ? Agrégé de lettres ? Non certainement pas.

Alors que vous n'aimiez pas Céline, ou Malraux, c'est bien évidemment votre droit, et on ne peut pas forcer les goûts. Mais quand un auteur a été reconnu par ses pairs, qui sont autrement plus qualifiés que vous pour critiquer une œuvre, il me semble on ne peut plus prétentieux que d'arriver et d'imposer un jugement à l'emporte pièce comme un fait.
Visiblement, tu n'as pas lu mes messages, ou pas tous, ou pas complètement... Pas grave.
Moi, je reste cohérent vis à vis de ce que je reproche aux autre : j'argumente chacun de mes propos et je ne fonde pas mes propos sur mon ressenti.
A aucun moment je n'ai dit si j'aimais ou pas Céline, ça n'a aucun intérêt, en revanche, tout ce que j'ai dit sur Céline, je l'assume car c'est le fruit d'une réflexion littéraire.
Si quelqu'un veut discuter sur mes arguments, ce sera avec plaisir ; mais j'attends toujours.

Citation :
Publié par Darwyn
D'ailleurs certains livres de Merle (qui a été cité aussi) sont très bien dans cette veine.
J'ai oublié de le conseiller, mais bien entendu, c'est à conseiller ; je commencerais par L'île qui est absolument fabuleux et reste un roman marquant.
De Robert Merle il y a la saga de Fortune de France. Par contre pour une personne qui ne veut pas perdre son françois, je ne suis pas sûr que ça soit le meilleur choix.
Tiens je ne savais pas qu'il était mort depuis (2004).
Je passe en coup de vent. J'avais dans l'idée de terminer ma liste par :

Malraux - La condition humaine
Aragon - Le collaborateur et autres nouvelles
Zola - Contes et nouvelles (tome 2 je pense)

Pour Aragon et Zola, ça m'éviterait de prendre un bouquin trop imposant (et pour la poésie j'ai déjà prévu un recueil plus général). Par contre, je serais déçu de pas avoir de Dumas, mais je préfère essayer plus d'auteur différents que me lancer dans les 2000 pages d'un Monte-Cristo. Avis?
Pour Zola tu veux dire les Nouveaux Contes à Ninon ?

C'est pas mal mais c'est pas le plus intéressant dans ses oeuvres imo..


Si tu veux une œuvre de Zola courte, Thérèque Raquin ou Une Page d'Amour (respectivement 250 et 350 pages).

Une Page d'Amour est légèrement à part dans les Rougon-Macquart. On a l'impression de lire un roman à l'eau de rose, mais la critique de la normalité est très acide, bien que très sous-jacente, très sous-entendue. Facile de passer à côté du livre en tout cas.


La Conquête de Plassans est intéressant franchement, intrigues politiques mélangée à un drame et qui se finit en thriller
Citation :
Publié par Le Monstre

Après, je ne fais pas attention aux autres prix, que je considère comme des outils marketing, même si je suis conscient que c'est aussi le cas du Goncourt et du Nobel, j'aime à croire qu'ils conservent un certain prestige. Note bien que les BHL, Beigbeder, Houellebecq, Nothomb, Lévy et consort n'ont jamais reçu, et ne recevront jamais ce genre de prix, sauf bien sur à prendre un tournant radical dans leur écriture. Disons qu'à défaut d'être des références, ce sont au moins des bons filtres.

Pour Houellebecq, c'est assez particulier. Il est adulé par l'intelligentsia germano-prataine alors qu'il dégueule la société dont ils sont le symbole. Qu'on aime son style ou pas, il à indéniablement été un des seuls auteurs contemporains a proposer une critique lucide et non idéologique de la société dans laquelle nous vivons. C'est un auteur qui écrit des livres qui ne laissent en tout cas jamais froid. Quoi qu'il en soit je trouve pas ça pertinent de le mettre à coté de Marc Lévy ou d'Amélie Nothomb.

Pour ce qui est des prix, autant je peux comprendre que le Nobel ait un peu de prestige -si on ferme les yeux sur le ridicule inhérent à ce genre de choses- autant je rigole quand tu cites le Goncourt. On parle bien du machin qui a préféré un illustre inconnu à Céline et qui a récompensé Proust par simple lassitude des romans d'anciens combattants?


