Ta problématique est uniquement une question d'éducation, quel que soit l'environnement extérieur et les accès internet faciles à des contenus sexuels. Une fille bien éduquée ne "sucera" jamais quoi que ce soit au collège, encore moins en CM1, et encore moins sous le joug de garçons aux comportements de proxénète. Et réciproquement pour un garçon.
Un enfant, c'est une page vierge. Ce sont les parents qui écrivent dessus. Les contrôles parentaux et les interdictions ont leurs limites. Tu ne peux pas censurer continuellement l'environnement et le monde extérieur. Par contre, tu peux inculquer des valeurs très fortes, transmettre ton expérience pour permettre à tes enfants d'anticiper des erreurs, créer des repères de vie extrêmement importants, leur donner confiance en eux pour qu'ils ne soient pas influençables. Donner les clefs de compréhension du monde extérieur et de l'environnement pour qu'ils sachent y réagir de manière intelligente, c'est à long terme beaucoup plus efficace que n'importe quelle tour d'ivoire.
D'accord. Tu écris comment la page de la sexualité proactivement sur un môme de 6 ans ? 9 ans ? A 6 ans, certains croient encore au Père Noël, lièvre de Pâques et la Petite Souris (ou Fée des Dents). Alors, on amène ça comment sur le tapis ? Fils, tu aimes bien les fées, n'est-ce pas ? Et bien moi aussi. Tu sais qu'elle est ma fée préférée ?
Non vraiment j'appréhende comme tout parent j'imagine cette étape où chacun se renvoie la balle dans les clichés.
Je ne vois pas comment on peut dire, prétendre, affirmer que "
Une fille bien éduquée ne "sucera" jamais quoi que ce soit au collège". Pour l'avoir vécu (pas la pipe hein, je suce pas moi) les parents qui faisaient les paons en société sur leur progéniture étaient généralement ceux qui tombaient du plus haut : fille surprise à fumer quand le papa faisait un ramassage-surprise pour une fois qu'il ne rentrait pas à 21h, père passant la soirée à écumer les parents d'élèves/bars pour retrouver sa fille qui n'était pas chez la copine prévue, et j'en passe.
Et quand bien même, encore une fois, ok, admettons : comment ? Comment tu éduques ton gosse pour que, le jour où il se retrouvera avec un porn sur smartphone sous le nez il détourne les yeux indifférent ? Surtout un garçon, naturellement plus con qu'une fille ?
Ouais, je suis bien placé pour prévenir certaines conneries... mais mon père l'était aussi, et pourtant je l'ai feinté dans les grandes largeurs pendant des années, alors que "on apprend pas au vieux singe" est sa devise. Je suis pas pour la frappe préventive, je suis pas non plus pour l'épisode 2 saison 4 de
Black Mirror (le fliquage permanent) mais merde quoi. Les sociologues, les psys, les IDES, bref des professionnels tirent la sonnette d'alarme depuis des années sur le fait que les ados ont confondu/fusionné la pornographie avec la naturalité du rapport à l'autre, des premiers ébats. Alors au lieu de détourner le regard, prétendre que ça touche que les plus pauvres/tarés, ou que son gosse ne fera jamais ça, pour une fois peut être faut-il aborder le problème en amont quand on peut encore agir et pas en aval comme d'habitude quand on essaie à tous prix de guérir ?
Pareil, vous n'avez jamais été en bande ? Vous n'avez jamais eu de meilleur ami ? De leader, ou de lieutenant, ou de victimes ? Vous n'avez jamais été premier, ou cancre ? Vous n'êtes jamais allé en public, en privé ? Vous n'avez jamais fait de bac technique, ou fréquenté pharma et médecine ?
Bon, bah moi j'ai fait tout ça. Et dans tous les cas, aux âges traversés, il y avait systématiquement un pourcentage de fouteurs de merde, il faut le dire
et il y avait parfois un porno illustré dans le sac d'école (c'était la phase après les Picsou, ça évoluait vite à cette époque
).
Votre enfant est trop respectable ou trop bien élevé pour s'abaisser à faire des conneries ? Regardez bien votre généraliste et vos spécialistes préférés. Il y a statistiquement de bonnes chances qu'il défilait à poil beurré/défoncé sur les tables de l'amphi. Nanas comprises.
La Boum sortirait aujourd'hui, Sophie Marceau se ferait prendre dans les chiottes, merde.
... bref. Je m'emballe.
Disons qu'à moi en tout cas, ça me parait un danger bien réel, accrédité comme je le disais par nombre de spécialistes, de professionnels de terrain.
Donc ouais, j'ai pas envie de devoir
réagir si jamais mon gamin un jour vient me parler de ça.