Paranoïa : on se rend vite compte que ça a été filmé au smartphone, c'est très troublant au début puis on s'y fait, quant au scénar et bien j'ai connu Soderbergh plus inspiré, non seulement c'est convenu, ça joue sur la mauvaise image de la psychiatrie mais ça tourne en dérision de manière kafkaïenne le délire de persécution (c'est mal fait d'ailleurs), une fois qu'on est fixé ça devient un mauvais thriller horrifique. Mauvais ce film, dommage.
Au poste : plus conventionnel que d'habitude, j'ai quand même trouvé que c'était un excellent dupieux, la mise en scène est réussie, le duo Poolvoerde/Ludig fonctionne bien, le souci du détail et l'hommage aux polars avec Belmondo est très présent avec ce commissariat vintage et par ailleurs c'est drôle.
JSA (joint security area) : un des premiers Park Chan-wook, on reconnaît bien sa patte avec cette mise en scène si particulière et soignée, le montage est parfait, le cast est pas ultra convaincant (j'ai pas aimé l'interpétation du major suisse) mais le film déroule bien, bonne tension jusque la fin, vraiment un bon film.
Une pluie sans fin : un polar chinois qui prend son temps, contrairement à CDL j'ai bien aimé la première partie, l'atmosphère y est pour beaucoup avec cette pluie et cette grisaille morne, une deuxième partie plus tendue mais par contre j'ai trouvé que la fin tombait comme un cheveu sur la soupe, ça n'a pas été bien amené imo. Le cast est bien. En définitive un film intéressant mais je suis resté sur ma faim. En terme de polar noir, je conseille toujours Le Caire Confidentiel (Nile Hilton incident) qui est exceptionnel dans le genre.
The Guilty : un thriller danois je crois, huit clos avec un budget rikiki, ça fonctionne très bien, l'acteur est très convaincant, la tension rapidement maximale, par contre quand les soucis du protagoniste principal viennent se mêler à l'intrigue ça fait vraiment tâche, dommage. Mais le film a le mérite de prouver qu'avec un budget minimal, on peut faire quelque chose de plus énervé et tendu que n'importe quel film d'action récent (coucou Mission Impossible).
Burning : palme d'or de Cannes, ce film coréen est très particulier, assez pénible à regarder, volontairement très étiré si bien que le début est très long, on suit la rencontre entre un loser de la campagne et une paumée de son village qui se retrouvent fortuitement en ville, après quelques accointances, le loser tombe amoureux, la paumée part en Afrique et revient quelques jours plus tard avec un Gatsby coréen, mystérieux et flippant à la fois, s'instaure alors un triangle amoureux qui dérape vite en frustration pour le loser boï. Ensuite et bien je ne vais pas vous spoiler, mais ça nous happe jusque la toute fin qui est brutale, on comprend vite le manège du gatsby sans jamais en voir la couleur, c'est très bien fait à ce niveau là, assez subtil. On comprend aussi rapidement la critique sociale. La mise en scène sinon est incroyable, très immersive avec des vues à la première personne et une superbe scène de danse de la paumée sur fond de Miles Davis, je ne sais pas quoi en penser au final de ce film, j'y pense toujours deux jours après, il mérite d'être vu dans tous les cas.
Ultra rêve : 3 courts métrages boboïsants de Gonzalez/Poggi/Mandico, celui de Poggi est assez plat et inintéressant, celui de Gonzalez en fait trop, typiquement calibré pour le public du marais, celui de Mandico est magistral par contre, mais la démarche est trop expérimentale, ça aurait mérité quelque chose de plus épais je trouve, avec davantage de fond
Dernière modification par Sayn ; 31/08/2018 à 13h35.
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