Ps: Pour Aragon c'est vrai que j'ai parlé sans connaitre ses romans, mea culpa. Tu m'accorderas quand même qu'il est plus connu pour sa poésie.
Citation :
Publié par Leni
Pour Zola tu veux dire les Nouveaux Contes à Ninon ?
Non :

Contes et nouvelles (1864-1874)
Citation :
Zola conteur et nouvelliste ? La réponse a de quoi surprendre: on ignore le plus souvent que l'auteur des Rougon-Macquart, tout au long de sa carrière, s'est adonné à l'écriture de récits brefs aux tonalités variées. Ce volume rassemble près de trente textes rédigés pendant ses jeunes années de bohème et de journalisme. A leur lecture, c'est un Zola méconnu qui surgit soudain : fantaisiste, lorsqu'il met en scène l'errance dans Paris d'un lion et d'une hyène échappés du zoo (Une cage de bêtes féroces) ou lorsqu'il raconte l'histoire d'un homme qui décide, un beau matin, de faire commerce de femmes laides (Les Repoussoirs), mais aussi promeneur inspiré et satiriste engagé... Qu'on ne s'y trompe pas : le romancier est déjà là tout entier. Qu'il croque le bourgeois (Villégiature) ou parodie l'engouement du public pour le roman populaire (Les Disparitions mystérieuses), qu'il s'indigne de la misère (Le Chômage) ou raille la montée en puissance de la publicité (Une victime de la réclame), le tempérament éclate à toutes les pages. Par la richesse de leur inspiration, ces petits chefs-d'œuvre révèlent un auteur plus insaisissable et naturel que ne le laissent supposer les professions de foi naturalistes.
Contes et nouvelles (1875-1899)
Citation :
Si les contes et nouvelles de sa jeunesse frappent par leur fantaisie, les textes rassemblés dans ce volume, parus entre 1875 et 1899, font de Zola, à l'égal d'un Maupassant, l'un des maîtres de la nouvelle naturaliste, et l'un des maîtres de la nouvelle tout court. Tantôt librement inspirées de faits divers rapportés dans la presse d'alors (L'Inondation), tantôt proches de l'étude sociale (Comment on meurt) ou de la satire pittoresque - Les Coquillages de Monsieur Chabre est un petit chef-d'oeuvre d'amoralité sur le thème de l'adultère -, ces narrations donnent à voir le romancier en vacances, libéré du poids des théories, tout entier livré au plaisir d'écrire. Le résultat est souvent étonnant: explorant la veine fantastique, Zola conte dans Angeline l'histoire d'une maison hantée; dans La Mort d'Olivier Bécaille, ce sont ses propres obsessions qu'il dévoile, à travers l'angoissante aventure d'un homme enterré vivant... Qu'ils soient célèbres, comme L'Attaque du moulin qui figura en tête du recueil naturaliste des Soirées de Médan, ou injustement tombés dans l'oubli, ces récits constituent une lecture indispensable pour tous ceux qui croient connaître l'auteur des Rougon-Macquart.
En plus des oeuvres déjà citées ici, j'aurais eu tendance à rajouter Anouilh, et (entre autres) ses deux pièces les plus connues, à savoir L'Alouette et Antigone. Bien qu'écrit à 20 ans d'intervalle, dans des styles très différents, elles ne sont pas si lointaines dans leur approche.

C'est très court, ça se lit en maximum 2h, mais ce sont pour moi parmi mes pièces de théâtre préférées (avec Cyrano de Bergerac dont je suis d'ailleurs étonné que personne n'ait cité, je crois, et En attendant Godot, mais pas vraiment dans le même style et n'est pas de la littérature française).
Bonjour !

Vu que vous proposez beaucoup d'œuvres du XIXe et XXe, vais remonter un peu plus dans le temps:

- Héloïse et Abelard: Roman épistolaire du XIII en latin, traduit donc, mais par Zumthor ( donc ça vaut le coup xD )
- L'épistre Othea: œuvre assez singulière de Christine de Pizan. Existe en ed. Droz ( chère et pas géniale mais avec traduction en regard ) ou Ed. Bodmer ( un peu plus chère mais jouissive, par contre, sans trad en regard ).
- Artus de Bretagne: roman du XIII/XIVe, un Arthur version bretonne... très rigolo ! Existe en fac-similé de l'ed. du XVIe Ed. rue d'ULM, prix abordable.

Choix pour une lecture dans le bus: des chapitres courts qui permettent de ne pas se sentir perdu.


Après, au-delà des romans, le théâtre est aussi une bonne idée pour la lecture courte.
Pour le theatre, je dois avouer que je suis pas super attire par le genre. lors je dis pas non, mais je prefere y aller progressivement : passer de la SF anglo-saxonne aux romans francais plus classique c'est deja un grand pas, je garderais le theatre pour plus tard je pense.

Par contre, je vais peut etre pouvoir rallonger ma liste, sur le moyen terme en tout cas : contrairement a ce que je pensais, non seulement j'ai trouve la plupart des references selectionnees en Francais sur des sites comme Amazon.co.uk ou Bookdepository.co.uk, mais en plus pas mal sont contre toute attente moins cheres qu'en France (et comme les frais de port sont offerts quelque soit la destination, ca en interessera surement certains ici).
Je rejoins balal sur Houellebecq, Particules Elémentaires est un excellent livre, intelligemment critique de nos sociétés post-modernes. Le reste de sa production est en revanche clairement destiné à plaire à l'idéologie dominante parisienne dans son islamophobie, voire dans cette fausse audace qu'est la pédophilie et l'apologie du tourisme sexuel.

Il est tombé dans ce qu'il avait lui-même pressenti de sa personne, à savoir la satisfaction d'avoir enfin pu échapper au monde du travail (ce que je comprends par ailleurs) pour ne plus risquer d'y retourner par manque de déférence à l'égard du pouvoir.

Passer à côté de ce premier succès est néanmoins une erreur car Les Particules Elémentaires est un vrai bon livre.
Citation :
Publié par Victhor
Visiblement, tu n'as pas lu mes messages, ou pas tous, ou pas complètement... Pas grave.
Moi, je reste cohérent vis à vis de ce que je reproche aux autre : j'argumente chacun de mes propos et je ne fonde pas mes propos sur mon ressenti.
A aucun moment je n'ai dit si j'aimais ou pas Céline, ça n'a aucun intérêt, en revanche, tout ce que j'ai dit sur Céline, je l'assume car c'est le fruit d'une réflexion littéraire.
Si quelqu'un veut discuter sur mes arguments, ce sera avec plaisir ; mais j'attends toujours.

J'ai oublié de le conseiller, mais bien entendu, c'est à conseiller ; je commencerais par L'île qui est absolument fabuleux et reste un roman marquant.
Non mais il n'y a pas vraiment de débat. Tu dis Céline est antisémite, nul et ne mérite pas d'être lu. Je dis Céline est antisémite, mais son oeuvre n'en est pas moins excellente. J'ai lu tes messages, et je les ai bien compris, mais ils sont complètement hors sujet justement. C'est justement ce que je te reproches, d'imposer ton opinion comme une vérité universelle. C'est ce que tu penses, et ton analyse, ta réflexion littéraire, elle ne vaut que pour toi.

Tu enfonces des portes ouvertes en disant que le Voyage est autobiographique, alors que la majorité de l'oeuvre de Céline est autobiographique. Ce n'est pas une révélation. Evidemment que Ferdinand Bardamu est Louis Ferdinand Céline. Et tu trouves que c'est un héros Bardamu ? (héros au sens héroïsme, pas au sens personnage principal). Tu trouves que Céline le dépeint sous un jour favorable ? Systématiquement décrit comme un débile physique et sujet à des délires, naïf au possible il n'y a qu'à voir comme il se fait embobiner par Courtial Des Pereires, par Sosthène de Rodiencourt, par Cascade, par Rancotte, lâche comme pas deux, il se défausse de ses responsabilités systématiquement, quand il tue Claben avec Boro, quand il engrosse Virginie, quand il ne branle rien en Angleterre, quand il se bourre la gueule aux Tuileries. C'est un niaiseux, un anti-héros, toujours la merde au cul, c'est un modèle pour toi ? Non, c'est ce qu'il ne faut pas être,. Céline nous montre un homme tel qu'il le perçoit, faible, bête et méchant, et puisque c'est lui, il est très critique avec lui même.

Tu prends comme argument Bagatelles pour un massacre, qui avec Les beaux draps et L'école des cadavres sont bien évidemment les livres à ne pas lire. On le sait que ces livres n'ont aucun intérêt autre que de constater ce qu'à écrit Céline. Ils ne sont même pas disponibles en librairie, le seul moyen de se les procurer c'est Internet. On pourra éventuellement rappeler ces phrases de Gide :

Citation :
Quant à la question même du sémitisme, elle n'est pas effleurée. S'il fallait voir dans Bagatelles pour un massacre autre chose qu'un jeu, Céline, en dépit de tout son génie, serait sans excuse de remuer les passions banales avec ce cynisme et cette désinvolte légèreté
Citation :
Je considère Bagatelles pour un massacre trop grotesque pour pouvoir être pris au sérieux
C'est pas dur, ça vient de Wikipédia, mais c'est assez connu quand même.

Tu sautes aux conclusion en disant que Céline est raciste parce qu'il a écrit nègre. Mais alors, Steinbeck, Twain, Apollinaire, Baudelaire aussi alors. Plus contemporain à Céline, Gide et Sartre sont racistes aussi, ils ont écrit nègre. Et Nabokov est un pédophile. C'est un raccourci qui t'arrange. D'ailleurs, dans Guignol's Band, on croise aussi des noirs, appelés nègres qui sont présentés sous un jour largement favorable. Céline est raciste ? Ses romans sont autobiographiques ? Pourquoi décrit il un noir sous un jour positif dans ce cas ?

Tu nous brandis une analyse littéraire. Mais c'est ton analyse, qu'est ce qu'elle vaut ? Tu es agrégé de lettres ? Non. Tu es académicien ? Non. Dis moi que tu as une licence de lettres, ton analyse littéraire prendra du poids. Sans ça, ton analyse ne vaut pas plus que la mienne.

Après, je ne suis pas là pour faire un concours de bite, et surtout, que je sois talentueux ou pas sur une réflexion littéraire, je n'irais pas la claquer à la face des autres, je n'aurais pas la prétention de dire que j'ai analysé Céline et que c'est le meilleur auteur de tout les temps, et que je sais mieux que les autres. Entre nous, tes messages et ce que tu appelles tes arguments me laissent à penser que tu n'as rien compris à ses œuvres. Mais c'est mon avis, et c'est peut être moi qui me trompe, donc je ne vais pas dire "Tu n'as rien compris", c'est mon impression, je ne vais pas t'insulter en considérant que c'est la vérité.

Tu cites un passage du Voyage à charge contre Céline, je peux t'en coller un aussi qui sera à décharge, ça ne manque pas. Ou Guignol's Band, quand il se dit amoureux de Virginie. Ou chaque fois qu'il évoque son père ou presque. Tu peux aussi regarder les vidéos au dessus. Et considérer que Céline a presque toujours vécu dans la misère, soignant les pauvres sans se faire payer.
Je pense que tu ne remets globalement pas Céline dans son contexte de gamin élevé dans la misère, de mutilé de guerre (invalide à 70%), que tu n'as pas à l'esprit que Céline était près à tout pour ne pas revoir une guerre. Là ou tu vois de l'agressivité, de la haine, je vois de la provocation, une finesse qu'une lecture au premier degré ne peut pas permettre de déceler. Non Céline n'était pas une saloperie haineuse, le personnage est bien plus complexe que ça.

Au passage, tu as systématiquement réduits Céline au Voyage. Et tu décides d'ailleurs que nous en parlons sans l'avoir lu. Céline c'est d'une part Voyage/Mort à Crédit/Casse Pipe/Guignol's Band I et II, mais aussi D'un chateau l'autre/Nord/Rigodon et Féérie pour une autre fois. Ton analyse littéraire à intérêt à prendre en compte au moins tout ça pour avoir une quelconque validité et te permettre de dire que Céline ne vaut pas la peine d'être lu. La trilogie allemande est complètement différente du cycle Bardamu.

Comprends bien que je ne défends pas le personnage, je défends la qualité de l'oeuvre dans le contexte du personnage. Céline en soit est intéressant. Ce n'est certainement pas un modèle, mais il est intéressant, ça me parait indéniable.
Citation :
Publié par Lwevin Myan
C'est très court, ça se lit en maximum 2h, mais ce sont pour moi parmi mes pièces de théâtre préférées (avec Cyrano de Bergerac dont je suis d'ailleurs étonné que personne n'ait cité, je crois, et En attendant Godot, mais pas vraiment dans le même style et n'est pas de la littérature française).
Certaines pièces ont été citées tout de même, mais oui, le théâtre est un très bon compromis pour lire dans les transports. C'est généralement facile et rapide à lire . Je ne sais plus si Ionesco a été cité (je crois que oui), mais son Rhinocéros et Le Roi se meurt sont de très bons exemples du théâtre absurde.

Concernant le Goncourt, c'est un peu la course à "qui aura le plus de juge dans la poche", à coup de copinage avec les maisons d'éditions. Et ça ne date pas d'hier, loin s'en faut... Néanmoins, les lauréats sont rarement des "bouses" infâmes, il y a un minimum de cohérence.

Pour le "ridicule" de ce genre de remise de prix... Ils ont au moins le mérite de fixer un point de repère. En l'absence de critères absolus de qualité (surtout en matière de littérature, on l'a bien vu dans ce thread), ça permet de se situer. Plus il y a de points de comparaisons, plus on s'approche d'un jugement qui nous convient.
Pour le message d'au dessus, c'est vrai que, même si le Voyage est peut être le livre le plus important de Céline, c'est paradoxalement celui où son style n'a encore rien de révolutionnaire.


Les "...", le language parlé et tout ce qui a changé la vision de l'écriture chez Céline ne commence à apparaître qu'avec Mort à crédit.


@Opercule: j'ai apprécié également extension du domaine de la lutte, où il transpose la critique marxiste du libéralisme classe contre classe au monde de la sexualité libertaire post-68.
Je viens de commander :

Vol De Nuit
L'Enchanteur
Casse-Pipe / Carnet Du Cuirassier Destouches
Le Horla et autres recits fantastiques
Le collaborateur et autres nouvelles

Je prendrai le reste en France, et du coup j'aurai un peu plus de place si je suis vraiment motive.
Bon, Le Monstre, t'es bien gentil, mais à la longue, t'es relou et tu confonds tout.
Tu as lu Céline, c'est bien, moi aussi.
Mais moi, en plus, j'ai étudié l'œuvre et autrement qu'en lisant l'article de wikipédia.

J'en arrive à une conclusion qui est en lien direct avec la discussion qui nous intéresse ici : conseiller de lire Céline et Voyage au bout de la nuit de manière légère, naïve et gratuite, c'est une grave erreur.
Céline était un dangereux antisémite, un raciste notoire ; et comme tu le reconnais, il y a un lien autobiographique chez Céline.
Du coup, ce que je dis et répète depuis le début, c'est que si Messire Moustache souhaite lire Céline, ça ne me pose aucun problème, bien au contraire, je passe ma vie en conseiller à des gens de lire des livres et je les étudie avec eux.
Lire Céline, c'est une part de culture générale, mais pas comme une autre.
Car Céline, ça ne se conseille pas à la légère, ça ne se conseille pas gratuitement comme on conseille de lire Pagnol.
Si on conseille Céline, on doit avoir l'honnêteté intellectuelle de préciser en insistant qui était Céline et quelle portée avaient ses écrits.
Tu ne me crois pas à propos de l'emploi du mot "nègre", soit ; ouvre un dictionnaire historique et tu verras, c'est écrit en toutes lettres qu'à l'époque de Céline le terme a une connotation raciste sauf pour les auteurs de la négritude.

Et d'ailleurs, si on veut lire Céline pourquoi dis-tu que ses pamphlets antisémites sont à exclure?
Curieuse réflexion...
Pourquoi exclure une partie de son œuvre? parce qu'elle ne va pas dans le sens de ce que tu avances?
Ha non, c'est vrai, parce qu'ils ne sont pas édités dis-tu...
C'est faux.
Moi, je les ai lus les pamphlets antisémites de Céline ; et je me suis accroché parce que ça m'a vraiment donné envie de vomir.
Mais au moins, depuis, je sais de quoi est capable Céline et je sais ce qu'il pensait.

Donc tu vois, Céline, on peut le lire, mais si on le conseille, il faut avertir, donner des précisions.

Dernier point, tu disais que si j'avais une licence de lettres du me croirais plus ; tant mieux, tu vas enfin m'écouter : j'ai une maîtrise et je suis prof de Lettres Classiques en lycée.
Je te conseille "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra, un des auteurs francophones les plus lus et traduits au monde. Il raconte la vie d'un jeune algérien dans l'Algérie d'avant, pendant et après la 2e guerre mondiale.
La puissance narrative et le style de l'auteur sont tout bonnement époustouflants, un vrai bon bouquin.
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